Don't Stop Me Now

(ONE) T'adores la photographie. Pour le coup t'aimes autant être devant l'objectif que derrière. Ça te fascine toutes ces techniques pour rendre la réalité tellement plus artistique. (TWO) Pour te venger d'un ancien ami, t'as foutu sur numéro sur des sites de prostitution et tu l'as inscrit à tout un tas de programmes qui le contactent encore aujourd'hui pour savoir s'il est toujours intéressé pour tester des médicaments ou venir témoigner de sa passion pour les timbres postes dans un groupe de parole. (THREE) Si petit tu t'en fichais un peu, aujourd'hui c'est très rare de te voir mal habillé, t'aimes beaucoup trop la sape pour ça. (FOUR) T'as appris très tôt les différentes danses de salon, plus par choix de tes parents que le tien, mais tu t'en plain pas vraiment ceci dit. Ça fait son petit effet aujourd'hui. (FIVE) Un jour tu t'es fait maquiller et habiller entièrement en Drag Queen par des connaissances à toi dans le métier et ça a été une expérience très amusante. (SIX) Parmi les nombreux cours auxquels tes parents t'ont inscrit plus jeune il a aussi ceux de musique. Tu sais donc très bien jouer du piano et tu te débrouilles avec une guitare. (SEVEN) Tu fumes et tu bois (EIGHT) T'es nul pour te battre, d'ailleurs t'es pas du genre violent. Ta langue est beaucoup plus aiguisée que tes coups. (NINE) T'es d'ailleurs pas forcément plus doué pour toutes ces autres choses qui sont souvent rattachées par cliché à la gent masculine genre bagnole, foot, bricolage etc... tu t'en sors mieux en cuisine. (TEN) T'as toujours ton portable sur toi, si tu sors sans c'est que tu l'as oublié et tu vas vites t'en rendre compte. Donc si tu ne réponds pas c'est probablement que tu les ignores (à moins que tu ne baises ou que tu dormes). (ELEVEN) A un rendez-vous médical t'as été tellement stressé à attendre si longtemps une réponse de tes examens que t'as réorganisé toute la salle d'attente. (TWELVE) Quand t'as vu le film E.T pour la première fois, t'as passé une semaine à essayer d'allumer le bout de ton doigt sans succès. T'as même été jusqu'à piquer le briquet de ta mère et tu t'es brûlé. (THIRTEEN) Ta voiture c'est un peu ton bébé, bien que tu sois nul en mécanique t'en prends grand soin.

La nuit est tombée depuis un petit moment déjà, si bien qu'en regardant dehors vous ne pouvez voir que le reflet des lumières de l'intérieur contre la baie vitrée. De vos silhouettes encore nues sur le lit, étalées. Transpirantes de votre intense danse tout juste terminée. De celles qui vous enflamment le creux des reins pour finir entre ceux de votre partenaire. Ça n'est pas la première fois que tu couches avec le blond. T'aimes bien sa compagnie. Au-delà d'un cul et d'un instrument plus que satisfaisant, il est également très distrayant. "Un jour j'écrirai une autobiographie" ta tête posée contre son dos, tu peux sentir son amusement faire trembler son corps bien que son rire fut silencieux. "Toi ? Une biographie ? Tu te prends pour une star ou quoi ?" tes lèvres s'étirent, finalement amusé toi aussi "Qui sait ? Je possède déjà une boite de nuit et je compte bien investir dans plus gros à l'avenir, peut-être que des gens connaitront mon nom et mon ascension" est-ce que pour autant ils s'intéresseront à ta personne ? T'en sais rien. Mais si un jour on devait s'intéresser à ton parcours alors t'aimerais qu'on puisse connaître aussi l'homme derrière. Mais tout ceci n'est que spéculations et idée farfelue évoquée à voix haute après un moment d'euphorie te déliant la langue "Tu sais que ça se fait pas de te venter de ton fric comme ça ? Surtout face à un mec comme moi qui suis dans le rouge toutes les fins de mois" à sa p'tite claque du revers de la main contre ton bras tu souris à nouveau "Oui je sais, l'argent est un