à l'ombre d'un horizon ; alistair

la mélodie se répète,
sans cesse, toute la journée.
jamais satisfait, le gamin regarde l'écran de son ordinateur avec un visage complètement démoralisé. ça ne va pas, les mélodies ne sont pas attrayantes comme il l'aurait aimé. ça ne lui parle pas, ça ne lui rappelle pas les émotions qu'il a ressenti dans les bras à Castiel ce soir-là. et ça fait déjà quelques semaines, qu'ils bossent dessus, qu'ils cherchent à satisfaire son côté perfectionniste. et pourtant, les paroles sont validées. il ne manque plus qu'il ne les enregistres, sauf qu'il ne peut pas le faire tant que la mélodie n'est pas parfaite. c'est un style qu'il a toujours voulu expérimenter, lui, s'inspirer de ses artistes favoris dans cet album qui reflète sa vie entière… où il dénonce quelques faits que personne ne sait, où il peut déverser sa haine comme il ne l'a jamais fait auparavant. Hypnosis est toutefois la chanson qui le bloque particulièrement. il veut qu'Hypnosis lui parle aussi, lorsqu'il l'écoutera. il tapote de ses doigts sur le bureau et remet en route la musique, à l'écouter attentivement alors qu'il dévie son regard sur son collègue et ami, Alistair. « J'ai l'impression qu'c'est pas assez heavy… », l'introduction est lente et plutôt molle. bien qu'il aime beaucoup les riffs de guitare qui sont en réverbération, l'introduction reste longue et ennuyeuse pour les oreilles. « J'me disais… Peut-être qu'on devrait ajouter la partition du refrain une fois jusqu'à la première verse. », qu'il dit en arrêtant la bande son. il désigne de son doigt le refrain et lui montre l'emplacement où ils pourraient rajouter une nouvelle partition. « Je me dis que ça surprendrait les auditeurs. T'en penses quoi ? », et ça se voit sur son visage qu'il n'a pas cessé de travailler sur cet album. que les bourgeons montrent une certaine fatigue, lui, à l'habitude de se démener pour pondre de nouvelles idées originales. il travaille toujours sans relâches, prévoyant que l'année deux-mille vingt quatre soit la plus active musicalement parlant. « Ouais… Bref, on devrait prendre une pause… » et il y a ce côté pessimiste qui se colle à sa peau. pensant que c'était peut-être trop poussé et qu'ils n'arriveront pas à en sortir quelque chose de bon. well. c'est Rowan pour vous.