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L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny

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(#) Message par Gabrielle Addington Sam 16 Mar 2024 - 12:53

L'argent fait le bonheur


ft. Kendall


Ce soir-là, j’avais eu réunion de parents à l’école où je donnais cours. Seulement, je n’étais pas rentrée seule. Cela faisait plusieurs mois que la mère d’une de mes élèves flirtait avec moi et ce soir, j’avais décidé de céder. Ma vie était beaucoup trop monotone, j’étais beaucoup trop sage. La vérité, c’était que je m’ennuyais. Métro-boulot-dodo, ce n’était pas une routine qui m’épanouissait tout particulièrement. Moi, ce que j’aimais par-dessus tout, c’était les défis, les rebondissements, l’adrénaline. Bref, exactement ce que je ressentais quelques années plus tôt à Seattle. Ensuite, j’avais été occupée avec le divorce. Seulement, aujourd’hui, je n’avais plus rien de tout cela. Voilà pourquoi j’avais fini par céder aux avances de la mère de mon élève sans trop réfléchir, je devais bien l’avouer. Elle était donc dans mon lit, à moitié nue. Elle avait voulu allumer la télévision de ma chambre, ce que j’avais accepté. Alors que nous étions en train de nous embrasser, je regardai l’écran du coin de l’œil en entendant une publicité pour Grey’s Anatomy. Ce fut le déclic. En voyant le célèbre Space Needle  de Seattle, je pris la décision de retourner de l’autre côté du pays. Après tout, pourquoi étais-je partie ? J’avais fui, comme une lâche. Non. J’avais fui à cause de la culpabilité. Mais en y repensant, les torts ne venaient pas uniquement de moi. Elle était tout aussi responsable que moi de notre descente aux enfers si ce n’est que c’était moi qui l’avais trompée. J’avais eu mes raisons. J’étais humaine. Elle. Kendall. Kenny. Mon ex-femme. Une fois la décision prise, il ne me fallut que quelques mois pour tout arranger. On disait que l’argent ne faisait pas le bonheur, mais en réalité, j’étais persuadée du contraire. Grâce à mes moyens financiers et à mes contacts, j’avais rapidement pu trouver une magnifique villa dans le quartier le plus luxueux de la ville, j’avais également pu entamer toutes les démarches pour racheter le Pink Paradise, ce club de strip-tease. Au moins, là, impossible que je m’ennuie avec un tel boulot ! J’avais donc débarqué à Seattle début mars. Cela faisait environ une semaine que j’étais là. J’avais pu prendre possession de la maison, ou plutôt, devrais-je dire, de mon incroyable demeure tellement grande qu’il m’arrivait encore de me perdre. J’avais déjà pu visiter le Pink Paradise qui répondait entièrement à toutes mes attentes. Cet après-midi, j’avais officiellement signé l’acte d’achat. J’étais donc l’heureuse propriétaire d’un club de strip-tease. Je savourais cette petite victoire personnelle en sirotant un verre de vin grand cru dans ma véranda lorsqu’une pensée me traversa l’esprit : maintenant que j’avais retrouvé mes marques, il était peut-être temps de lui annoncer mon retour, non ? Mes yeux se mirent à pétiller. Quelle merveilleuse idée ! Il était vingt-deux heures. Elle devait être en train de travailler au Witness. Elle n’avait pas su racheter mes parts, mais je savais par le biais des avocats qu’elle travaillait toujours là-bas aux dernières nouvelles. Je pris le temps de me maquiller et après avoir essayé trois robes différentes, j’optai pour une robe classe, décolletée qui me mettait bien en valeur, autant moi que mes atouts. J’enfilai des hauts talons et je me regardai dans le miroir pour un dernier check-up. J’étais canon. Elle pourrait voir ce qu’elle avait perdu. Je souris à cette pensée. Je montai dans ma Lamborghini et j’arrivai rapidement au bar. C’était tellement étrange de rentrer à nouveau dans cet endroit où nous avions construit tant de souvenirs, cet endroit que nous avions entièrement construit finalement. Je connaissais le chemin jusqu’au bar par cœur. Il y avait du monde. Je me faufilai dans la foule tout en gardant mon élégance. Je souris en apercevant Kendall tout près du bar. Je fis en sorte d’arriver dans son dos pour encore plus de surprise puis, pour la provoquer, toujours en souriant, je lui murmurai dans l’oreille :
- Serveuse, une bouteille de votre champagne le plus cher, s’il vous plaît. Et vous le boirez bien avec moi ?
Je me mis alors face à elle pour qu’elle puisse m’admirer. J’avais le contrôle de la situation et j’adorais ça. Je la toisai de haut en bas sans essayer d’être discrète.
- Tu es toujours aussi ravissante qu’avant, Kenny. Peut-être même plus encore que quand nous étions ensemble. J’ai des raisons d’être jalouse ?
Je jouais avec elle. Il était clair que je n’avais plus aucune raison d’être jalouse. Quoique, je devais bien avouer que me trouver aussi près d’elle ne me laissait pas indifférente. Kendall était la femme de ma vie, même si nous nous étions fait énormément de mal. J’avais déjà envie de lui annoncer que j’étais de retour pour un bon moment et que je venais de racheter le Pink Paradise, mais autant y aller crescendo. J’estimais déjà avoir fait mon petit effet avec mon entrée inattendue.  

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L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny 3h30mNP

Âge : 36 ans
Côté coeur : Divorcée et... ça va être la guerre avec son ex-femme
Job : Propriétaire du Pink Paradise (ou comment se venger du passé en devenant propriétaire d'une affaire qui marche terriblement bien avec de jolies femmes à côtoyer, qui plus est: elle ne manquerait une occasion de provoquer sa chère et tendre Kendall pour rien au monde!)
Adresse : Queen Anne, luxueuse villa, n°13 (elle adore défier le destin)
Famille : Divorcée, parents aux abonnés absents, pas de frère et soeur. Bref, fort seule quoi.
Trigger warning : Fausse couche (de son ex-femme), divorce
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(#) Message par Kendall MacIntyre Sam 16 Mar 2024 - 19:51

L'argent fait le bonheur




tw :: mention infidélité.

Vous connaissez cette sensation de se réveiller un matin, avec la moitié de vos organes dans les talons au point de ne pas savoir qui vous êtes, où vous êtes et ce que vous allez faire de notre journée ? Si vous n’êtes pas une femme dont le corps subit un violent changement hormonal à cause de/grâce à une formidable petite vie qui grandi en son sein, alors non, vous ne savez pas ce que je ressens. J’ai l’estomac en charpie, je ne garde absolument rien depuis deux jours. Chaque aliment que j’avale, fini sa trajectoire dans les eaux usées des égouts de la ville. Alors, avoir la nausée matinale, depuis près d’un mois, c’est rassurant, on se dit que la vie continue de progresser et que tout va bien se passer. Seulement, là, c’est difficile quand ce qui est censé être matinal s’invite l’après-midi et même le soir ! J’ai du mal à être concentrée dans mon travail et tout le monde commence à se poser des questions. Hier, Tom me demandait si j’avais la gastro, vu mes nombreux allers et retours aux toilettes. Un autre de mes collègue a justement suggéré l’idée que j’étais peut-être enceinte. J’ai eu envie de rire et dire « Tu ne crois pas si bien dire! ». Je ne veux pas mettre mes collègues au courant tout de suite. Maintenant que j’ai passé le cap le plus critique de la grossesse (je n’étais jamais arrivée si loin, d’ailleurs), j’ai enfin dit au patron que j’étais enceinte. Parce que c’est important qu’il le sache, le plus rapidement possible  étant donné que lorsque je prendrais mon congé de maternité, il va devoir gérer l’établissement sans moi. Ce qui veut dire double charge de travail pour Kai et l’idée en me gardant au Witness, c’était pour éviter ce cas de figure et puis, entre nous, je connais cet endroit mieux que personne alors c’était aussi une question de bonus, pour lui. Ceci dit, il va bien falloir engager quelqu’un, même si ce n’est que temporaire, le temps que je puisse m’occuper de mon enfant et revenir plus en forme que jamais le moment venu. Du coup, j’ai commencé les recherches, depuis le bureau au-dessus du club. Bureau que Kai a fait insonoriser pour qu’on puisse y trouver la paix même en plein rush les vendredis et samedis soir.