sujet qui d'habitude se tait.. mais c'est toi qui m'a poussé à en parler alors tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même si t'es frustré" tu ris légèrement et finalement le blond aussi. Ah les tabous et leurs conséquences. Mais tu ne parles pas si souvent de ton fric en vérité, ce qui ne t'empêche pas de le dépenser. À quoi servirait-il d'en avoir sinon ? "Qu'est-ce que tu pourrais bien avoir à raconter dans une autobiographie de toute façon" t'arques un sourcil, interpellé par cette question et ce qu'elle insinue "Je parlerai pas de la tête que tu fais quand tu jouis ça c'est certain, tu peux dormir tranquille" tu t'amuses de cet air offusqué qui peint grossièrement son visage et tu tournes la tête un peu plus pour venir mordre ses fesses "Aïe ! Non mais j'veux dire, en vrai, t'es un petit bourge qu'a toujours eu la vie facile. C'est pas vraiment des histoires qui intéressent les gens ça. C'est con à dire mais si t'as pas un peu de drama pour faire pitié et attiser leur compassion crois moi, t'auras pas beaucoup de lecteurs" toujours cette idée ancrée que riche veut forcément dire vie facile sans aucun tracas. À penser qu'un compte en banque bien fourni contrebalance une humanité peu fournie. Alors oui, c'est vrai, tu n'as pas à subir les problèmes liés au manque d'argent et ce qui en découle. Ça tu lui accordes. Mais t'en restes pas moins un être humain doté d'émotions, ce qui est déjà suffisant pour te faire passer par bien des tracas. "Je cherche pas à faire pitié, plutôt à être compris, comme tout le monde je pense non ? Si t'expliques pas aux gens, ils vont se faire leur propre avis en te jugeant sur le peu de choses qu'ils savent. On le fait tous" triste vérité. Mais évidemment que tu le fais aussi, c'est bien pour ça que tu sais que les autres le font inévitablement avec toi. Tu te redresses dans un grognement trahissant l'effort que ça te demande et tu t'éloignes pour te poser devant ton piano. Quelques touches que tu effleures avant de commencer à jouer cette sonata d'une personnage de film que tu aimes beaucoup. "Après tout, on est perçu qu'à travers le masque qu'on choisit d'arborer non ? Ose me dire que tout le monde te connaît tel que tu es vraiment ?" non, avant que confiance ne soit accordée, et sensibilité dévoilée, il faut du temps. Se rapprocher. S'intéresser. Se lier.

"Oui Kai, qu'est-ce qu'il y a encore ?" encore ? Tu n'as posé que deux questions pour l'instant. Et t'es pas le seul à pas comprendre comment bien remplir son formulaire, à la maîtresse. "Pour la profession de la mère j'ai rempli, mais pour celle du père je mets lequel ?" Si elle avait facilement su répondre à tes questions précédentes, cette fois ci elle semblait un peu déconcertée. Tout comme chacun de tes petits camarades ayant relevé la tête de leur feuille pour te regarder "Comment ça ? Tu mets son métier actuel s'il a changé" non, c'est pas ça que tu voulais dire. Tu ne demandais pas quel métier mais quel papa "Oui mais ils ne font pas tous le même métier alors je les mets tous ou j'en choisi qu'un seul ?" et t'as pas vraiment envie de choisir. Ta mère a fait elle-même le choix de ne jamais chercher à savoir qui était ton père biologique pour ne pas avoir à choisir l'un plus que les deux autres. Et ça convenait à tout le monde comme ça. Alors si toi tu devais en mettre un et pas les deux autres, ça te ferait mal au cœur. Et surtout, tu ne saurais pas lequel mettre. Puisque la maitresse semble perdue, c'est ta voisine de table qui prend la parole "Non mais tu mets celui de ton vrai papa" tu fronces les sourcils "Mais j'en ai trois" pas un seul, c'est ça que personne ne veut comprendre "N'importe quoi, personne n'a trois papas, on en a qu'un seul, c'est juste ta maman qui trompe ton papa" ton regard parcours