If I need you now, would you kindly calm me down? {Sveniah}

(#) par **Sven Neumann** Mar 16 Avr 2024 - 12:52

If I need you now, would you kindly calm me down?

feat. Sven Neumann & @Keziah D. Blackthorne

17 avril 2024 | Peut-être que tes messages courts et concis ont inquiété Keziah mais, même si écrire des romans ne te fait pas peur, tu ne te voyais pas parler de Archie et du rendez-vous pour la greffe durant de longs messages. Déjà, tu aurais fini par te perdre et ne plus rien comprendre puis tu ne diras pas non à une présence physique, au cas où t'as besoin d'un câlin, par exemple. Alors ouais, le Serendipity Cafe est un bon endroit pour toi qui ne boit pas d'alcool et adore te gaver de leurs beignets fourrés au Nutella. Pour le coup tu ne t'es pas embêté, t'as enfilé la première tenue qui est venue à toi et t'as simplement prévenu ton père que tu partais rejoindre Kez. Il la connaît depuis aussi longtemps que toi et du coup il sait qu'il peut avoir confiance si jamais il t'arrive quelque chose. Tu pars loin mais avec ton foie restant qui divague, tu n’es à l'abri de rien.

Le trajet est relativement court, tu commences à connaître les trams comme ta poche. Ton masque sur le visage, tes écouteurs dans les oreilles, tu profites du “silence” de ta musique pour réfléchir à d'autres paroles ou pas pour votre futur concert. Car ouais, t'en a des choses à dire à Kez… Déjà les deux sujets principaux mais aussi le tournage du clip et la possible future date d'un concert. Quand tu arrives au café, un coup d'œil te permet de voir que ta sœur de cœur est déjà présente. Jetant ton masque dans l'une des poubelles à l'entrée, tu t'approches d'elle avec un petit sourire qui s'agrandit au fur et à mesure. « Comment tu vas p'tite tête ? » Car ouais, tu la dépasses un peu mais ça lui va bien comme surnom. Déposant un baiser sur sa joue, tu viens t'asseoir face à elle. « Bon, on commande d'abord et on parle après, OK? » Au moins la voilà prévenue. « Bon, dis-moi quoi et je vais nous chercher ça ! »

(#) par **Keziah D. Blackthorne** Mar 16 Avr 2024 - 16:46

« If I need you now, would you kindly calm me down? »

@Keziah D. Blackthorne & @Sven Neumann

Les messages de Sven m’avaient mis les nerfs à rude épreuve. Plus encore qu'un ami, il était ma famille depuis son arrivée à Seattle et nous avions été présents l’un pour l’autre. Alors savoir qu’il y avait quelque chose qui pourrait ne pas aller … J’étais forcément inquiète, et je ne m’étais donc pas faite prier pour prendre rendez-vous et le rejoindre. Nous avions nos habitudes, et s’il me disait qu’il ne pouvait pas me parler par message, alors je laissais tout en plan et prenais la route, c’était aussi simple que ça.

Il m’avait fallu un tout petit peu de temps pour rejoindre Sven. Tout d’abord pour me préparer, parce que j’étais incapable d’affronter la foule dans une tenue où je ne me sentais pas à l’aise. Ensuite parce qu’une promesse était une promesse. J’avais donc sauté dans une tenue confortable, un jean basique et un pull en laine tout doux de couleur crème, en grosses mailles. Avec ça une paire de bottines noires et j’étais sortie, emmenant mon manteau et mon sac à main, partant comme une balle, mon téléphone à la main au cas où Sven tenterait de me joindre.

Nous avions pris rendez-vous dans un café en ville. Nous y avions nos habitudes. Comme d’habitude pour m’y rendre, je n’avais pas pris ma voiture, car la circulation dans Seattle s’avérait parfois chaotique à cet horaire. Par contre, je m’arrêtais comme promis chez le fleuriste le plus proche, histoire de trouver une composition pour Sven, car ce petit renne jaloux n’oublierait pas de me rappeler que je le lui avais promis … J’avais donc tout simplement opté pour des pivoines blanches agrémentées d’eucalyptus. Une composition douce et mixte, qui lui conviendrait très bien, puisque la pivoine blanche était entre autres le symbole de l’amitié pure. Voilà qui était sur-mesure.

Je mis finalement la gomme pour arriver rapidement à notre lieu de rendez-vous. De toute façon tant que je n’aurais pas eu le fin mot de cette histoire, je ne serais pas rassurée. J’arrivai la première, pas de trace de mon petit renne favori pour le moment. Je trouvais donc une table disponible, prête à attendre l’arrivée de Sven. Arrivée qui, heureusement, ne tarda pas, et un sourire étira rapidement mes lèvres. Je me levais, tandis qu’il venait à ma rencontre. Je ris à sa phrase, avant de poser un bras sur son épaule, accueillant son petit kiss juste avant de me rasseoir.

« C’est toi la perche oui. » Je fronçai le nez avec amusement. « Ça ira mieux quand tu auras craché le morceau, tu me rends un peu nerveuse pour être honnête ! » Je lui tendis finalement le bouquet de fleurs, jusque là sagement posé sous ma chaise, son cadeau de ma part. « Chose promise, chose due ! Pour le plus mignon des petits rennes qui a intérêt à pas se faire prier une fois qu’on aura commandé, alors. » Car je voulais bien qu’on obtienne nos commandes avant, mais après ça il avait intérêt à se mettre à table, sinon mon pauvre cœur n’allait jamais tenir. « Tu peux me prendre un grand café et des pancakes au miel s’il te plaît ? J’allais goûter quand j’ai eu de tes nouvelles. » Et il saurait parfaitement ce que ça voulait dire : valait mieux me donner à manger assez rapidement avant que mon taux d’anxiété ne monte en flèche, puisque je ne supportais plus de rater l’heure de mes repas après ce qui m’était arrivé il y a des années. Il savait également que je ne disais pas cela pour le faire culpabiliser, ce n'était pas mon genre du tout.

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(#) par **Sven Neumann** Jeu 18 Avr 2024 - 23:07

If I need you now, would you kindly calm me down?

feat. Sven Neumann & @Keziah D. Blackthorne

17 avril 2024 | C’est tout toi ça, inquiéter les gens sans pour autant faire exprès. Faut dire que tu as tendance à toujours trop dire ce que tu penses, sans filtre et surtout sans tourner ta langue dans ta bouche donc des fois, une chose peut être comprise différemment par rapport à ce que tu voulais réellement dire. Et tu sais pertinemment que tu te serais emmêlé les pinceaux en SMS donc voilà pourquoi tu es en route vers le Serendipity Cafe, mission tout raconter à ta sœur de cœur. Kez et toi ça date de cinq ans maintenant, rencontre via un forum qui s’est terminée par une rencontre en IRL quand vous avez appris que vous viviez tous les deux à Seattle. Puis t’as aussi rencontré son groupe de musique et elle a toujours été là pour toi quand ta maladie en faisait des siennes. Si le trajet est rapide, quand tu arrives, tu te rends compte qu’il y a pas de monde et tu comprends donc pourquoi le tram était bondé. Vu l’heure, t’aurais dû deviner que l’endroit ne serait pas calme… Mais en soit ça ne gêne en rien ta future activité, tu vas tout de même commander à boire, à manger et enfin tout avouer à ta sœur de cœur.

Et quand tu es finalement face à elle, tu n’attends pas une seconde de plus pour venir déposer un baiser sur sa joue. Tu es sûr qu’elle n’aurait pas dit non à une accolade mais pour l’instant tu te contentes de ça et de la charrier, car qui serais-tu si tu n’embêtais pas les personnes auxquelles tu tiens. « C’est toi la perche oui. » Ta bouche s’entrouvre alors que tu prends un air faussement choqué. « Hey, pas de ma faute si je suis né grand ! » Puis ça t’as beaucoup servi quand tu faisais du basket. T’as un demi-sourire triste en repensant à cet instant mais c’est vite oublié quand tu la vois froncer le nez et reprendre la parole. « Ça ira mieux quand tu auras craché le morceau, tu me rends un peu nerveuse pour être honnête ! » Mais il ne faut pas, tu sais que tu as fait le mystérieux mais dans le fond elle sait que si tu l’as fait, c’est parce que tu ne pouvais pas autrement : vous vous connaissez très bien. La surprise doit se lire sur ton visage quand elle sort le bouquet de pivoines blanches, ce qui te fait sourire niaisement alors que tu viens humer ces dernières. « Chose promise, chose due ! Pour le plus mignon des petits rennes qui a intérêt à pas se faire prier une fois qu’on aura commandé, alors. » « Merci, vraiment. Je te promets de faire en sorte qu’elles survivent un peu plus longtemps que les dernières que tu m’as offertes… » Elles ont vite fini à la poubelle car cramées par le soleil et le manque d’eau. Mais ouais, avant de te poser pour parler de choses sérieuses, ton estomac crie famine et t’étais sûr que la rouquine allait te sortir ça. « Tu peux me prendre un grand café et des pancakes au miel s’il te plaît ? J’allais goûter quand j’ai eu de tes nouvelles. » Hochant vivement la tête, tu viens simplement poser un baiser sur son front avant de t’éclipser vers le comptoir, prêt à commander pour vous deux.

La commande passée, tu patientes quelques minutes le temps de tout récupérer et tu reviens bien vite à la table, observant Keziah le nez dans son portable. « T’envoies un message à qui ? » demandes-tu en jouant de tes sourcils, posant tes fesses sur la chaise face à elle. Tu lui poses alors son café et ses pancakes devant elle, faisant de même avec ton chai latte et ton muffin fourré Nutella. « Bon, par quoi je commence ? » demandes-tu, surtout pour toi-même car pas facile de faire un tri dans ton cerveau. « Alors, tu t’souviens du mec que je traitais d’usurpateur ? Bah enfaîte ça n’en était pas un. » Ouais, tu commences soft. T’en profites même pour croquer dans ton muffin, te foutant du Nutella plein la lèvre supérieure mais ça ne t’empêche pas de reprendre la parole, l’air de rien. « Bah figures-toi que je l’ai rencontré en vrai y a quelques jours, tu sais, mon rendez-vous pour ma greffe de foie ? Le donneur qui était comptable à cent pour cent ? C’était lui. Nan mais sérieusement, quelles étaient les chances pour que le type qui me like sur Tinder, qui m’accuse d’avoir volé son identité, se révèle être mon donneur d’organe mais aussi, le meilleur pour la fin… » Tu fais un roulement de tambour à l’aide de tes doigts, sortant finalement ton portable car depuis le temps t’as été voir son insta. « C’est mon frère jumeau. Like, jumeau comme deux gouttes d’eau Kez. » Et elle peut le voir quand tu tournes le portable vers son visage, l’instagram d’Archie n’est pas comme le tiens mais pourtant on pourrait jurer que c’est toi sur chacune de ses photos.

(#) par **Keziah D. Blackthorne** Ven 19 Avr 2024 - 1:51

« If I need you now, would you kindly calm me down? »

@Keziah D. Blackthorne & @Sven Neumann

Au moins Sven n’avait pas trop tardé à débarquer. Je savais que s’il ne m’avait pas dit plus de choses par SMS, c’était aussi que ça pouvait attendre qu’on se voit, mais lorsqu’il s’agissait de lui, je n’étais jamais, jamais rassurée. Surtout pas avec ses problèmes de santé, et encore moins avec l’évolution rapide qu’avait eut sa condition à une période. Puis j’étais de nature anxieuse, et on ne me referait plus, de toute façon. Tout était facilement un stress pour moi, et me dire qu’il y avait peut-être un souci avec Sven pouvait me mettre facilement dans tous mes états.

Bref, j’étais vaguement rassurée de le voir arriver. Comme d’habitude, il était taquin, et aujourd’hui le sujet était notre différence de taille. Bien que pas spécialement grande, je n’étais pas si petite que ça, mais j’avais l’habitude d’être entourée par des hommes plus grands que moi, il n’y avait qu’à voir notamment les jumeaux et Sven … Une bonne tête de plus à chaque fois. Alors quand, comme aujourd’hui, le petit renne vannait ma petitesse, je ne pouvais que le renvoyer dans les cordes gentiment. Son expression a moitié choquée me fit rire, et je lui tirai la langue.

« Dis plutôt que tu as mérité trop de coups de pieds au cul. »

J’étais assez fière de ma répartie, et j’avais pu voir une ombre passer sur son visage. Je posai donc la main sur son avant-bras, sans rien dire. J’avais beau très bien le connaître, parfois certaines choses qui passaient dans sa jolie caboche étaient de vrais mystères pour moi. Je ne lui laissais pas trop le temps de s’assombrir d’avantage, en tous cas, reprenant la parole avant de lui offrir les fleurs qui avaient été promises par poste instagram interposé. Sa surprise m’amusa beaucoup, il ne m’avait très probablement pas prise au mot quand je le lui avait annoncé, néanmoins je n’avais qu’une seule parole, ce qui nous amenait à ce moment. J’eus un sourire tendre en le voyant porter le bouquet jusque son visage pour le humer. Cette petite odeur de printemps qu’avaient les pivoines faisait partie de mes favorites, douce mais entêtante. J’étais ravie que le bouquet lui plaise, et ne pus m’empêcher de rire une fois de plus à sa réponse.

« Tu as intérêt de les bichonner, les pivoines blanches ont une signification ! Enfin, plusieurs, mais une seule qui nous intéresse pour le coup. »

S’il décidait de la chercher, il ne se posera pas la question de savoir de laquelle il s’agissait, car une seule pouvait nous convenir. Je finis par me réinstaller, tandis que Sven attendait ma commande, et j’eus un sourire en fermant les yeux lorsqu’il déposa un baiser sur mon front avant de se diriger vers le comptoir. J’appréciais énormément la douceur dont il faisait preuve, et à quel point il essayait de ne pas trop m’oppresser lorsqu’il initiait un contact physique entre nous. Il fallait avouer que du côté des contacts, ça allait tout doucement mieux, mais je ne pouvais pas non plus encore tout encaisser.

