Look at me deep in the eyes and I will forever immortalize your soul in a drawing (Chad)

 trigger warning : Abandon - Familles d'accueil - Rupture difficile - Angoisse sociale

Though storms come, and waves rise, I'll see you on the other side
We both know how this story ends
But for one more second, let's play pretend
You and I can't be together
But do not leave until stormy weather..

Non, ce n'est pas de ta faute si tes parents biologiques avaient décidés de t'abandonner à sa naissance. Il existe plusieurs raisons pour lesquelles un couple ferait une telle chose. Il en existe des biens plus tristes, des plus sombres ou encore des plus heureuses. Toi, ça a été un mélange des deux. Si tes parents avaient été plus âgés, plus fortunés, ils auraient été capable de t'offrir la vie dont tu voulais. Que tu méritais, mais cette réalité n'était pas la bonne. Alors, tu t'es retrouvé dans les bras trop longs de le système de ta ville, à Saint-Louis. Heureusement, tu étais trop jeune pour te souvenir de quoi que ce soit et les enfants en bas âge sont souvent ceux étant le plus rapidement adoptés. Malgré cela, ta première famille était l'une de celle qui avait trop d'enfants. Que le coeur était trop généreux et qu'au final, tout n'avait fini que par exploser, pour finir à être de nouveau à l'abandon dans le système, jusqu'à la seconde. Tu étais encore trop jeune, pour t'en souvenir. Mais cette famille n'était pas mauvaise. Elle était gentille, douce et généreuse. Tu aurais pu être heureux, avec elle, mais la faucheuse était venue rendre visite au paternel durant son étreinte avec Morphée et au petit matin, celle que tu devais appeler mère, l'un de ces jours, avait hurlé à plein poumons, écorchant les petites et grandes oreilles de la maisonnée. Tu ne comprenais pas trop encore, ce que c'était que la mort. On te disait que l'homme était devenu un ange, vous surveillant de là-haut, qu'à jamais ses grands yeux noisette vous observeront avec bienveillance. Tu as quitté cette famille à contrecœur, non si loin de fêter ton quatrième anniversaire dont tu n'as jamais vu la couleur des ballons, ni goûté au délicieux crémage d'un gâteau fait maison, car ton nom était passé dans une feuille nouvelle, où les enfants dans le sytème allaient devoir changer d'emplacement. Où tu perdrais tous tes repères, même si tu étais encore tout jeune. Tes grands yeux, tels deux billes noires, ne cessaient de découvrir la tristesse de l'Homme.

T'es arrivé sur le sol de Seattle avec tes petits yeux de gamin, six ans au compteur. On t'a gentiment poussé dans une direction pour que tu suives tout le petit groupe d'enfants, nerveux et peu enclin à accepter ton nouvel environnement. Déjà que tu avais du mal à te lier à une nouvelle famille, tu changeais complètement de décor. Les couleurs. Les lits. Tout. Ce n'était plus les mêmes personnes qui vont s'occuper de vous. T'es tout perdu et c'est là que tu as commencé à t'renfermer pour garder ce que tu ressentais à l'intérieur de toi, comme un coffre-fort jalousement gardé. Sous ce nouvel environnement, tu es resté pendant deux ans sans avoir une famille qui voulait tenter l'expérience de t'adopter. Âgé de huit ans, tu as été accueilli chez une famille plus ou moins aimante. Les parents sont assez gentils, mais les frères et les soeurs bien moins. Dans cet environnement, tu as été le petit nouveau forcé de faire les corvées des autres lorsqu'ils n'en avaient pas envie. Tu faisais les petites tâches, parce que tu étais trop jeune pour en faire des grandes comme la cuisine. Tu t'souviendras toujours du jour où le plus âgé des enfants avait demandé que tu ranges sa chambre. Tu ne l'avais pas voulu, mais tu l'avais fait et il y a des choses qui auraient mieux fait de rester enterrés bien profondément dans un coin. Ça a été comme ça pendant près de quatre ans, avant que tous les enfants ne soient éparpillés de nouveau un peu partout.

