play with fire — soa

(#) par **Mars S. Kane** Mer 28 Fév 2024 - 12:55

(( OUTFIT )) FÉVRIER 2024 ·· RED LOOP ; La soirée a été longue, pour toi, avec ce mal de crâne persistant. Derrière ce bar, tu as tendu l'oreille, à cause de la musique assourdissante, pour comprendre difficilement les appellations de simples cocktails. Mais avec ton sourire charmeur, les numéros sur des bouts de papier se sont accumulés dans la poche de ton jean noir — quelle idée de séduire les demoiselles pour qu'elles consomment davantage. Tu sais que si tu gardes leur coordonnée, le mot problème sera ton avenir — signifiant « petit ami » en colère. Surtout que tu n'as pas envie de cogner, ni de finir derrière les barreaux pour agression. Ah, l'infidélité, quel fléau.

En ce moment, une seule, a ton attention. Pour une fois. Soa, ta proie, ta future victime. Celle que tu as observée, toute la soirée, entre deux préparations. Celle que tu suis, jusque chez elle, lorsqu'elle a terminé son service. Stalker ? Non. Cinglé ? Pas du tout. Juste empli de vengeance. Et tu espères qu'elle a remarqué. Tu n'as pas été discret. C'est ce que tu souhaites.

Les derniers clients partis, tu salues tes collègues, tandis qu'iels quittent le lieu, pour rentrer chez elleux. Tu es de fermeture avec ta fameuse proie. Tu es excité, bien que l'adrénaline de la soirée s'estompe lentement. Ton mal de tête s'est calmé. Tes tympans bourdonnent, ayant l'impression que la musique résonne encore dans la grande salle. La porte d'entrée close, un plateau rempli de verres posé sur ta main, tu retournes sur ton trône ; le bar. Tu te dépêches de mettre tes trouvailles dans le lave-verre ; alors que tes iris noisette se posent discrètement sur la jeune femme, qui file vers les vestiaires. Tu peux enfin passer à l'action. Tu as élaboré plusieurs plans pour te rapprocher d'elle — toujours avoir B, C et D, si le plan A échoue. Tu attends ce moment, depuis quelques semaines déjà. Un petit rictus mauvais orne tes pulpeuses. Tel un prédateur, tu épies ta proie, dans un pas léger — jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière la porte du vestiaire des femmes. Furtivement, tu prends la chaise du couloir, la plaçant sous la poignée, pour la bloquer. ‘‘ Voyons voir ce que tu comptes faire, Soa. ’’ Penses-tu, alors que tu prends prestement tes affaires, dans ton casier. Vêtu de ta veste en cuir, deux casques de moto entre les mains, tu sors discrètement des vestiaires des hommes, pour que la jeune femme ne t'entende pas. Tu as tout prévu. Tu les déposes sur le sol, avant de t'adosser au mur, à côté de la porte coincée, cigarette entre les lèvres. Que le spectacle commence.

@soa sun

(#) par **Soa Sun** Ven 1 Mar 2024 - 11:54

play with fire

ft. @Mars S. Kane

outfit — Un soir, comme un autre, au Red Loop, Soa proposait sur scène, une danse des plus délicieuses, alliant subtilité et charme, ondulant de son corps pailleté afin d'amasser les billets des clients les plus envieux. Mais Soa, elle n'avait pas toujours été aussi à l'aise avec son corps, ce job, de danseuse dans un cabaret, elle l'avait pris pour se libérer des chaînes qu'on (il) lui avait imposé pendant de nombreuses années. Une délivrance, un exemptoire, une émancipation, elle y avait trouvé refuge en offrant, aux yeux d'hommes et femmes avides de luxure, son corps, lui qui avait été si longtemps caché et brimé.
Oui, depuis la disparition énigmatique de Lance, Soa s'était retrouvée à la fois perdue mais soulagée ; enfin elle allait pouvoir vivre telle qu'elle l'entendait.

