JORDAN | In the bad times, I fear myself

anecdotes
01. Très douée pour la mécanique, le bricolage et tous les domaines dits "d'homme" que son père lui a transmis : les cigares, la bière, le sport, comment rendre les coups, etc. Mains dans les moteurs depuis son plus jeune âge, elle a cependant surpassé son paternel dans le domaine de l'électronique, de plus en plus présents sur les modèles récents.
02. Son talent pour la cuisine est l'un des seules choses qu'elle a hérité de sa mère. Peu présente pour sa famille au point que Jordan se demande si elle a vraiment voulu des enfants, elle partageait au moins les instants cuisine avec sa fille à défaut du reste.
03. Elle chante peu en public mais a pourtant une superbe voix et chante très bien.
04. JJ juge très facilement tout le monde au premier regard. Elle peut changer d'avis... mais elle juge avant toute chose.
05. Il lui arrive régulièrement d'alterner châtain et blond si bien que ses cheveux se retrouvent parfois avec des reflets assez étranges mais qui lui plaisent bien.
06. Son look, c'est du grand n'importe quoi. Rien de défini, elle peut un jour adopter un style street très rock ; porter une robe très chic en débordant de féminité et de sensualité, perchée sur talons aiguille ; ou encore porter une salopette en jean, les cheveux en vrac, de la graisse de moteur sur la joue ; jogging et pull oversize. Aussi féminine que masculine, tout lui va.
07. Les armes à feu n'ont pas de secret pour elle, petit ou gros calibre, pistolet ou fusil de chasse, mieux vaut ne pas s'attirer les foudres de l'aînée Wheeler.
08. Les parents de son mari ont voulu récupérer ses cendres pour les disperser à un bel endroit. Jordan s'y est opposée, jouant sur la corde sensible de l'épouse endeuillée. Urne obtenue, ses cendres se sont envolées aux abords d'une déchetterie.
09. Allergique à la pénicilline, elle porte toujours un bracelet en argent autour du poignet pour le signifier en cas de problème.
10. Habituée des problèmes de nourriture, elle a connu des périodes de boulimie et d'anorexie dans sa vie, notamment pendant son mariage. Aujourd'hui, si ces crises n'ont pas refait surface depuis quelques années, les périodes de stress intense sont sujettes à la faire manger n'importe quoi jusqu'à s'en faire vomir.

histoire
Jordan, prénom donné par un papa qui aurait préféré avoir un fils. Par chance, il a bien vite changé d'avis en voyant qu'il avait pu tout transmettre à cette fille qui marchait dans chacun de pas de son père. Rapidement favorite aux yeux du père, jamais détrônée par ses cadets. La fille à son papa, sa "championne", plus encore adorée à mesure que le seul garçon de la fratrie était de plus en plus une déception aux yeux du paternel. L'enfant qui passait les outils, qui savait où couper l'eau, qui s'esquintait les genoux en jouant au foot dans le jardin, .. ce n'était pas le fils tant désiré mais toujours la frimousse souriante de Jordan. En quelques années, Reggie Wheeler a totalement laissé tomber l'idée de faire de son fils un véritable mec et toute son attention s'est portée sur l'aînée, l'enfant prodige. Celle qui réussissait toujours tout qu'il s'agisse de démonter et remonter une arme à feu en un temps record ou remporter le concours d'orthographe inter-Etats. Difficile de tenir la distance devant cette insupportable perfection de façade. Impossible de faire le poids face à l'immense fierté dans le regard du père de famille chaque fois qu'il le posait sur la jeune fille, sur l'adolescence et encore aujourd'hui sur la femme. Non, Jordan n'a pas eu à souffrir longtemps de devoir partager l'attention à la naissance de Sonny. Elle n'a jamais réussi à comprendre non plus son besoin de rébellion, de sortir du moule, de toujours contrarier leurs parents. Il faut dire que le paternel n'était pas du tout le même homme quand il était avec Jordan ou avec Sonny. Quant à la petite dernière, le cul entre deux chaises entre son frère et sa sœur, présentant chacun une vision différente de la famille, chacun sa version des choses... Billie est sans aucun doute celle qui a le plus manqué d'attention. Joelle Wheeler a probablement fait des enfants uniquement parce que la société attendait cela d'elle mais elle n'a jamais été très maternelle avec ses trois enfants. Quant au père, Jordan avait toute son admiration, Sonny avait tout son mépris. Il ne restait pas grand chose pour Billie. Ce mépris qu'éprouvait Reggie pour son fils a sans aucun doute influencé Jordan qui a fini par reproduire les mêmes schémas. Combien de regard dédaigneux, de piques acerbes, de remarque piquantes voire blessantes a-t-il essuyé. Non, Jordan n'a jamais pu comprendre ce besoin de mettre son père en colère. Plus encore quand on voyait la taille de ses mains et celle du visage de Sonny, pas de quoi avoir envie de prendre le risque de s'en prendre une.

