The Ghost of Christmas Past | Kai & December

The Ghost of Christmas Past

December Jones & Kai S. Turner

The Ghost of Christmas Past

December Jones & Kai S. Turner

De connaître December, pas que le Jones. Eh voilà qu’il doit déjà prendre sur lui pour empêcher sa peau porcelaine de tourner rouge vif. Pour aucune raison en plus, fallait vraiment qu’il contrôle son imagination débordante. Allez, hop, on prépare une autre étiquette ça ira très bien. Il allait pas perdre son emploi pour le joli minois de Turner. Il choisit aussi de ne pas pousser cet échange là, histoire de se préserver sur un terrain qu’il ne maîtrise que pas assez. Pour le moment. Peut-être qu’il devrait se jeter dans le vide terrifiant de la drague. Jusqu’ici, un sourire et son visage lui avait suffit à rencontrer ses amours d’un soir. Pas que Kai soit en train de le draguer. Mais. Bref. Etiquette on a dit.
“Des mois? Je suis content que tu ne penses pas que je sois juste un bac à sable, mais, on s’en rapproche quand même.” Il souffle du nez, un peu désabusé. Non il n’avait pas l’habitude que June raconte sa vie, c’était même plutôt l’inverse, mais comme il n’était pas certain de ne pas être face à un espion de son frère hein… En tout cas, December ne se pense pas inintéressant, mais il sait qu’on fait quand même vite le tour de la question. Fils héritier privilégié, sur-protégé par ses parents, aime la mode. Point, fin de sa personnalité. A ses yeux en tout cas.
Le pourquoi l’a un peu déstabilisé - oui encore mais soit. Il faut dire qu’il ne va pas non plus raconter sa vie à un inconnu. Alors certes, Kai n’était pas un inconnu mais il n’était pas non plus dans son cercle d’amis. “Pourquoi? Il va falloir plus de cocktail que ça dans mon sang pour que je révèle mes peu nombreux mais terribles secrets.” Qu’il dit en terminant sa nouvelle étiquette commencée plus tôt. “Pour ce qui est de mes créations…” Il sort du comptoir pour aller à côté d’un portant où une dizaine de pièces sont pendues. De la veste à la robe en passant par des classiques comme des t-shirt. “C’est ici! En plus, elles partent plutôt bien je suis content.. Je me suis même dit que je devrais lancer un instagram- ahah...” mais honnêtement, quelle folie hein! LUI? Sur INSTAGRAM? A s’EXPOSER AU MONDE? Impossible. Et pourtant, pourquoi pas… Il se lançait dans une nouvelle vie, non? Peut-être qu’il était en train de jeter une bouteille à la mer en le disant à voix haute.  

  “Faut encore avoir envie d'écouter ce qu’il se passe dans ma tête.” Parce que certes, il avait une vie ennuyeuse et plutôt prévisible, en tout cas dont on fait vite le tout- tel un bac à sable, autant dire que ses pensées on y était pas. Il faut dire que lorsqu’on grandit plutôt tout seul, on apprend à se parler à soi-même, beaucoup. Et il n’en pensait pas moins, December. Après fallait trouver la personne avec qui il se sentirait assez à l’aise pour tout déballer. Et donc, CQFD, pas assez de cocktails dans son sang… Et un Kai qui prend l’invitation comme si on lui avait tendu une assiette de petit four. Je ne sais pas ce qu’est cette analogie. Mais avant de se perdre dans cette décision d’aller boire un verre involontaire, December ne peut que lâcher un petit soufflement de nez, léger rire.   “Non je suis toujours un Jones, je crois.” En tout cas il n’avait pas reçu l’information s’il était déshérité.   “Après le fait que tu sois là le prouve, à moins que t’es une info à me transmettre?” Ember était parti avec son propre compte en banque et ses propres économies, mais il avait laissé sa carte Platinum Jones à New York. Alors bon, les économies le mettait très bien hein, mais il ne pouvait plus aller plonger dans les millions de son compte d’héritier.
Il verrait bien si Kai insistait sur le verre, mais le plus important pour lui c’est la nouvelle direction de la conversation sur ses créations. On arrive dans un domaine qu’il maîtrise et qu’il aime, on s’éloigne de trucs plus personnels qui lui donnent l’impression de marcher sur une planche au-dessus du vide. Là, il a confiance en lui. Il regarde Kai parcourir ses pièces, et sourit d’une oreille à l’autre au compliment. Il verrait bien pour Instagram mais comme une maman sur son gosse, donner des compliments sur ses fringues c’est gagner son petit coeur.   “Je ne crois pas que j’ai le budget pour embaucher un photographe…” Il se concentre sur ce qu’il peut face à cette pluie de compliment, et puis voir Kai enfiler sa veste bah, voilà quoi. Et on y est, au fait: le rouge aux joues… quand il lui dit qu’il ferait un bon modèle. Il secoue un peu la tête et s’approche pour replacer un peu le col et la veste et la faire tomber correctement sur les épaules de son client improvisé.   “Bien sûr qu’elle te va bien, mais je crois que tu pourrai tout porter…”   Bon on n'était pas trop sur le pitch du vendeur, mais!   “Si tu la prends, je peux y faire une ou deux retouche pour qu’elle taille comme un gant.” En vrai, il manquait pas grand-chose. Un petit ourlet si il voulait les manches plus courtes, peut-être un point à la taille pour que ça se ressert un peu… Les créations qu’Ember vendait ici étaient du Up-cycling, ainsi il reprenait des pièces de secondes mains et exprimait beaucoup de d’asymétrie dans ses œuvres. Il allait complètement ailleurs quand il était question de pièce qu’il créait de A à Z…   “J’ai fait une veste récemment… Elle est chez moi.. Mais elle t’irait aussi vraiment bien. Je crois que quand on est bien taillé comme toi c’est bien aussi de mettre du cintré.” Il sourit en penchant un peu la tête. L'hôpital et la charité, cependant. Il était rare que December porte des vêtements cintrés ou qui le collent trop, habitude de cacher ses formes et ses muscles, lui plutôt fan à l’idée qu’on l’imagine tout fin, tel une poupée de porcelaine.  