Il est près de vingt-deux heures lorsque je décide de faire une pause. J’ai besoin de retrouver mes collègues, me changer les idées, me mélanger aux clients, comme je l’ai toujours fait. Depuis que je suis dans cet endroit, je n’ai jamais fait la différence entre patron, barman, videur, technicien, etc. On est tous au même point d’égalité, pour ma part. J’ai autant d’affinité avec celui qui s’occupe de filtrer les clients à l’entrée que celui qui répare la plomberie dans les salles de bains. Vous voyez ? Et en retrouvant ma belle humeur quand je croise barmaid et serveuse, je sais que je suis à ma place, avec eux. Avec Gabrielle, on avait pour habitude de nous mêler aux autres, de servir nous aussi les clients. Il n'y avait pas juste la paperasse qui comptait, il y avait tous ces liens qu’on tissait et c’est comme ça que le Witness était l’une des places les plus prisées de Seattle. Et qui malgré son changement de direction, n’avait pas tant souffert de la séparation. Il continuait à être populaire. J’ai grandi avec cet endroit, j’ai passé ma vie de jeune adulte ici, c’est chez moi. Et malgré mes mauvais souvenirs que je garde tout au fond, à cause de Gaby, ça n’a pas suffit à me faire détester ma maison. Certains employés sont ici depuis le début, avant son apogée et puis, il y a les nouvelles têtes qui sont arrivées par l’intermédiaire du big boss. Ça m’a permis de faire de nouvelles rencontres et de travailler en collaboration avec du monde plus jeune, aussi.

En pleine discussion avec l’un des anciens du Witness, au même titre que moi (j’vous jure, des dinosaures, presque!) je suis dos au comptoir lorsque je sens pratiquement des lèvres se poser sur mon oreille. Je fais un saut, immédiat, mon cœur tambourinant à l’intérieur de ma poitrine. Il s’agite non pas seulement parce je me suis sentie surprise du geste mais parce que cette voix-là, je l’ai déjà entendue me susurrer mille choses au creux de celles-ci, des milliers de fois. Je me tourne alors vers elle. Gabrielle. Mon sang ne fait qu’un tour. J’en perds complètement mes mots. Je la distingue, tandis qu’elle me toise, me met très mal à l’aise. Je fronce les sourcils, serre mon petit carnet de notes entre les doigts. Zieutant du coin de l’oiel mes collègues dont l’un d’entre eux s’efface, parce qu’il connaît ma charmante ex-femme, j’inspire profondément avant de m’adresser à elle :

Gabrielle…

Je ne compte pas répondre à ses allusions. Putain, elle sort d’où ? Qu’est-ce qu’elle fait là, d’ailleurs ? Je ne l’ai pas vue depuis des années. Enfin, deux, pour être exact. Depuis que nous nous sommes séparées. Depuis que je lui ai dit de dégager de chez nous, quand elle m’a tout avoué, à propos d’elle et d’une autre fille. Je ne savais pas ce que ça voulait dire, d’être trahie, ni le sentiment qu’il provoquait en nous, jusqu’à ce qu’elle m’avoue sa liaison. Là, j’ai su ce que Lukas avait ressenti quand il a su pour Gabrielle et moi. Et le pire, c’est que je l’avais juste embrassé et pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à lui et ce que j’avais gâché entre nous. Bien que… au final, on y arrivait très bien tout seuls, avant Gabrielle.

Qu’est-ce que je pouvais bien ressentir en la voyant ? De la déception. Du chagrin… Quand je la regarde, je n’arrive pas à la voir autrement que dans les bras d’une autre, alors qu’elle était ma femme. La mienne. Elle avait rompu nos vœux de mariage et je lui en voulais tellement. Je lui en veux toujours, remarque mais, c’est fini alors je ne devrais même plus rien ressentir. Pourtant, l’essence même de la colère irrite toujours mes pores. Sur un ton agacé, je lui demande :

Quelle surprise… Qu’est-ce que tu veux ?


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Âge : Je suis née le 10 juin 1988, ce qui fait que j'ai actuellement Trente-cinq ans
Côté coeur : J'ai aimé une femme dans ma vie mais celle-ci nous a mis plusieurs bâtons dans les roules, aujourd'hui, nous sommes séparées depuis plus de deux ans. Divorcée depuis septembre 2023. Cependant... la lumière d'une nouvelle histoire (ou plutôt d'une ancienne histoire) plane au-dessus de moi... La lumière d'un homme qui s'est avéré bien plus crucial à ma vie que je ne le pensais. Est-ce que je suis prête pour cette nouvelle tornade, dans mon existence ?
L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny IpUDiN1

Job : Il y a quelques années, je me suis lancée dans un projet de dingue ; acheter ce vieux club que tout le monde a connu en ville, le Witness. Je l'ai géré d'une main de fer avec ma femme pendant quatre ans, avant qu'elle ne me laisse sur le dos, des dettes et un club à gérer toute seule. Il y a moins de deux ans, le club a été racheté par Kai, un jeune homme très ambitieux. Il m'a proposé de garder la place que j'occupais depuis toujours ; j'y suis ainsi gérante
Adresse : Un joli petit appartement deux chambres à Capitoll Hill, numéro 32
Famille : Ma mère s’est séparée de mon géniteur durant mon adolescence. On est parti d’Austin pour venir s’installer à Seattle, avec maman et puis ma grande sœur, à peine plus âgée que moi. Nous avons toujours vécu que toutes les trois jusqu’à ce que notre mère rencontre un avocat. Elle est devenue sa secrétaire avant d’être sa compagne. Cela fait quelques années qu’ils se “fréquentent”. Ma sœur fait sa vie, comme j’ai fait la mienne. Je me suis mariée à Gabrielle mais nous avons divorcé il y a quelques mois, même si on vit séparé depuis deux ans, maintenant. Ensuite, y’a Lukas qui est réapparu dans ma vie, au pire moment de ma foutue existence. Parce que je suis enceinte et je ne sais pas si c’est lui le père ou le donneur de mon insémination, survenue quelques jours avant de lui avoir succombé pendant la soirée du nouvel an. Au mois de septembre 2024, j'accueillerai mon premier enfant.
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Trigger warning : J'aborde ; famille dysfonctionnelle, bisexualité, Procréation médicale assistée (Insémination artificielle) fausse couche, grossesse. Tromperie (Infidélité) sexe (détaillé sous hide)
Je ne joue pas ; le viol ni violence faites aux femmes, aux enfants et aux animaux. (Inceste, pédophilie etc.) Pour le reste on en discute ensemble

Bonus :

★☆★

Mes rp's en cours : {5/4}
Je suis indisponible ◆◆◆

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⇥ w; Lukas .2
⇥ w; Gabrielle .1
⇥ w; Kelly .1
⇥ w; Vanessa .1

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L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny EmptyRe: L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny

(#) Message par Gabrielle Addington Sam 16 Mar 2024 - 21:09

L'argent fait le bonheur


ft. Kendall


Au fond, qu’avais-je envie de lui prouver, à Kenny ? Je pense que je voulais principalement lui montrer que j’étais heureuse sans elle. Que j’avais réussi à me reconstruire. J’avais envie de lui agiter mon bonheur aux yeux, tel de la poudre aux yeux parce qu’en réalité, il ne fallait pas se leurrer : je ne menais pas la vie parfaite. J’allais lui faire croire que si, mais c’était bien loin d’être le cas. Premièrement, j’étais toujours célibataire. Deuxièmement, je revenais clairement à Seattle à la suite d’une défaite : la vie que j’avais essayé de mener à New York ne m’épanouissait pas. Troisièmement et dernièrement, je n’avais toujours pas d’enfant et je pense que c’est ce point-là qui me rendait le plus malheureuse. Ce désir d’enfants que nous avions ne m’avait jamais quittée. Il m’avait même hantée. À l’époque, même si je ne l’avais jamais dit à Kendall parce que c’était déjà assez compliqué ainsi, je faisais sans cesse le même cauchemar : celui au cours duquel elle décédait en donnant vie à notre enfant. La dure réalité avait fait que non seulement nous n’avions pas pu avoir d’enfants, mais en plus, notre relation s’était émiettée au point de disparaître totalement. Tous ces éléments négatifs, tous ces échecs, il fallait absolument que je les enferme au plus profond de mes tiroirs mentaux. Ce soir, je ne devais montrer que le positif, en jeter plein la vue à mon ex-femme et partager avec elle les détails de ma ‘vie de rêve’. Garder la face. Et le secret, c’était de sourire. Toujours sourire. C’était donc ce que j’avais fait en m’adressant à Kendall pour la première fois depuis deux ans pour lui demander une bouteille de son meilleur champagne. Elle ne m’avait pas répondu. Pourtant, je lui avais proposé de partager avec moi ! Ce qu’elle aurait fait volontiers par le passé. Elle me répondit en prononçant simplement mon prénom. Je lui laissai le temps de reprendre ses esprits. Après tout, je me doutais bien qu’elle devait se poser mille questions, je ne l’avais pas du tout prévenue de mon retour et je devais être la dernière personne qu’elle s’attendait à trouver ici. Assez froidement, elle me demanda ce que je faisais ici. Seulement, j’avais toujours envie de jouer, moi. Elle ne répondait pas à mes questions alors, hors de question que je réponde ouvertement aux siennes. C’était moi qui dictais les règles du jeu.
- Je vois que tu es toujours aussi charmante en plus d'être aussi ravissante qu'avant! Quel accueil ! Je veux boire un verre avec toi. Je ne peux pas offrir une coupe de Moët & Chandon à mon ex-femme ?
Je pris un air faussement choqué et continuai de la provoquer, mon nouveau passe-temps favori tellement c’était facile :
- À moins que vous ne vendiez plus de Moët & Chandon ? J’imagine que le Witness a perdu de son standing depuis mon départ.
Je lui fis un clin d’œil histoire de l’agacer encore davantage. Je me délectais de la situation à vrai dire. Kenny, je la connaissais par cœur. Elle devait être en train de faire des bonds et de se demander ce que je faisais réellement ici.
- Dis-moi, j’ai reconnu un de nos anciens employés et il me semble qu’il vient de s'éloigner en me voyant. Je suppose que ça s’explique par le fait que tu as toujours parlé de moi en termes très élogieux et donc qu’il est trop impressionné par mon retour ? En même temps, je le comprends, le garçon. Vu l’élégance naturelle que je dégage et la robe que j’ai mise ce soir, j’aurais fait pareil à sa place !
J’en faisais des tonnes et j’adorais ça. À croire que finalement, mes parents m’avaient transmis le gène du cinéma. Et dire que j’avais toujours mis un point d’honneur à être le plus éloignée possible de leur monde. Je mordillai ma lèvre en baissant le regard sur le petit carnet de notes que tenais Kenny dans ses mains. Elle était craquante quand elle paraissait aussi appliquée.
- Tu notes tes mémoires ?
Je la fixai dans les yeux. Mauvaise idée… Durant un court laps de temps, je fus replongée dans le passé et je revis le film de notre histoire se dérouler tel un fil d’ariane dans ma tête. Ses sourires, la douceur de sa peau et de ses lèvres, nos corps qui s’entrelacent, les petits-déjeuners au lit, l’alliance qu’elle me passe au doigt, les sorties au restaurant, le bonheur que nous partagions. Merde. Il fallait que je retrouve mes esprits. Et il fallait aussi que j’évite à tout prix de la toucher, parce que si déjà plonger mon regard dans le sien me faisait cet effet, qu’en serait-il si nos peaux s’effleuraient ? Je fus déstabilisée, mais me remis rapidement à sourire comme si de rien n’était. Je devais garder mon objectif en tête : la provoquer et lui en mettre plein la vue.
- Y a pas un endroit calme où on pourrait parler toutes les deux ?
Étrangement, j’avais envie de l’avoir un peu pour moi, que l’on se retrouve. Enfin, que l’on se retrouve… juste savoir où elle en était actuellement quoi, pas plus. Quoique… Mais enfin, Gaby ! Sois un peu raisonnable, s’il te plaît. Je ne savais pas trop si c’était pour la rassurer elle ou me convaincre moi, mais j’ajoutai :
- Promis, je serai sage.
Je lui fis un petit sourire en coin. J’étais déchaînée ce soir. Une vraie diablesse. J’étais fière de moi. La soirée se déroulait exactement comme je l’avais prévu ! Je tenais les rênes. Que pouvait-il mal se passer ? Je tendis la main vers son visage pour la caresser tendrement… avant de me raviser aussitôt en me rappelant ce que je m’étais promis quelques instants plus tôt : garder des distances. Pas de peaux qui se touchent sinon, je suis foutue. Alors, pour faire comme si de rien n'était et pour enfoncer le clou une fois de plus, je lui demandai avec un grand sourire:
- Tu n’es pas heureuse de me voir ?
Surprise ! I’m back !  
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Âge : 36 ans
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L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny EmptyRe: L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny

(#) Message par Kendall MacIntyre Dim 17 Mar 2024 - 6:48

L'argent fait le bonheur




tw :: mention fausse couche.

Non, je ne m’attendais pas à tomber sur Gabrielle aujourd’hui. En fait, pas seulement aujourd’hui. Je ne m’attendais pas à tomber sur elle tout court. J’ai une page à tourner, j’y suis presque et je ne veux pas la voir. Elle me rappelle l’échec, la douleur, la trahison. L’échec de toute une vie, pas juste quand mes tests de grossesse étaient négatifs. L’échec de ne pas pouvoir la prendre dans mes bras quand j’avais envie de pleurer. Elle me rappelle l’échec que je suis devenue, pour elle. Ça fait mal de l’avouer, hein Kenny ? Tu es l’échec de sa vie aussi, pas étonnant qu’elle est allée voir ailleurs !!!! Je sais que je n’ai pas pu lui donner ce qu’elle désirait tant, et au passage, on s’est éloignées, dans le noir et impossible de se retrouver.

Elle me rappelle la douleur. Cette effroyable distorsion venant de mes entrailles, qui m’a fait douter de mes capacités à enfanter. Pourtant, le bonheur avait enfin frappé à notre porte, lorsque toutes les deux, dans la salle de bain, on trépignait d’impatience de lire le résultat du test de grossesse. Je peux vous dire qu’attendre trois minutes, c’est long. Les trois plus longues de notre vie… J’ai regardé Gaby, en lui suppliant de me dire le résultat, j’étais incapable de prendre le bâton. D’une main, j’ai glissé mes doigts entre les siens, que j’ai serré très très fort, au même titre que ma mâchoire. J’ai fermé les yeux et j’ai supplié ma femme de mettre un terme au suspens. Quand elle a crié qu’il était positif, je crois qu’on a sauté de joie pendant des heures. Je ne revenais pas qu’on avait enfin réussi… Seulement, ce bonheur ne nous a été accordé que quelques semaines. Ensuite, j’ai cru que j’allais mourir, tant la douleur m’empêchait de respirer… Elle a été si vive que l’envie de recommencer n’y était pas. On croit que c’est la première fois, qui est la plus terrible. Je ne suis pas d’accord. J’ai fait une autre fausse couche, qui s’est avéré être la pire de toute ma vie parce que c’est celle qui a scéllé mon destin, et celui de Gabrielle. C’est celle qui a mis le feu aux poudres, qui nous a pratiquement éloignées l’une de l’autre…

Et puis, la trahison. On s’imagine qu’on a vécu les pires choses dans notre vie de couple. On se dit qu’on va finir par s’en sortir en y mettant du sien mais c’est faux, ça aussi. Incapable d’accepter ce qu’il s’est passé pour moi, et incapable de retrouver nos liens, pour elle. Plus aucune marque d’affection, on vit comme deux étrangères alors que nous avons partagé une intimité sans tabous pendant près de dix ans. Dix années à ses côtés, ça n’a pas toujours été que noir, vous savez. Il y a eu de beaux et bons moments entre nous. Beaucoup, même. J’ai été heureuse, je l’ai aimé tellement fort. Je lui dois au moins ça, mais on dit aussi que les bonnes choses ont une fin, n’est-ce pas ? Quel est l’imbécile qui a osé dire ça, d’ailleurs ? Pourquoi les bonnes choses devraient se terminer un jour ou l’autre alors que notre souhait c’est de vivre heureux, de s’épanouir. C’est dans l’ordre des choses… mais bon, le mal a pris le dessus sur nous et j’ai composé avec. J’ai souffert, plus que je ne l’imaginais. La revoir devant moi, à… chercher, je ne sais quoi, ne m’enchante pas. Et loin de là, même. J’aurais préféré qu’elle ne vienne pas ici, pas ce soir, pas dans l’état dans lequel je me trouve. J’serais capable de lui vomir dessus, si la pression est trop forte. Je serre les dents, quand elle s’attaque délibérément à cet endroit, en imaginant peut-être une réaction de ma part. Elle est douée cette…. J’comprends pas ce qu’elle cherche, putain ? Qu’est-ce qu’elle me veut, à la fin ? Agacée, je la dévisage et souffle par le nez :

Bien !! Moët & Chandon.

Si c’est ce qu’elle veut, alors on va lui donner ce foutu champagne à la con. Je tourne la tête vers une serveuse, qui incline tout de suite la tête tandis que je sors non pas une, mais deux coupes à champagne. La serveuse me tend ensuite la bouteille et pendant que je sers les deux coupes de moitié, je l’écoute me parler de Tom, l’employé le plus fidèle de la boîte. Je jette même un coup d’œil sur le côté, alors qu’il s’est éloigné pour me donner un peu plus d’intimider pour cet échange des plus hostiles avec mon ex-femme.

On ne parle pas de toi ici. T’es comme on dirait : la vilaine bête noire du Witness. Prononcer ton nom, en ce lieu « sacré », c’est un peu blasphématoire. Tu piges ?

J’entends glousser par-dessus mon épaule, ce qui m’arrache un léger rire que je tente de camoufler en me pinçant les lèvres. Tenant la première coupe par son pied, je la fais glisser face à Gabrielle et attrape l’autre entre mes doigts. Sa remarque à propos de mon carnet de note me fait baisser les yeux sur ce dernier. Je lui réponds en soupirant :

Et si on trinquait donc à ton retour providentiel, hein ?