Detective Wheeler, ça sonne bien, non ? C'est la casquette que Jordan a enfilé dès que son amie s'est mise en couple. Pas question de la laisser se mettre avec n'importe qui. Alors elle a commencé à jouer les espionnes, faux comptes pour espionner les réseaux sociaux, filature avec lunettes de soleil et enfin : se rapprocher de ses amis à lui pour choper d'éventuels petits secret inavoués. C'est sur Kai que JJ a jeté son dévolu, si elle devait faire du charme à quelqu'un, autant qu'il soit beau gosse. Pour être tout à fait honnête, j'ai mené ma petite enquête, j'voulais savoir si Dean était un mec bien avoua-t-elle peu de temps après avoir couché avec son objectif. S'en est suivi un immense fou rire en comprenant qu'il avait eu les mêmes intentions envers son amie. Ils s'étaient bien trouvé ces deux-là. Ça n'a pas surpris grand monde dans leurs amis communs quand Kai et Jordan ont décidé de se mettre en couple. Et ça matchait bien. Non sans quelques prises de tête mais quelle relation n'a pas ses hauts et ses bas ? Surtout avec des caractères tels que les leurs. JJ l'admettait sans chichis, elle était amoureuse de lui. Ce fut d'autant plus douloureux de comprendre que ce n'était plus son cas. Depuis quelques temps déjà, le radar à trucs louches de JJ était sur le qui-vive. Son instinct lui soufflait qu'un truc clochait, que quelque chose avait changé. Alors elle a fouiné, cherchant une maîtresse, une poufiasse avec qui il la trompait pour avoir l'esprit si souvent ailleurs. Ne rien trouver ne fit pas taire les murmures devenus hurlements dans sa tête. Ok ! Stop ! J'en ai marre, maintenant ! C'est quoi le souci ? Qu'est-ce qui va pas depuis des semaines, nan des mois, même ! Y'a quelqu'un d'autre ? Si tu m'aimes plus, j'suis prête à l'entendre mais putain de merde sois honnête ! mais ils n'avaient pas la même vision de l'honnêteté. JJ fut incapable d'entendre, de comprendre ce que son petit-ami cherchait à lui expliquer. Aimer deux personnes à la fois n'était pas possible. Le désir, oui. Mais c'était trop facile de dire qu'il en aimait une autre en espérant que JJ réagisse bien. Sans compter qu'elle n'était pas connue pour aimer partager. Il n'en fallut pas plus pour marquer la fin de leur couple. On ne prenait pas Jordan Wheeler pour une conne en toute impunité. Il va sans dire qu'elle l'a évité autant qu'elle pouvait pendant pas mal de temps. Le voir lui faisait mal car elle l'aimait toujours et ça la mettait en colère à la fois, luttant contre l'envie de lui balancer à la tronche tout ce qui lui passait sous la main pour effacer ce sourire colgate de son visage. Avec le temps, elle a tourné la page, s'est remise de lui, tolérant un peu plus d'être réunis par leurs amis communs mais en n'entretenant guère plus que des rapports cordiaux.