Pourtant, certains soirs, la jeune asiatique ne se sentait pas aussi libérée qu'elle le souhaitait, parce qu'une paire d'yeux la scrutait, une présence la perturbait et la limitait dans sa prestation. Le passé refaisait doucement surface et rappellait des souvenirs douloureux.
"Oh nan Soa, je t'interdit de faire ça, putain, tu m'entends ?! " son ton sombre vibre encore dans son crâne, et pourtant, elle se débat avec ces paroles fantomatiques, elle tente de faire taire la voix de Lance qui la maudit d'offrir sa peau à d'autres.
Mars, n'est pas étranger à ces pensées parasites, il en est même le responsable. Lance est Mars, Mars est Lance, ce sont des ombres, un duo inséparable, à eux deux, ils ne sont qu'un.
Alors, quand les billes noires du barman se pointent sur elle, Soa, elle devient faible, elle le sait, qu'il la juge, qu'il la maudit, qu'il peste contre elle, si Lance aurait détesté la voir se déhancher sous les feux des projecteurs, pour Mars, cela devait être du même acabit. Pourtant, ce Mars elle le connaissait à peine, son ex petit-ami écourtait toujours leur rencontre et échange, elle n'avait jamais vraiment eu à faire à lui directement, Lance ayant toujours été dans les parages. Pourtant, cet homme la déstabilisait.
Il lui semblait même l'avoir aperçu la suivre, après son service. Pourquoi ? Comme elle ne trouvait pas la réponse, elle avait finit par conclure qu'il ne s'agissait juste que d'une imagination, d'une personne qui lui ressemblait sûrement. Y'avait pas de raison pour qu'il la suive comme ça, Mars n'avait jamais eu ce comportement.

Ce soir, ils fermaient le Ree Loop ensemble.
Angoisse.
Soa avait terminé sa prestation sur scène. Elle avait ramassé le blouson de cuire dont elle s'était défaite lors de sa chorégraphie, et elle avait rejoint les coulisses dont les loges des danseurs.
Assise devant cette glace, elle s'observait. Ce soir, elle n'avait pas de mots positifs à son égard, elle se trouvait dégoutante et ridicule de faire ces apparitions sur scène, de passer pour une pute, de n'être finalement qu'un bout de chaire. Elle se détestait presque d'agir ainsi, et cet état d'esprit était forcément lié à la présence de Mars. Quand il n'est pas là, Soa est une reine, elle brille, elle est fière de s'être débarrassée de ces dictats et le monde devient un terrain de jeu où elle peut s'adonner à des pulsions jusque là tues.
Mars, remet les barrières, même dans son silence, même s'il ne la regarde pas, il fait echo à lui, ce passé si douloureux et Soa, elle n'arrive pas encore à tout envoyer valser. Pourtant, la jeune femme ne montre rien, elle ne flanche pas, en présence de personne, ce n'est qu'une fois dans sa chambre ou dans les bras de son cousin Jay qu'elle s'effondre en larme.

Soa est forte.
Elle ne craque pas.
Jamais.
Plus jamais...
Plus maintenant...
Résiste.

Devant son miroir éclairé de quelques lumières tamisées, elle s'observe, venant effacer ce rouge à lèvres carmin de ses lèvres, d'un coup de coton humidifié. Quelques collègues passent la féliciter et lui dire au revoir. Elle les salue en retour, dans le reflet de la glace.
Ce soir, elle doit fermer le Red Loop avec Mars.
Elle expire. Ça va aller.

Soa se débarrasse de ce maquillage trop criard, l'air ailleurs, non pas pensive, mais par automatisme.
Puis, elle devait se changer, elle ne sortait jamais du Red Loop en tenue de danseuse, elle avait mis un point d'honneur à ce sujet, à bien faire la distinction entre Soa danseuse et Soa. Alors, elle s'était machinalement engagée dans le vestiaire des femmes, fermant la porte derrière elle, afin de se changer.
Quelques bruits de verre tintant au loin, rien d'inquiétant, Mars devait ramasser les dernières boissons abandonnées ci et là par les clients, pourtant, son coeur se serra un instant ; fermeture avec lui.
Elle secoua la tête, comme pour effacer cette pensée, et continuait de se défaire de ses vêtements de scène, qu'elle rangeait minutieusement dans son casier.
Voilà. Soa avait enfilé un casual outfit, rien d'exubérant, un jogging noir et un top laissant apparaitre son nombril, couverte d'une veste large, elle appréciait aussi ces tenues confortables et non voyante. Elle était comme ça, à ne pas se cantonner à des tenues uniquement provocantes, car même Queen, elle savait se mettre en mode off.
Bien.
Il faut y aller.