Il fallut un soupçon de temps à Sven pour commander et récupérer notre plateau, temps que je mis à profit pour regarder ce qu’il se passait sur mon téléphone. D’ailleurs, c’était l’heure de la notification de mon application journalière, qui me présentait à chaque nouvelle journée la définition d’un nouveau mot. Les mots étaient plutôt peu usités pour l’occasion, et celui du jour me laissait totalement dubitative. C’est le retour de Sven qui me tira de ma lecture, et je relevai la tête vers lui. Je verrouillais le téléphone avant de lui répondre.

« Ah, c’est mon application dictionnaire. Mot du jour : palimpseste. Je ne sais même pas comment je suis sensée le replacer dans une conversation journalière, celui-là. Encore, infinitésimal ou bucolique ça se réutilise, mais palimpseste, non, définitivement, je ne sais pas à quoi ça pourrait me servir. »

Je fronçais le nez avec amusement, remerciant Sven d’un sourire pour la commande qui venait d’arriver. Ma gourmandise reprenait facilement le dessus, lorsque l’heure d’un repas, quel qu’il soit, arrivait. Avec un café en plus, c’était on ne pouvait plus parfait. J’entourais mes doigts autour de la tasse chaude, laissant au jeune homme le temps d’organiser ses pensées. Je le voyais à sa tête, il allait parler, sans se faire trop prier. D’ailleurs, le temps qu’il remette ses idées dans l’ordre, je bus une première gorgée de café, commençant à découper mes pancakes du bout de la fourchette. Puis l’histoire démarra, et je commençai à grignoter, les yeux fichés sur lui, tout mon attention focalisée sur ce qu’il avait à me dire. À la question de savoir si je me rappelais de son double, je hochai la tête, les sourcils froncés, un simple « mh mh » m’échappant puisque j’étais occupée de manger. Je me demandais bien ce qu’il me chantait. Comment ça, pas un usurpateur ?

Je continuai de manger, tentant de garder un peu de dignité, en ne badigeonnant par exemple pas mon visage de miel, contrairement à Sven dont la lèvre avait été repeinte avec le nutella, pour mon plus grand amusement. Néanmoins, j’étais concentrée sur ce qu’il racontait. J’aurais peut-être du arrêter de manger, mais pour le moment, j’avais faim, et j’étais à des années-lumière de me douter de la révélation qui arrivait. En tous cas j’étais ravie d’avoir des nouvelles de son rendez-vous pour la greffe. C’était vrai que d’avoir trouvé ce donneur compatible, ça avait été une bénédiction inattendue. L’histoire commençait à comporter trop de coïncidences, et lorsque le dénouement arriva, j’en lâchais littéralement ma fourchette, avalant de travers mon morceau de pancake avant de me mettre à tousser, essayant de faire passer la nourriture venue obstruer ma gorge et m’étouffant à moitié. Ma main partit la recherche de ma tasse de café, pour faire passer, mais mes yeux sortaient quasiment de ma tête. QUOI ?

« Tu rigoles ? C’est une caméra cachée ? » Il ne pouvait pas être sérieux, n’est-ce pas ? « Tu … Merde ? » Avec l’instagram sous le nez, impossible de ne pas voir ! Non pas les différences des deux garçons, ils étaient identiques, mais entre les deux pages. Je connaissais les photos de Sven, et ça, ce n’était pas à lui ! « Je … Bordel, j’en reviens pas. Mais comment … Genre … Enfin c’est quoi pour une coïncidence cette affaire ! » C’était quoi la probabilité de se découvrir un jumeau en attendant une greffe de foie, à des milliers de kilomètres de son lieu de naissance ? « Alors là, j’ai plus les mots Sven, je … C’est une bonne nouvelle ? Enfin, je sais pas ? » J’eus un rire nerveux. « J’en reviens pas. Un frère jumeau, sérieusement ? Ça a du être un choc pour vous deux, enfin, surtout avec le contexte. Ça va toi ? » Oui, parce que bon, moi j’étais un peu sous le choc, mais alors lui, il était quand même beaucoup plus concerné encore ! J’attrapai sa main dans la mienne, doucement. J’initiai rarement le contact, mais là ça me paraissait nécessaire. « Si j’avais imaginé ça quand tu m’as parlé d’usurpation d’identité ! On se croirait dans un film, j’en reviens pas ! »

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(#) par **Sven Neumann** Dim 21 Avr 2024 - 22:48

If I need you now, would you kindly calm me down?

feat. Sven Neumann & @Keziah D. Blackthorne

17 avril 2024 | « Dis plutôt que tu as mérité trop de coups de pieds au cul. » Ouvrant la bouche en prétendant être choqué, tu sais que tu ne l’as pas loupé celle-ci, que Keziah te connaît par cœur et qu’elle a raison. Mais tu ne te laisses jamais aller, jamais. « Je t’en prie, viens donc me les donner, votre petitesse… » Comme elle, tu te mets à lui tirer la langue, aussi gamin que lorsque tu n’avais que cinq ans. Et même si la rouquine ne t’a pas connu à l’époque, ça fait plusieurs années que vous vous partagez tout et mine de rien, elle doit être l’une de ces personnes qui te connaissent comme leur poche. Mais, il arrivait que ta sœur de cœur te surprenne, comme là, avec ce bouquet que tu n’attendais pas particulièrement, même si tu en avais fait la blague quelques heures plus tôt. « Tu as intérêt de les bichonner, les pivoines blanches ont une signification ! Enfin, plusieurs, mais une seule qui nous intéresse pour le coup. » Alors là, elle t’en demandait beaucoup mais il te semble qu’elle t’a déjà donné cette signification. « L’amitié, c’est ça ? Promis, je les chérirais du mieux que je peux ! » Tu ne vas rien promettre qui ne soit pas à ta portée. Tu penses pouvoir gérer un bouquet, n’est-ce pas ? En tout cas, un baiser sur son front plus tard et te voilà parti en quête de votre commande.

Les commandes en mains, tu ne peux t’empêcher de charrier ton amie quand tu la vois le nez dans son portable. Aujourd’hui on en est tous dépendant, toi le premier puisque c’est la première chose que tu prends dès que tu te lèves. Que ça soit pour vérifier Instagram, X ou même votre nombre de vues sur votre premier clip. Mais, tu ne t’attendais pas à ce qu’elle te réponde être sur une appli de… Dictionnaire ?! « Ah, c’est mon application dictionnaire. Mot du jour : palimpseste. Je ne sais même pas comment je suis sensée le replacer dans une conversation journalière, celui-là. » Ouais, enfin, toi tu t’amuses pas à jouer à une application nommée dictionnaire mais peut-être que tu devrais le faire ? « Encore, infinitésimal ou bucolique ça se réutilise, mais palimpseste, non, définitivement, je ne sais pas à quoi ça pourrait me servir. » Et t’en profites donc pour googliser le mot, relevant le sourcil en venant chercher le regard de la rousse. « Mais voyons, n’utilisons nous pas de parchemins ? Tout le monde sait que palimpseste parle de ce fameux parchemin dont on a effacé le contenu une fois pour réécrire autre chose par-dessus… » Tu en fais trop ? En tout cas tu te mets à rire, essayant de te souvenir des deux autres mots qu’elle a mentionnés… En vain.

Et, après t’être autorisé une gorgée de ton chai latte, tu te dis que le moment est venu de tout balancer à Keziah. Mais, par quoi commencer quand ta vie ne ressemble plus du tout à ce qu’elle était ces derniers temps ? Tu te décides à parler de ton fameux like Tinder, ce qui te pousse ensuite à parler de ton donneur compatible et donc d’Archie. Car oui messieurs, dames, cette personne n’était autre que ce cher Archie. Et là n’était pas la pire chose à dire, non, la pire c’est que ce dernier s’est révélé être ton jumeau. TON PUTAIN DE JUMEAU. Et si toi ça t’a pas mal chamboulé, Kez semble tout aussi surprise que toi et tu la vois qui s’étouffe. « Hey, doucement, ça va ? » Que tu demandes en venant poser une main sur son épaule, la laissant se reprendre seule car on ne sait jamais comment peut se finir un étouffement quand on tape dans le dos (ce qu’il ne vaut surtout pas faire, en vrai). « Tu rigoles ? C’est une caméra cachée ? » Ah t’aurais bien aimé rire de ça mais vu la tronche que tu tires, elle doit bien comprendre que ce n’est pas le cas. « Tu … Merde ? » Ouais, merde. Voir son Instagram doit sûrement l’aider à comprendre que ce n’est pas des conneries, que tu ne blagues pas et que la situation est belle et bien réelle. « Je … Bordel, j’en reviens pas. Mais comment … Genre … Enfin c’est quoi pour une coïncidence cette affaire ! » Haussant les épaules, tu reprends enfin la parole après quelques minutes de silence. « Aucune idée. C’est dingue mais en même temps j’comprends rien du tout… » Autant dire que t’es paumé et pas qu’un peu. Reprenant un bout de ton muffin, tu finis par l’écouter, venant finalement essuyé ta bouche (en remarquant au passage que tu t’étais foutu du Nutella partout). « Alors là, j’ai plus les mots Sven, je … C’est une bonne nouvelle ? Enfin, je sais pas ? […] J’en reviens pas. Un frère jumeau, sérieusement ? Ça a du être un choc pour vous deux, enfin, surtout avec le contexte. Ça va toi ? » Est-ce que tu vas bien ? Oui, tu crois que ça va. Depuis cette rencontre à l’hosto, vous ne vous êtes pas revus, la prochaine fois sera le jour de l’intervention. « Je ne sais pas non plus Kez… Il est aussi con que moi, genre tu sais que des fois j’peux être super connard mais lui aussi donc déjà on a un point commun ! » T’en ris tellement t’étais prêt à lui foutre ton poing dans sa tronche le mois dernier. « Mais ouais, ça va, on verra bien comment ça se déroule, lui crois qu’on lui a tout caché, que mon père était au courant, que ses parents aussi alors que non… » C’est surtout ça qui t’a énervé. Tu te demandes comment on a pu cacher que deux jumeaux existaient, à deux familles ? La main de Keziah te fait du bien et tu la sers peut-être un peu trop mais sa chaleur te remonte le moral, du moins, un peu plus. Et puis, tu sais que ce n’est pas trop le truc de la rouquine, le contact, alors ça veut dire beaucoup. « Si j’avais imaginé ça quand tu m’as parlé d’usurpation d’identité ! On se croirait dans un film, j’en reviens pas ! » « Un mauvais film mais ouais, j’me demande encore si c’est réel. » Et pourtant les comptes parlent d’eux-mêmes et tu l’as vu en vrai. « Bref, voilà, tu sais tout maintenant. Le reste ça sera moins… Gossip Girlesque ? »

(#) par **Keziah D. Blackthorne** Dim 21 Avr 2024 - 23:49

« If I need you now, would you kindly calm me down? »

@Keziah D. Blackthorne & @Sven Neumann

Je me contentais de tirer la langue à Sven. C’était le genre d’ami avec lequel je n’aurais pas le dernier mot sur les conneries, et s’il était parti sur notre différence de taille, je n’aurais jamais le dernier mot. Je préférais donc tout simplement lui tirer la langue, c’était au moins aussi mature que son argument de toute façon. Je préférais plutôt me concentrer sur les pivoines, et un joli sourire étira mes lèvres lorsqu’il tenta de se rappeler de leur signification. Je passais une main dans mes bouclettes rousses, les réarrangeant sur mon épaule droite, toutes réunies ensemble. Quelle masse de crinière ça faisait !

« L’amitié sincère, oui. Si tu ne laisses pas les feuilles tremper dans l’eau et que tu coupes les tiges tous les 2 ou 3 jours en changeant l’eau et sans les laisser en plein soleil, tu devrais les garder un peu. Mais bon, c’est fragile de toute façon les pivoines. »

C’était un petit conseil, en espérant qu’elles allaient tenir un certain temps pour lui quand même. En tous cas, il partit finalement passer notre commande, et je l’observais dans un premier temps, un sourire tendre aux lèvres. Je l’aimais comme un frère, et j’étais ravie qu’il soit encore là, et assez en forme pour sortir de chez lui , en ce moment. Car je m’étais franchement inquiété pour lui, et encore maintenant, il m’arrivait d’être particulièrement inquiète. Sa santé était un sujet sensible qui me mettait la plupart du temps dans tous mes états, ce qui n’était en général pas peu dire !

À son retour, Sven me retrouva occupée avec mon téléphone, et ne put s’empêcher de me charrier un peu là-dessus. Visiblement, ma réponse l’étonna un peu, et lorsqu’il sortit la définition d’un palimpseste, non sans l’avoir cherché sur Google avant, je ne pus m’empêcher de rire. Ouais, il en faisait clairement beaucoup trop sur cette affaire.

« Le jour où t’arrives à le replacer dans une conversation normale, tu m’appelles pour me prévenir surtout. »

Ouais, impossible de ne pas rire après ça. Par contre rien n’aurait pu me préparer à la révélation qui allait avoir lieu après cela, car ça n’existait que dans les films ce genre de situation. J’en fus si surprise que je m’étouffai avec ce que j’étais en train d’avaler, bref un moment glamour à souhait … Juste de quoi inquiéter un peu Sven, et une fois que tout fut passé je levai une main en l’air pour lui signifier que c’était bon, je n’allais pas mourir étouffée, ce qui aurait été une mort on ne peut plus bête, mais le temps de reprendre ma respiration, je ne parvenais pas tellement à faire mieux.