Je lève ma coupe, faisant tinter nos verres. Je la porte au bord de mes lèvres puis,  m’arrête. Évidement que je ne vais pas boire ce verre. Je suis enceinte, l’alcool est proscrit. Je ne bois plus depuis des mois. Au lieu de ça, je n’arrête pas de fixer mon ex-femme dans les yeux, pour être certaine d’avoir son attention, et je vide le contenu de mon verre dans l’évier. Je hausse un sourcil, afin de lui montrer que moi aussi, je suis capable de la provoquer en refusant de boire le verre qu’elle vient de m’offrir. Au contraire, cela prouve que je ne rentre pas dans son jeu idiot.

Les regards qu’on s’échangent, sans pour autant détourner les yeux, me mettent cependant mal à l’aise. J’aimerais qu’elle arrête de me fixer. Enfin, j’aimerais qu’elle s’en aille, mais visiblement, ce n’est pas ce qu’elle a décidé. Gabriella je la connais tellement bien, si nous avons vécu ensemble si longtemps ce n’est pas pour rien. Ce serait incroyablement décevant, de ne pas connaître sa partenaire de vie, après tout ce temps, alors je sais combien elle est têtue et déterminée, parfois. Ce sont de bonnes qualités mais ce sont ses pires défauts, également. Elle me demande ensuite un endroit plus intime pour discuter et je roule des yeux, avant de soupirer. Qu’est-ce qu’on aurait encore à nous dire hein ? Mais sa promesse sonne tellement faux, dans sa voix, dans son comportement, tout simplement. Lorsqu’elle tend la main vers mon visage avant de se raviser, j’ai un mouvement de recul, bien entendu. Il n’est pas question qu’elle me touche. Et puis quoi, encore ? Moi qui suis généralement très éloquente d’ordinaire, j’ai l’impression que sa présence me force à encaisser. À ne rien dire de plus que le stricte nécessaire. Lui montrer que rien ne me fera plier, ni douter de moi. Elle ne peut pas gagner sur ce terrain. Je ne peux pas lui laisser croire qu’elle gagne, après tout ici c’est mon bar, mon endroit. C’est mon foyer, ce n’est pas le sien. C’est fini. Je regarde mes collègues une dernière fois en hochant la tête, ils reprennent  le flambeau. L’intimité est donc de mise, avec Gabrielle. Je lui lance de façon impersonnelle :

Suis-moi, on va parler !!

Je lui fais signe de me suivre. Direction, l’étage. Ancien bureau de mon ex-femme et moi, où… il y a eu quelques moments d’amour, je dois  bien l’admettre. Seulement, aujourd’hui, il ne ressemble en rien à ce qu’il représentait pour Gaby et moi. Et d’un sens, ce n’est pas plus mal. Aujourd’hui, c’est le bureau de Kai, le big boss. Il l’a fait insonoriser à son arrivée. Il offre ainsi une paix indispensable pour le travail, entre d’autres choses qui n’a pas besoin d’être évoquées, là tout de suite. Je monte les escaliers, en jetant un coup d’œil par-dessus mon épaule pour m’assurer que Gabrielle est toujours derrière moi. Je la fais passer la première dans le bureau et referme aussitôt la porte derrière nous. Croisant les bras, j’inspire profondément, sentant la nervosité me gagner. Oui, parce que je ne me suis pas retrouvée seule avec elle depuis bien longtemps. Toujours aussi distante que possible, je lui rétorque :

Voilà, on est seules. C’est ce que tu voulais, non ? Alors maintenant dis moi ce qui ne pouvait pas attendre et qui nous a donc valu tout ton cinéma, là, en bas ?


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Kendall MacIntyre
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Âge : Je suis née le 10 juin 1988, ce qui fait que j'ai actuellement Trente-cinq ans
Côté coeur : J'ai aimé une femme dans ma vie mais celle-ci nous a mis plusieurs bâtons dans les roules, aujourd'hui, nous sommes séparées depuis plus de deux ans. Divorcée depuis septembre 2023. Cependant... la lumière d'une nouvelle histoire (ou plutôt d'une ancienne histoire) plane au-dessus de moi... La lumière d'un homme qui s'est avéré bien plus crucial à ma vie que je ne le pensais. Est-ce que je suis prête pour cette nouvelle tornade, dans mon existence ?
L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny IpUDiN1

Job : Il y a quelques années, je me suis lancée dans un projet de dingue ; acheter ce vieux club que tout le monde a connu en ville, le Witness. Je l'ai géré d'une main de fer avec ma femme pendant quatre ans, avant qu'elle ne me laisse sur le dos, des dettes et un club à gérer toute seule. Il y a moins de deux ans, le club a été racheté par Kai, un jeune homme très ambitieux. Il m'a proposé de garder la place que j'occupais depuis toujours ; j'y suis ainsi gérante
Adresse : Un joli petit appartement deux chambres à Capitoll Hill, numéro 32
Famille : Ma mère s’est séparée de mon géniteur durant mon adolescence. On est parti d’Austin pour venir s’installer à Seattle, avec maman et puis ma grande sœur, à peine plus âgée que moi. Nous avons toujours vécu que toutes les trois jusqu’à ce que notre mère rencontre un avocat. Elle est devenue sa secrétaire avant d’être sa compagne. Cela fait quelques années qu’ils se “fréquentent”. Ma sœur fait sa vie, comme j’ai fait la mienne. Je me suis mariée à Gabrielle mais nous avons divorcé il y a quelques mois, même si on vit séparé depuis deux ans, maintenant. Ensuite, y’a Lukas qui est réapparu dans ma vie, au pire moment de ma foutue existence. Parce que je suis enceinte et je ne sais pas si c’est lui le père ou le donneur de mon insémination, survenue quelques jours avant de lui avoir succombé pendant la soirée du nouvel an. Au mois de septembre 2024, j'accueillerai mon premier enfant.
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Trigger warning : J'aborde ; famille dysfonctionnelle, bisexualité, Procréation médicale assistée (Insémination artificielle) fausse couche, grossesse. Tromperie (Infidélité) sexe (détaillé sous hide)
Je ne joue pas ; le viol ni violence faites aux femmes, aux enfants et aux animaux. (Inceste, pédophilie etc.) Pour le reste on en discute ensemble

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(#) Message par Gabrielle Addington Dim 17 Mar 2024 - 9:50

L'argent fait le bonheur


ft. Kendall

Ce qui était particulièrement déstabilisant, c’était qu’en revoyant Kenny après deux longues années, j’avais l’impression de voir la femme dont j’étais tombée amoureuse, pas la femme dont je m’étais éloignée. Attention, ne me faites pas dire ce que je n’avais pas dit : je ne comptais pas lui sauter dessus pour la cause ni me mettre à genou pour lui proposer qu’on se marie à nouveau, non, loin de là. J’étais rancunière et même si pour le coup, l’amour que je lui vouais semblait un peu avoir atténué ma colère et ma haine envers elle, cela ne voulait pas dire que j’étais prête à tourner la page non plus. De toute façon, nous ne nous étions vraiment pas quittées en bons termes, au point que nous avions fait appel à des avocats interposés pour régler notre divorce sans devoir se croiser. Il était donc hors de question que je mette toute cette rancœur de côté juste pour ses beaux yeux. Même si putain, qu’est-ce que ses yeux étaient beaux, je devais bien le reconnaître.

Une question me traversa l’esprit, une question à laquelle je n’avais même pas songée : Kendall était-elle en couple ? Avait-elle retrouvé quelqu’un avec qui partager sa vie ? Je pense que cela ne me laisserait pas indifférente. Certes, la page était tournée et il était tout bonnement impossible qu’elle et moi nous remettions ensemble parce que nous nous faisions trop de dégâts toutes les deux ensemble et que certains faits et certaines paroles ne s’oubliaient pas. Toutefois, cela ne voulait pas dire qu’elle aurait ma bénédiction pour partager avec quelqu’un d’autre ce que nous avions vécu. Et si elle lui faisait un enfant ? Je pense que ce serait sa trahison à elle. Nous serions donc à égalité. J’étais égoïste. Je n’avais pas le droit de lui refuser ce que nous avions toujours rêvé d’avoir sous prétexte qu’elle n’a jamais su me l’offrir à moi. Et pourtant, au fond de moi, je savais qu’apprendre qu’elle avait ou qu’elle pourrait avoir un enfant avec quelqu’un d’autre me brisait. Cet enfant, nous l’avions voulu tellement fort. Pourquoi pourrait-elle partager notre rêve avec quelqu’un d’autre si elle n’avait jamais pu le concrétiser avec moi ? Je me mis alors à croiser les doigts pour qu’elle soit toujours célibataire. Cela rendrait les choses beaucoup plus facile et je pouvais continuer à avoir l’ascendant sur elle et la situation.

