« La photographie est le seul langage qui peut être compris partout dans le monde. » † Lysander

• Je suis allergique au poisson et aux fruits de mer. De manière générale, j’évite de consommer tout ce qui vient de la mer, sous peine de gonfler de partout, et y compris de la gorge. J’ai toujours une dose d’épinéphrine sur moi au cas où, car même en choisissant soigneusement mes aliments, je ne suis pas à l’abri d’une involontaire contamination croisée ou de l’inattention d’une tierce personne…

• Je suis un sportif dans l’âme, j’ai toujours aimé cela, et si je ne m’adonne plus au surf depuis que je suis à Seattle car le lieu ne s’y prête pas tellement, j’ai gardé un certain contact avec le sport en extérieur, certes bien différent. Aujourd’hui, je pratique le trail mais également l’escalade en milieu naturel, ainsi que le canicross. Je n’ai rien contre les sports d’intérieur, d’ailleurs il m’arrive parfois de faire une petite session avec Dallas dans la salle qu’il a aménagée chez lui. J’essaye aussi parfois d’embarquer mon frère avec moi en extérieur, c’est sympa comme moments.

• Je suis dernièrement resté en couple pendant cinq ans, fiancé trois ans avec la même personne, une jeune femme, qui avait été choisie par mon grand-père, le critère de sélection principal étant les bénéfices que la filiale tirerait des connexions avec la famille de cette demoiselle. Malgré cela, nous nous entendions bien. Nous avions des tas de projets en cours, comme par exemple acheter un appartement, adopter un chien … Nous nous sommes arrêtés à adopter un chien, dans un refuge, une race de chasse européenne qui correspondait assez bien à l’activité physique journalière que j’avais. Je partage donc aujourd’hui ma vie avec Fenrir, un mâle braque allemand noir, que sa maîtresse a lâchement abandonné quand elle m’a laissé une simple lettre de rupture avant de disparaître de ma vie. Oui, clairement, je me suis fait larguer, et nous voilà entre mecs. Je préfère largement rester seul avec mon chien, âgé de trois ans à peine, que de partir à la recherche de quelqu’un qui n’a pas eu le courage de me parler en face au moment de son départ … Au moins pendant ce temps-là, grand-père ne peut clairement pas m’accuser d’avoir fait en sorte de faire voler en éclats les fiançailles qu’il espérait, car si j’étais volage plus jeune, j’ai été tout ce qu’il y a de plus exemplaire dans cette relation. Le fait que nous ne l’ayons pas choisi ne voulait pas dire qu’on ne devait pas chercher à être heureux pour autant … Mais maintenant, j’ai posé une limite claire, je ne veux plus entendre parler de mariage arrangé. J’ai essayé, j’ai fait des efforts, ça n’a pas marché. Fin de l’histoire.

• J’ai toujours eu un talent particulier pour la photographie. Depuis mon adolescence, j’ai pris des photos du quotidien. Avec l’arrivée des réseaux sociaux, j’ai pu mettre en avant mon travail, et j’ai fini par devenir connu et reconnu pour ce travail. Aujourd’hui j’en gagne ma vie, que ce soit avec des contrats ou des expositions. Les gains sont confortables et me permettent de vivre plus que correctement.

• Je n’ai jamais voulu suivre la branche médicale, alors même si j’ai démarré des études dans une visée scientifique, lorsque l’aîné de notre grande famille, Dallas, a clairement changé de cap et s’est orienté vers les forces de l’ordre, ça a été un grand moment de libération pour moi. Il fallait avouer que j’avais depuis longtemps prévu de faire de mon hobby pour la photo mon métier, car j’étais persuadé d’être capable d’en vivre, et le soutien du plus âgé de mes frères pour nous aider à prendre cette direction a été très utile pour en arriver là. J’ai vite lâché mes études, envoyant bouler toute possibilité de me rabattre sur la médecine, et je ne l’ai jamais regretté, bien au contraire, même.

• Je n’ai pas eu l’occasion d’être un adolescent bête aux vues de mon éducation, ça a même plutôt été le contraire, j’ai très rapidement eu la tête bien vissée sur les épaules. La crise d’adolescence ne m’a pas manquée et je ne me suis pas rattrapé à l’âge adulte pour autant. Je manque parfois d’un petit grain de folie, mais je suis rarement un rabat-joie pour autant. Je sais juste que si j’ai un jour des enfants, je refuserais catégoriquement de les élever de la façon dont j’ai été élevé. S’il faut que je me batte contre le reste de la famille, je le ferais, mais je ne laisserais personne essayer de formater mes enfants comme je l’ai été.

• Plus jeune, j’ai eu assez peu de vrais amis. Plusieurs raisons à cela. Déjà, la première et principale, c’est que venant d’une famille si étendue, j’étais sans arrêt bien entouré. Ensuite, on côtoyait beaucoup d’enfants de la haute société, donc soit des profiteurs, soit des calculateurs, ou encore des manipulateurs, et ça ne m‘a jamais intéressé. J’ai assez vite eu conscience de leur attitude, plus jeune, étonnamment. Pourtant je ne suis pas toujours aussi avisé, je n’ai pas spécialement de talent pour lire les gens. Aujourd’hui je choisis avec attention les gens que je laisse m’entourer de près. Avec mon métier et mes connexions familiales, j’ai beaucoup de connaissances, de clients, mais peu de véritables amis. Cette situation me convient merveilleusement bien.

• Les femmes, les hommes … J’ai assez vite su que je ne m’encombrerais pas de choisir, d’ailleurs ma première relation était un homme. J’ai ensuite eu plusieurs courtes histoires, tantôt je cassais, tantôt l’autre cassait, et c’était les aléas. Mes premières histoires étaient plutôt légères et sans prises de tête, et on peut y dénombrer plus de femmes que d’hommes. Puis un jour mon grand-père a imposé sa volonté, comme pour tout le reste de la famille, et à défaut de vouloir entrer en conflit ouvert avec lui, j’ai du abdiquer et faire ce qu’il espérait de moi. Ma dernière relation se voulait donc sérieuse, elle, néanmoins elle a fini de manière précipitée sans que je ne sache trop pourquoi. Les prochaines seront sûrement à nouveau légères et sans lendemain … Jusqu’à ce que je rencontre la bonne personne … ça prendra le temps qu’il faudra, j’imagine ?

• Le soleil australien m’a longtemps manqué, après notre arrivée dans la cité émeraude. Les plages, le surf … Ce qui m’a fait le plus bizarre, c’était les saisons inversées. J’étais jeune, et ça m’a pas mal perturbé la première année. J’ai depuis eu largement le temps de me faire à l’idée qu’il neige à Noël ici … J’ai réfléchi à repartir en Australie à ma majorité, mais ça ne m’aurait pas servi en réalité, je me serais retrouvé plus isolé de ma fratrie, et plus facilement atteignable par grand-papa qui aurait eu encore moins de mal à diriger ma vie … Loin de moi l’idée de lui donner cette facilité.

• Depuis que je vis de la photo, j’ai voyagé sur tous les continents professionnellement parlant, mais j’ai toujours décidé de rentrer à Seattle, malgré les opportunités qui se créaient à droite et à gauche. C’est étonnant, sachant que plus jeune je rêvais de vivre ailleurs, mais comme quoi, pas mal de choses changent, en vieillissant !