Soa se dirige vers la porte du vestiaire et. Et... Et. La clanche s'active mais la porte refuse de s'ouvrir. Etonnée dans un premier temps, elle tente de tirer la porte avec un peu plus de vigueur, mais rien y fait, elle reste close. Agacée, elle trépigne sur cette poignée, tentant de faire bouger cette fichue porte qui semble scellée.

Enfermée, tu es enfermée Soa.

Les souvenirs des séquestrations de Lance remontent, lentement, mais sûrement au conscient de Soa. Son coeur s'accélère. Sa respiration se saccade. Ses mains, incontrôlables, tremblent. Elle tente de garder son calme, de poser sa main sur son ventre pour l'aider à respirer convenablement, mais, Soa le sait, c'est déjà trop tard.
Dans un dernier geste d'espoir, elle agrippe la poignée et se toute ses forces tire pour ouvrir la porte. Non. Ça ne bouge pas.
Alors, comme dans l'ultime solution, elle le sait, qu'elle ne s'en sortira pas toute seule, elle doit appeler de l'aide, à Mars. Ses mains, tremblantes, tambourinent sur la porte, sa voix fébrile appelle à l'aide.

— Mars !! J'suis... j'suis coincée !! Mars !! Tu m'entends ?

Des secondes de silence qui durent une éternité. Elle a le souffle qui se coupe mais elle ne doit pas le montrer, il ne doit pas le savoir, qu'elle est en détresse. Elle tente, tant bien que mal, de camoufler cette respiration criant l'angoisse.

— Mars !! Je.. La porte est bloquée !! Viens m'aider, s'il te plait..!

Oui, elle le réclame. Elle s'en veut de devoir avoir appel à lui. Elle ne le veut pas. Il faut croire que le karma en a décidé autrement.

— Mars !! T'es où bordel..?!

Elle n'entend rien, de l'autre côté de la porte. Elle s'en écarte, venant se loger au milieu de la petite pièce des vestiaires. Les murs se rapprochent. Le plafond s'abaisse. Elle va finir écrasée. Alors, elle ferme ses paupières, figée dans le noir, occultant ce cauchemar.

Respire Soa.
Respire.

Mars, seul ce type peut faire quelque chose, à l'heure qu'il est.
Soa ne veut pas. Elle va devoir coopérer avec son passé.

(#) par **Mars S. Kane** Dim 17 Mar 2024 - 0:54

(( OUTFIT )) FÉVRIER 2024 ·· RED LOOP ; Adossé au mur, les bras croisés contre ton torse, tes iris noisette restent posés sur la chaise. Tu espères qu'elle tiendra, que la porte restera coincée. Autrement, ton plan échouera. Et tu auras beau avoir envisagé plusieurs scénarios, ça ne fonctionnera plus. Soa comprendra que c'est toi. Toi, le barge qui l'a bloqué avec cette putain de chaise. Toi, le fou qui la suit jusque chez elle. Toi, l'obsédé qui a postulé dans ce cabaret ~~miteux~~ pour elle. Elle. Elle ne doit pas le savoir. Pas tout de suite. Ta proie t'échappera. Tu dois t'immiscer dans sa vie, lentement. Tu dois rester subtile dans tes avances, et obtenir sa confiance. Tu dois créer en elle, ce sentiment ; ~~que tu fuis, par-dessus tout~~ — L'Amour. Pour ensuite ; la broyer.

Tu admires ton œuvre, jusqu'à ce que tu voies la poignée s'abaisser. L'espace d'une seconde, tu sens ton palpitant cédé au doute, à la peur d'être pris en flagrant délit. Et cette foutue chaise reste en place. Parfait. Un sourire en coin étire tes lèvres charnues, occupées par un bâton de nicotine. Victorieux. ~~Soulagé.~~ Que le spectacle commence. Tes doigts attrapent ton zippo dans la poche intérieure de ta veste en cuir. Ton pouce glisse sur la petite roulette pour allumer la mèche, et la flamme embrase légèrement le bout de ta cigarette.

première latte.
lente inspiration.
décharge apaisante instantanée.

Tu expires cette fumée, tout aussi toxique que toi, observant la poignée remuée, de haut en bas. Obstination. Acharnée. Et tu te demandes combien de temps, la danseuse va mettre pour t'appeler. Alors tu regardes ta montre ; pour chronométrer. Ça t'amuse. Lance aurait adoré ce petit jeu. Tu le sais parfaitement. Cet enfoiré te manque. C'est de sa faute — à elle. Ce sentiment, tu l'as déjà ressenti. Il y a fort longtemps. Pour lui, ~~pour Scott~~. Mauvais souvenir. Tu retiens un grognement de mécontentement.

seconde latte.
exultation.
sentiment contrôlé.