le reste de la salle de classe, si silencieuse "Si vous en avez qu'un c'est parce que votre famille est nulle" vexé comme un poux tu te barres en courant, poursuivi par la maîtresse. Suite à ça, ta mère a été convoquée pour mettre la situation au clair. Seulement, les autres enfants ont gardé cette image et t'as plusieurs fois entendu ta mère se faire traiter de pute, même à cet âge-là oui. Et c'est probablement là que t'as commencé à chercher à creuser un peu, à fouiller. Juste pour pouvoir leur renvoyer la pareille. Pour te venger en fait. T'as utilisé les choses que tu savais ici et là sur chaque camarade pour appuyer là où ça faisait mal, comme ils l'avaient fait avec toi. Etrangement les années suivantes on te faisait beaucoup moins chier. Tu ne te rendais pas vraiment compte à cette époque-là que t'utilisais les points faibles des gens et les cordes sensibles pour faire du commérage et rabaisser. Non tous ces termes étaient encore très loin pour toi. Tout ce que tu faisais c'était te défendre au final. Attaquer à ton tour, avec les mêmes armes, pour ne plus qu'on t'attaque toi.

T'en as tout de même voulu à ta mère. Bien que tu sois incapable de voir partir un seul de tes pères, tu lui en as voulu d'avoir fait de toi quelqu'un de si différent des autres avec son mode de vie. "Je sais que c'est difficile de pas être comme les autres à ton âge mon chou, mais tu verras qu'au final on est tous un peu différent. Et c'est bien. C'est une bonne chose d'être différent. Et ceux que ça dérange c'est parce qu'ils sont jaloux, sinon ils s'en ficheraient. Personnellement, j'me dis que je vaux mieux que ces gens-là, et c'est ce que tu devrais te dire aussi. Tu vaux mieux que ça. Alors les laisse pas t'atteindre juste parce que t'as des choses qu’ils n’ont pas, laisse-les donc parler puisque visiblement ils n'ont rien de mieux à faire" elle a toujours réponse à tout, ta mère. Et si parfois c'est frustrant parce que ça se retourne contre toi quand tu veux lui reprocher quelque chose, il faut bien admettre qu'elle est la personne de ta vie qui t'a donné le plus de force. Sans elle, t'aurais probablement beaucoup moins bien vécu le monde extérieur. Et même si tu n'y es pas imperméable, t'as appris à t'en foutre plus facilement ou à faire semblant quand ça n'est pas le cas. Ne voulant en aucun cas donner satisfaction à ceux qui pouvaient chercher à te blesser. Tu n'étais pas des cancres de fond de classe, t'étais même plutôt dans ceux qu'on aurait pu qualifier d'intello à ton adolescence. Mais ton comportement en dehors des heures de cours ont fait que tu n'as pas souffert des désagréments qu'auraient pu t'apporter une telle image. Image contrebalancée par ta répartie en cour de recrée. Tu faisais partie de ces élèves qu'on dit populaires. Ayant finalement échappé à la victime que t'aurais pu être si t'avais continué sur le même chemin. Mais tu t'es construit sur certaines valeurs comme sur l'envie de ne plus jamais laisser personne t'atteindre. Et pendant un temps t'as bien cru que ça fonctionnait. Le masque étant devenu ton réel visage. Tes amis n'étant pour la plupart que des faux amis, vu que personne n'avait accès à qui tu étais réellement. Donc ils ne te connaissaient pas, n'aimaient que le masque. Jusqu'à ce que ton cœur soit atteint d'une façon dont tu ne t'étais pas attendu. T'es tombé amoureux. Et pas de n'importe qui. D'un mec. Tu ne l'as pas compris tout de suite. T'avais la cote avec les filles et tu pensais n'aimer qu'elle. Mais il a réussi à faire tomber le masque. À te faire perdre le contrôle que tu persistais à garder. Te permettant de te relâcher totalement avec lui. Mais l'amour que t'as enfin compris éprouver pour lui était à sens unique. La douleur qui s'en est suivi était bien réelle elle aussi.