December n’arrive pas à savoir si Kai est vraiment intéressé par ce qu’il a dans la tête, où s’il est là pour faire un rapport complet à son frère ensuite. Et en même temps, il n’a pas souvenir que la relation entre June et Turner soit si étriquées. En vrai, il n’en sait rien, June Jones étant un mystère pour lui. En tout cas, un essaie dans le vide et une confirmation que son aîné est bien là via des informations du grand-frère stalker de l’année plus tard, voilà Ember invité dans le lieu de travaille de Kai. Le Witness… “Non, mais ne te vexe pas, je n’ai pas encore eu le temps d’explorer la ville…” Et puis December et les clubs, ça pouvait être compliqué. Déjà, il n’avait commencé à y aller que tard, et pour trouver un club qui fonctionne pour lui, ça avait été une sacré mission. En effet, étant particulièrement claustrophobe, une boîte de nuit ne répondait pas forcément aux critères d’un bon moment à ses yeux. Sauf s’il avait déjà beaucoup bu. Mais du coup, le blond avait tendance à privilégier les bars huppé de la capitale, sur un rooftop, plein de fenêtres, ou alors des clubs particulièrement grands. “Mais j’accepte l’invitation.” Il est curieux de voir ce lieu de travail, et qui sait, si il trouve un endroit sympa pourquoi pas?
Il hoche la tête malgré l’interrogation de Kai sur son budget. “Je n’ai pas pris ma carte bleue avec moi, dirons nous. J’aurai pu, mais ce serait de la triche non?” Alors, il avait quand même un peu triché. Comme quand on télécharge un jeu via un code de créateur et qu’on commence la partie avec des gems en plus à dépenser. Lui et Minho était arrivé avec de bonnes économies, assez pour meubler et louer un appartement le temps de trouver des boulots. Mais éventuellement, les économies allaient disparaître, ainsi fallait-il qu’il fasse attention à ses dépenses. Ember a un petit sourire à la mention d’un certain Duncan. “Pourquoi pas oui! Je te donnerai mon numéro.” Parce qu’il avait du en changer, aussi, de téléphone. Déjà pour payer la facture lui-même et aussi pour essayer d’échapper à la famille. Bon, il ne doutait plus que cette partie là avait râté.
Son petit coeur rate un battement à la suite cependant, et il sait déjà que le rouge à ses joues est maintenant immanquable. Bordel. “Non-mais… enfin… voyons..” Quelle idée de dire des trucs pareil! OK, il ‘était déjà imaginé ce qu’il y avait sous les vêtements, ça ne veut pas dire qu’on peut dire ça à voix haute. Il se reprend comme il peut sur la suite mais clairement, le terrain est glissant et December est sur une luge, direction le mur. Il attrape son ruban de mesure mais réalise que ça va vouloir dire se rapprocher encore, donc il faut le temps de reprendre ses esprits. Et l’autre qui continue là. Allez Ember, respire, toi aussi tu peux jouer à ce jeux, hein…? Heeeeeeein…. “Erm… et bien.. je…” Il joue avec le ruban entre ses doigts. “Je suppose… que je suis pas loin d’ici.. Je peux te montrer avant d’aller boire le verre..” Hein? Quoi? Comment? Non mais December qui penses-tu être? Un idiot. Mais, bon, aussi, c’est vrai. La journée de travaille est presque terminée, vous avez parlé de boire un verre, l’appartement est à un bloque d’ici… Voilà les étoiles s’alignent, il n’y est pour rien lui.

