Joshua - the migraine in my head

Ce n’est jamais simple d’écrire sa propre histoire, en particulier lorsqu’elle n’intéresse personne. Pourtant, exceptionnellement, je vais faire un effort. Mais ne vous attendez pas à un récit classique commençant par « Il était une fois » puis s’achevant par un mensonger « Et il vécut heureux ». Je préfère encore vous écrire ce qui ressemble davantage à un ensemble d’anecdotes plus ou moins à rallonge. Vous jugerez par vous-même de ce l’intérêt de ces dernières…

I. Mes passions : C’est après avoir visionné un film de Jackie Chan sur un vieux téléviseur cathodique que j’ai décidé, du haut de mes cinq ou six ans, que je serai acteur. Ne me demandez pas pourquoi. Sûrement étais-je fasciné par les scènes d’arts martiaux à défaut de m’y intéresser dans le monde réel. Il n’empêche que ce désir m’a poursuivi jusqu’à l’année 2020 où j’ai tout laissé tomber. Toutefois, bien avant cette date fatidique, j’ai rejoint une troupe de théâtre pour amateurs. Le rôle qui m’a le plus marqué ? Définitivement pas celui de l’arbre en primaire ni celui du gamin avec deux lignes de textes. Non, celui qui a eu un réel impact (et pas uniquement positif) est celui de Billy Elliot. Projet ambitieux et peu traditionnel dans la sphère théâtrale, celui-ci m’a demandé un travail acharné alors que j’étais à mi-chemin des années collège. Moi qui n’avais jamais mis les pieds sur une piste de danse, je me retrouvais à suer comme un malade en galérant au possible. Heureusement que le niveau demandé n’était pas aussi élevé que dans le film. Je serais mort, sinon. Mais, apparemment, j’avais la « bouille d’ange » parfaite pour l’incarner.

Cette fascination ne se résume pas aux planches. Elle se manifeste également à travers mes imitations stupides de la bande à Mickey (pour ne citer qu’eux) qui ont toujours eut le mérite d’amuser la galerie. Je suis un pitre. Du moins, l’étais-je. Je ne suis pas non plus indifférent aux cosplay, n’hésitant pas une seconde à participer déguisé à des conventions geek. Ne pas avoir de tune pour se payer du tissu qualité : une plaie ! Combien de fois me suis-je senti gêné avec mes assemblages improvisés ?

Sinon, je suis fan de comédies musicales. Des vieux classiques que je regardais avec mes vieux comme Chantons sous la pluie jusqu’aux récents à l’instar de The Greatest Showman et ses titres incontournables. Qui n’a jamais chantonné This Is Me, Never Enough ou encore Rewrite The Stars ? Mon super-héros préféré est Spider-Man. Aucune originalité sur ce coup mais j’ai grandi avec la trilogie de Sam Raimi. Puis sont arrivés Andrew Garfield et Tom Holland ! Je n’en parle jamais mais je me sens en confiance ici alors… Disons qu’aucun des deux ne me laissent indifférent. Contrairement à Tobey Maguire. Mais on va en rester là.

L’acting n’est pas l’unique forme d’art que j’apprécie même si elle domine le reste puisque j’ai quelques bases en guitare. En revanche, le piano ce n’est pas ça, le fait d’être pauvre n’aidant pas à pratiquer. J’aime écouter les bandes originales des films ou encore du bon vieux rock que mes sœurs traitent de « ringard ». Blamez Nicholas Blasco. Pour changer. Pourtant, rien de tel que de bonnes basses pour avoir le sentiment de vivre comme jamais. La photographie… Je m’y intéresse et en maîtrise les rudiments. C’est sympathique. Marnie m’a appris comment oublier le mode automatique. Inutile de préciser que son niveau reste clairement supérieur au mien. C’est une reine dans ce domaine (n’allez pas lui répéter que j’ai dit ça, elle crâne déjà assez).