"Attends t'es sérieuse la ?" un rire franc t'échappe "Donc en gros, toi et moi on a fait exactement la même chose l'un avec l'autre ?" alors celle-là tu l'avais pas vu venir, mais ça rend la situation exceptionnelle. Y'a quelques semaines un de tes amis s'est mis en couple avec une fille. Soit t'es un peu trop protecteur avec lui soit t'as de réels soucis pour faire confiance mais t'as voulu te renseigner le plus possible sur cette demoiselle pour voir si elle était bien pour lui. Peut-être juste par habitude aussi puisque ta curiosité bien trop poussée n'est plus à présenter. Donc t'as visé l'une de ses amies proches. Jordan. De deux ans ta cadette. Tu t'es rapproché d'elle pour obtenir le plus d'infos possible. T'as essayé de savoir si son amie avait de bonnes intentions et bien sûr, si elle avait des squelettes dans le placard. Vous avez fini par coucher ensemble JJ (Jordan) et toi. Pas parce que t'as l'habitude de faire ça pour gratter des confidences sous l'oreiller bien que s'eut été un bonus non négligeable, mais surtout parce que vous avez bien accroché. Alors quelle ne fut pas la surprise d'apprendre que, de son côté, elle avait eu la même tactique avec toi histoire de voir si son amie ne s'était pas mise en couple avec un enfoiré. JJ elle est à la fois très différente de toi et très semblable. Vous êtes en osmose parfaite sur certains niveaux et vous vous complétez sur d'autres. C'est probablement pour ça qu'il ne vous a fallu que quelques mois avant de vous mettre ensemble. Une relation qui fonctionnait à merveille. L'amour au rendez-vous. Un p'tit frère à faire chier à défaut d'en avoir eu un toi-même. Que demander de plus ?

Et bien peut-être de ne pas avoir le cœur ouvert au-delà des limites de la société. C'est sûr que ç'aurait été plus simple. Mais quelques mois après il y a eu cette danseuse. Enfin, coyote, qui débutait. Du nom de Darcy. Jolie petite brune qui ne laissait indifférent aucun de ses clients. Pas même toi bien que tu sois en couple et amoureux. Le flirt facile voir naturel, tu n'as pas pu t'empêcher de rentrer dans ce petit jeu avec elle. Et puis, elle était réceptive alors vous avez commencé à parler un peu plus ensemble. Pas seulement sur son lieu de travail mais aussi en dehors. Il t’est arrivé de la raccompagner dans un premier temps puis l'envie de prendre de ses nouvelles assez régulièrement s'est développée. Au départ tu pensais la voir comme une amie malgré cette touche d'ambiguïté. Etant toujours amoureux de JJ, tu ne te posais pas réellement de question. En tout cas au début. Parce que si tu savais mettre des mots sur tes sentiments pour ta petite amie, en revanche en mettre sur ceux pour Darcy devenait de plus en plus compliqué. L'étiqueter d'amie te sonnait faux à présent. Parce que c'était différent de ça, pas si platonique que ça pour toi. T'as fini par faire ce rêve. Celui où t'étais au lit avec JJ et Darcy en même temps. Ce rêve qui t'a empêché de te rendormir après. Par culpabilité. Oui ça n'était qu'un rêve et tu ne pouvais pas contrôler tes rêves. En revanche le fait que t'aies beaucoup apprécié ce rêve était, lui, bien réel. Et c'est là que t'as commencé à te dire que t'éprouvais peut-être des sentiments similaires pour deux femmes. Parce que ça n'était pas qu'une question d'excitation sexuelle. À force de quasiment plus dormir et de louper des cours, JJ a fini par initier cette conversation qu'elle redoutait probablement. Elle a cherché à comprendre et t'as fini par tout déballer. Tes doutes, tes incompréhensions et surtout, tes sentiments à l'égard d'une autre fille alors que tu l'aimais toujours, elle. Ce qu'elle a évidemment très mal pris, t'accusant même de te chercher une bonne excuse pour pouvoir aller voir ailleurs. Mais tu découvrais toi aussi cette facette de toi. Cette capacité polyamoureuse dont tu te serais passé à cet instant. Mais ce terme n'existait encore pour personne à cette époque-là et elle a juste vraiment cru que t'inventais tout ça en la prenant pour une conne. Ça s'est terminé. Quelques jours avant que vous ne fêtiez vos un an ensemble.