Tu l'entends. Sa détresse. Affolée. Derrière ce mur, elle essaie de tirer davantage sur cette porte coincée. Elle n'y arrive guère. Et tu te mords la lèvre inférieure pour ne pas ricaner. C'est jubilatoire de voir cette menteuse dans cet état. Ta vengeance ne fait que débuter. Une sale punition. Ton meilleur ami revient prestement dans ton esprit. Lance n'approuverait guère, que tu l'approches de cette façon. D'une façon qu'elle pourrait, l'oublier dans tes bras. Tu le sais. Il t'a toujours mis à l'écart de son couple. Tu n'en connais pas la raison. D'ailleurs, tu n'as jamais dragué ses petites amies. Par respect, pour lui — pour la seule personne qui tient à toi. Et il faut dire aussi, que vous n'avez pas les mêmes attirances... Quoique. Soa aurait pu être l'exception à la règle, si elle n'avait pas fait disparaître ton meilleur ami. Tu entends son énervement. Tu retiens un énième rire. Elle est au bord de l'explosion. Et tu ne t'en lasses pas. « Mars !! T'es où bordel..?! »

troisième latte.
confusion.
décontenancé.

Faciès fermé, tu n'as pas l'habitude de l'entendre. Ton prénom. Personne ne t'appelle ainsi. Enfin, quelques proches. Mais pas de cette manière. Pas avec cette voix, si angoissée. Apeuré. Et ça te fait quelque chose. Ton organe vital se serre. Et tes pensées vont vers ta frangine. Parce que ça lui arrive, quelquefois, d'employer ce même ton. « Mars, j'ai besoin de toi.. » Elle sait que tu céderas. Tu secoues la tête. Tu essaies d'oublier. Tu retiens une plainte de frustration, glissant ta main dans tes cheveux légèrement ondulé et mi-long, les tirants vers l'arrière — geste qui caractérise tes émotions. Et tu ne perçois plus de bruit, derrière cette porte. Silence.

quatrième latte.
omission.
contrarié.

Assez joué. Tu écrases le bout incandescent de ta cigarette, sur la semelle de ta chaussure ; avant qu'elle ne rejoigne ton paquet entamé — quittant discrètement le couloir. Soa ne doit pas avoir de doute sur ta personne. Elle ne doit pas savoir que tu observais cette porte, que tu écoutais ses plaintes — amusé. Alors tu reviens sur tes pas. Naturellement. Tu fais du bruit. Tu grondes même de mécontentement. Tu t'approches de la porte, encore bloquée, et toques à celle-ci ; comme un gentleman, qui ne rentre pas dans les vestiaires des femmes, sans accord de celles-ci — ~~gentleman que tu n'es guère~~.

— Soa, t'es là ?

Demandes-tu, de ta voix grave, feintant de l'énervement. Tu n'attends pas de réponse de sa part. Et ta dextre attrape la poignée coincée, la remuant dans le vide. La danseuse doit penser que la porte est aussi bloquée de ton côté. Ton plan doit fonctionner.

— Sun, tu t'es enfermée ? T'as cru que j'étais un voyeur ? Grondes-tu, en continuant d'appuyer sur la poignée. Bon, tu sors !? J'aimerais rentrer pioncer. À moins que j'parle dans l'vide et que tu sois déjà partie !? Rétorques-tu, dans une fausse menace, alors qu'un petit sourire en coin illumine tes pulpeuses. Tu sais parfaitement qu'elle est encore là. Si c'est le cas, tu vas m'entendre, demain. Soupires-tu, d'exaspération ; factice.

@soa sun

(#) par **Soa Sun** Dim 24 Mar 2024 - 17:36

play with fire

ft. @Mars S. Kane

outfit — TW : violence - persécution - maltraitance

Noir.
Il fait tout noir.
Tu ne risques rien.