Si Jordan prenait toujours plaisir à assister son père au garage, elle a eu la liberté de faire ce qu'elle voulait de son avenir. Diplôme de fin de lycée en poche et bourse obtenue, la jeune femme s'est donc inscrite à l'université, choisissant un cursus en communication et marketing, option économie. Un parcours qui lui ouvrirait de nombreuses voies tout en permettant d'améliorer le rendement du garage au besoin et la publicité faite autour de lui. Après sa rupture avec Kai, elle se concentra sur ses cours et finalement sur toutes les choses qu'offraient la vie étudiante, les soirées étudiantes, les réductions sur les sorties culturelles en tout genre et lézarder près du lac entre deux cours. C'est l'une des ces soirées étudiantes déjantées qui lui donna l'occasion de se rapprocher de l'étudiant de deux ans sont aîné qui lui avait été assigné comme parrain lorsqu'elle était en première année. Quelques fois, elle avait eu recours à ses conseils et ils s'entendaient bien. Ce soir-là, ils se sont rapprochés, ont beaucoup discuté, pendant les semaines qui suivirent, il n'y eu pas un jour sans qu'ils ne s'envoient un message. Et c'est tout naturellement que quelques mois plus tard, ils officialisaient leur couple. Un couple qui semblait absolument parfait au point que c'en était agaçant. Heureux tous les deux, Craig la demanda même en mariage moins d'un an après le début de leur relation et c'est sans réfléchir que l'aînée Wheeler accepta. A quoi tu joues ? Ça fait presque deux ans qu'on a rompu Kai, t'as aucun droit d'être jaloux ! C'est quoi ton souci, hein ? Est-ce que ça t'emmerde que je sois heureuse avec un autre mec que toi ? C'est qui qu'est toxique là, hein ? D'un geste de la main elle balaya la tentative de justification de son ex' Arrête, j'veux pas t'écouter, tu m'fais chier ! Aussitôt, elle tourna les talons en le laissant en plan. Ils s'entendaient relativement bien aujourd'hui, Jordan ne comprenait pas pourquoi il cherchait soudain à calomnier son fiancé, inventant de amies d'amies d'amies avec qui il aurait eu un comportement douteux. C'était facile les on-dit, surtout avec une seule version des faits. Craig avait été très sympa avec elle avant même qu'elle ne rencontre Kai. Depuis, il se montrait sans cesse aux petits soins et la traitait comme une princesse. Elle était mieux placée qu'un ex' jaloux pour juger de l'attitude de son mec. « C'est normal, tu sais. Moi aussi je serai jaloux si je voyais un autre gars te voler à moi. Faut pas lui en vouloir » C'était les mots d'un mec toxique ça ? Non ! JJ soupira. Il avait raison, quoi de plus normal que de ne pas aimer voir son ex' avec un autre ? Jordan rangea cette conversation dans une boîte pour se concentrer sur l'avenir. Leur avenir, leur mariage. Quelques mois plus tard, ils se passèrent la bague aux doigts sous le regard de leurs amis et de leurs familles. Sa mère était étonnamment investie et émue en voyant sa fille en robe blanche, une émotion particulièrement inattendue de la part d'une maman qui ne s'était jamais montré intéressée outre mesure par sa progéniture. Il avait bien fallu qu'elle invite son frère, espérant simplement que le père et le fils ne viendraient pas gâcher son grand jour par une dispute futile. Même réflexion à l'égard d'un Kai qui s'était incrusté mais n'avait, par chance, rien foutu en l'air non plus. Mais il s'était pris une rouste dès le lendemain. Devant faire bonne figure devant la famille de Craig qui soupçonnait Jordan de ne s'intéresser qu'à l'argent du jeune homme. Mais tout cela lui importait peu, elle était rayonnante.