Il ne fallait pas croire : je m’étais détestée pour avoir fait du mal à Kenny. Je n’étais pas juste une princesse au cœur de glace. En y repensant, cette princesse au cœur de glace, c’était celle que j’étais devenue par ma propre faute, celle que j’avais construit pour me protéger. Kenny ne m’avait pas réellement manquée lorsque j’étais partie pour New York. De toute façon, cela faisait plusieurs semaines voire mois que nous partagions la même habitation sans pour autant partager une vie commune. Le soir, nous nous couchions bien souvent chacune de notre côté du lit, dos tournés vers l’autre sans même s’adresser la parole. Se toucher, n’en parlons pas. Je me sentais vulnérable. J’étais abattue par la distance qui s’immisçait entre nous et que j’étais obligée de constater sans pour autant savoir y remédier. Alors, lorsqu’une jolie jeune femme m’a montré de l’attention au Witness un soir, je me suis sentie revivre. Un grand sourire s’est dessiné sur mon visage. Elle me donnait l’impression d’être désirable, belle, d’être quelqu’un. Tout ce que je n’avais plus l’impression d’être aux yeux de Kendall. Lorsque l’inconnue avait posé ses lèvre sur les miennes après la fermeture du bar, je l’avais laissée faire. Lorsqu’elle m’avait hissée sur le bar, je l’avais aussi laissée faire. Une fois le cap passé, le reste s’était enchaîné assez logiquement. Quand j’étais rentrée chez nous ce soir-là, j’avais pris une longue douche, comme si cela suffisait pour repentir mes péchés. Kenny dormait. Je l’avais regardée si paisible et puis j’étais allée me coucher dans le divan. Je me sentais terriblement mal. Je n’avais pratiquement pas dormi d’ailleurs. C’est la raison pour laquelle il ne m’avait pas fallu très longtemps avant de tout lui avouer. Je comprenais donc tout à fait pourquoi elle m’accueillait avec autant de réticence aujourd’hui, mais ce n’était pas cela qui allait m’abattre ou m’arrêter. J’esquissai un sourire satisfait lorsque Kendall fait signe à la serveuse pour qu’elle aille me chercher ce champagne que j’attendais tant.
- Je vois que tu n’as pas oublié que j’obtiens toujours tout ce que je veux.
Tout sauf une chose… celle grâce à laquelle nous serions probablement toujours ensemble aujourd’hui. Notre bébé. Kenny avait l’intelligence de ne pas répondre à mes insinuations selon lesquelles le Witness aurait perdu de sa splendeur sans moi. Par contre, elle commit l’erreur de me critiquer. Je ne me départis pas de mon sourire pour autant.
- Tu sors les griffes, Kenny ?
Je mettais un point d’honneur à l’appeler par son surnom. Si je prononçais son prénom en entier, cela voudrait dire que j’étais énervée. Réellement énervée. Et donc, que j’aurais perdu.
- Tu ne trouves pas que c’est un peu paradoxal que je sois la ‘vilaine bête noire’ du Witness alors que cet endroit ne serait rien sans moi ? J’espère que tu leur as dit que j’étais une diablesse en Prada alors.
J’avais décidé que rien ne m’atteindrait ce soir. Du moins en apparence, parce qu’en réalité, au fond de moi, j’étais tout de même un peu peinée par le fait qu’ils me détestaient tous dans cet endroit que j’avais construit et qui avait été mon bébé pendant bien des années.
- Alors ça fonctionne comment ? C’est ange et démon ? Donc je n’ai pas intérêt à hausser le ton un peu trop fort parce que ton fanclub débarque pour me sortir comme une vulgaire ivrogne ?
Elle dans le rôle de l’ange. Laissez-moi rire ! Elle me le prouva très rapidement d’ailleurs lorsqu’elle trinqua avec moi avant de vider le contenu de son verre dans l’évier.
- Kendall MacIntyre ! Tu sais combien ça coûte, une bouteille comme ça ? Tu peux bien me l’offrir !
Bon, j’avais craqué. J’avais utilisé son prénom. Et même son nom de famille. Non mais… vider du Moët & Chandon dans l’évier ! J’aurais encore préféré qu’elle tende son verre à une inconnue. Alors, elle avait aussi envie de me provoquer ? Eh bien très bien. J’allais rétorquer. Les hostilités étaient bien lancées ! Le souci, c’est que j’avais été complètement déstabilisée lorsque j’avais plongé mon regard dans le sien et que tous ces souvenirs avaient refait surface. J’avais même tendu la main vers son visage pour la toucher. J’avais arrêté mon geste très rapidement avant d’essayer de me donner une contenance, mais Kendall avait compris ce que j’avais voulu faire et avait même eu un mouvement de recul. Mon cœur de glace en pris un coup. Il n’était peut-être pas autant en glace que ce que je croyais. Je pinçai les lèvres et ne dis rien. Il fallait que je continue de prétendre que ce rejet ne m’atteignait pas. J’avais demandé si on pouvait parler dans un endroit plus intime toutes les deux. Elle m’intimait de la suivre, ce que je fis… en prenant mon verre dans une main et la bouteille dans une autre. Je n’allais quand même pas abandonner un élixir aussi divin ! Je compris immédiatement vers où elle se dirigeait : notre bureau. Ou plutôt, feu notre bureau. Kenny me fit passer devant et puis ferma la porte derrière elle. Elle était extrêmement distante. Elle m’avait provoquée quelques minutes plus tôt et elle allait le regretter. Je pris quelques secondes pour regarder autour de moi. Le bureau avait tellement changé. Il n’y avait plus un seul souvenir à nous désormais. Et ce qui me frappa surtout, c’était le silence. Il avait été insonorisé. Je souris d’un air provocateur.
- Tu imagines tout ce qu’on aurait pu faire sans qu’on nous entende avec cette insonorisation ?
Kenny était vraiment fermée, autant psychologiquement que physiquement puisqu’elle avait croisé les bras, ce qui voulait tout dire. Elle me demandait, agacée, ce que je voulais. Je déposai ma bouteille et mon verre sur le bureau puis, je m’approchai d’elle. J’étais très proche. Au point de pouvoir sentir son odeur qui fonctionnait également comme une madeleine de Proust. Mais je ne la touchais pas.
- Moi aussi, je suis heureuse de te revoir, Kenny.
Je parlais très doucement. J’étais à quelques centimètres d’elle en même temps. Je n’avais pas encore envie de lui révéler les vraies raisons de ma présence. Il y avait moyen d’encore jouer avec elle. C’était tellement amusant de voir ses yeux pétiller de colère, d’interrogations, d’anxiété aussi.
- Mon cinéma ? C’est comme ça que tu appelles nos retrouvailles ? Et je te rappelle que c’est toi qui as jeté de l’huile sur le feu en vidant ton verre dans l’évier ?
Il ne m’aura pas fallu longtemps avant de quand même la toucher. Je posai ma main droite tendrement sur son ventre. Je ne pouvais pas la poser sur son visage, ça aurait été trop intime. Alors, symboliquement, j’avais visé cet endroit de son corps qui avait causé notre perte.
- Je suis de retour pour de bon, Kenny.
Je ne souriais plus. La vérité était que malgré les impressions que je donnais et la façade que j’avais développée, je craignais sa réaction.
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(#) Message par Kendall MacIntyre Ven 22 Mar 2024 - 19:31

L'argent fait le bonheur




tw :: aucun.

La meilleure façon de me comporter face à Gabrielle c’est de ne pas répondre à ses provocations, d’être le plus indifférente possible, même si elle ne m’aide franchement pas. Difficile à admettre mais je n’ai pas passé à autre chose comme j’aurais dû le faire. Je ne l’ai pas vue depuis près de deux ans, et tandis qu’elle se tient juste devant moi, j’ai juste envie de fondre en larmes. Elle me manque, mais ce n’est pas suffisant pour la laisser revenir dans ma vie. Elle ne me manque pas de cette façon. Je crois que c’est le fait d’être seule, et enceinte qui fait que j’ai besoin de ne pas me sentir à l’écart des autres. Ce qu’il s’est passé avec Lukas il y a plusieurs semaines, j’y pense tous les jours. Il faut vraiment que j’arrive à le retrouver, on doit sérieusement discuter tous les deux. Ce qu’on a fait, le soir du nouvel an, a peut-être compromis mon insémination. Je veux dire, j’suis enceinte oui, mais comme nous n’avons utilisé aucun moyen de contraception il se pourrait que…

Mais pour en revenir à Gabrielle et ses sauts d’humeurs, je ne réplique pas, je la laisse s’énerver avec son champagne de pacotille. On s’en fiche qu’il coûte les yeux d' la tête, de toute façon, ce n'est pas moi qui vais payer ça. Elle a voulu m’énerver, bah voilà !!! Au contraire, ce n’est pas moi qui ait jeté le feu au poudres, mais bien elle. En regardant par-dessus mon épaule, je signale simplement, en gardant mon calme légendaire :

C’est exactement ça. Les clients qui font de l’excès de zèle, on les vire. Tu sais comment ça fonctionne.