Là, recroquevillée au milieu de la pièce, Soa ferme ses yeux, pour faire le vide, pour ne plus voir ces murs qui se rapprochent dangereusement d'elle, qui inévitablement l'écraseront. Elle ne veut plus manquer d'air, ni suffoquer comme à l'époque où les doigts de Lance s'enroulaient autour de sa gorge pour la serrer et la priver d'air. L'asphyxie, elle l'a redoutée, tant de fois. Elle y a toujours survécu, par courage, par hargne de vivre, mais jamais elle ne s'y était réellement opposée, car elle le savait tout acte de résistance pouvait la mener à sa perte, Lance détestait la voir riposter.

Lance et ses yeux sombres, Lance et ses hurlements, Lance et ses mains serrées, Lance et sa rage, Lance et sa folie. Il ne savait pas se maitriser quand il s'agissait de Soa, il était de ceux qui veulent tout contrôler, qui abusent, qui violentent et qui tuent.
Là, entre ces 4 murs, Soa chassait ses démons, ses traumatismes qu'il lui avait causés.

De la fumée. Elle sentait de la fumée. Etait-ce bien réel ? Ou les cauchemars de cet incendie volontaire aux allures d'un meurtre revenaient la hanter ? Sa main espouste devant son nez, comme pour faire fuir ce mauvais rêve, chasser d'elle cette douloureuse expérience. D'ailleurs, sa cuisse en est encore marquée, d'une grande cicatrice qu'elle parvient à masquer par le maquillage. Vestige d'un triste jour, où la mort lui avait tenue la main.

Un bruit. Sec. Répétitif. Saccadé. La poignée, de la porte, elle bouge, et une voix ne tarde pas à se faire entendre de l'autre côté, une voix familière, que Soa cherchait désespérément depuis de longues minutes, celle de Mars.

— Soa, t'es là ?

Avait-il questionné, avant de lui reprocher de manquer de confiance en s'enfermant dans la pièce. Il ne manque pas de culot celui-là ! Mais Soa, avait d'autres idées en tête que de rebondir sur ce flagrant reproche, elle voulait à tout prix sortir de sa jole. Alors, d'un bond, presque soudain, elle est venue se plaquer contre la porte, l'oreille contre le bois et le souffle court.

— Mars, sors moi de là. J'arrive plus à respirer.

Première confession de son état déplorable, Soa avait les larmes aux yeux et était dévastée par toutes ces pensées qu'elle avait cru avoir radié de son esprit. Non, ces souvenirs étaient toujours bien présent, prêt à la hanter quand viendrait l'occasion. Sa main tremble quand elle se pose sur la poignée pour elle aussi essayer de se sortir de la pièce.

— Je suis coincée. Sors moi de là.

Sa voix est fébrile presque en apnée. Elle manque d'air et cette odeur de fumée lui reste dans les narines, comme pour lui rappeler l'urgence de la situation. Le cerveau reptilien joue son rôle à la perfection et plonge Soa dans sa boucle d'hallucination, pour survivre.

— Mars ?!

Elle aurait pu prier tous les dieux de la terre, si cela avait accéléré sa libération, mais Soa avait appris qu'aucun dieu ne se mêlait de la triste vie des gens ici bas. Combien de fois, emprisonnée des mains de Lance, elle avait demander de l'aide, ou un petit quelque chose pour la libérer. Jamais, elle avait toujours dû faire face à son bourreau, seule.
Peut-être que ce Mars allait pouvoir être le premier à entendre sa détresse.

Elle s'est reculée de la porte, à quelques pas, afin de prendre du recule et mieux voir son ennemie toute nommée. De l'autre côté, Mars, qui joue encore sur la poignée.

— La poignée est bloquée, tu n'y arriveras pas comme ça !

Elle a moins peur Soa, elle sait qu'il est là, et qu'il ne la laissera pas en plant. Et puis, les murs ont arrêté leur course folle, Soa tente alors de reprendre son souffle et sécher les larmes qui fondaient sur ses joues.

Une porte.
Une malheureuse porte close déclenchait en elle un ras de marrée d'émotions impossibles à gérer. Sa meilleure amie lui avait déjà dit d'aller voir un psy, mais Soa, elle n'en avait pas le courage, de replonger dans ce passé douloureux.
Lance n'était plus là.
Ça allait partir avec lui...

(#) par **Mars S. Kane** Mer 1 Mai 2024 - 23:29

TW : langage grossier, séquestration.