Forcément, mon discours à la suite avait été assez décousu, fallait avouer que c’était un total choc cette affaire aussi. Enfin, pour lui aussi j’imaginais, il ne pouvait pas en être autrement de toute façon, parce que cette affaire était tellement improbable qu’il n’y avait pas moyen de faire le point facilement sur le coup. Mais c’était quoi les probabilités ? Le résultat était certainement infinitésimal si on faisait le calcul … Bon, pas que je sois bonne en maths, loin de là même, mais quand même ! En tous cas, le choc devait se lire sans le moindre souci sur mon visage. Et si j’essayais de me mettre à sa place, ce serait bien pire.

« Tu m’étonnes, que tu ne comprennes pas … ça soulève forcément un tas de questions ! » Qui était au courant de la gémellité par exemple ? Seulement la mère ? Ou les services sociaux également ? L’entendre parler de leurs points communs me fit rire un peu. Ah les lois de la génétique ... « Bon bah le caractère à la con c’est peut-être héréditaire alors. C’est peut-être pas le point commun qui va le plus vous rapprocher par contre. Enfin si tu veux t’en rapprocher ? Ou s’il veut lui ? Merde ça soulève encore plus de questions ça. » Ouais, parce que pas dit que les jumeaux aient envie de se côtoyer en même temps. Surtout qu’ils étaient déjà adultes et avec leurs vies respectives, donc ils n’avaient pas forcément besoin d’un double … C’était même plutôt bizarre qu’autre chose. « Après il n’a peut-être pas tord dans une certaine mesure ? Ses parents savaient peut-être ? Ton père je pense pas, il te l’aurait pas caché s’il l’avait su je pense pour le connaître un peu, mais ses parents, tu sais pas ? Il a peut-être ses raisons de penser comme ça ... » Genre il connaissait mieux les parents qui l’avaient adopté par exemple. Enfin c’était hyper bizarre de penser que des gens auraient pu sciemment séparer des jumeaux. Mais savait-on jamais … Je posais ma main sur la sienne, le laissant serrer. Je sentais qu’il avait besoin de mon contact, et je refusais de me dérober. Il y avait bien des moments où il fallait que je fasse l’effort pour lui … et c’était genre maintenant ! « C’est … un sacré bout à digérer ! Je sais pas si tu veux en parler plus, ou si tu veux plutôt y réfléchir au calme ? Enfin, tu sais que je suis là pour toi, et franchement même si tu n’as envie de parler que de ça aujourd’hui et qu’on doit se refixer un moment pour parler du reste, je m’en fiche royalement. Je suis là pour toi, toujours, tu sais ? » je fronçais le nez, une info avait besoin de sortir quand même, mais ça on pourrait toujours l’oublier après. « Bon, je serais un peu moins présente en mai parce que Wolf vient de nous donner notre prochaine destination et les répétitions qui vont avec, mais on s’en fiche, j’aurais toujours du temps pour toi, au moins par téléphone. Même avec un peu de décalage horaire, c’est le cadet de mes soucis. Tu peux compter sur moi. » Je lui souris, caressant ses doigts avec mon pouce, un regard tendre posé sur nos mains liées. « Même si je dois aller botter le cul de ton double maléfique tu peux compter sur moi, je trouverais bien un moyen de le faire si nécessaire. » Mon regard retourna dans le sien, plus doux, plus calme déjà. Pour lui je pouvais déplacer des montagnes, et ça, ce n’était que le début de tous les efforts que je pouvais faire pour l’aider et le protéger si nécessaire …

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(#) par **Sven Neumann** Mar 23 Avr 2024 - 12:26

If I need you now, would you kindly calm me down?

feat. Sven Neumann & @Keziah D. Blackthorne

17 avril 2024 | « L’amitié sincère, oui. Si tu ne laisses pas les feuilles tremper dans l’eau et que tu coupes les tiges tous les 2 ou 3 jours en changeant l’eau et sans les laisser en plein soleil, tu devrais les garder un peu. Mais bon, c’est fragile de toute façon les pivoines. » C’est ça que tu aimes avec Kez, c’est que vous pouvez passer d’une tirage puérile de langues à des informations vitales sur la nature et ça dans la même conversation. Alors pourquoi s’embêter à demander plus quand tu peux tout avoir en une seule et même personne ? « Wow, stop, trop d’informations pour ma petite tête de beau gosse là, laisses-moi le temps de noter tout dans mes notes… » lances-tu en sortant ton portable le temps de tout noter, finissant par l’abandonner le temps d’aller récupérer vos boissons.

Quand tu reviens, chargé de bonnes choses, tu ne peux t’empêcher de l’embêter avec l’utilisation de son téléphone, peut-être était-elle sur une quelconque application de rencontre ou même sur ses réseaux sociaux… Mais la vérité est tout autre et d’un côté, ça ne t’étonne pas tant que ça venant de ta sœur de cœur. Après tout il faut toujours qu’elle soit occupée et intelligente comme elle est, ça t’amuses plutôt qu’autre chose. « Le jour où t’arrives à le replacer dans une conversation normale, tu m’appelles pour me prévenir surtout. » « Dans mille ans, ça t’irait ? » Car vu ta façon de parler et les gens avec qui tu traînes… Y a peu de chance que tu ne sortes ce fameux palimpseste ou alors c’est que vraiment tu serais doué (et t’oses espérer qu’on te filme le jour où tu feras ça). Et tu ne dirais jamais non à un peu de rire, surtout avec ce que tu viens de traverser, il y a de ça quelques jours. Tu ne sais pas encore comment gérer la chose, encore moins comment l’annoncer à Keziah mais quand il faut y aller, faut y aller. Et tu lui lances tout, car après tout qui de mieux qu’elle te connaît par cœur ? Même Sevan et Safia ne savent pas tout de toi. Y a peut-être ce bel entraîneur mais de toute façon t’es qu’un plan cul à ses yeux alors bon. « Tu m’étonnes, que tu ne comprennes pas … ça soulève forcément un tas de questions ! » Hochant la tête, tu en profites pour reprendre une gorgée de ta boisson chaude, t’as pas mal parlé donc ça va t’aider à retrouver une bouche moins sèche. « Bon bah le caractère à la con c’est peut-être héréditaire alors. C’est peut-être pas le point commun qui va le plus vous rapprocher par contre. Enfin si tu veux t’en rapprocher ? Ou s’il veut lui ? Merde ça soulève encore plus de questions ça. » Un léger rire s’empare de toi quand elle mentionne que le caractère peut se montrer héréditaire, la preuve, Archie te l’a montré dans cette salle, à l’hôpital. « Tu me connais, non ? Toujours présent pour jouer les gentils. J’suis trop bon, trop con Kez. » Que tu dis un premier temps, soupirant avant d’hausser les épaules. « Moi je ne dirais pas non à me lier à lui, à apprendre à le connaître mais j’crois pas que ça soit réciproque, il s’est juste adouci quand j’ai balancé que j’étais atteint de CSP, sinon c’était un vrai pitbull. Comme lorsqu’on s’est pris le bec sur Tinder… » Sauf que là vous étiez face à face et qu’il en démordait pas.

Par contre, alors que tu viens terminer ton muffin, t’essuyant la bouche par la même occasion, tu arques un sourcil à sa réponse. « Après il n’a peut-être pas tord dans une certaine mesure ? Ses parents savaient peut-être ? Ton père je pense pas, il te l’aurait pas caché s’il l’avait su je pense pour le connaître un peu, mais ses parents, tu sais pas ? Il a peut-être ses raisons de penser comme ça ... » Comment ça, pas tort ? Elle connait ton paternel donc ouais, de ton côté t’es sûr à deux cent pourcent. « J’crois pas Kez. Il ne vient pas d’un milieu défavorisé et ses parents ont l’air cool avec lui. J’ai cru voir qu’il conduisait une moto, qui laisse son enfant conduire une moto si ce n’est des parents cool ?! » demandes-tu d’une tête surprise. Bon, il a ses raisons de vouloir questionner sa famille mais tu penses juste que vous vous êtes faits bernés, point à la ligne. Alors ouais, t’apprécies le contact de ta rouquine favorite, surtout quand tu sais tout ce que ça lui coûte mais t’es d’accord avec ses dires, tellement d’accord même. « C’est … un sacré bout à digérer ! […] Je suis là pour toi, toujours, tu sais ? » Hochant la tête, tu te surprends à venir lui embrasser le bout de ses doigts avant de reprendre la parole. « Ouais, je sais. Et c’est réciproque. Mais je pense que j’en ai assez parlé pour aujourd’hui, tu sais le principal alors je viendrais te raconter comment se sera déroulé la greffe, ok ? » Au moins elle sera plus sereine, plus rassurée et toi tu auras cette oreille attentive prête à t’écouter. « Bon, je serais un peu moins présente en mai parce que Wolf vient de nous donner notre prochaine destination et les répétitions qui vont avec, mais on s’en fiche, j’aurais toujours du temps pour toi, au moins par téléphone. Même avec un peu de décalage horaire, c’est le cadet de mes soucis. Tu peux compter sur moi. » Serrant une dernière fois sa main, tu hoches vivement la tête avant de reprendre ta tasse en main. « Hey, j’vais pas bouger va. Mon mois d’avril risque d’être calme, hormis qu’on doit tourner notre premier clip avec le groupe, sinon je t’attendrais, comme toujours. » Un rire s’échappe à nouveau de tes lèvres quand tu l’entends sortir les griffes vis-à-vis d’Archie. « Même si je dois aller botter le cul de ton double maléfique tu peux compter sur moi, je trouverais bien un moyen de le faire si nécessaire. » « Alors, merci, mais vu qu’il a l’air super bien gaulé, j’aurais peur que tu te fasses mal donc on va éviter. Puis, s’il ne veut rien entendre de moi, je ne vais pas m’embêter à apprendre à le connaître, si ? » C’est comme ça que ça fonctionne en général. T’as pas envie de faire des efforts si de l’autre côté il n’en fait pas. « Du coup, tu parlais du groupe, vous partez où et combien de temps ? »

(#) par **Keziah D. Blackthorne** Mer 24 Avr 2024 - 12:20

« If I need you now, would you kindly calm me down? »

@Keziah D. Blackthorne & @Sven Neumann

Je ris. Comme souvent avec Sven, de toute façon. Mais le voir prendre des notes à toute vitesse m’amusa franchement. Comme si je ne pouvais pas lui répéter ultérieurement ! Je secouais la tête avec amusement.

« Sinon tu m’envoies un message et je te redis, non ? »

Je ne pus m’empêcher de le taquiner. C’était tout le temps comme ça entre nous. Notre relation oscillait entre le fait que l’on soit en train de se tirer la langue et se chamailler comme des enfants, vraiment en absence totale de maturité, et des choses beaucoup plus importantes, beaucoup plus matures. Comme là. Car après ce concours de tirage de langue, et de botanique, après que mon frère de cœur soit revenu avec notre petite collation, et m’ait charrié avec le mot à placé, ce pour quoi j’avais répondu avec nu air de défi « Même pas cap de toute façon ! », la conversation avait viré au très, très sérieux. Tellement sérieux que je ne m’y attendais pas, et qu’il s’agissait réellement d’un choc. Qui aurait pu, ne serait-ce qu’une seule seconde, imaginer que ça allait se passer de la sorte ? Qu’il avait ce genre de révélations ? Pas moi. Je n’avais pas un esprit aussi créatif.

Forcément c’était un grand choc, et je pensais que je ne finirais d’assimiler toutes les informations qu’à tête reposée, une fois rentrée chez moi, de toute façon. D’ici là, j’allais essayer de prendre le fil de mes pensées comme il venait, de les dompter un tout petit peu, et de faire comme je pourrais pour venir en aide au jeune homme pour démêler tout ce qu’il devait avoir en tête. Car si c’était déjà quelque chose qui me prenait très au dépourvu, j’ignorais à quel point lui ça l’avait secoué. Beaucoup, vu comment il avait balancé tout ce qu’il avait dit. Je me disais que, d’une façon, peut-être qu’il vaudrait mieux y aller tout doucement, dans cette conversation, car c’était encore très frais, et la situation me paraissait nécessiter un peu de tact.

« Pour lui aussi, ça a du être un choc. Il te ressemble peut-être plus que tu ne penses ? Certaines personnes ont juste un mauvais caractère de prime abord en guise de mécanisme de défense … J’en vois souvent, en groupe de parole. L’autre version de défense c’est moi, fuir très loin tout ce qui ressemble à un conflit ! Mais t’as plutôt bien réussi à percer mes défenses donc si lui aussi ça en est tu y parviendras sûrement ? »

Car oui, si Sven avait un excellent fond, il était aussi capable de faire preuve d’un sale caractère, on pouvait toujours supposer pour le moment que la réciproque était vrai également pour son jumeau ? Paraissait que les enfants adoptés avaient souvent un fort besoin de se protéger à cause du sentiment de rejet … C’était peut-être un bout de l’explication ? Ou pas, le jumeau en question n’était peut-être aussi qu’un sombre connard, vu qu’on ne vivait pas dans le monde des bisounours et que ce genre d’individus existaient également …

« Mais s’il s’est adouci quand tu lui as expliqué être malade, et qu’il a accepté la greffe, tout n’est peut-être pas complètement pourri chez lui en tous cas. Ça mérite au moins de lui laisser du temps et le bénéfice du doute, non ? » Bon en même temps je ne sais pas trop comment je réagirais à la place des jumeaux. « Mais fais quand même attention à toi, à ne pas te blesser en cours de route. Te fais peut-être pas trop de faux espoirs pour le moment, dans le doute, même si tu veux essayer d’apprendre à le connaître ? »

Je détesterais que Sven se blesse en cours de route avec ça. Il avait un réel bon fond, et s’il avait envie d’apprendre à connaître son frère, c’était sûrement qu’un genre de lien s’était déjà tissé. En même temps, son frère, qu’il n’avait jamais connu, allait lui donner u organe et lui permettre de vivre une vie plus normale, il y avait déjà au moins une reconnaissance qui ne s’oublierait pas facilement … En tous cas, la question de savoir qui était ou non au courant ne semblait pas nous mettre en accord. Je haussais les épaules à sa réponse, un sourire difficile à définir venant prendre place sur mes lèvres. Il y a quelques mois encore, j’aurais eu un frisson d’horreur avant ce que j’allais dire, mais maintenant, parler d’eux était juste … dérangeant. Mais utile dans le contexte.

