omar ‧ going a hundred miles an hour

tw : consommation d'alcool, mention d'une ancienne consommation de drogue, propos crus, propos vulgaire, blessures, accidents de voiture.


T’étais pas censé naître si tôt, Omar, et t’as surpris tes parents lorsque les premières contractions ont commencé à se faire ressentir par ta mère, cette dernière ne comprenant pas pourquoi tu voulais pointer le bout de ton nez deux semaines avant la date du terme prévue. Mais ils se sont rendus aussitôt à l’hôpital, par peur que quelque chose de grave se passe, et ils ont été accueillis avec légèreté par le personnel qui avait suivi la grossesse de ta mère depuis qu’elle était venue pour la première fois. Selon eux, ce n’était rien de grave, peut-être juste une erreur de calcul dans les dates concernant le début et la fin prévue de la grossesse, et tu étais de toute façon plus que viable si tu venais au monde deux semaines en avance. L’accouchement fut cependant très long, puisqu’étant le premier de ta mère déjà, mais tes premiers cris ne tardèrent pourtant pas à se faire entendre. Ta mère dit que cela lui a semblé durer une éternité, mais ton père dit souvent que l’accouchement a simplement duré six heures et qu’elle était très impatiente de pouvoir te tenir contre elle.


Tu venais de fêter tes trois ans depuis seulement trois jours quand tes parents te déposèrent un samedi soir chez tes grands-parents paternels, t’annonçant qu’ils reviendraient bientôt alors que tu ne comprenais pas pourquoi ta mère semblait tant souffrir. Et ce n’est que le lendemain après-midi, quand on vous autorisa à lui rendre visite, que tu découvres que cette petite sœur dont on te parlait tant venait enfin de faire son arrivée dans la famille, te poussant alors à remercier cette fameuse cigogne qui dépose les bébés dans les cheminées. T’as jamais vraiment compris, à cette époque, pourquoi ta mère avait souffert alors que c’était la cigogne qui avait fait tout le travail mais t’étais heureux de pouvoir serrer ta petite sœur contre toi et de tenir sa main avec douceur, te promettant même quelques années plus tard de toujours prendre soin d’elle.


Tell me, Mum, did you really want me  ? Dis moi, Maman, est-ce que tu voulais réellement de moi ?

La question tombe alors que tu as à peine dix ans, Omar, et que tu regardes les photos faîtes par vos parents au fur et à mesure des années. T’as envie de te dire que tu étais vraiment désiré, du moins dès le début de la grossesse, par tes parents mais t’en as des doutes quand tu vois que les photos ont commencées à être prises qu’au bout des quatre mois de grossesse de ta mère. Levant le regard vers celle qui est encore en train de retirer l’argile encore présente sur ses mains, tu remarques le doux sourire qui se dessine sur ses lèvres lorsqu’elle pose son regard sur toi.

Mi cielo... of course I wanted you in my life. You're the most beautiful thing that's ever happened to your father and me, along with your little sister, and we couldn't imagine a single life without you. Mon ciel... bien sûr que je voulais de toi dans ma vie. Tu es la plus belle chose qui n'ait jamais arrivé à ton père et moi, avec ta petite sœur, et je n'imagine pas une seule vie sans toi.

La réponse donnée par ta mère, Lucia Diaz, te fait sourire à ton tour alors que tu refermes l’album photo. Reposant ce dernier à sa place dans la bibliothèque où se trouve des centaines de livres, du moins c’est le nombre que tu as retenu la dernière fois que tu les as compté, tu t’approches ensuite de ta mère pour observer l’œuvre qu’elle vient de créer. Si tu admires les créations de ta mère, tu sais aussi que tu ne serais jamais capable de faire la même chose qu’elle malgré tous ses efforts pour t’apprendre à faire de même.

Tell me, Mum, who's that vase you've just made for ? Dis moi, Maman, il est pour qui le vase que tu viens de faire ?