Pendant des années, nous avons tenu cet endroit d’une main de fer toutes les deux et on s’en sortait vraiment pas mal du tout. On formait une bonne équipe, en dehors des disputes et des comptes à sec. (Que j’ignorais, évidemment). Je crois surtout qu’elle s’est sentie dépassée avec les traitements de fertilités, les inventaires de la boîte et tout ça. Je n’essaie pas de lui chercher des excuses, je crois que je l’ai assez fait pendant longtemps. Il ne faut pas croire que le fait qu’elle soit partie ait arrangé tous mes problèmes. Ils ont persisté, et je n’ai pas réussi à me la sortir de la tête. Aujourd’hui, je remarque que Gabrielle a laissé une marque indélébile dans ma vie, quoi que je fasse et quoi que j’en pense, surtout.

Je l’emmène avec moi à l’étage, dans ce bureau qui vu pas mal de choses se produire entre elle et moi. Des bonnes choses et des mauvaises choses. Cependant, il ne ressemble en rien à ce qu’elle a connu. J’ai expressément émit le souhait de tout changer, de tout rénover et l’idée de Kai de l’insonoriser c’était un peu la cerise sur le gâteau. Du coup, ce nouveau bureau a été /et est encore, témoin de pas mal de choses aussi. Que ce soit de moi, ou de mon patron. J’suis pas idiote, je sais ce qu’il s’y passe ici et c’est un excellent refuge quand on ne veut pas dévoiler au monde nos faiblesses. Comme à cet instant où c’est avec Gabrielle que je m’isole. Je refuse que ça spécule au bar, et je n’ai pas envie que ce qui risque de se dire entre ces quatre murs se retrouvent sur les lèvres de mes collègues. Je les adore mais il y a bien des affaires qu’ils ne sont pas obligé de savoir. Je crois qu’ils en savent assez, du moins pour les plus anciens. Mais Gabrielle l’a remarqué, pour l’insonorisation se permet même une réflexion hypothétique. Je soupire en haussant les épaules :

Ouais bah, on ne le saura jamais…

Je n’ai pas plus envie de jouer avec elle. Tout ce que je veux c’est qu’elle me donne sa putain de raison d’être là, j’suis vraiment pas d’humeur. Si elle pouvait partir sur le champ, ça m’arrangerait aussi. Elle ne s’imagine même pas une seule seconde ce que sa présence me provoque. C’est un feu ardent, qui me fait souffrir… Encore une fois, je ne veux pas répondre à ses mots, me contente seulement de rouler des yeux au ciel en croisant les bras.

Sa proximité immédiate me dérange plus qu’il n’y paraît. Je tente de garder un self control mais quand elle pose sa main sur mon ventre, je sens la panique me prendre. Ce geste signifie tellement et peu en même temps. Ce ventre qui aurait dû protéger l’enfant que nous voulions toutes les deux. Elle connaît mon corps par cœur. Chaque parcelle de ma peau mais là, j’ai peur qu’elle découvre ce qui s’y passe à l’intérieur. Ça ne se voit pas encore avec des vêtements mais mon corps a déjà changé et c’est ce changement que je ne veux pas qu’elle découvre. Alors, je pose ma main sur la sienne, tout en la fixant du regard. J’éloigne sa main, mais ne la lâche pas, toutefois. Je murmure :

Vas t’en, s’il te plait.

Le fait qu’elle m’annonce son retour à Seattle ne m’enchante pas vraiment. J’aurais préféré qu’elle reste là où elle était, peu importe l’endroit tant qu’elle reste loin de moi.


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(#) Message par Gabrielle Addington Sam 23 Mar 2024 - 20:24

L'argent fait le bonheur


ft. Kendall


Kenny et moi nous dirigions vers l’étage, dans ce qui était aujourd’hui le bureau du nouveau patron du Witness. Ce trajet me rend terriblement nostalgique. Je repense à elle, à nous, à ce que nous serions si nous avions eu cet enfant, la chaire de notre chaire ou plutôt, la chaire de sa chaire, mais que j’aurais aimé comme si c’était moi qui l’avais mis au monde. À l’époque, j’étais convaincue que tout arrivait pour une raison. Aujourd’hui, je n’en étais plus persuadée. Cet enfant, Kenny et moi, nous le méritions. Nous le voulions. Il était désiré, il aurait été heureux. Certes, nous n’avions pas les finances pour l’accueillir, mais il aurait suffi que je fasse appel à mes parents. Kendall n’aurait plus pu refuser si c’était pour notre bébé. Seulement voilà, le destin en avait décidé autrement. Il avait décidé de ne pas nous donner ce que nous voulions plus que tout au monde. Il avait décidé de nous séparer, de nous déchirer, même. Je n’avais pas seulement dû faire une croix sur mes rêves, j’avais aussi perdu ma meilleure amie, ma confidente, mon amante et surtout, j’avais été témoin de la descente aux enfers. Je pense que c’était ça qui m’avait fait le plus mal : voir que l’on s’éloignait petit à petit sans pouvoir redresser la barre, avoir l’impression de ne plus être à la hauteur, me sentir faible de ne pas pouvoir prendre soin d’elle comme elle le méritait. Au fond, nous étions deux dans cette histoire. Nous avions chacune nos parts de responsabilité. Alors certes, elle ne me touchait plus, elle était de plus en plus distante, j’en crevais de malheur, mais j’avais ma part à jouer, moi aussi. J’étais tellement aveuglée par la tristesse et par la distance entre nous que j’étais incapable de la réconforter, de lui dire des mots doux, de la rassurer, de prendre soin d’elle. Je m’en voudrais toujours de ne pas avoir été assez forte. J’avais demandé à Kenny pour parler seule à seule avec elle, mais je n’avais pas pensé qu’elle accepterait, et encore moins qu’elle m’emmène dans cette pièce où nous avions partagé tant de souvenirs. Une fois en haut et la porte fermée, j’avais fait une petite blague à propos de ce que nous aurions pu faire avec une telle insonorisation. J’avais immédiatement remarqué que Kenny semblait excédée par la situation. Je savais qu’elle voulait savoir ce que je faisais ici, sur ce qui était désormais son terrain de jeu et plus le mien.
- C’est quoi le deal ? Pourquoi tu as accepté qu’on se retrouve ici toutes les deux ? Tu as peur qu’on te voit en bas avec le Diable en personne ou bien tu as peur des rumeurs qui pourraient circuler parmi tes collègues à propos de nous ?
Je lui lançai un petit sourire pour garder la face, mais cela me rendit à nouveau très triste. Comment avions-nous pu en arriver là ? Et dire que quelques années plus tôt, nous étions heureuses ensemble et nous portions la même bague à notre annulaire gauche.
Tandis que je m’étais approchée de Kenny et que j’avais cherché à avoir un contact physique avec elle en posant ma main sur son ventre, elle avait pris ma main doucement pour l’éloigner. J’étais à la fois soulagée et à la fois déçue. Je ne voulais pas qu’elle lâche ma main, qu’elle tenait toujours. Étrangement, sentir sa peau contre la mienne me faisait le plus grand bien. Pourtant, j’étais heureuse qu’elle éloigne ma main de son ventre. Je n’aurais jamais dû poser ma main là et malgré tout, je ne l’aurais pas retirée de moi-même. Il y avait quelque chose de réconfortant lorsque nos peaux toutes douces étaient en contact. Kenny m’implorait de partir. Je la regardai dans les yeux. Je ne souriais plus. J’avais arrêté mon cinéma. Je l’observais, intriguée. Je lui annonçai de but en blanc :
- Tu me caches quelque chose, Kendall.
Je n’avais pas parlé fort. Elle avait murmuré et le bureau était tellement insonorisé qu’il n’y avait quand même que nous. Au vu de la proximité entre elle et moi, pas besoin de crier pour s’entendre. Je refusais de reculer. Elle était coincée. Je voulais des réponses. Encore une fois, Kenny, je la connaissais par cœur.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
Autant moi, je ne voulais pas répondre à ses questions autant j’attendais qu’elle réponde aux miennes.
- Tu ne veux pas de moi ici ?
Ici à Seattle ou ici dans sa vie ? Je ne savais pas clarifier la question moi-même donc je ne précisai rien. Elle n’avait qu’à me donner la réponse qu’elle voulait, pour autant qu’elle me réponde honnêtement. Oui, nous avions un passé compliqué, mais Seattle était une grande ville et si nous voulions réellement nous éviter, je pense que nous pourrions le faire. Seulement, primo, je ne voulais pas l’éviter à tout prix. Au contraire, la voir ici m’avait rappelé énormément de souvenirs, dont beaucoup de positifs. Secondo, j’avais l’impression qu’elle me cachait autre chose et que c’était la raison pour laquelle elle ne voulait pas de moi ici. Peut-être avais-je raison ? Peut-être était-elle en couple finalement ? Je pris sa main gauche dans la mienne et l’approchai de mon visage pour l’observer de plus près avant de lui expliquer tout en baissant sa main, sans pour autant la lâcher.
- Tu n’es pas remariée à ce que je vois. Je me trompe ?
Alors, que me cachait-elle ? Je me surpris à tracer des petits cercles avec mon pouce sur sa main. Comme avant. Bon… il était peut-être temps que je m’éloigne. Je la lâchai, à contre-cœur et me dirigeai vers le bureau où je me servis un verre de champagne que je bus d’une traite avant de me servir un autre que je sirotai plus lentement. Entre deux gorgées, je déclarai :
- Tu es sûre que tu ne veux pas un verre avec moi ? Si tu me laisses finir la bouteille toute seule, tu vas devoir me ramener. Tu ne laisserais quand même pas ton ex-femme rentrer seule dans cette ville qu'elle ne connaît plus du tout comme sa poche?
Je lui lançai un nouveau sourire en coin.