« Tu sais, mes parents passaient pour de bons parents aimants aux yeux de la communauté. Personne ne s’est rendu compte de rien. Tu ne peux pas savoir ce qu’il se passe une fois la porte fermée. Et je te rappelle que vous êtes largement majeurs, donc la moto ça n’a peut-être rien à voir avec l’accord parental. Mais oui, peut-être qu’il a tort et que ses parents n’en savaient rien et sont des gens géniaux comme tu le dis, je ne dis pas que ce n’est pas possible. Seulement que parfois les impressions sont trompeuses. S’il doute de ses parents, il a peut-être ses raisons. Ou pas, oui, peut-être qu’il cherche juste un responsable pour rendre les choses plus rationnelles et faciles à intégrer pour lui. Tout le monde ne réagit pas pareil au choc. » Mon sourire pétillant revint et je penchais la tête sur le côté avec amusement. « Je crois que si j’arrête la musique un jour je pourrais me reconvertir psy, je commence à avoir beaucoup trop d’expérience dans ce domaine après autant d’années de suivi. » Mon rire monta doucement. Je n’avais aucun souci à parler de ça, par contre, Sven était bien plus qu’au courant. De ma main libre, je pris mon café pour en boire une bonne gorgée bien chaude qui me fit le plus grand bien. « Tu demanderas à ton père de m’envoyer un petit message quand tu remonteras du bloc d’ailleurs pour la greffe ? Je me connais par cœur, je ne vais pas respirer tant que tu y seras. » Oui, j’étais comme ça, et il ne me referait pas. Mais une fois sûre que ça irait, je serais capable de respirer et d’attendre qu’il ait la force de m’envoyer des nouvelles. Mais je n’y pouvais pas grand-chose, si j’étais une angoissée chronique. On ne me referait pas, de toute façon. « En parlant de ce clip, mon petit doigt m’a dit que ça se passait bien pour le moment, mais qu’ils étaient obligés de te surveiller de près pour que tu ne te surmènes pas trop, vu que tu es … Toi. »

Autant qu’il sache que j’avais vu l’un des deux autres S, en l’occurrence Safia. À ce moment-là c’était les tous débuts du clip, mais quand même ! Surtout que je le connaissais, il ne faisait jamais les choses à moitié, et ça n’allait pas commencer avec un projet qui lui tenait autant à cœur que les S-Three. Mais je lui faisais quand même confiance pour prendre soin de lui, après tout il en était capable. Je finis par lui dire que s’il fallait j’irais m’occuper personnellement de remettre son frère en place, parce qu’on ne touchait pas à mon petit renne, et je levais les yeux au ciel à sa réponse avec un sourire amusé. Oui, si les jumeaux étaient si identiques, je serais forcément ridiculement petite et fluette à côté de son frère, mais bon, j’avais de la ressource.

« Ne t’en fais pas pour moi, j’ai de la ressource et une bonne résistance. » Bon, on ne se demandait pas comment je l’avais obtenue, vu mon passé. Mais il fallait bien que ça serve à quelque chose ! « En plus, tu ne sais pas vraiment s’il veut entendre parler de toi. Peut-être que oui, quand il aura digéré le truc. Puis bon, après la greffe faudra au moins que tu puisses le remercier … Même s’il s’avère au final être un sombre connard. »

Oui, parce qu’on n’était pas à l’abri de ça, en réalité. Peut-être qu’il était très bien et qu’il avait magnifiquement camouflé son jeu, ou alors peut-être qu’il était nature-peinture, c’était toujours le grand mystère pour le moment ! Mais si c’était un connard et qu’il venait à y avoir un souci avec Sven, bien gaulé ou pas, je n’allais pas le laisser faire. Physiquement je ne payais peut-être pas de mine, mais je commençais à prendre en caractère. Enfin, bon, dans l’intérêt de mon frère de cœur, j’espérais vraiment ne pas avoir à en arriver là. Finalement, je m’appuyais contre le dossier de ma chaise, un sourire de conspiratrice sur les lèvres.

« Je serais partie du 16 au 23 mai. Wolf a fait les choses bien, il nous a privatisé un avion privé. Parce qu’on ne peut pas franchement partir à Hawaï en bus cette fois-ci. » Ouaip, je lui avais dit comme ça sans pression que je partais à Hawaï comme si c’était la normalité, pourtant j’arrivais encore à peine à m’imaginer qu’on y allait. On voyageait énormément avec le groupe, c’était impressionnant quand même ! « Tu n’oublieras pas que tu auras 3 heures d’avance sur mon horaire, si tu as besoin de me joindre. Parce que je pense que je vais avoir mon téléphone greffé à la main pour être une bonne touriste quand on ne sera pas sur scène. » Je comptais bien profiter de cette jolie île paradisiaque quand on ne serait pas tenus par nos engagements professionnels. Je n’étais pas du genre à faire bronzette au bord de la piscine, je préférais de loin visiter un peu plus au calme, et surtout beaucoup moins sous le regard des autres. « Comme c’est un endroit tout à fait inédit, tu veux que je te rapporte un petit souvenir ? » Vu que ça m’arrivait quand même très régulièrement de gâter mes proches. Mais j’évitais de leur ramener toujours la même chose des mêmes endroits ...

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(#) par **Sven Neumann** Jeu 25 Avr 2024 - 12:33

If I need you now, would you kindly calm me down?

feat. Sven Neumann & @Keziah D. Blackthorne

17 avril 2024 | « Sinon tu m’envoies un message et je te redis, non ? » En effet, c’est une meilleure solution et tu hoches vivement la tête, montrant ainsi ton accord, avant de t’éclipser. Revenant les bras chargés, vous parlez rapidement d’une application à laquelle semble accro ta sœur de cœur et son mot vous fait rire, vous faisant même agir comme deux gosses, ce qui t’amuses plus qu’autre chose, tu l’avoues. « Même pas cap de toute façon ! » « Pas sûr d’être en super état dans mille ans mais bon, si tu veux on peut se prévoir ça dans l’au-delà ? » Fut un temps où tu n’aurais pas ris de ce genre de vanne mais là tu peux te le permettre, enfin, t’es peut-être trop optimiste mais t’as envie de croire que malgré le lot de nouvelles que cette greffe va t’apporter, les bonnes seront plus nombreuses que les mauvaises.

Et les nouvelles, Keziah n’en sait rien, ou pas tout. La greffe, elle était au courant, de ton rendez-vous aussi et de la soit disant usurpation d’identité mais pour Archie, c’est la boite de pandore que tu viens d’ouvrir, toi-même ayant encore du mal à croire et comprendre ce que cela risque d’impliquer pour toi à l’avenir. Si en surface on pourrait penser que ça ne te fait rien, à l’intérieur de toi c’est le chaos et tu ne sais définitivement pas ce que l’avenir te réserve avec ce double-toi. « Pour lui aussi, ça a du être un choc. […] Mais t’as plutôt bien réussi à percer mes défenses donc si lui aussi ça en est tu y parviendras sûrement ? » T’aimes trop Kez pour ça, elle réussit toujours à trouver les mots justes, ceux qu’il te faut entendre pour comprendre telle situation ou tel problème. Mais est-ce que tu le veux, toi ? Percer les défenses de ce double maléfique ? T’en es pas sûr car votre première approche n’était pas la meilleure, loin de là. « C’est bien ça le soucis, je ne sais pas ce que je désire. Je ne sais pas s’il mérite qu’on lient une amitié… » Après tu es ce genre de gars qui donne toujours une chance à une personne, peu importe ce qu’elle fait, comment elle le fait, tu te dois d’être sympa et le laisser faire un pas avant d’en reculer de trois. Tout ça te perturbe légèrement et ça doit se lire sur ton visage car la main de la rouquine te fait le pls grand bien, comme cette peluche que t’ont offert les Neumann à ton arrivée chez eux. « Mais s’il s’est adouci quand tu lui as expliqué être malade, et qu’il a accepté la greffe, tout n’est peut-être pas complètement pourri chez lui en tous cas. […] Te fais peut-être pas trop de faux espoirs pour le moment, dans le doute, même si tu veux essayer d’apprendre à le connaître ? » Hochant la tête, t’aurais presque l’impression que tu pourrais chialer comme un débile, là, à ce moment précis. Tu ne sais pas du tout ce que tu veux, d’un côté tu te dis que c’est cool, t’as un frère, tu pourrais avoir quelqu’un qui te comprend, qui a peut-être vécu des choses similaires aux tiennes et d’un autre, t’as pas envie de t’ajouter du stress supplémentaire si ton jumeau ne veut rien avoir à faire avec toi. « Je vais voir, réfléchir à la chose et j’aviserais le moment venu. Mais je te tiendrais au courant, comme toujours. Promis je vais essayer de ne pas avoir besoin d’un câlin et de glace, je crois que je t’embête déjà assez avec ça… » Oui, double mention à ton entraîneur, ce gars qui ne quitte pas tes pensées alors que toi tu ne dois être qu’un hobby à ses yeux… Mais tu n’y peux rien s’il est si doué et si toi t’es si faible.

Le sujet des parents n’est sans doute pas le mieux choisi, surtout pour Kez, mais tu trouves qu’elle s’en sort bien et sa réponse te fait longuement réfléchir. « Tu sais, mes parents passaient pour de bons parents aimants aux yeux de la communauté. […] Tout le monde ne réagit pas pareil au choc. » Tu t’excuses, de lui avoir fait remonter de tels souvenirs, d’un geste sur sa main, ton pouce caressant le dos de cette dernière. « Je crois que si j’arrête la musique un jour je pourrais me reconvertir psy, je commence à avoir beaucoup trop d’expérience dans ce domaine après autant d’années de suivi. » Ton rire vient rapidement se joindre au sien tandis que tu secoues la tête, amusé. Elle est douée, très, même. « Je pense que tu ferais une excellente psy mais désolé, je préfère te garder pour moi. » avoues-tu, ajoutant. « Mais oui, je verrais bien ce qu’il me dira quand on se reverra. Regarde, ma mère s’est vite tirée et depuis je ne sais même pas ce qu’elle est devenue. A mes yeux j’ai que mon père donc peut-être qu’il a ses raisons, avec ses parents. Bref, plus qu’à attendre… » Chose que tu n’aimais pas particulièrement faire mais malheureusement dans cette situation tu n’as pas le choix. Ta tasse terminée, tu te concentres donc sur la discussion et tu ne peux qu’hocher la tête à sa requête. « Tu demanderas à ton père de m’envoyer un petit message quand tu remonteras du bloc d’ailleurs pour la greffe ? Je me connais par cœur, je ne vais pas respirer tant que tu y seras. » « Je te tiendrais au courant jusqu’à ce que je m’endorme et mon père prendra le relais. Tu feras juste gaffe, si tu viens me voir à l’hosto, de ne pas me confondre avec mon moi maléfique. » Oui, tu préfères en rire car la vie est si courte qu’il ne faut pas se prendre tant la tête… Ironique quand on te connaît mais soit. « En parlant de ce clip, mon petit doigt m’a dit que ça se passait bien pour le moment, mais qu’ils étaient obligés de te surveiller de près pour que tu ne te surmènes pas trop, vu que tu es … Toi. » Arquant un sourcil, ta bouche s’ouvre dans un geste de faux outré. C’est dingue ça, qu’elle te connaisse autant. « Ah ces deux S là… Promis je ne fais rien de ce que je peux pas faire. Et une fois la greffe réalisée je pourrais reprendre une activité plus… Normale. T’imagines si j’arrive à reprendre le basket ?! » Ton amour de toujours. « Puis, dois-je te rappeler que « moi », comme tu le dis, suis incroyable ? » Oui, tu te vantes souvent, comme ça, sans raison mais si tu ne le fais pas, qui le fera pour toi ?