T'étais encore sur le dos des services sociaux quand t'étais au lycée. Tu ne parlais pas de tes problèmes. Tu faisais comme si tout allait bien, comme si tu provenais d'une famille de revenue moyenne, alors qu'il faisait parfois clair que tu provenais de... Rien du tout. Tu ne faisais pas trop de vagues, ne participant pas à des bagarres afin d'éviter d'attirer l'attention. Tu ne faisais pas trop d'sport, même si tu as toujours été doué avec un ballon aux pieds comme le football. Tes pieds sont rapides et vifs, t'as un bon cardio même si t'as commencé à fumer au début de l'adolescence. Tu t'es souvent reculé, calepin de dessins à la main. T'as toujours aimé dessiner les autres, comme si chaque âme était devenu une nouvelle muse. Tu le cachais précieusement au fond de ton sac d'école, préférant que personne ne voit ce que tu faisais. T'es souvent resté seul aux heures de repas, mangeant, profondément ancré dans ta bulle. Jusqu'au jour où tu l'as vu. Lui. Si tu n'avais guère réussi à avoir une relation sérieuse dans ta vie, car tu faisais toujours en sorte de quitter la personne lorsqu'il était temps qu'elle rencontre ta famille, tu sentais ce courant électrique te traverser du bout de tes orteils jusqu'au bout de ton nez lorsque tes yeux s'étaient posés sur lui. Un jeune homme au regard bleuté, des cheveux foncés. Un teint légèrement basané, sans trop. T'en avais échappé ton sandwich au sol, tellement t'avais été absorbé par lui. T'en avais oublié comment parler correctement. Mais t'étais foudroyé par sa présence.

Tu ne jouais pas dans la même cours qu'Oliver Anderson, au lycée. C'est un jeune homme de riches parents, un héritier, et toi, tu n'avais personne. Les seuls qui sont rentrés dans ta vie et t'ont véritablement aidés, ce sont les Saunders et c'est là que tout a basculé, peu de temps après ton arrivée dans cette famille. Toi et Oliver, vous aviez souvent les yeux qui s'accrochaient. T'avais le myocarde qui s'affolait chaque fois que tu croisais les deux saphirs. T'avais eu envie, plus d'une fois, de le toucher, mais tu ne te l'étais pas permis. Il y avait une certaine barrière, chez Oliver, que tu ne devinais pas tout de suite. Non. Mais il y avait cette ouverture dans laquelle tu t'étais glissé, au fil du temps. Puis, y'a eu les petits mots. Puis d'autres. Et encore et encore d'autres, jusqu'à ce que vous deveniez proches, l'un et l'autre. T'avais l'impression de flotter sur un p'tit nuage lorsque Oliver était dans les parages, comme si tout n'avait plus d'importance, sauf lui. Comme s'il était le seul. Et t'avais la sensation d'être devenu son centre du monde. La drague n'a jamais été ton plus grand fort, mais tu le cherchais. De plus en plus souvent et lui aussi. Vous étiez deux jeunes hommes réceptifs l'un à l'autre. Tu l'sais, que Oliver avait quelque chose pour toi, au plus profond d'son coeur. Qu'il pouvait te tomber dans les bras, que vous pourriez vous embrasser jusqu'à en perdre haleine, mais tout s'est brisé le jour où t'as pris ton courage à deux mains pour lui avouer tes sentiments. Ton coeur, personne ne l'avait piétiné comme lui, il l'avait fait. Si, dans les familles d'accueil, tu avais vécu l'enfer, ce n'était rien lorsque la Terre s'est ouverte en deux lorsque Oliver avait dit qu'il n'y avait jamais eu rien d'autre que de l'amitié entre vous. Tu l'savais, Chad, que ce n'était pas vrai, mais ta bouche s'était refermée. L'eau dans tes yeux ont reflétés ce mal-être qu'avait provoqué le seul garçon capable de faire battre ton coeur aussi férocement. Tu l'avais regardé, droit dans les yeux, sans dire un seul mot. Aucun... Aucun d'entre eux n'aurait été assez puissant pour lui faire comprendre à quel point il t'avait fait mal. Mais que tu l'savais, que c'était ton statut, comme quoi que tu n'avais rien et que c'était aussi la pression de ses riches parents. Qu'ils n'accepteraient pas que leur fils aime un homme. Et tu t'es senti misérable, comme un moins que rien, parce que l'amour - ce jour-là - n'avait pas triomphé. Et que c'était la gifle au visage, imaginaire, mais Ô combien douloureuse. Oliver avait préféré ce moquer des siens, de se voiler les yeux et le coeur, plutôt que de risquer d'être heureux et tu t'étais éloigné. Le dernier regard, remplit de larmes que tu lui as lancé disait tout et tu t'es effacé. Ce soir-là, où la plus profonde de tes confessions avait été attrapée et déchirée comme un vulgaire morceau de papier, tu avais observé l'homme dont tu étais tombé amoureux et tu lui avais dit au revoir, dans tes pensées. Les lèvres toujours closes. Sans jamais que tu n'aies réussi à lui parler. À répliquer.