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Âge : 36 ans
Côté coeur : Divorcée et... ça va être la guerre avec son ex-femme
Job : Propriétaire du Pink Paradise (ou comment se venger du passé en devenant propriétaire d'une affaire qui marche terriblement bien avec de jolies femmes à côtoyer, qui plus est: elle ne manquerait une occasion de provoquer sa chère et tendre Kendall pour rien au monde!)
Adresse : Queen Anne, luxueuse villa, n°13 (elle adore défier le destin)
Famille : Divorcée, parents aux abonnés absents, pas de frère et soeur. Bref, fort seule quoi.
Trigger warning : Fausse couche (de son ex-femme), divorce
Happiness is an illusion

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L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny EmptyRe: L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny

(#) Message par Kendall MacIntyre Mar 9 Avr 2024 - 3:55

L'argent fait le bonheur




tw :: aucun.

Le deal ? Je hausse les sourcils. Il n’est pas question de deal ici. Surtout pas avec Gabrielle. Je ne veux juste pas que mes collègues se permettent des réflexions, j’ai donné de ce côté-là. Ce que mon ex-femme ignore, c’est que j’ai passé bien des soirées à pleurer son départ, que certains de mes collègues devenus amis, se sont rapprochés de moi, pour me soutenir. J’ai été réconfortée bien trop souvent, tout ça parce que je n’arrivais pas à faire une croix sur elle. Je l’ai aimée comme une dingue. Plus que tout au monde … ou presque. Je n’ai jamais fait semblant avec Gaby, et mon coeur s’est réellement brisé en de milieu s de petits morceaux quand nous s nous sommes séparées. Véritablement, c’est moi qui l’ai foutue dehors, quand j’ai découvert qu’elle m’avait trahie. Sans doute était-elle pleine de remords, de regrets ou de tout ce que l’on voudra mais ce geste, elle l’a fait. Elle m’a trompée. Elle a partagé une intimité qui m’était réservée. Elle me l’avait promis, le jour de notre mariage. « Je jure amour et fidélité ». Tu parles. Des promesses qu’elle n’a pas hésité à rompre quand elle a vu que ça devenait compliqué entre nous. Comme si c’était facile pour moi, hein ? Ça ne l’était pas du tout. Je ne l’ai toujours pas accepté, ceci dit.

Gabrielle me manque. Elle me manquera, j’imagine pour le restant de mes jours, mais je ne pourrais jamais lui pardonner ce qu’elle a fait, et j’ai beau essayer de tourner la page, je n’ai pas complètement réussi. Et je ne compte pas lui dire qu’elle me manque, ce serait lui accorder trop d’importance alors qu'elle est en train de jouer à un jeu que je n’arrive pas à comprendre. Elle dicte les règles, comme elle l’a toujours fait et n’hésite pas à les transgresser pour que ça aille dans son sens à elle. J’ai toujours détesté me sentir inférieure à elle mais c’est véridique. Le travail que je fourni sur moi-même est capital, et prend tout son sens, devant elle à cet instant précis. Je ne la quitte pas des yeux, je m’accroche aussi longtemps que j’en serais capable. Je ne faiblis pas ! Je dois me montrer forte, lui prouver (même si c’est un mensonge) que sa présence ne m’atteint pas.

Parce que tu crois sincèrement que ça les regarde, ce qu’on se raconte, hum ?

Son rapprochement me met terriblement mal à l’aise. Voilà deux ans qu’elle est sortie de ma vie. Deux ans où malgré moi, j’ai pensé à elle. Parfois, j’étais nostalgique de nos moments à deux, parfois j’étais en colère de tout ce qu’elle a gâché entre nous. Et parfois, j’étais découragée de la vie que je menais. J’ai mis du temps à me relever, à retrouver un semblant de vie normale. Quand nous avons divorcé, en septembre dernier, c’était la preuve que tout était réellement terminé, je me suis faite une raison. J’ai avancé, en soufflant un bon coup. Aujourd’hui, j’ai une vie à l’intérieur de moi, à faire grandir et dans quelques mois, je serai responsable de cette vie. Ce ne sera plus seulement mes états d'âmes et moi mais ce bébé et moi. Ou ce bébé, moi et… Lukas ? Ouais, je dois régler la question à ce sujet. Pas tout de suite, j’ai un autre sujet à traiter, qui ne peut pas attendre : Gabrielle !

Et quand elle pose sa main sur mon ventre, tout ce que j’espère c’est qu’elle ne puisse pas découvrir mon petit secret. Déjà, parce que cela ne la regarde pas, mais parce que je n’ai pas envie de lui dire. Et sans doute que quelque part, au fond de moi, j’ai le profond sentiment que si je lui dis, elle risque d’être… je ne sais pas, triste ? Malheureuse ? Déçue ? Ou rien du tout, qu’est-ce que j’en sais, après tout ? Je ne l'ai pas vue pendant deux ans. Puis Gaby, elle me connaît. Elle connaît les expressions sur mon visage, ma gestuelle. Elle sait que je lui cache quelque chose. Je me racle la gorge, détourne les yeux quelques instants.

Tiens bon, Kenny. Tiens bon.

Je me répète, sans arrête ces quelques mots dans ma tête. Je soupire, me donne un peu plus de contenance. Bon sang Gaby, tu veux pas lâcher la grappe une bonne fois ?? Sa proximité me dérange, mais je ne fais rien pour l’inviter à reculer. Ses questions me dérangent mais je n’arrive pas à en placer une. Sa main dans la mienne qu’elle tripote me dérange tout autant et encore une fois, je ne lui montre aucun signe que tout ceci ne me convient pas. Pourtant quand elle remarque que je ne me suis pas remariée, je lui réponds, piquée au vif ;

Pour quoi faire ? Pour être déçue une seconde fois ? Non merci Gaby, ça ne m’intéresse plus.

Balle retour à l’envoyeur. Tellement déçue de notre mariage que je ne risque pas de renouveler l’expérience. Ses petites caresses dans ma main ont cessé. Cette fois-ci, je l’ai stoppé. Je ne supporterai pas une énième douceur de sa part, c’est comme enfoncer un poignard dans ma poitrine, elle ne s’imagine même pas à quel point elle me fait mal… Elle est bien trop… imbue de sa personne, j’ai du mal à la reconnaître. Et puis, ça fait deux ans, non ? Je ne la connaissais peut-être pas réellement au fond, où seulement d’elle ce que je voulais bien voir. L’amour rend aveugle, non ? C’est pas ça, le foutu dicton de merde, là ??

Me réfugiant de l’autre côté du bureau en faisant mine de ranger quelques documents dans des classeurs, je l’observe du coin de l’œil tout en ajoutant ;

Je travaille Gabrielle, je ne bois pas. Et je suis certaine qu’une âme charitable en bas te ramènera chez toi, saine et sauf. J’en suis certaine ! Mais ça ne sera pas moi, j’ai bien trop de choses à faire que de m’occuper de mon ex-femme qui joue à…

Je me stoppe, soupire un grand coup et lui dit en haussant légèrement le ton, quelques peu agacée que tout ceci ne tourne pas rond ::

Ouais… Á quoi tu joues, Gaby ? T’as disparue deux ans. Pas un son, pas une image et là… tu reviens comme une fleur, comme si tout était normal…  Ce sont tes avocats qui ont réglé notre divorce…. TES AVOCATS, putain. Tu t’imagines ???? T’as même pas eu la décence de te présenter au tribunal, et j’dois faire comme si c’était rien ? … Je soupire : dégage d’ici, j’veux plus te voir !