La remarque sur Keziah affrontant Archie te fit légèrement rire. La scène serait digne d’un bêtisier, t’en es certains. « Ne t’en fais pas pour moi, j’ai de la ressource et une bonne résistance. » Oh tu n’en a jamais douté, elle est forte pour une fille moins grande que toi. « En plus, tu ne sais pas vraiment s’il veut entendre parler de toi. […] Même s’il s’avère au final être un sombre connard. » « Tu veux savoir quoi ? Quand je suis parti, le jour du rendez-vous, je lui ai sorti un truc genre « T’es con mais t’as un bon fond » » Que t’avoues, riant car tu avais aimé sa tête à ce moment-là. « Du coup si je lui sors « Merci pour ton foie, sombre connard », tu penses que ça passera ? » Evidemment que tu ne diras pas de telles propos, mais ça t’amuses sur le coup. Le sujet finalement clos, tu préfères parler du futur des Santan’s Crucifix que de toi, oui, oui, ça t’arrive de ne pas vouloir monopoliser l’attention. « Je serais partie du 16 au 23 mai. Wolf a fait les choses bien, il nous a privatisé un avion privé. Parce qu’on ne peut pas franchement partir à Hawaï en bus cette fois-ci. » Tes yeux s’ouvrent en grand à deux reprises. Pour la date mais aussi, et surtout, le lieu choisi pour la tournée. « Genre… What ?! Mais c’est trop bien bordel !! » Tu viens même taper sur la table, comme un gosse à qui on venait d’annoncer qu’il irait à Disney dès demain. Des têtes se tournent vers vous mais tu t’en fiches, t’as un big smile qui veut tout dire et sa réplique sur le fuseau horaire t’amuses. « Tu n’oublieras pas que tu auras 3 heures d’avance sur mon horaire, si tu as besoin de me joindre. Parce que je pense que je vais avoir mon téléphone greffé à la main pour être une bonne touriste quand on ne sera pas sur scène. » « Tu penses vraiment que je suis le genre à t’envoyer des conneries pendant que tu dors hein ? » Totalement mais pour Hawaï tu feras une exception, tout pour la rendre heureuse et lui faire plaisir. « Comme c’est un endroit tout à fait inédit, tu veux que je te rapporte un petit souvenir ? » « OK, c’est cliché, mais tout le monde sait que c’est là-bas qu’es tiré l’histoire de Lilo et Stitch, du coup, si tu pourrais me ramener un truc en rapport à ça, je ne dirais pas non ! » Comme tu ne dirais pas non à visiter l’île Kauai, l’un de tes plus grands rêves ça.

(#) par **Keziah D. Blackthorne** Ven 26 Avr 2024 - 5:23

« If I need you now, would you kindly calm me down? »

@Keziah D. Blackthorne & @Sven Neumann

« Tu pense qu’on se supportera encore, dans mille ans ? Moi je crois que oui. »

J’eus un sourire doux et tendre. Sven m’était important, et je ne m’imaginais pas une seconde qu’un jour on puisse ne plus être en contact. Mais je n’imaginais pas non plus qu’il puisse m’annoncer qu’il avait un jumeau identique physiquement en train de se balader dans la nature, et pourtant c’était bel et bien arrivé ! C’était un choc total, cette révélation, mais j’essayais néanmoins de retrouver un minimum de cohérence – à défaut de calme, je n’avais rien de calme dans cette situation ! – afin de poser des arguments logiques et concis. Je me doutais bien, que Sven n’était pas serein, que la situation était explosive pour lui malgré l’apparent flegme qu’il tentait de laisser apparaître … et qui ne me bernait pas, même si je sentais qu’il valait mieux que je ne creuse pas aujourd’hui. Il avait besoin de faire le tri dans ses pensées, qui allaient d’une idée à l’autre, je le sentais dans ses réponses. À sa place, je crois que je ne serais toujours pas capable d’en parler. J’avais tendance à réagir fort et longuement aux situations inattendus – stressantes pour moi par définition.

« Si tu n’es pas sûr, alors pour le moment n’essaye pas d’apprendre à le connaître. Sauf s’il vient vers toi. Je veux dire … Il ne va pas s’envoler, j’imagine. Et tu verras bien si tu sens que tu dois essayer ou pas. »

Oui, aussi simple que ça. Bien évidemment, cela n’avait en réalité rien de simple, on n’allait pas se mentir. Mais il n’y avait pas de raison de se compliquer encore plus la vie … J’imaginais que la solution finirait par apparaître. Soit un besoin d’essayer de le connaître, soit un passage de l’information complètement en arrière plan. En tous cas, ça se voyait clairement à sa tête que la situation n’était pas vécue si facilement, et forcément ça réveillait mon besoin de le protéger. Il n’était peut-être plus un enfant, mais il y avait comme un instinct maternel qui titillait ma conscience, et un contact de ma main sur la sienne, c’était vraiment le minimum que je pouvais faire pour lui. Je n’étais pas physiquement capable de plus, par contre moralement, j’étais capable d’absolument tout. Ou presque. Enfin je voulais dire, le pauvre quand même, voilà ce qui lui servait d’amie avec tous mes traumatismes et mes stress post-traumatiques qui allaient avec, je ne pouvais pas l’aider pleinement alors qu’il le méritait. À ce qu’il ajouta, j’eus un sourire en coin.

« Mon petit renne, si tu as besoin d’un pot de glace, je te ferais la livraison à domicile, tu le sais bien … ça ne nous fera qu’une excuse de plus. »

Oui, le câlin c’était difficile pour moi, et il le savait, mais avec lui si c’était nécessaire, j’en étais capable. Et ça ne m’était pas si désagréable. Il fallait avouer qu’à force, avec mes proches, les contacts physiques devenaient plus simples. Enfin, ça ne pouvait pas empirer, de toute manière … Et bien évidemment – et malheureusement également – je prenais l’habitude de la livraison de glace. D’ailleurs il allait peut-être falloir que je lui propose également de botter le cul de ce type qui le faisait tourner bourrique et qui jouait un peu plus avec ses sentiments à chaque fois … Ce qui avait tendance à me sortir de mes gonds, même si je ne pouvais pas y faire grand-chose. C’était un adulte avec ses vingt-quatre années au compteur, et il devait faire ses propres expériences, positives comme négatives, même si clairement l’idée de laisser quelqu’un lui briser le cœur m’était violente.

Finalement, la conversation vira sur les parents, et même si ce n’était clairement pas un sujet que j’appréciais d’aborder, le parallèle – rapide, concis, qui n’était qu’un exemple – m’était apparu comme assez à propos. J’étais un parfait exemple de l’apparente perfection de la famille dysfonctionnelle au possible. Et je n’étais absolument pas un cas isolé, j’avais fini par l’apprendre à force de côtoyer diverses personnes lors de mes différentes formes de thérapie. Après tout, on y était tous pour quelque chose … Et la famille pourrie, ça faisait partie des principales raisons de finir là-dedans. Néanmoins, le fait était que d’en parler n’était plus si difficile. Oui, je n’appréciais pas. Oui, ça se voyait. Mais pour autant, ce n’était pas grave. C’était juste la nécessité qui faisait loi pour obtenir le bon exemple. Bon, j’imaginais bien que le jumeau en question ne pouvait pas avoir un passé aussi pourri que le mien, moi j’étais assez unique dans mon genre et bien heureusement d’ailleurs ! En tous cas, j’avais une bonne reconversion sous le coude au cas où je décidais de stopper la musique. Ce qui fit rire mon frère de cœur, m’arrachant un sourire extrêmement tendre.

« Tu n’es vraiment pas partageur. » Je ris un peu plus. « Essaye de ne pas trop y penser, d’accord ? Tu verras, les choses vont s’éclaircir à mesure que tu vas digérer un peu les informations. En plus en ce moment tu n’as pas vraiment besoin de t’ajouter du stress. »

Parce que je savais qu’il en avait assez. Et aussi, j’étais certaine de ce que je lui avançais. Laisser doucement les choses se décanter lui ferait le plus grand bien. Bien sûr, ça ne réglerait pas tout, mais ça lui permettrait au moins de lister ses priorités, et de savoir également les choses qui lui importaient le plus ou le moins dans toute cette masse d’informations qu’il avait pris dans la tête. N’empêche que ça faisait quand même un sacré volume de choses en si peu de temps … Et il y aurait bientôt la greffe, ce qui n’était pas pour alléger les choses qu’il allait avoir en tête ! En parlant de greffe, d’ailleurs, je ris à ce qu’il me répondit. Un rire franc et léger. L’idée était amusante, mais il n’y avait aucun risque.

« Aucun risque, petit renne. Déjà parce que vu qu’il ne me connaît pas, je verrais très vite si je me suis trompée de chambre à sa tête, ensuite parce que je vais sûrement plutôt boire un café avec ton père en arrivant pour discuter avec lui et éviter de te poser un tas de questions fatigantes, et pour finir parce que je suis sûre que tu es le plus beau des deux et que je ne peux pas te confondre avec lui. »

Je fronçais le nez dans une mimique amusée. Je le connaissais bien, j’étais presque certaine d’être capable de le reconnaître à côté de son double. Ils ne pouvaient pas être aussi identiques, n’est-ce pas ? Puis finalement la conversation vira vers les S-Three, notamment le clip qu’ils étaient en train de tourner, et qui je l’étais sûre allait certainement cartonner. Mais Sven ne se ménageait pas à ce propos, et mieux valait que je lui dise que j’en était au courant, peut-être que comme ça, ça le pousserait à être assez prudent ? Ou pas, tel que je le connaissais. Il était du genre à ne faire que ce qui lui plaisait, mais je devais quand même lui reconnaître d’être plutôt prudent en ce moment. Son air faussement outré me tira un sourire en coin, plein d’amusement.

« Oui, ces deux-là. » Je préférais ne rien révéler de plus. « Chaque chose en son temps, après ta greffe. Promets-moi que tu prendras le temps de te remettre correctement avant d’essayer quoi que ce soit. » Moi, inquiète ? Toujours ! « Si tu reprends le basket je viendrais te voir jouer. » Je m’imaginais mal dans les gradins blindés de monde, mais pour lui j’étais capable de bien des choses. « T’es incroyablement prétentieux quand tu t’y mets, oui. Mais je crois que ça fait ton charme ... »

Ouais, il était charmant ce petit renne quand il s’y mettait. J’espérais juste que le jumeau n’avait pas le même genre de caractère, sinon je me disais que ça risquait de faire des flammes entre eux. Mais ça ne m’empêcherait pas d’aller botter le cul de ce double maléfique qui se comportait visiblement comme un rustre. Bon, Sven n’avait certainement pas été en reste, il avait aussi son petit caractère bien trempé, ce qui faisait que ça pouvait être compliqué. Ça ne m’empêchait pas d’être assez sûre de moi en proposant d’aller botter le cul au deuxième élément. Pas que je risquais de lui faire grand mal, mais bon s’il fallait y mettre du mien … ça faisait au moins rire mon frère de cœur. Puis se fut à moi de rire, après que mes lèvres aient dessiné un magnifique « o » de stupéfaction. Un con avec un bon fond, rien que ça ?

« T’es pas sérieux ! » Ouais, très drôle cette affaire. « Tu m’étonnes qu’il n’y met pas du sien ! » Je secouais la tête avec un amusement non dissimulé. « Ce serait le pompon. Évite peut-être de le traiter de sombre connard, parce que bon, il va te donner un bout de lui. C’est toi qui va passer pour un connard, si tu fais ça. »

Je ris encore un peu de bon cœur. Je savais que le brun serait capable de se tenir pour le coup. Il n’était pas forcément de ce genre d’homme qui insultait facilement. Il avait un très bon fond en soi, ce n’était pas le mauvais bougre. D’ailleurs si le jumeau faisait un minimum d’effort, il y avait fort à parier qu’une jolie relation pourrait naître entre eux deux. Peut-être pas ce qu’on imaginait entre des jumeaux – quoi que, j’en connaissais deux qui avaient une relation aussi fusionnelle qu’explosive selon les moments, et pourtant ils avaient grandi ensemble et veillaient l’un sur l’autre avec une attention accrue – mais quand même.

Toujours est-il que la conversation vira finalement de manière assez nette, puisqu’il fut confiance de Satan’s Crucifix, notre prochain voyage, enfin, ce genre de choses. D’ailleurs, la réaction de Sven fut toute aussi imagée que la mienne à sa propre annonce, mais en beaucoup plus remarquable. Je penchais la tête en avant, camouflant mon visage derrière un rideau de boucles de feu, pour me soustraire au regard des curieux qui s’étaient tournés vers nous afin de voir d’où venait cet éclat de … joie. Je n’aimais pas devenir le centre de l’attention, mais là c’était pourtant le cas. Je ne dis pourtant rien à ce propos, puisque ça devenait une habitude, d’être observée. La rançon du succès …

« Ouais, c’est ultra chouette, j’ai hâte. » Mon sourire en attestait. Il nous bichonnait, le boss, quand il s’y mettait. « Oh oui je t’en crois capable, mon petit renne. Enfin je m’en fiche, je dors en mode ne pas déranger en tournée donc à moins que tu ne me spammes d’appel tu ne vas pas réussir à me réveiller, tu vas te contenter d’attendre ma réponse. »

Je lui tirai la langue, taquine. Oui, j’étais du genre prévoyante, et au final à moins d’être appelée deux fois par un même numéro dans un laps de temps très serré, il n’y aurait pas de sonnerie le temps que j’aurais défini. Donc Sven pouvait envoyer autant de bêtises qu’il le voulait il allait juste attendre ma réponse si j’étais indisponible, et ça allait lui faire les pieds. Je lui proposais finalement de lui ramener un petit souvenir, et je souris à sa réponse. Je posai mes doigts sur mon menton pour réfléchir brièvement, puis ma main glissa pour cacher à demi le sourire amusé qui étira mes lèvres.

« Bon, pas de planche de surf, ça prend trop de place … Alors je pense … à une jupe en palme ou une robe à fleurs ? »

Oui, j’étais fière de ma trouvaille. C’était ce qui me venait en tête en premier en songeant au dessin animé de Disney, puisqu’un animal, il n’en était pas question, et un extra-terrestre ce n’était pas tellement possible. Je ne pus garder mon sérieux plus longtemps, pouffant avant de me reprendre et terminer mon café.

« Je profiterais d’être à Hawaï pour te faire un beau reportage photographique pour que tu aies l’impression d’avoir profité du voyage ! »

Comment ça, je remuais le couteau dans la plaie ?