De la triche pourquoi… Il allait vraiment réussir à lui tirer les vers du nez à ce rythme, hein. “Les cocktails, Kai…” Il lui rappelle donc, prenant le téléphone ensuite pour y ajouter son numéro de téléphone. Pas parce que Turner avait de quoi lui retourner le cerveau en un sourire qu’il allait lui avouer tout ce qu’il avait dans l’âme en deux haussements de sourcils - je précise parce qu’il est atrocement mignon avec son air confus concernant l’idée qu’Ember était venu ici sans son argent. Mais la réponse était longue et plutôt personnelle, alors étrangement le petit flocon arrivait à garder ses appuis et ne pas tout révéler. Sauf son numéro de téléphone, maintenant dans celui de Kai qu’il lui rend au passage. La suite, les mesures, et toujours plus de la part de son aîné qui, ok, n’avait pas eu de réponse sur l’argent mais continuait de le faire rougir pour le reste. Et sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi, arrive à lui faire dire qu’il allait l’emmener chez lui. Non mais, vraiment…  Enfin, avant ça, y’avait cette histoire de s’habiller ou de se déshabiller. “Arrête de m’embêter.” Oui, il avait répondu ça cash. Il n’y avait juste pas de meilleure réponse. Un December plus habile avec la vie lui aurait fait remarquer qu’en tant que designer, habiller et déshabiller des jolis garçons, c’était sa vocation. Mais on en était pas là du tout. Donc, “arrête de m’embêter” semblait la meilleure solution à son problème. Et ainsi on arrivait au fait d’aller chez lui. Ember se recule finalement en retournant à la caisse. “Je vis avec Minho, et non, pas de petit ami en vue.” Bien que le monde entier semblait persuadé que c’était Lewis, son petit ami. Mais il n’en était rien. “Si tu me payes les 125$ de la veste et que tu me laisses fermer la boutique, on peut y aller…” Il dit finalement en relevant enfin les yeux vers Turner, souriant doucement. C’était vraiment honteux d’être aussi joli. Et en plus il portait sa veste. Non mais cette journée n’avait aucun sens.  

Les yeux qui ont un peu roulé concernant les cocktails. Il ne sait pas si Kai n’a vraiment pas compris ou essaye de l’enrouler un peu plus comme il le fait depuis qu’il a passé les portes de la boutique. Il choisit le silence, de passer à la suite et… de lui dire d’arrêter de l’embêter. Comme un enfant en cours de primaire. Ah bah là, il le sait qu’il a l’air bête, et qu’il a sans doute rosie un peu plus. Tout le maquillage du monde peut le protéger et cacher ses tâches de rousseurs, mais le rouge là, rien à faire.   “Au moins tu avoues que tu m’embêtes…” Il dit presque dans une murmure. Il tousse un peu à la mention de torse nu, et va donc se cacher derrière la caisse même si, oui, pour pas longtemps. Le prix est énoncé, certes peu cher mais Ember est encore un inconnu au bataillon. S’il lance son Instagram et que les gens comprennent qu’il s’agit du fils Jones, il risque de gagner en abonnés et en clients plutôt vite. On verrait pour les prix alors. Et aussi pour la commission que prend Upcycle Me. D’ailleurs il note sur un carnet pour la vente, avant d’encaisser son client du jour.
Ember note tout de suite le soin avec lequel Kai plit la veste, comment dire que ça, c’est presque plus sexy que l’imaginer nu. Presque, j’ai dit. Mais December et le rangement, c’est un tout autre niveau. La boutique n’avait jamais été plus propre et organisée que depuis son arrivée.   “D’accord.” Il dit en prenant le vêtement pour le mettre dans un tote bag qu’il a avec lui. Pas de sac en plastique ou même en papier ici… sauf si on paye, et il n’avait pas besoin puisqu’il avait de quoi transporter sur lui.   “A pied, j’ai vraiment de la chance de ce côté là.”  Il dit en lui rendant sa carte, il ferme la caisse au passage et va éteindre les lumières. L’appartement en question était à deux blocs. En soit, on pouvait prendre un bus, mais December n’avait pas encore osé sauter le pas. Un jour. En vrai, demain, mais ça il ne le sait pas encore. Il termine donc de fermer la boutique et rejoint Kai à l’extérieur et pendant qu’il s’attelait à ses responsabilités, la raison commençait à lui parler. Lui demander ce qu’il était en train de faire. Réponse: aucune idée, mais tant pis. Ainsi, encore un peu dans ses pensées en fermant la porte du magasin, la question de Kai fit revenir beaucoup trop vite le rose à ses joues. Non mais, c’est pas possible de dire des trucs comme ça. Il se reprend et se tourne vers le brun.   “Non. Déjà, je n’ai rencontré personne depuis que je suis arrivé… Et en plus… juste non.” Il aurait envie de mourir si Minho le croisait avec une aventure. Ember plutôt le genre coin privé ou mieux, chambre d’hôtel. Sauf qu’étant habitué à rencontrer les personnes directement en soirée ou dans des bars, il n’avait encore rien fait de tout ça à Seattle. Et l’idée même de créer un compte Tinder lui donnait le vertige. Il verrait… plus tard. Il commence donc à marcher tranquillement jusqu’à son nouveau chez lui.   “Est-ce que tu considères que tu es “un mec” que je “ramène chez” moi?” Non mais pourquoi il pose cette question lui? Ca ne va pas? Il réalise directement ce qu’il vient de demander, a très envie de se foutre une baffe, décide à la place que sortir son téléphone pour vérifier il ne sait pas trop quoi est la meilleure alternative.   "On tourne à droite à la prochaine avenue…” Changement un peu (beaucoup) nul de conversation? Un test, en tout cas.