Tu la questionnes doucement alors que tu viens saisir les quelques morceaux d’argile qui n’ont pas été utilisés pour pouvoir le manipuler entre tes doigts, le rendant ainsi malléable en te demandant si tu ne pourrais pas faire des bijoux en céramique pour l’anniversaire de ta mère puis de ta sœur. Mais l’entrée de ton père dans la maison où vous vivez vient perturber votre petite discussion avec ta mère alors que tu râles un peu quand ton père vient te décoiffer d’un geste tendre. Et c’est dans un léger râle que tu les abandonnes pour aller te recoiffer, leur laissant la chance de pouvoir avoir un petit moment rien qu’à deux en ton absence et celle de Valentina qui est encore à son cours de danse.


T’as grandi en étant entouré de véhicules motorisés, Omar, allant des voitures basiques à celles bien plus chères, bien plus rares mais aussi jusqu’aux motos qui peuplaient les différents bâtiments du garage que ton père possède. Garage familial ayant évolué au fil des décennies, s’étant agrandi, popularisé même et permettant ainsi à ta famille de rouler plus ou moins sur l’or tant les rentrées d’argent étaient importantes. Et c’est dans cet univers que tu as évolué, venant passer tous tes moments libres auprès de ton père, Gabriel Diaz, afin d’observer tout ce qu’il faisait. C’est d’ailleurs naturellement que tu commences à vouloir toucher à ces voitures mais en étant derrière le volant. Alors, si Valentina avait le droit d’avoir des cours de danse, on t’envoyais participer à des cours et courses de karting dès tes treize ans. Une façon de te permettre de faire tout ce que tu voulais et de te laisser décider de toi-même ce que tu voudrais faire de ta vie.


C’est l’année de tes dix-sept ans qu’on t’autorisa à participer à ta première course de voiture après avoir passé un an à te former suite à l’obtention de ton permis de conduire. Heureux de voir qu’on te donnait autant de confiance, tu fais en sorte de faire de ton mieux afin de te retrouver sur le podium. Et c’est en tant que second que tu termines la course, à quelques secondes près d’être premier. Pourtant, tu es loin d’être déçu lorsque ton père vient te serrer entre ses bras, suivi de ta mère et de ta sœur, te faisant sourire de bonheur et de fierté. Et t’étais fier, de cette première course, sachant déjà que ce ne serait pas la dernière course que tu mènerais, maintenant persuadé que c’est ce que tu voulais faire de ta vie et surtout que tu voulais en faire ta carrière.


t’as découvert ta bisexualité alors que tu étais adolescent, embrassant pour la première fois un autre garçon alors que vous aviez quinze ans, puis une fille à tes seize ans › lors de ton adolescence, tu as participé à plusieurs soirées dont l’une où on t’as fait tester de l’herbe, consommation que tu as continué pendant plusieurs mois de façon occasionnelle avant d’arrêter entièrement lorsque tu as pris conscience du fait que cela pourrait t’empêcher de faire carrière dans les courses automobiles › tu as commencé à te faire peu à peu connaître dans le milieu des courses à partir de tes vingt-deux ans, rejoignant une écurie qui voulut bien de toi › t’as commencé à gagner de plus en plus de courses au fil du temps, finissant par attirer l’attention et à participer à des courses plus importantes, plus populaires et surtout qui pourraient te permettre de faire décoller ta carrière › t’as fini par rejoindre l’écurie Hendricks Motorsport à vingt-quatre ans, te faisant une place parmi les meilleurs de cette dernière › lorsque Esteban a décidé de quitter cette écurie, t’étais l’un des premiers à décider et demander de le suivre, désirant faire partie de cette nouvelle écurie qu’il voulait créer mais aussi voir ce qui pourrait être possible pour vous › t’es pas le pilote leader mais ça te va très bien, aimant pouvoir aider d’autres à se mettre en valeur quand on te laisse tout de même l’occasion de briller si tu en as l’opportunité › en dehors des courses automobiles et des séances de sports déjà imposées, tu pratiques aussi chez toi comme le jogging, la natation, la musculation, une façon pour toi d’être certain d’être en pleine forme › tu aimes bien t’évader un peu en allant faire des balades en moto, emmenant souvent l’un de tes amis avec toi › t’as un compte tinder où tu ne t’affiches pas sous ton vrai prénom, ayant déjà dû faire face à des hommes et femmes qui t’approchaient seulement pour savoir si tu pourrais leur permettre d’assister à des courses gratuitement › l’aspect qui te plaît le moins de ton métier est certainement le fait de devoir participer à des conférences de presse.