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(#) par **Sven Neumann** Ven 26 Avr 2024 - 16:19

If I need you now, would you kindly calm me down?

feat. Sven Neumann & @Keziah D. Blackthorne

17 avril 2024 | « Tu pense qu’on se supportera encore, dans mille ans ? Moi je crois que oui. » Honnêtement, t’en es rapidement venu à te dire que peu importe la vie que tu mènerais, si Keziah et toi vous rencontriez, vous finirez par devenir ceux que vous êtes aujourd’hui. Alors, oui, à tes yeux aussi tu penses que dans mille ans vous vous supporterez toujours, c’est même la seule chose dont tu es sûre concernant ton avenir (ou pseudo avenir). Etant donné que tu viens d’apprendre que t’as un jumeau, que tes parents biologiques vous ont séparés (ou alors une autre personne, vous n’en savez rien) et que ce dernier ne veut trop rien avoir à faire avec toi, tu dois avouer que là t’es perdu. En parler à ta sœur de cœur te fait le plus grand bien mais en même temps ça te fait te poser moult questions sur des peut-être, des comment et des pourquoi. « Si tu n’es pas sûr, alors pour le moment n’essaye pas d’apprendre à le connaître. Sauf s’il vient vers toi. Je veux dire … Il ne va pas s’envoler, j’imagine. Et tu verras bien si tu sens que tu dois essayer ou pas. » Ouais, t’es pas sûr qu’il ne pas s’envoler, ça a l’air d’être ce genre de gars qui aime bien bouger, qui n’aime pas tenir en place… Un peu comme toi dans le fond mais tu n’as pas envie de te prendre la tête avec ça, t’as assez passé de temps, ces derniers jours, à penser à comment en parler à ton entourage, à comment gérer la situation et avoir un œil externe sur la situation te permet de voir comment faire ? Tu ne sais pas trop toi-même quoi faire ou comment le faire donc tu hoches simplement la tête, Kez sait pertinemment que tu reviendras à elle dès que tu en sauras plus, dès que ton cerveau aura décidé de quoi faire avec Archie. Mais dans tous les cas, tu trouves que tu l’embêtes déjà assez, que ça soit avec le groupe, avec ton crush et ta greffe pour y rajouter ton jumeau. « Mon petit renne, si tu as besoin d’un pot de glace, je te ferais la livraison à domicile, tu le sais bien … ça ne nous fera qu’une excuse de plus. » « C’est vrai que toutes les raisons de regarder Sexy Dance sont bonnes à prendre… » avoues-tu d’un sourire, Kez sachant que tu aimes beaucoup cette saga de films, surtout le premier et quatrième opus, c’est sans doute ça qui t’a donné envie de rejoindre les S-Three, quand on y repense. Puis, c’est mieux d’en rire que d’en pleurer, tu l’as déjà assez fait pour pouvoir aujourd’hui profiter de la vie comme elle te vient.

Tu as toujours d’autres bras, pour recevoir ces câlins que tu aimes tant, mais là n’était pas la question, de toute façon ça faisait un petit moment que tu n’avais pas eu de nouvelles de ton bel entraîneur là mais normal, il ne peut pas s’occuper de toi et de sa future femme en même temps. Tu sais que si t’en parles tu vas avoir le droit à une Keziah qui sort ses griffes et nan, vaut mieux que tu n’en parles pas trop, même si tu es si faible qu’à chaque fois que tu le repousses tu te retrouves dans ses bras quelques heures (ou minutes) après. Le sujet suivant n’est guère mieux. Les parents… Toi t’as qu’un parant, un père adorable, aimant et conciliant mais tout le monde n’a pas cette chance et tu sais que ta sœur de cœur n’a pas eu la même chance que toi, ça se voit encore sur son visage quand elle en parle, même si ses séances de thérapies l’aident énormément. « Tu n’es vraiment pas partageur. » Mêlant ton rire au sien, tu secoues la tête tout en haussant les épaules. « Pour quoi faire ? Puis, je te partage quand même avec les SC, ça ne compte pas ? » avoues-tu d’un haussement de sourcils, la taquinant bien évidemment puisque tu t’entends plutôt bien avec ses membres, surtout Wolf que t’as souvent sollicité pour x ou y raisons. « Essaye de ne pas trop y penser, d’accord ? […] En plus en ce moment tu n’as pas vraiment besoin de t’ajouter du stress. » Un rictus se forme au niveau de tes lèvres, ce genre de sourire qui veut dire que tu sais ce qu’elle veut dire, ce qu’elle fait mais tu hoches simplement la tête, ça ne sert à rien de cogiter sur des choses que tu ne maîtrises pas. Ce n’est pas comme un jeu-vidéo dont tu n’arrives pas à passer le niveau, là c’est la vie réelle et t’as beau tout tenter, tu ne sais pas comment gérer la chose, donc chaque chose en son temps et tu aviseras ça d’ici quelques semaines, une fois la greffe passée.

En parlant de cette dernière, en rire t’aide à dédramatiser la situation et t’es content que ça amuse aussi la rouquine. « Aucun risque, petit renne. […] et pour finir parce que je suis sûre que tu es le plus beau des deux et que je ne peux pas te confondre avec lui. » Un nouveau rire s’échappe de tes lèvres quand tu entends son petit speech. Elle a toujours les mots pour te changer les idées et faire en sorte que tu penses à tout sauf LA chose en question. « Prépares-toi à écouter les dernières trouvailles de mon père… Il s’est trouvé une vieille platine vinyle et a décidé de racheter ses vieux albums favoris ! Mais je retiens uniquement que tu me trouves beau et ça n’a pas de prix ça… » dis-tu en papillonnant des cils. Tu sais que tu n’es pas moche mais t’avoues que ça te fait rire d’en jouer, même de sur-jouer la chose car tu ne veux pas qu’on ne retienne de toi que ton physique de beau gosse, non. Tu voudrais bien percer en tant qu’artiste, à défaut de ne pas pouvoir le faire avec le basket, par exemple. Mais très vite la rousse parle de tes deux compères, Sevan et Safia et tu sais que ces deux-là n’arrivent pas souvent à tenir leur langue, surtout que tu sais comment peut être Keziah quand elle veut savoir quelque chose. « Oui, ces deux-là. […] Chaque chose en son temps, après ta greffe. Promets-moi que tu prendras le temps de te remettre correctement avant d’essayer quoi que ce soit. » Un hochement de tête plus tard, tu tentes de paraître naturel mais elle ne te connaît que trop bien. « Voyons, je ne fais que très rarement des conneries, pour qui me prends-tu… » souffles-tu alors que sa future réponse te fait sourire. « Si tu reprends le basket je viendrais te voir jouer. » « Tu seras la première au courant, bien avant mon père ! » C’est prévu que tu demandes des séances de rattrapage, tu connais la personne adéquate en plus (même si ça n’est pas une bonne idée). « T’es incroyablement prétentieux quand tu t’y mets, oui. Mais je crois que ça fait ton charme ... » « Je ne retiens qu’une chose : tu me trouves charmant, merci. » répliques-tu en faisant genre tu balaies tes cheveux longs, inexistants, derrière ton épaule.

Et comme t’es un peu maso sur les bords, tu te remets à parler de ton jumeau et surtout de comment s’est terminé la fin de votre rencontre. « T’es pas sérieux ! […] Tu m’étonnes qu’il n’y met pas du sien ! » Un sourire du style « Oops » s’affiche sur ton visage alors que tu hausses les épaules. « Il m’a traité de naïf alors je fais ce que je veux. » réponds-tu avant de tirer la langue d’un léger rire. « Ce serait le pompon. Évite peut-être de le traiter de sombre connard, parce que bon, il va te donner un bout de lui. C’est toi qui va passer pour un connard, si tu fais ça. » « Mince alors, moi qui pensait que j’étais l’incarnation parfaite de M. Connard… » ris-tu avant de hocher vivement la tête, plongeant ton regard dans celui de la rouquine. « Mais promis, je me montrerais gentil, sage et cordial envers M. Prétentieux-bis. » Car ouais, vous vous ressemblez un peu aussi au niveau du caractère, dingue mais pas tant que ça quand on y pense. Bref. Le sujet semble clos au moment où tu te renseignes sur le groupe de musique de ton amie. Tu dois avouer que tu ne pourrais pas en faire partie, ton univers étant plus coloré et pop que celui des Satan’s Crucifix mais ça ne t’empêche pas de t’enjailler sur leurs morceaux sous la douche, quand tu fais à manger ou du sport. Et quel sujet ! Tu sens le regard de dizaines de personnes sur vos personnes mais qu’importe, t’es juste heureux de l’annonce et tu sais déjà que le groupe va déchirer là-bas, t’as juste hâte de suivre le tout via les stories de ces derniers. « Ouais, c’est ultra chouette, j’ai hâte. » Normal, tu serais tout aussi excité de ton côté. « Mais c’est normal ! Profites et désolé, j’aurais peut-être dû contenir ma joie… » souffles-tu à l’intention des regards qui commencent seulement à s’estomper. « Oh oui je t’en crois capable, mon petit renne. Enfin je m’en fiche, je dors en mode ne pas déranger en tournée donc à moins que tu ne me spammes d’appel tu ne vas pas réussir à me réveiller, tu vas te contenter d’attendre ma réponse. » Tu prends un faux air blessé, une moue triste s’affichant sur ton visage angélique. « Je suis outré, me ghoster comme ça… Mais je comprends, Hawaï, les concerts, les découvertes, ça va t’épuiser alors je t’accorde cette pause. Juste pour cette fois. » précises-tu en laissant planer le doute sur si tu en ris ou pas. (Spoiler : Tu en ris, bien évidemment). Quand elle mentionne le fait qu’elle compte ramener des cadeaux, t’es tout excité mais tu te contiens et réussis à simplement lui demander une chose en rapport avec Lilo & Stitch, ton dessin animé favori. « Bon, pas de planche de surf, ça prend trop de place … Alors je pense … à une jupe en palme ou une robe à fleurs ? » « OMG. J’ai toujours rêvé de me déguiser en Lilo, j’suis sûr que mon père a un vieil appareil photo, j’prends la robe à fleurs, je ferais un parfait Lilo, les jaloux n’ont qu’à bien se tenir ! » répliques-tu en prenant la pose, ce qui t’amuses et te fait rire. T’es pas du tout complexé ou gêné avec le fait de te maquiller, enfiler des vêtements féminins, t’es toi et c’est très bien comme ça. « Je profiterais d’être à Hawaï pour te faire un beau reportage photographique pour que tu aies l’impression d’avoir profité du voyage ! » « Peut-on donc rajouter à ton CV, future reporter ? En plus de potentielle psychologue/psychanalyste ? » Et connaissant le talent de photographe et d’explication de la rousse, tu sais que ça serait parfait. Mais tu sais surtout qu’elle a dit ça pour t’embêter. « Mais sache que ça ne m’atteint pas. Au pire, je te laisserais en vue, AH. » Cheh comme t’aurais pu tout aussi bien dire.

(#) par **Keziah D. Blackthorne** Ven 3 Mai 2024 - 21:38

« If I need you now, would you kindly calm me down? »

@Keziah D. Blackthorne & @Sven Neumann

Sven, c’était vraiment l’une des rares personnes sans qui je ne voyais pas ma vie. J’avais appris durement que tout le monde ne nous voulait pas du bien, qu’il fallait parfois aussi se préserver et couper les ponts pour pouvoir avancer dans de bonnes dispositions. Ma vie avait été compliquée, et Sven avait apporté un peu de douceur dans tout ce bazar. Il m’était important d’une façon très spéciale, comme un petit frère, une personne pour laquelle, pour une fois, je pouvais me montrer protectrice. J’avais déjà bien commencé à me reconstruire, en le rencontrant, notre dynamique était donc différente de celle que j’avais avec beaucoup d’autres personnes, et c’était quelque chose que je chérissais beaucoup.

Savoir qu’il avait un frère jumeau, ça avait été un choc total, mais pour autant j’avais fini par remettre toutes mes pensées dans l’ordre, essayant de lui prodiguer quelques conseils et de lui démêler un peu les choses, même si une question éludée en amenait encore une dizaine, mais pour le moment cela paraissait difficile d’éviter cette période de questionnement. Le seule bon conseil à retenir là-dedans, c’était d’attendre et de voir si le jumeau voulait futurement un contact, il n’était pas la peine de se prendre la tête avant à essayer d’apprendre à se connaître si le second n’en avait pas envie. Et s’il fallait en passer par une soirée glace et Sexy Dance, j’étais prête à faire les livraisons de pots, et même avec le sourire, comme celui qui je lui avais sorti, un peu d’amusement en plus.

La conversation dévia lentement, passant sur les – mauvais – parents, même si le père de Sven était un bon contre-exemple dans cette affaire puisqu’il était présent, qu’il était bienveillant, contrairement aux parents que j’avais eu, et à sa mère qui avait pris la tangente sans la moindre nouvelle. Puis une chose en amenant une autre, la conversation partit sur mes capacités d’analyste et à la légère possessivité de mon petit frère de cœur, trait de caractère qui m’amusait pas mal chez lui car c’était loin d’être trop prenant. Il n’était pas du genre à faire des histoires là dessus, au contraire même, il restait clairement assez facile à vivre. Sa réponse sur le fait de me partager me fit le regarder droit dans les yeux, de cet air qui disait clairement que ma réponse allait valoir le détour. Un regard aiguisé, un sourire amusé et ferme aux lèvres, je fronçais le nez. Mon air restait amusé, mais en même temps beaucoup plus sérieux.