Cette partie serait carrément incomplète si j’oubliais de vanter mon amour pour le combo Bubble Tea et plage. Rien à voir avec le reste, ouais. Sinon, les plus curieux d’entre vous sauront aussi que mes crushs de célébrités féminines sont Emilia Clarke et Kristin Kreuk.

II. Mes échecs & mes peines : Inutile d’épiloguer là-dessus car je considère que mon existence entière est un échec. Mon père m’insupporte, j’ai gardé contact avec une sœur sur deux, ma carrière s’est écroulée en même temps que le reste alors que j’étais en négociation avec un agent, je suis une bouse en dessin et le seul rôle que j’ai décroché dans un Disney est celui d’un figurant qu’on aperçoit de loin. Flouté. Oh et je vis dans la rue quand je ne suis pas à squatter le canapé d’un pote car je n’ai ni thune ni toit. L’autre jour j’ai rigolé en repensant à la fois où, gosse, j’ai demandé à mes parents pourquoi il y avait des SDF. En pointant du doigt celui sous nos yeux. Ironique, non ? À croire que j’étais destiné à le devenir.

Le pire (hors l’hygiène douteuse et les difficultés pour se nourrir) est que je n’ai aucun moyen de me défendre car, non, faire du tennis ne m’aide pas en cas d’agression. Mon père a bien essayé de m’apprendre des sports « de mecs » avec son putain de baseball et sa musculation à deux balles mais ça m’a toujours rebuté. Comme si je ne lui ressemblais pas déjà assez. Même mes yeux sont les siens à défaut de la forme du visage que je dois à ma mère ! Dans cette sphère viriliste qu’il m’a imposée, comment aurais-je pu me sentir à l’aise en sa présence, lui avouer que mon attirance ne se dirigeait pas uniquement vers la gent féminine ? Il ne pourrait qu’être réfractaire à qui je suis vraiment. Autant me barrer avant d’être mis dehors. Ma mère aurait compris, elle. Aucune autre ne lui arrivera jamais à la cheville. Comment pourrais-je envisager une relation sérieuse sans qu’elle soit là à me conseiller ? C’est sans parler du regard que l’on a porté (et porte encore) sur moi en comparaison avec mon géniteur. Comment est-ce qu’une armoire à glace pareille a-t-elle pu engendrer un type aussi rachitique que moi ? Et en plus j’ai appris à danser ! Le harcèlement ne s’est pas étiré sur une longue période mais je ne l’ai pas oublié.

Bien sûr, les pires épreuves de ma vie furent l’annonce de la maladie de ma sœur puis la disparition de ma mère. Je ne tiens pas à en parler. Tout ce que je peux en dire est que je me tiens régulièrement au courant de la santé de Louisa et que je ne pardonnerai jamais à Nick de ne pas l’avoir sauvé. Il était son mari. Il aurait dû le voir, l’en empêcher d’en arriver là. Il ne l’a pas fait. C’est suffisant pour moi. (Note du joueur : Joshua ne ment pas à ce propos mais il omet de préciser qu’il se blâme tout autant pour ce qui est arrivé. Il était l’aîné, le premier de la fratrie. Comment a-t-il pu échouer comme ça et laisser ses sœurs à demi orphelines ?)

Osez encore me contredire quand je dis que ma vie c’est de la merde.

III. En vrac : Il m’est arrivé de poser pour des catalogues ou autre. Je déteste tout ce qui possède des tentacules : méduses, poulpes… Mais qui les aime franchement ? Petit, nous avons eu un berger australien. Il est décédé d’un arrêt cardiaque brusque à onze ans. J’ai été inconsolable pendant des jours. Pauvre Spooky… J’ai eu plusieurs histoires amoureuses de courte durée. Toujours avec des filles. Concernant les hommes je n’ai jamais dépassé le stade du flirt par crainte d’être surpris et, soyons honnêtes, de donner raison à mes harceleurs du passé. Il paraît aussi que j’aime bien les femmes un peu plus âgées. On verra arrêter là avant que j'en dise trop.