(( OUTFIT )) FÉVRIER 2024 ·· RED LOOP ; Du culot ? Tu en es l'incarnation — également maître du sarcasme. Une véritable distraction, d'observer le faciès d'autrui, se décomposer dans une offense démesurée. Un divertissement que tu t'emploies à accomplir auprès de cette demoiselle, en cet instant. Demoiselle qui te surprend en t'avouant son état. Sa respiration semble erratique. Est-elle claustrophobe ? Tu n'en sais rien. Tu ne connais rien d'elle. Lance discutait rarement sur les préoccupations de sa petite amie. Juste qu'elle était son précieux diamant — que tu comptes torturer lentement, pour retrouver cet enfoiré. « Je suis là, Soa. » Rétorques-tu, d'une voix ferme, loin d'être rassurante. Mais tu sais pertinemment que tu ne quitteras pas l'endroit, sans elle.

La poignée s'affaisse, sous vos dextres, de chaque côté de cette porte close — rempart qui vous sépare. Et les mots de la danseuse te font lever les yeux au ciel. C'en est presque exaspérant. Tu te contiens de répondre par ce ton que tu affectionnes tant. Le sarcasme. Tes pensées te submergent : « Non, ce n'est pas vrai !? T'es coincée !? Si je n'avais pas forcé sur cette poignée, je ne l'aurais jamais cru. Quelle perspicacité, Soa. » Même si cette chaise en est responsable. Seulement, elles ne dépassent pas tes lèvres. Ton prénom résonne nerveusement derrière cette porte, et tu continues de jouer avec la poignée. Ton plan doit aboutir. Tu pousses un juron, après les nouveaux propos de ta proie. C'en est trop pour toi. Tu ne peux plus te taire, sous une telle évidence.

— Sans déconner, Soa ! Tu crois que j'astique cette poignée pour mon plaisir personnel ? Grondes-tu, avec ironie, alors qu'un sourire réjouis, orne ton faciès.

Tu as envie de rire ; d'amusement. Cette situation te divertit, un tant soit peu. Sauf pour la petite amie de Lance. Tu la ressens. Cette peur oppressante. Tu l'entends à son souffle court. Elle n'est pas bien. Il est temps de la libérer. Tu as assez joué, pour ce soir. Quoique. Encore un petit peu. « Ok, j'vais voir ce que je peux trouver pour te débloquer. » Assures-tu, d'un ton plus doux, plus calme, plus réconfortant. Tes pas s'éloignent de la porte. Cependant, un petit sourire en coin s'ancre sur tes pulpes, avant de lancer un : « Hé, Soa, tu n'bouges pas d'là, hein, j'reviens. » Ricanes-tu, comme le connard, que tu es. Avec toutes les évidences que ta victime a proféré, tu peux bien te moquer d'elle, avec cette absurdité. Tu trifouilles dans les placards du couloir. Tu te doutes bien que la jeune femme va te maudire pour cette blague douteuse. Mais tu restes, tout de même, son sauveur. Et tu vas continuer à le jouer, encore un moment. Parce qu'il le faut. Parce que ta vengeance sera longue et agonisante, pour cette femme.

Tu trouves une clé à molette, assez imposante, dans une malle à outils. « Ça fera l'affaire. » Dis-tu, assez fort, pour que ta prisonnière entende. La libération approche. Elle doit être impatiente de sortir de ce trou. Et tu as hâte d'observer son expression. Tu désires apercevoir l'effet de ton petit jeu sur Soa. Sadique ? Pas du tout. Juste divertissant. Tu poses l'outil, discrètement, sur le sol, pour enfin bouger la coupable de place. Tu fais du bruit. La chaise frappe contre la porte. Tu la reposes à sa place, sans un bruit ; avant d'empoigner l'objet lourd. Tu cognes contre la poignée et l'encadrement de la porte. Il faut bien l'abîmer un peu, pour que cette situation semble réelle pour ta proie. Jusqu'au bout. Dans les moindres détails. Tant pis, si lae gérant.e découvre les dégâts. Tu termines par ouvrir la porte, délivrant la demoiselle en détresse. « Salut Sunshine. Drôle de technique de drague. Si tu voulais un date, tu aurais pu simplement me le proposer, au lieu de t'enfermer pour me retenir. » Rétorques-tu, dans un ton faussement charmeur, un petit sourire rassurant sur les lèvres.

@soa sun

(#) par Contenu sponsorisé

play with fire — soa

play with fire — soa

Re: play with fire — soa

Re: play with fire — soa

Re: play with fire — soa

Re: play with fire — soa

Re: play with fire — soa