« Loin de moi l’idée de te vexer, Sven, mais à quatre contre un, ce sont eux qui me partagent avec toi, et en terme de bénéfice du temps que je passe avec eux, à la fin de la journée je suis plus riche qu’une journée avec toi. »

Un énorme sourire amusé m’étira les lèvres à la fin de cette tirade, prouvant mon absence de sérieux. Sven savait parfaitement qu’il n’y avait rien de sérieux dans cette phrase. Déjà, même pour tout l’argent du monde, je ne passerais pas une seconde avec le groupe si je ne m’y sentais pas bien. Les quatre autres membres étaient comme ma famille. Et le petit renne était tout aussi important qu’eux, ce qu’il savait parfaitement. Seulement, il m’avait tendu une perche, et je n’avais pas pu m’empêcher de la saisir. Son côté petit con semblait un peu déteindre sur moi, en ce moment. C’était souvent comme ça dernièrement, je sortais un peu de ma coquille et les gens qui m’entouraient déteignaient un peu sur moi pour prendre du caractère. Ce n’était pas forcément une mauvaise chose pour autant. Je devenais enfin moi-même, un petit bout à la fois.

Puis vint le moment de parler de sa greffe, et si Sven avait peur que je le confonde avec son double maléfique comme il l’appelait, c’était tout bonnement impossible. Je le connaissais par cœur, et il me connaissait également, donc déjà si le second ne me reconnaissait pas c’était que ce n’était pas le bon. Déjà rien que ça c’était pour l’occasion un bon moyen de ne pas se planter. Puis, je connaissais un peu monsieur Neumann, donc j’aurais l’occasion de discuter avec lui et de ne pas me tromper. D’ailleurs je penchais un peu la tête à ce que le plus jeune dit de son père.

« Ah trop cool ! Je suis sûre que ça va être sympa d’en discuter avec lui. Tu me diras ce qu’il aime comme musique, je lui ramènerais un ou deux vinyles en passant. » J’étais toujours ravie de faire plaisir aux gens que j’appréciais, et vu comme il subissait de manière indirecte ces derniers temps, le père de mon ami méritait bien que quelqu’un ait une petite attention envers lui pour le faire sourire. Entre une femme partie du jour au lendemain sans laisser de nouvelles et un fils malade qui aurait été condamné s’il n’avait pas trouvé de donneur … Ouais, le père de Sven subissait pas mal dernièrement donc si je pouvais à mon petit niveau lui apporter un peu de baume au cœur ce serait bien. « Bien sûr que tu es beau, je te le dis régulièrement, en plus. »

Sale gosse. Genre ! Je lui disais régulièrement, enfin quand l’occasion se présentait, quoi, qu’il était beau, ce garçon. C’était vrai, en même temps. Je n’étais pas du genre menteuse, ni blasée, et pourtant j’étais entourée par les beaux garçons, que ce soit Sven, Wolf, Klaus, Elias … Tout cet entourage était plutôt canon, mine de rien. En tous cas, la conversation dévia brièvement sur les S-Three, le groupe de K-pop dans lequel Sven était depuis quelques mois, et surtout des deux autres membres qui protégeaient et surveillaient un peu leur camarade. Comme la plupart des jeunes hommes, si on le laissait faire sans restriction, il serait beaucoup plus vif et beaucoup plus en route tout le temps. Il fallait donc parfois le tenir à l’œil pour s’assurer qu’il ne s’épuise pas, même s’il était quand même suffisamment prudent la plupart du temps. J’eus finalement une mimique amusée qui disait à quel point je ne le prenais pas au sérieux lorsqu’il me disait qu’il ne faisait que rarement des conneries.

« N’oublie pas que je te connais … Si on te laissait faire tu en ferais beaucoup plus. » Ce qui était tout simplement drôle. Il devait avoir hâte de vivre à nouveau plus normalement, et ça allait être difficile de le relâcher. « Je crois que ça va me faire bizarre de te regarder vivre normalement, Je vais avoir du mal à ne plus te surveiller du coin de l’œil et à te laisser partir à l’aventure. »

J’eus un sourire doux et tendre. Oui, il faudrait que je prenne l’habitude, au début j’aurais sûrement besoin de me réfréner un peu, voire Sven aurait sûrement à me remettre gentiment les pendules à l’heure, mais ce ne seront jamais que les habitudes ayant la vie dure … ça irait très vite bien mieux, le temps de prendre les nouvelles habitudes. J’espérais seulement qu’il ferait quand même attention à lui le temps que ça aille mieux. Finalement, je ne pus que secouer la tête avec un sourire qui voulait tout dire quand il parla à nouveau d’Archie. Je sentais que, s’ils comptaient se parler, les jumeaux n’allaient pas manquer de se tirer la bourre, ils avaient visiblement un caractère assez similaire, ce qui risquait de faire des étincelles. Surtout s’il y avait des noms d’oiseau et des critiques qui volaient entre eux dès le début d’une hypothétique relation. Bon, ça allait être beau, tout ça.

Finalement, la discussion dévia sur les prochaines activités du groupe, prochain déplacement en concert notamment, et j’étais plutôt très enthousiaste à cette idée, même si le fait d’être aussi loin peu de temps après la greffe de Sven risquait de me maintenir un peu sur mes gardes. Je pouvais très facilement m’avérer assez inquiète. Par contre, un qui était loin des inquiétudes, c’était Sven, et sa réaction on ne peut plus joyeuse à ma réponse. Bien évidemment, j’avais eu l’envie de disparaître sous terre avec tous les regards qui s’étaient tournés vers nous, mais c’était habituel, et je n’en voulais pas du tout à mon petit frère de cœur pour sa réaction. J’éludais ses excuses avec un petit geste de la main et un sourire, commençant doucement à redresser la tête à mesure que les regards se désintéressaient de nous. Je repris directement au fait de le ghoster, non sans un petit sourire amusé.

« Aucune honte à te ghoster, non. Vu que je vais rentrer avec des souvenirs pour toi aussi, tu vas quand même profiter du voyage, et en plus tu sais que je ne reste jamais longtemps sans te donner des nouvelles. »

Je pointais un bout de doigt accusateur vers son petit nez, un sourire sans équivoque aux lèvres. À mon avis, cet affront était vite oublié, puisque je proposais les souvenirs, notamment cette idée de lui ramener une robe fleurie, qui semblait l’emballer encore plus que je ne l’aurais cru, me tirant un petit gloussement amusé.

« J’ai hâte de voir ça ! Sven, égérie pour la promotion de la culture hawaïenne. »

Je ne pus m’empêcher de pouffer. Il n’avait pas du tout le nom de l’emploi, et ça faisait un peu match & mix disney, mais j’aimais beaucoup l’image. En parlant d’images, il fallait avouer que je n’étais pas une photographe dans l’âme, je revenais toujours de voyage avec beaucoup de photos, vidéos, enfin, petites images souvenir, en somme, parce qu’au final, cette vie de rêve, j’ignorais quand elle pourrait s’arrêter, car ce serait sûrement du jour au lendemain, sans le moindre avertissement, et je ne voulais jamais avoir la possibilité d’oublier tout ce que j’aurais vécu, parce que tout me paraissait si inattendu, si spécial par rapport à mon passé que ça ressemblait souvent à un rêve éveillé, au détail près du contact direct avec les fans parfois.

« On peut peut-être … Bon, ça fait plusieurs reconversions possibles tout ça. Ou violoniste dans un orchestre peut-être ? » Je posais une main sous ma mâchoire, songeuse. « Oui, nan, je pourrais pas, trop de rock et de métal dans le sang ! » Je me fendis d’une mimique amusée, avant de porter la main à mon cœur, feignant le choc et la déception. « Quoi ? Pardon ? Me laisser en vue ! Mais tu sais que ça pourrait me tuer ! De tristesse, clairement ! » Vilain, vilain petit renne ! Eh bien, il n’allait rien perdre pour attendre celui-là. Ma vengeance serait terrible ... « Moi qui pensais te proposer de venir avec moi sur un concert une fois que tu serais parfaitement remis, j’inviterais plutôt Safia ou Sevan. Nah. »

Oui, pas pour le moment, car en concert on ne mangeait pas forcément équilibré, il y avait de l’alcool qui circulait – après, pas avant ni pendant puisque nous étions de vrais professionnels – on bougeait beaucoup, on ne se reposait que peu … Bref, ça n’était pas du tout le bon moment pour l’emmener. Hawaï me paraissait trop tôt après la greffe pour lui proposer de me rejoindre, en plus je n’étais pas certaine qu’il aurait l’autorisation de voler par les médecins, bref, même si ça faisait partie de projets, avec tout ce qui s’était enchaîné pour sa santé, ça ne s’était pas encore concrétisé pour le moment.

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(#) par **Sven Neumann** Lun 6 Mai 2024 - 14:45

If I need you now, would you kindly calm me down?

feat. Sven Neumann & @Keziah D. Blackthorne

17 avril 2024 | Revoir ta petite tête rousse favorite te fais un bien fou. Faut dire que même si vous vous parlez assez souvent par messages, il reste des choses non dites qui ne peuvent se faire qu'en face à face. Comme la greffe, le rendez-vous et surtout l'histoire avec Archie. C’est encore un sujet que tu n'aimes pas trop aborder mais tu penses que si relation il y a un jour, elle ne sera sans doute pas comme dans les films où les jumeaux se retrouvent et deviennent comme cul et chemise. Pour ça que tu sais qu'en en parlant avec Keziah, tu auras un soutien et des conseils réfléchis. Tu sais aussi que tu pourras venir l'embêter avec une liste de films et qu'elle s'occupera des glaces, par exemple.

Quand le sujet dévie sur le talent psychologique de Keziah, tu en profites pour lui confirmer que c'est vrai mais que tu préfères la garder pour toi seul. Et ouais, t'es pas vraiment le mec le plus partageur du monde, ironique quand on sait que tu partages ton crush, ce qui te pousse à faire des concessions mais en même temps c'est avec sa fiancée (qui n'est pas au courant de votre relation) que tu le fais, donc tu n'as pas trop ton mot à dire, si ? En tout cas, tu trouves que partager ta sœur de cœur avec les Satan's Crucifix est suffisant mais l'air que prend la rousse te fait douter de tout ça. « Loin de moi l’idée de te vexer, Sven, mais à quatre contre un, ce sont eux qui me partagent avec toi, et en terme de bénéfice du temps que je passe avec eux, à la fin de la journée je suis plus riche qu’une journée avec toi. » Un rire vient confirmer ses dires alors que tu hausses les épaules, sachant que tu ne pouvais pas gagner cette partie. « Alors, sache que je suis quand même vexé mais que je le vis bien. Je te taquinais juste, j'espère juste pouvoir découvrir ça avec les S-Three. » Mais ça, seul le temps vous le dira. En attendant tu n'es pas arrivé à ce niveau avec le groupe donc pas besoin de mettre la charrue avec les bœufs, c'est pas ça qu'on dit ? Et même si tu sais qu'elle rigole, tu ajoutes. « Mais j'en prends note. Je ne retiens que ce je veux, n'oublies pas. » Le tout, agrémenté d'un clin d'œil, te fait sourire. T'aimes bien quand vous vous embêtez mutuellement. Comme tu apprécies aussi de savoir que ton père et ton amie s'entendent à merveille. Faut dire qu'elle le connaît depuis longtemps et que du coup ça aide à créer des liens, comme le fait que Keziah sera ravie d'apprendre que ton père a investi dans une platine vinyle. « Ah trop cool ! Je suis sûre que ça va être sympa d’en discuter avec lui. Tu me diras ce qu’il aime comme musique, je lui ramènerais un ou deux vinyles en passant. » Cette fille est un vrai amour et tu hoches la tête en venant lui sourire, tendrement. « Je te dirais ça ce soir, je vais checker en scred ceux qu'il a déjà… » Car t'avoues ne pas avoir tout écouté. Du coup ça te permettra aussi de voir quoi lui offrir pour la future fête des pères, tiens. Puis, connaissant Kez, t'es certain qu'elle trouvera les bons choix. « Bien sûr que tu es beau, je te le dis régulièrement, en plus. » Jouant de tes sourcils, tu viens même sourire en coin à ces quelques mots. « Merci, merci, j'apprécie. » Oui, tu en joues mais ça t'amuses et la galerie aussi, souvent.

Safia et Sevan sont alors mis sur le tapis. Faut dire que tu passes beaucoup de temps avec eux ces dernières semaines et avec le clip approchant à grands pas, vous vous devez d'être excellents. Mais ouais, tu préfères rigoler quand elle te demande de ne pas faire de conneries. Faut dire que tu en fais souvent mais qu'elles sont aussi souvent réglementées et surveillées donc tu n'y fais pas trop attention. « N’oublie pas que je te connais … Si on te laissait faire tu en ferais beaucoup plus. » « Je sais mais c'est pas marrant d'avoir toujours des restrictions ou des “ne fais pas ça”... C'est éreintant de devoir toujours faire attention à tout… » Mais bon, c'était toute ta vie et t'as un peu peur de voir de quoi demain sera fait. Ce que l'après greffe risque de t'apporter car toi t'es pas vraiment friand de l'inconnu, ou du moins pas ce genre. « Je crois que ça va me faire bizarre de te regarder vivre normalement, Je vais avoir du mal à ne plus te surveiller du coin de l’œil et à te laisser partir à l’aventure. » Un sourire étire tes lèvres alors que tu soupires légèrement. « J'avoue que ça me fait bizarre d'y penser… Mais y a des trucs qui vont me manquer et d'autres moins. » Genre les gens qui s'inquiètent pour toi, ça te manquera mais faire attention à ce que tu dois faire, ça ne te manquera pas.