Si je n’étais pas assez en colère après elle, maintenant, c’est chose faite ! Et pas qu’un peu…


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On days when it's easy, on days when it's hard - You don't have to be nervous, just fall in my arms - My love is a sure thing that you'll never lose - No matter what this life, puts us through I CHOOSE YOU ♡
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L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny 675abe5c1b80d78a6920767abcc79a2633866878

Âge : Je suis née le 10 juin 1988, ce qui fait que j'ai actuellement Trente-cinq ans
Côté coeur : J'ai aimé une femme dans ma vie mais celle-ci nous a mis plusieurs bâtons dans les roules, aujourd'hui, nous sommes séparées depuis plus de deux ans. Divorcée depuis septembre 2023. Cependant... la lumière d'une nouvelle histoire (ou plutôt d'une ancienne histoire) plane au-dessus de moi... La lumière d'un homme qui s'est avéré bien plus crucial à ma vie que je ne le pensais. Est-ce que je suis prête pour cette nouvelle tornade, dans mon existence ?
L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny IpUDiN1

Job : Il y a quelques années, je me suis lancée dans un projet de dingue ; acheter ce vieux club que tout le monde a connu en ville, le Witness. Je l'ai géré d'une main de fer avec ma femme pendant quatre ans, avant qu'elle ne me laisse sur le dos, des dettes et un club à gérer toute seule. Il y a moins de deux ans, le club a été racheté par Kai, un jeune homme très ambitieux. Il m'a proposé de garder la place que j'occupais depuis toujours ; j'y suis ainsi gérante
Adresse : Un joli petit appartement deux chambres à Capitoll Hill, numéro 32
Famille : Ma mère s’est séparée de mon géniteur durant mon adolescence. On est parti d’Austin pour venir s’installer à Seattle, avec maman et puis ma grande sœur, à peine plus âgée que moi. Nous avons toujours vécu que toutes les trois jusqu’à ce que notre mère rencontre un avocat. Elle est devenue sa secrétaire avant d’être sa compagne. Cela fait quelques années qu’ils se “fréquentent”. Ma sœur fait sa vie, comme j’ai fait la mienne. Je me suis mariée à Gabrielle mais nous avons divorcé il y a quelques mois, même si on vit séparé depuis deux ans, maintenant. Ensuite, y’a Lukas qui est réapparu dans ma vie, au pire moment de ma foutue existence. Parce que je suis enceinte et je ne sais pas si c’est lui le père ou le donneur de mon insémination, survenue quelques jours avant de lui avoir succombé pendant la soirée du nouvel an. Au mois de septembre 2024, j'accueillerai mon premier enfant.
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Trigger warning : J'aborde ; famille dysfonctionnelle, bisexualité, Procréation médicale assistée (Insémination artificielle) fausse couche, grossesse. Tromperie (Infidélité) sexe (détaillé sous hide)
Je ne joue pas ; le viol ni violence faites aux femmes, aux enfants et aux animaux. (Inceste, pédophilie etc.) Pour le reste on en discute ensemble

Bonus :

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Mes rp's en cours : {5/4}
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L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny EmptyRe: L'argent fait le bonheur / Gaby & Kenny

(#) Message par Gabrielle Addington Sam 20 Avr 2024 - 18:27

L'argent fait le bonheur


ft. Kendall


Comment Kenny pouvait-elle m’en vouloir à ce point ? Cela me rendait tellement malheureuse même si je ne lui montrerais jamais. À quoi bon ? Qu’est-ce que cela changerait, hein ? Rien du tout. Je ne pourrais quand même plus jamais être en couple avec elle. Nous deux, c’était de l’histoire ancienne et c’était probablement la seule chose dont j’étais sûre et certaine à l’heure d’aujourd’hui. Et pourtant, j’étais loin de faire des bonds de joie. Nous formions une bonne équipe toutes les deux. Avant. Avant le jour où tout avait basculé. Kenny a changé. Elle est beaucoup plus forte que lorsque je l’avais quittée. Au fond, elle s’était reconstruite et j’étais heureuse pour elle, même si l’hostilité qu’elle me portait me déstabilisait. J’avais demandé pourquoi elle avait accepté que l’on discute toutes les deux loin des regards. Elle m’annonçait à demi-mots que nous n'avions pas de raison de laver notre linge sale en public. Je pris encore une fois le contre-pied pour lui répondre avec répartie :
- Je ne sais pas. Tu as des choses à cacher à ton fan club ? Tu comptes à nouveau me demander à mariage ? Ou bien tu comptes me dire sans retenue tout le mal que tu penses de moi ?
Je lui avais sorti les deux extrêmes auxquels j’avais immédiatement pensé. Je me doutais bien que la première option n’était pas envisageable. La seconde, par contre, il y avait encore moyen que ce soit vrai ! Je m’étais approchée d’elle et j’avais posé ma main sur son ventre avant de garder sa main dans la mienne lorsqu’elle me repoussa. Je n’étais pas dupe : Kenny me cachait quelque chose, j’en étais persuadée. J’avais toujours été extrêmement douée pour m’imaginer tous les scénarios catastrophes possibles et imaginables, mais là, je n’arrivais pas à percer son secret. Pourtant, je savais que j’avais raison. Son regard fuyant, son raclement de gorge, je les connaissais par cœur, ces gestes qui la caractérisaient lorsqu’elle tentait de noyer le poisson. Ils ne faisaient donc que confirmer mes doutes.
- Tu ne m’as pas répondu, Kenny. Qu’est-ce que tu me caches ?
Avait-elle oublié que je n’étais pas du genre à lâcher l’affaire lorsque je voulais obtenir des réponses ? Pensait-elle que j’étais une nouvelle personne au point d’avoir entièrement changé de caractère ? Nous avions toutes les deux mûri, mais nous étions toujours toutes les deux les mêmes. J’en restais convaincue. De toute façon, d’après moi, il était tout simplement impossible de changer fondamentalement une personne. On retombe toujours dans nos travers, qu’on le veuille ou non. J’avais remarqué que Kenny ne portait pas d’alliance. Elle n’était donc pas remariée, ce à quoi je ne manquai pas de lui demander une confirmation. Elle me répondit en sortant les griffes, mais étrangement, sans que je puisse dire pourquoi, savoir qu’elle n’avait pas dit ‘oui’ à quelqu’un d’autre me soulagea. Égoïstement, j’aimais savoir que Kenny avait été à moi et qu’elle ne serait jamais à quelqu’un d’autre. Alors, malgré son ton piquant, je souris et répondis calmement :
- Tu es un peu dure, tu ne trouves pas ?
Pour ne pas qu’elle pense que je rejetais la faute sur elle et donc l’énerver davantage, je précisai :
- On a partagé pas mal de bons moments toutes les deux. Tu ne peux pas résumer notre mariage à une déception.
D’autant plus que même si je ne voulais pas enfoncer le couteau dans la plaie et donc que je ne disais rien (si si, je vous assure, j’ai un cœur contrairement à ce que vous croyez !), Kenny était autant responsable de la fin de notre mariage que moi. Ou presque. Si je l’avais trompée, ce n’était pas pour lui faire du mal. C’était parce qu’elle ne me procurait plus ce dont j’avais besoin. Je n’étais pas la mauvaise dans cette histoire ! Kenny, je l’avais aimée plus que tout au monde. Elle avait fini par partir s’occuper de dossier tandis que je buvais un nouveau verre de Moët & Chandon qu’elle refusait toujours de partager avec moi.
- Alors déjà, je pense qu’au vu de ma réputation au sein de cet établissement, aucune âme charitable acceptera de me ramener chez moi. Et vu que c’est toi qui m’a fait passer pour le Diable en personne apparemment, la moindre des choses sera de t’occuper de moi comme il se doit.
J’esquissai un petit sourire.
- Ensuite, je ne veux pas de n’importe quelle âme charitable. Je n’ai toujours voulu que toi, Kendall.
Je prenais un malin plaisir à la déstabiliser ce soir. Je ne jouais qu’à moitié. Je voulais surtout tester, jauger, savoir à quel point elle me détestait ou à quel point elle tenait toujours à moi. Je savais réellement que nous ne pourrions plus vivre ensemble, mais nous serions tout de même liées à jamais. Kenny avait fini par sortir de ses gonds. Voilà. Cela devait arriver. Elle voulait des explications. Et elle me mettait dehors en plus !
- Si j’étais toi, Kenny, je ne m’adresserais pas de cette façon à la nouvelle propriétaire du Pink Paradise. Tu ne voudrais pas que je vole tous vos clients, si ?
Elle l’avait bien cherchée celle-là ! Il fallait qu’elle comprenne que je n’avais nullement l’intention de ‘dégager’ comme elle l’avait si bien dit. Nous avions encore des choses à nous dire. Elle m’avait reproché le fait d’avoir envoyé mes avocats pour le divorce.
- Parce que tu avais envie de me voir, peut-être ? Quand je vois la façon dont tu t’adresses à moi aujourd’hui, je me dis que j’ai bien fait de ne pas venir en personne.
Je soupirai et puis lui dis :
- Tu me manques réellement, Kenny. Je ne suis pas ton ennemie, contrairement à ce que tu as l’air de penser. Tu le sais, ça ?
Je jouai alors cartes sur table. Histoire qu’elle comprenne que malgré mes confidences, je maîtrisais toujours la situation :
- Je ne partirai pas tant que tu ne m’auras pas dit ce que tu caches.
Je croisai les bras pour ajouter encore plus de poids à mes mots. Elle voulait que je parte ? Très bien, mais pas avant de m’avoir révélé son secret. Et qu’elle ne s’avise pas de me mentir. J’espérais toujours la connaître au point de pouvoir déceler le vrai du faux.
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