Pendant un petit temps t'as été fâché qu'elle l'ait pris de cette façon. Alors t'as refusé de ressentir la moindre peine. T'as voulu vivre ta vie comme si c'était déjà derrière toi. T'as enfin cédé à la tentation en couchant avec Darcy. Mais tu lui as rien dit par rapport à tes sentiments pour elle. Au début parce que tu t'es dit que c'était un peu tôt et ensuite parce que tout ce que t'as refoulé après la rupture t'es revenu en pleine gueule. Ta colère, ta tristesse, et également tes sentiments pour JJ. Tu t'es dit que t'avais aucune envie de devoir expliquer ta situation particulière une deuxième fois et te faire rejeter à nouveau. Peur de l'incompréhension autour de ce sujet-là. Et de toute façon, qui aurait envie d'un mec amoureux d'une autre ? Tu t'es éloigné d'elle finalement, ne sachant pas trop comment gérer ça autrement. Et puis de toute façon t'as été une véritable loque pendant quelques mois. Et quand t'as commencé à ressortir avec tes amis, t'as été amené à revoir JJ. Pour la simple et bonne raison que le couple d'amis qui vous a fait vous rencontrer, est toujours unis, contrairement à vous. C'était déjà un peu particulier comme situation mais ça l'a été encore plus quand t'as appris qu'elle était en couple. T'as pris sur toi, de toute façon, qu'est-ce que tu pouvais bien dire. Sûr qu'elle t'aurait fait regretter la moindre remarque, et puis t'as tout de même ta fierté bien qu'elle en ait pris un coup. Mais moins d'un an plus tard elle annonçait qu'elle allait se marier et la c'était le coup de grâce. Evidemment que tu préfères la voir heureuse quitte à ce que ça ne soit pas avec toi même si ça te fait chier. Mais lui là, tu le sens pas. D'ailleurs ces fiançailles te poussent à faire ce que tu sais faire de mieux. Fouiner. Foutre ton nez partout pour en apprendre le plus possible. Et tant qu'à faire, des infos compromettantes. C'est en allant voir une de ses ex que t'as appris qu'il était extrêmement toxique voire pervers narcissique. Et tu t'es encore plus inquiété à partir de là. Alors t'es allé tout déballer à JJ. Mais celle-ci a juste pris ça pour des mythos, pensant que t'étais simplement jaloux et que tu voulais détruire son couple. Comme si c'était si improbable que ça que tu tiennes à la protéger. Non, elle n'a rien voulu entendre et tu t'es retrouvé comme un con à ne rien pouvoir faire si ce n'est parler à un mur. T'es tout de même allé au mariage. Probablement déjà un peu éméché avant même d'arriver. Tu t'es pas montré très discret. Ton ancienne belle-mère a même eu droit à ce que tu lui tiennes la jambe en certain temps. Ton bras autour de ses épaules, un verre dans l'autre main, pointant du doigt le marié "Ch'uis quand même vachement plus canon qu'lui, vous y perdez au change ! En plus ça va se voir sur les photos de famille" T'as vagabondé entre les invités, embêtant un peu tout le monde. Ça en a amusé certains, agacés d'autres mais pour le coup, t'en avais absolument rien à foutre.