Les meilleures choses dans la vie sont les plus courtes. Les contes de fées se terminent toujours mal. Princesse Jordan a laissé son royaume être envahi par les ronces. Tout roulait entre les jeunes mariés, Craig leur avait acheté un duplex dans un quartier huppé, il ramenait beaucoup d'argent, permettant à Jordan de terminer sereinement ses études sans s'inquiéter. C'est lorsqu'elle a obtenu son diplôme qu'elle a senti que quelque chose changeait mais n'y a prêté attention qu'avec le recul, pas sur le moment. Plutôt que d'encourager sa femme à trouver un emploi, il lui avait subtilement glissé l'idée de commencer à fonder leur famille, que le travail pouvait attendre puisqu'ils n'avaient aucun problèmes d'argent. Jordan n'avait pas pensé tout de suite à avoir des enfants mais c'était la suite logique à leur mariage. Alors ils ont essayé, longtemps, sans succès. Petit à petit, Craig rejetait la faute sur Jordan, elle s'infligeait trop de stress en sortant voir ses copines, trop fatiguée en allant si souvent au garage et sans s'en rendre compte, elle lui avait donné raison. Jordan restait plus souvent à la maison, s'occupant du foyer, de la cuisine. Mais leur tentative de faire un enfant restait un échec. Pas une seconde, son époux n'avait évoqué que l'un d'eux pouvait avoir un problème à concevoir, la seule fautive, c'était Jordan. Culpabilisée dans un premier temps, la brune se rebella et lui rentra enfin dans le lard. Ce qui eu pour effet qu'il claque la porte et disparaisse plusieurs jours, la laissant sans aucune nouvelle. A son retour, le couple ne cessait de se disputer, de se réconcilier. Finalement, chaque fois qu'il allait trop loin, il lui offrait des fleurs le lendemain. Il était parfait et souriant lorsqu'ils invitaient des amis - à lui - pour dîner. Ton homme est parfait, T'en as de la chance, Oh j'aimerai bien être à ta place, mon mari ne fait rien à la maison. Chaque éloge sur son mari l'énervait de plus en plus. Ils n'étaient pas là quand il s'absentait, quand il ne prévenait pas de ses retards, quand il partait en voyage d'affaire, quand il rentrait ivre d'un diner de travail, quand il lui reprochait sa fausse-couche la seule et unique fois où ils étaient parvenu à concevoir, quand il s'obstinait à réparer les choses lui-même alors qu'elle était plus douée que lui, quand c'était à elle de penser à lui prendre rendez-vous chez le dentiste, quand elle annulait une sortie entre copines parce qu'il l'avait faite culpabiliser. Son verre de vin à la main, elle repensa aux mises en garde de Kai lorsqu'elle avait annoncé son mariage. La nuit-même, elle envoya un message à Kai en espérant que son numéro n'ait pas changé. "Volunteer Cafe, demain à 14h" envoya-t-elle tout simplement. Dis-moi tout ce que tu penses avoir découvert, cette-fois, je t'écoute dit-elle à son ex après avoir échangé quelques banalités. Jordan rentra chez elle, faire bonne figure.

Les semaines passaient où Jordan se rapprochait à nouveau de Kai, où elle décidait de n'en faire qu'à sa tête, envoyant chier son mari sans ménagement quand il cherchait à la culpabiliser, quand il lui disait de ne pas sortir habillée comme ça, qu'il disait être "trop fatigué" pour inviter les parents de Jordan à dîner mais jamais assez pour inviter ses collègues de travail hypocrites. Il n'arrivait plus à la contrôler. Et ça commençait à le rendre fou. Malgré l'insonorisation, les voisins arrivaient parfois à les entendre hurler, à entendre le verre se briser, les portes claquer. Le couple parfait n'était plus si parfait. Autant dire qu'avoir un enfant n'était plus la priorité. Jordan s'était remise à prendre la pilule dans son dos pour les quelques fois où ils se réconciliaient tout de même sur l'oreiller. Mais c'était une boucle sans fin. Dispute, excuses, dispute, excuses, assiettes par terre, fleurs, cris, menaces, toxicité, encore et encore. Jusqu'au jour où, en colère et ivre, il fit le geste de trop. Frapper Jordan. T'aurais ja-mais dû faire ça lui dit-elle avec beaucoup de froideur, suffisamment pour le glacer et commencer à le faire décuver. Il a dormi sur le canapé et était déjà parti au réveil de Jordan. Elle a passé la journée à ouvrir la porte à des livreurs et à chercher de la place pour toutes ces fleurs mais aussi belles soient-elles, cette fois, ça ne suffirait pas à lui faire passer l'éponge. Il le savait, c'est pour quoi il avait dormi à l'hôtel le soir suivant pour la "laisser respirer" avait-il dit. Plus facile que d'admettre que sa femme avait réussi à lui foutre la frousse d'un simple regard. Il devait partir en déplacement pour quelques jours, ça tombait bien pour lui, il avait une excuse toute trouvée pour ne pas revenir tout de suite à la maison. Jordan ne savait pas encore qu'il ne reviendrait pas du tout. « Madame Foster ? » Jordan regarda les deux agents de police à sa porte sans comprendre « Nous sommes désolés, votre mari a été retrouvé assassiné hier dans sa chambre d'hôtel. Peut-on entrer ? » Surprise. Etonnée. Mais triste ? Pas vraiment. Ils avaient plus l'habitude de voir des veuves s'effondrer mais on ne sait jamais comment l'état de choc peut agi n'est-ce pas ?