Tu y penses souvent à cette fameuse soirée où tu pensais vivre un des plus beaux moments de ta vie, mais qui s'était transformé en véritable cauchemar. Parfois, tu te surprend à repenser à celle-ci lorsque tu travailles, alors que tu es dans le bus, les yeux dans le vague. Tu y repense, à ces beaux yeux clairs, à ce sourire ravageur. Tu t'souviens, comme si c'était hier et la douleur revient au grand galop. T'es seul, parfois, chez toi et les larmes reviennent ruisseler sur ton visage. Et même si cela en fait des années, tu ne l'as jamais oublié. Même au travers de d'autres âmes... Tu as essayé. Et Oliver est toujours resté dans l'coin de ta tête. À jamais. Comme un démon incapable de partir. Qui ne cesse de te hanter, lorsque tu crois que tu atteints un nouveau seuil de bonheur. Non. Ce démon n'est jamais reparti...

Et il y a Kai, pour qui tu as une confiance parfaitement aveugle et dont le lien est si fort qu'on pourrait vous croire un couple, alors que ce n'est clairement pas le cas. Tu l'aimes, mais d'une façon dont tu aimes une moitié, sans que ce ne soit par amour comme un couple. Tu lui as offert ta première fois, lorsque tu avais 22 ans et lui 18. Pour quelqu'un de romantique comme toi... Il faut dire que cette première étape a été cruciale qu'elle se passe avec quelqu'un en qui tu avais confiance. Il a été doux, Kai. Très compréhensif. La boisson ce soir là avait fortement facilité les choses pour éliminer la gêne sur plusieurs niveaux. Cela aurait pu faire éclater votre relation, puisque c'est Kai qui a posé le premier geste envers toi et tu as répondu. Mais votre relation en est sortie plus forte encore que jamais. Encore maintenant vous vous adonnez à certaines séances physiques, mais Kai est avant tout ton meilleur ami. Celui pour qui tu ferais tout et tu te sens en sécurité avec lui. Tu lui confierais ta vie les yeux fermés. C'est lui que tu es venu voir lorsqu'il t'es arrivé quelque chose dernièrement. Tu prends soin de lui comme il prend soin de toi. Malgré vos caractères un peu opposés, vous vous entendez très, très bien. Il est ton âme-soeur, sans que cela ne rime avec couple. Ton avenir, tu ne crois pas qu'il soit auprès de lui en terme amoureux. Tu l'adores. Tu l'aimes. Mais ce n'est pas le même amour que tu as éprouvé pour Oliver. Les deux sont puissants, mais différents.


Random Facts :
Fume régulièrement la cigarette - Boit de temps à autres, même si ce n'est pas sa tasse de thé - Apprécie fortement le café, même que ça en est une drogue (dans un sens) - Aime dessiner, surtout les gens (portaits) - Lit beaucoup - N'est pas le plus sportif, ni le plus paresseux - Préfère le calme au bruit. - N'a aucune réelle opinion sur les différentes classes sociales. - Allergique à tout ce qui est poissons. - Il a une peur qui peut sembler un peu idiote : l'Alektorophobie, qui est la peur des poulets (vivants). - Est phonobe : donc sensible aux sons. Plus ils sont puissants, plus ça l'agresse. Mais il a souvent différentes grosseurs de bouchons, dépendant où il se trouve pour les atténuer. - Il fait souvent des migraines, mais elles sont endurables. - Aime les randonnées - Apprécie grandement la nature et l'eau. - Préfère la couleur verte. - A une méfiance accrue envers l'être humain et les relations sociales, suite à son rejet au lycée. Il sait signer.