Peut-être un peu. Mesdames et Messieurs, le roi de l’euphémisme. Il avait de la chance d’être aussi beau à regarder, vu comme il pouvait être agaçant à écouter. Ou pas, en fait, sa voix aussi, c’était pas mal. Il se perd dans ses pensées, Ember, alors qu’il annonce que non, jamais il n'emmènerait une conquête chez lui.   “Donner mon adresse à des inconnus? Pas tellement, non.. Je préfère aller chez eux, ou à l’hôtel.” Il ne sait pas trop pourquoi il donne des détails sur sa vie sentimentale à Kai mais on y est, hein. Il n’y avait pas que l’horreur d’imaginer Minho débarquer et entendre des choses non nécessaires. Il y avait aussi la sécurité ancrée dans son cerveau. Et le manque de confiance. Rencontrer quelqu’un au hasard et lui donner quelque chose d’aussi dangereux que son lieu de vie? Non, merci.
Et cette réflexion aussi, elle part en fumée quand il lui pose cette question de l’enfer. Et l’essaie de faire changer le sujet échoue totalement, parce qu’en plus de lui rappeler que oui, il était un mec qu’il ramenait chez lui, Kai lui confirmait qu’il avait tout à fait compris le sous-entendu de conquête. Et PIRE, lui annoncer “qu’il en faudrait plus”, non mais, autant arrêter d’acheter du blush. Ember pouvait simplement passer 2 minutes autour de Turner et le travail était fait. Le blond croise les doigts en regardant ailleurs.   “Je me note qu’il te faut des roses et des chocolats… Il marmonne dans sa barbe non existence avant d’enfin arriver devant chez eux. Le jeune Jones se sent un peu rassuré, le fait d’être dans un environnement qu’il maîtrise un peu plus aussi, peut-être. Il retire ses chaussures dans l’entrée - ne mentionne rien concernant Kai qui peut faire ce qu’il veut, et avance un peu dans la pièce.   “Minho adore lire. Moi, un peu moins, mais je prends ce qu’il recommande. Et toi?” Avec son éducation d’héritier clichée, Ember avait lu de tout, surtout dans la grande littérature. Minho lui avait glissé les Harry Potter et Seigneur des Anneaux de ce monde, et il commençait même à découvrir les mangas.   “Je préfère coudre, ou regarder des séries, parce que je peux coudre en même temps.” Il avoue donc, et en parlant de ça, la veste.   “Oui! Elle est dans ma salle de couture, viens.” Alors, ok, pour aller dans la salle de couture où il exposait son travail, il fallait passer par sa chambre. Mais bon, les mots et la manière de les employer hein. Ils passent donc la chambre immaculée et rangée du blond, et entre dans une pièce qui était un dressing et qu’il a emménagée. Ember va sortir la veste de son portant (image ici) après avoir posé le sac avec l’achat de Kai sur son bureau.   “En vrai, elle fait partie d’un ensemble avec pantalon, je n’ai juste pas encore commencé la deuxième partie.” Il avoue en accrochant le cintre à un portant sur une armoire dans le fond, que Kai puisse la voir correctement.