Et t'es quand même content de voir que le groupe de la rousse marche du feu de dieu et qu'il s'apprête à partir pour Hawaï. Hawaï quoi… Genre, ce serait un rêve éveillé pour toi ! Tellement que tu as réussi à faire en sorte que les gens te fixent pendant quelques minutes… Oops. « Aucune honte à te ghoster, non. Vu que je vais rentrer avec des souvenirs pour toi aussi, tu vas quand même profiter du voyage, et en plus tu sais que je ne reste jamais longtemps sans te donner des nouvelles. » Hochant la tête, tu ne peux qu'être d'accord avec elle étant donné qu'elle dit vrai. C'est ça qui est beau dans votre relation, que tout roule et tout va bien car vous vous donnez continuellement des nouvelles. « Je sais bien p'tite tête. Je suis excité pour toi et je te souhaite tout le meilleur ! » Et quand elle croit t'embêter avec la robe du même style que Lilo, tu finis pas lui répondre que non, ça ne te gênera pas d'en faire un cosplay. Le parfait Lilo, ça sera toi. « J’ai hâte de voir ça ! Sven, égérie pour la promotion de la culture hawaïenne. » Faisant mine de poser, tu finis par rire en venant lui lancer un énième clin d'œil. « J'espère que tu me prendrais en photo hein, je serais tellement beau qu’il faudra immortaliser ce moment. » Et c'est un peu comme ça qu'est mis sur le tapis la pseudo-reconversion de ta sœur de cœur, que ça soit en future reporter ou psychologue, son CV allait pouvoir s'allonger. « On peut peut-être … Bon, ça fait plusieurs reconversions possibles tout ça. Ou violoniste dans un orchestre peut-être ? [...] Oui, nan, je pourrais pas, trop de rock et de métal dans le sang ! » Riant légèrement, tu la scrutes avec attention avant de confirmer ses dires d'un hochement de tête. « Parfaitement ! Je ne te verrais pas dans les S-Three non plus, par exemple. Les SC sont vraiment faits pour toi. » Par contre, son choc et sa déception tu y crois moyen, surtout quand elle sait très bien que tu ne peux pas lui laisser un simple vu, sauf si la conversation est vraiment terminée. « Quoi ? Pardon ? Me laisser en vue ! Mais tu sais que ça pourrait me tuer ! De tristesse, clairement ! » « Je le sais bien, c’est pour ça que je ne le fais que très rarement, je tiens à te converser en un seul morceau. » Mais t’es déjà certain qu’elle doit préparer un plan dans sa tête pour déjà préparer la suite, sa revanche, t’en es certain. « Moi qui pensais te proposer de venir avec moi sur un concert une fois que tu serais parfaitement remis, j’inviterais plutôt Safia ou Sevan. Nah. » Ouvrant la bouche, choqué, tu arques même un sourcil avant de finir par rouler des yeux au fur et à mesure qu’elle ne termine sa phrase. « Et donc tu penses que me menacer avec cette proposition alléchante est la bonne chose à faire ? Vraiment, je suis déçu… » feins-tu d’être, prenant un air attristé sur le visage. Tu scrutes cependant son visage et finis par ajouter. « Mais je retiens que tu préfères Safia et Sevan que moi, noté. »

(#) par **Keziah D. Blackthorne** Ven 10 Mai 2024 - 10:09

« If I need you now, would you kindly calm me down? »

@Keziah D. Blackthorne & @Sven Neumann

« Les S-Three ont du talent, donc avec un peu de chance et de patience tu vas le découvrir, et là c’est moi qui ne vais pas avoir de choix que de te partager encore plus. » Je lui souris un peu plus. « C’est vraiment comme ça t’arrange, la mémoire, c’est fou. »

J’eus un rapide petit rire. Il n’était pas possible, celui-là, quand il s’y mettait ! Et il ne me laisserait clairement pas oublier que je l’avais embêté à ce sujet, sinon ça serait beaucoup trop simple. Derrière ses petits airs très mignons, il fallait vraiment se méfier, il y avait comme un peu de fourberie cachée dans toute cette mignonnitude. Mais il fallait avouer que désormais je le connaissais assez bien pour désamorcer ces petites attaques qui pouvaient survenir plusieurs semaines plus tard pour me rappeler une chose que j’aurais dite ou faite. Je n’avais au moins pas le temps de m’ennuyer avec lui.

Et avec le temps, j’avais appris à connaître un peu son père, et même si ma relation avec lui était beaucoup plus formelle qu’avec Sven, et que je restais beaucoup plus prudente, il fallait avouer que monsieur Neumann était quelqu’un d’agréable auprès de qui j’aurais plaisir à échanger après la greffe de son fils, en attendant que ce dernier soit suffisamment en forme pour me recevoir personnellement. D’autant plus si le père s’était mis aux vinyles, j’étais par conséquent assez curieuse de savoir ce qui était à son goût, ça nous ferait un sujet de conversation plus léger, et je serais ravie de rajouter une potentielle découverte à sa collection. Bien évidemment, je me doutais que la musique de Satan’s Crucifix ne serait pas de son goût, mais en temps que musicienne j’avais une jolie culture du milieu dans lequel j’évoluais, je n’avais donc pas trop de doutes sur le fait que je pourrais trouver quelque chose qui lui plairait. Si jamais le fils en question pensait à m’aiguiller un minimum pour éviter les doublons ou fautes de goût … Je hochais donc simplement la tête lorsqu’il me dit qu’il me tiendrait au courant une fois la collection vérifiée. Puis la conversation vira sur la beauté de mon petit frère de cœur, et sa tête me fit rire, avant qu’une pensée ne me traverse l’esprit. Je ne pouvais que lui en faire part.

« N’empêche que je ne suis entourée que de canons avec mes proches. »

C’était vrai, entre Sven, les membres du groupe, mon colocataire … Un vrai défilé, et le pire c’était que je ne le faisais pas exprès ! Je n’étais pas ce genre de personne qui jugeait les gens sur le physique, à la limite même une belle gueule pouvait me rendre méfiante au début si je n’étais pas certaine du bien-fondé de l’approche de ces personnes. Je jugeais les actes au-delà de tout, c’était une leçon rudement apprise, parce que les apparences pouvaient être totalement trompeuses. De gens qui apparaissaient comme des personnes biens et fiables pouvaient être en réalité de véritables raclures.

La conversation dévia sur les S-Three, et leur surveillance de la petite personne de Sven. Ça me rassurait énormément qu’ils soient de la sorte présents pour lui, à jeter un œil sur lui, car je le connaissais. Il n’était pas naturellement du genre à se ménager lorsqu’il se jetait dans une activité. Bien au contraire, même. Mais je comprenais aussi quand il me disait que ça n’avait rien de drôle de devoir faire attention à son moindre mouvement. Je le concevais complètement, mais malheureusement il n’avait pour le moment pas le choix s’il ne voulait pas esquinter encore plus sa santé. J’eus un sourire à la fois doux et désolé.

« Je sais, et j’en suis désolée … Mais avec un peu de chance c’est bientôt de l’histoire ancienne ... »

Mieux valait clairement positiver en se disant qu’il tenait peut-être le bon bout ! Et après il faudrait le laisser vivre sa vie, arrêter de le couver d’un œil inquiet, et ça c’était quand même assez bizarre. J’en étais ravie pour lui, oui, bien sûr, mais je sais aussi que j’aurais beaucoup de mal avec ça, tant le surveiller du coin de l’œil m’était devenu naturel … J’étais une personne naturellement anxieuse, et je faisais naturellement très attention à mes proches, mais là, il faudrait le laisser vivre sa vie, il était temps pour lui. Il le méritait, après des années de prudence excessive. N’empêche, ça allait être difficile, au début.

« Je crois que tu vas vite t’habituer à ta liberté. »

Je ris doucement. Je sentais qu’il allait franchement en profiter. Après tout, il était encore extrêmement jeune donc il méritait clairement de pouvoir rattraper ces dernières années, même si j’espérais tout de même qu’il demeurerait un minimum prudent, histoire de ne pas faire trop de bêtises et prendre trop de risques inutiles pour autant. Mais bon. Il fallait que jeunesse se passe, paraissait-il.

Puis comme souvent avec nous la conversation dévia totalement, passant à un sujet bien plus léger qu’était le succès de Satan’s Crucifix et notre envol tout proche à Hawaï. D’ailleurs l’enthousiasme du petit renne ne passa pas inaperçu, et même si ça m’avait donné envie de disparaître sous la table je ne lui en tenais pas rigueur, si j’étais moins … moi j’aurais sûrement été toute aussi enthousiaste s’il m’avait annoncé ne chose pareille. J’étais juste beaucoup trop introvertie pour sauter de joie, ça ne voulait pas dire pour autant qu’il fallait que je jugule son enthousiasme, qui était quand même rafraîchissant et vaguement contagieux également ! En tous cas, après quelques taquineries sur le décalage horaire ou le ghostage, je réunis mes mains devant mon visage, battant des doigts avec excitation. Quand même, Hawaï, ça ne me laissait clairement pas de marbre !

« J’avoue que j’ai hyper hâte d’y aller. D’habitude je suis principalement stressée mais là j’ai principalement hâte, c’est dire. »

J’étais contente de visiter un nouvel état, et je devais avouer que là où prédominait habituellement la peur, pour le coup, c’était bien différent cette fois. Rien que le fait que ce soit Hawaï modifiait ma perception des choses. Bon, il y avait fort à parier qu’au moment de poser le matériel dans l’avion j’allais faire une toute autre tête, en me rendant compte de l’exacte raison pour laquelle on partait, mais pour autant, pour le moment j’allais pouvoir faire sereinement mes préparatifs, ce qui serait un agréable changement. J’en profitais même pour vanner Sven, et je penchai la tête avec curiosité à sa réponse. Contrairement à ce que mon petit frère de cœur laissait entendre, je n’avais jamais trouvé avoir un talent spécifique pour la photo, juste un sens artistique général – ce qui était rassurant puisque mon métier c’était d’être une artiste, une musicienne – et un excellent téléphone portable dernier cri qui me permettait des photos sublimes.

« Tan que j’ai mon téléphone sur moi je peux te prendre en photo quand tu veux, t’as pas besoin d’une robe hawaïenne pour être beau. »

Un sourire étira mes lèvres, une petite tentative de charme peut-être, même si entre nous ça ne servait à rien pour un million de raisons et que j’en étais parfaitement consciente, ce qui était donc d’autant plus drôle. En tous cas, on avait assez facilement découvert que les possibilités de reconversion professionnelles étaient bien assez larges pour moi, entre la psychologie, la photographie et d’autres branches de la musique où mon côté rock allait ressortir comme le nez au milieu du visage … Au moins cette conversation était redevenue légère et spontanée, loin du tumulte que l’annonce du jour de Sven avait créée sur moi – et sur lui aussi, sans doute, ce qui était plus que compréhensible ! Je ne pus m’empêcher de rire en m’imaginant ne serait-ce qu’une seconde parmi les S-Three, ce n’était vraiment, mais alors vraiment pas mon univers.

« Je fais déjà tâche dans votre public alors sur scène avec vous ... »

Clairement, le côté dynamique et plein de vie que je voyais de la K-Popo n’était définitivement pas pour moi, Sven avait clairement raison là dessus. J’avais l’air particulièrement douce, il fallait l’avouer, dans tout cet univers noir que baladait Satan’s Crucifix, mais vu l’état de l’intérieur de mon crâne, c’était plutôt parfait. Moi aussi, j’avais pas mal de choses à purger dans la musique, et si au départ je n’avais pas été emballée à l’idée de ressortir mon violon, rattaché à beaucoup de mauvais souvenirs, aujourd’hui je trouvais que c’était un splendide pied de nez à mes géniteurs. Après m’avoir obligé à jouer de cet instrument à leur façon, aujourd’hui je m’en servais pour déverser la rage que j’avais contre eux. Je ricanais finalement à sa réponse. Un seul morceau, hein ?

« T’es au courant qu’il est déjà sacrément fêlé, le morceau ? »

Mon sourire ne m’avait pas quitté et aucune ombre ne dansait dans mon regard. Ce que j’avais dit, ça ne me touchait pas, ce n’était qu’une simple constatation. J’avais parfois l’impression que des parties de moi ne tenaient qu’avec un peu de scotch, même si progressivement mes proches parvenaient à en sécuriser proprement les éclats. J’étais encore en reconstruction, dix longues années après, mais il y avait déjà beaucoup de travail derrière moi, et je voyais clairement la différence quand je me retournais. En tous cas, ma petite revanche ne tarda pas le moins du monde, et je fus ravie de l’effet, tout à fait celui escompté. Ça se voyait clairement à mon expression. Petite chose n’était douce qu’en apparence … j’avais des crocs et des griffes depuis quelques temps, et même si je ne m’en servais pas réellement sur mes proches, ça se ressentait dans certaines piques lorsque j’étais avec eux, même si je restais bienveillante.

« Mais ce n’est pas une menace, plutôt une promesse. Une promesse à conditions, et tant que tu ne les rempliras pas tu ne pourras pas me dire que je ne t’avais pas prévenu. » Je lui tirais la langue avec amusement, avant de poser une main sur la sienne, le surprenant peut-être, car même entre nous, ça ne restait pas un geste courant. « Tu sais qu’ils ne t’arrivent pas à la cheville, petit renne. Personne ne t’arrive à la cheville. »

Car il était pour moi complètement unique, et notre relation aussi, il n’y avait donc aucune forme de comparaison possible. Il n’était peut-être pas la seule personne dont j’étais proche, d’accord, mais il n’y avait personne d’autre pour jouer dans sa catégorie, quelle qu’elle soit, et ça, il le savait parfaitement, donc son faux air triste ne m’atteignait pas réellement. Je finis ma boisson – désormais tiède – avant de sourire en regardant un peu ce qu’il se passait autour de moi et de revenir sur lui.

« Tu me diras, la prochaine fois que vous êtes en concert, tous les trois. J’essayerais de venir voir ça, ça fait un petit moment que je n’en ai pas eu l’occasion. »

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If I need you now, would you kindly calm me down? {Sveniah}

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