Qui dit meurtre dit enquête. Jordan avait regardé suffisamment de séries policières pour savoir que les conjoints étaient toujours les premiers suspects alors il n'y avait rien d'étrange à ce qu'elle revienne se faire interroger. En revanche, il n'y avait pas grand chose pour jouer en sa faveur. A commencer par sa réaction, ou plutôt : son absence de réaction en apprenant la mort de son époux. Jordan était restée étonnamment stoïque et n'avait pas pleuré devant eux, ne semblant pas plus touchée que s'il s'agissait d'un voisin qu'elle croisait occasionnellement dans l'ascenseur. S'être empressée de reprendre son nom de jeune fille alors que son mari était encore à la morgue ne faisait qu'ajouter aux suspicions des enquêteurs. Mais pire encore, les voisins avaient témoigné des différentes disputes et toutes les armes de Jordan avait été saisies pour comparer avec la balle que feu son époux avait reçu dans la tête. Allez-y, faites ce que vous avez à faire. Comme si j'étais assez stupide pour tuer mon mari avec une arme enregistrée à mon nom, c'est ridicule. Elle aurait du s'arrêter à "je n'ai pas tué mon mari" mais que voulez-vous. Jordan ne faisait pas grand chose pour se disculper J'ai du laurier rose dans mon jardin, de l'aconit et d'autres plantes toxiques à la consommation. Une balle, c'est pas vraiment le plus commun quand une femme tue son mari, j'me trompe ?. Séries policières, toujours. Le poison était l'arme des femmes. Tout ce que JJ faisait ou ne faisait pas ne faisait que renforcer sa culpabilité aux yeux des enquêteurs. Hélas, des soupçons sans preuves ne servaient à rien. Et des preuves, ils n'en trouvaient pas. « Qu'est-ce que vous pouvez me dire sur Kai Turner ? Est-ce qu'il aurait pu tuer votre mari pour vous récupérer ? Est-ce que vous couchez ensemble ? » Un simple rire, presque moqueur, en guise de réaction On est sortis ensemble y'a pas mal d'années, aujourd'hui on est amis et tuer quelqu'un pour essayer de récupérer un ex' qu'on récupèrera pas, c'est débile, il l'est pas. Oui, depuis qu'elle avait repris contact avec Kai, ils s'étaient beaucoup rapproché, avaient redévelopper une grande complicité, pas étonnant que les soupçons se portent sur l'ex potentiellement amant de la veuve. Lui non plus n'avaient pas le profil d'un meurtrier, surement pas d'une balle dans la tête en tout cas. « Votre mari avait énormément d'argent, des épouses ont tué pour moins que ça » Véridique. Elle était l'unique bénéficiaire de la grande fortune de son mari, de ce superbe duplexe ainsi que de la voiture de sport qui dormait sur le parking. Tant mieux pour moi alors encore la mauvaise réaction. Jamais elle n'a parlé des violences psychologiques ou physiques. Peut-être par fierté, peut-être pour ne pas lui donner une raison supplémentaire d'avoir tué son mari. Ils ont tout fait pour prouver la culpabilité de Jordan mais sans rien trouver contre elle à part des réactions jugées inadéquates. L'enquête à traîné mais a fini par être classée sans suite après près de deux ans sans avancée concrète. Ce qui a enfin permis à Jordan de toucher l'héritage malgré l'opposition de la famille du défunt. Veuve mais pas éplorée, il ne lui a pas fallu bien longtemps pour se faire embaucher dans une entreprise d'évènementiel ou la jeune femme a su tirer son épingle du jeu tout en retournant régulièrement donné un coup de main au garage au grand damne de Sonny. De retour à une vie normale, aux sorties, au shopping, aux mains dans le cambouis. Bien plus épanouie débarrassée de ce mari dont la mort laisse encore de nombreuses questions restées en suspens.