"C'est la police, nous aurions quelques questions à vous poser." Tu savais qu'ils allaient venir alors tu n'es pas réellement surpris. Ils soupçonnent déjà JJ et tu es également un parfait suspect dans cette histoire. L'ex jaloux. Potentiel amant de la veuve. Mais tu n'es pas si inquiet que ça, pour la simple et bonne raison que tu te sais innocent. "Asseyez-vous messieurs dames, un café ? Thé ?" un regard échangé entre eux et finalement un refus d'un signe de tête "Vous m'en voulez pas si je m'en fais un ?" tasse déjà en main, t'y verses le café bien chaud "Non non faites. Monsieur Turner, vous devez savoir pourquoi on est là non ?" tu hoches la tête en revenant t'asseoir en face d'eux "Oui oui, je suis au courant, horrible ce qui est arrivé" une balle dans la tête. Toi t'aurais plutôt opté pour du poison. Et t'aurais probablement cherché à dissimuler le corps pour qu'il ne soit jamais retrouvé "Vous ne semblez pas très atteint je me trompe ?" mais quel œil inspecteur ! Effectivement tu ne cherches pas réellement à faire semblant là. "J'imagine simplement que ça serait pas pour aller dans mon intérêt que de vous mentir. Faire semblant que je l'appréciais alors que ce n'est pas le cas serait sûrement plus suspect qu'autre chose, ors je n'ai rien à cacher. Non, je ne suis pas anéanti par sa mort. A la limite je veux bien admettre que je plains ses proches mais je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'ils se porteront mieux sans lui" Tu te laisses aller contre le dossier de ton canapé plutôt serein, buvant une gorgée de ton café tout en croisant les jambes "Quand vous parlez de ses proches est ce que vous pensez à Madame Wheeler ? Vous pensez qu'elle sera mieux sans lui ?" évidemment que tu vois très bien où ils veulent en venir "De toute évidence" JJ est venu te voir il y a quelques mois, s'excusant de ne pas t'avoir écouté quand tu l'as mis en garde contre lui et te demandant de tout lui raconter. Il avait fini par aller trop loin et la faire souffrir. C'est ce qui vous donne un mobile parfait à l'un comme à l'autre "Est ce que vous auriez pu vouloir la protéger de lui ? Et peut-être même, qui sait, la récupérer ?" la protéger évidemment. Te remettre avec elle tu sais que c'est voué à l'échec "J'ai déjà essayé de la protéger, sans succès. Mais croyez-moi il méritait pas de mourir aussi subitement, il méritait de souffrir. Que tous ses petits secrets soient révélés au grand jour, perso c'est ce que j'aurais fait si j'avais voulu lui nuire" mais tu t'es contenter de tout dire à la principale concernée. Après ça tu aurais bien pu faire ce que tu voulais qu'elle t'aurait traité de menteur "Si vous faites bien votre travail de détectives vous en apprendrez sûrement plus que moi et découvrirez forcément les personnes avec qui il magouillait. De quoi agrandir considérablement votre liste de suspects. Sur ce" tu poses ta tasse et te relève "Je ne vous raccompagne pas messieurs, vous connaissez la sortie et il faut que je me prépare" pourquoi donc, tu n'en sais rien, mais tu n'as pas envie de baragouiner plus longtemps. Cette conversation est d'un ennuis mortel "Nous avons encore quelques questions" tu lèves les yeux au ciel "Oui, je regarde des séries policières et des documentaires comme tout le monde, je me suis dons permis de noter sur.." tu récupères une feuille sur l'îlot délimitant la cuisine et tu te tournes à nouveau vers eux, bras tendu "..ce papier les numéros et adresses des personnes avec qui j'étais au moment du meurtre. Ils pourront confirmer mon alibi. Donc cette fois ci il semblerait qu'on ait réellement fini. Mais surtout n'hésitez pas à me contacter si vous avez encore besoin de mon aide" oui il y a peut-être une petite touche de condescendance dans ta voix. Avec JJ vous vous êtes à nouveau énormément rapprochés et formez un duo exceptionnel. Tu es récemment devenu propriétaire du Witness alors, même si côté cœur c'est un peu le chao, tu multiplies les succès niveau professionnel. Rendant fiers tes quatre parents.