Olympia > Do not kill the goose that lays the golden egg

TW : deuil, accident routier, overdose, décès, adoption, balle perdue, addictions alcool & jeux,

C’est toujours la même chose depuis ta naissance, ta vie de résout souvent par être près de ta mère subissant la colère noir de ton père. Un géniteur souvent en colère qui n’arrive pas à gérer ses émotions, qui les passes en levant la main sur sa partenaire de vie : sa femme. Du haut de tes huit ans, tu joues dans la salle à manger avec les quelques jouets trouvés dans les poubelles des voisins. Ta mère faisait de la récupération chaque semaine pour essayer de te divertir et ne pas te laisser sans activité. Elle faisait de son mieux pour te faciliter la vie, mais ce n'était pas du tout simple. Elle devait souvent mettre sa fierté et sa dignité de côté pour satisfaire son rôle de mère. Ton regard se pose sur le sien alors que des larmes coulent le long de ses joues, tu t’approche d’elle en lâchant les jouets pour la prendre dans tes bras. Parce que tu comprenais un peu qu’elle n'allait pas bien, mais pas les raisons. La porte d’entrée s’ouvre dans un bruit sourd te faisant sursauter de peur, le visage qui se tourne vers l’homme de la maison qui zigzague avec sa canette dans une main. Tu croises son regard avant de détourner la tête pour ne pas qu’il s’énerve sur vous, c'était réussi aujourd'hui. Il alla se coucher sans un mot pour vous, c'était le mieux qu'il peut vous offrir. Tu savais que ton père n'était pas gentil lorsqu'il avait de l’alcool dans le sang. “Maman, papa est méchant avec nous.” Oses-tu dire dans un ton doux en la toisant avec tristesse, tu savais que tu vivais dans la peur constante. “ Il est juste de mauvaise humeur, mais ça ira mieux. Promis. Tu veux manger un hamburger, ce soir, ma chérie ? “ Dit-elle en posant une main sur ta joue en souriant avant d’embrasser ton front et se lève pour préparer le dîner. La soirée fut assez calme sans un cri de terreur, c'était un miracle.

Les années passent sans que la situation ne change, vivant toujours avec ce père ivrogne et violent. Tu n’avais su répondre à ton père de peur de le provoquer par une simple parole, il lui en fallait tellement peu pour se sentir agresser. C’est lors de tes onze ans, que tu perds tragiquement ta mère qui était ton seul repère depuis ta naissance. Tu étais en cours lorsqu’elle à l’accident, c’est durant le cours de mathématiques que le proviseur entre dans la salle en te cherchant du regard avec cet air triste. “Mlle Hendricks, veuillez me suivre.” Dit-il en attendant que tu te lèves et le suives à l’extérieur sans rien dire de plus en te guidant vers l’extérieur vers une voiture qui t’accompagne à l’hôpital. Tu étais perdue ne sachant pas ce qu’il arrive en croisant un policier qui s’arrête devant toi avec un air de malaise. “Vous êtes la fille de Mme Hendricks Ashley ?” Demande l’agent en gardant son regard sur le tien, tu hoches le visage simplement en clignant des yeux. Ton cœur commence à battre à toute allure quand il prend la parole d’un ton doux en posant une main sur ton épaule pour te guider vers l’une des chaises “Asseyez-vous… Votre mère à eu un accident de la route, malheureusement… Elle a perdu la vie sous le coup du choc. Toute mes condoléances Olympia.” Finit-il par avouer en restant près de toi, il avait aussi prévenu que ton père était injoignable depuis l’accident. Ils ont essayé de le joindre pour le prévenir, mais aucune réponse de sa part, sûrement trop bourré pour répondre. Ton cœur lâche en finissant par pleurer durant des heures avant de devoir faire tes adieux quelques heures après.

La vie n'était pas rose pour toi, en te retrouvant seule avec un père violent et absent dans ton éducation. Clairement, tu avais souvent peur de l’avenir qui te réserve.
Pourtant, tu essaies de tenir car personne n’allait venir te sauver ou t’aider. Ton père continue de vivre comme si de rien n'était en s’en prenant à toi, beaucoup moins que ta mère. Tu ne sais pas si tu dois te réjouir de prendre des coups quelques fois.

La seule personne qui t’aide à garder le sourire et avancer malgré le deuil, c'était Kamil. Ton voisin. La famille de la maison d’à côté qui t’accueille tous les jours pour te nourrir correctement et te donner beaucoup d’affection. Tu oublies un peu ta souffrance quand tu es avec eux, autour d’une table bien garnie.
Kamil avait tendance à venir te chercher pour aller dans sa cabane durant des heures à parler du futur. C'était un ami très important à tes yeux.

Deux ans plus tard, en rentrant des cours accompagné de Kamil, tu lui souris en le saluant comme à chaque fois “A toute à l’heure, Kamil.” Lâches-tu en continuant la route étant dans la maison au-dessus. “Je viens te voir après les devoirs.” dit-il en tournant dans son entrée son sac à dos à la main. Tu finis par rentrer chez toi en fermant la porte derrière toi sans tout et la clef. Tu as tendance à fermer avant de monter dans ta chambre pour éviter qu'un intrus entre dans la maison familiale. Ton sac se laisse tomber sur le canapé avant d’aller dans la cuisine boire un peu de lait et commencer à faire le repas du soir qui est souvent la même chose : des mac and cheese industrielles. Tu mets le plat au four sans le lancer car encore trop tôt pour faire cuire le plat, tu décides d’aller dans le salon afin de saluer ton père. Tu n'avais pas fait attention au silence de plombs, il était tellement rare de te voir lui adresser la parole en dehors des choses dont tu juges important.
Tu tombes au sol face à la vie du corps sans vie de ton père, tu hurles de toutes tes forces avant de te mettre en boule durant de longues heures. Ce n’est lorsque Kamil décide d'entrer à l’intérieur en n’ayant aucune réponse de ta part, il s'arrête nette devant la vision. Il appelle rapidement les samu avant de te prendre doucement dans tes bras pour te réconforter, mais en vain.
Perdre ses deux jeunes parents est assez délicat même s’il n'était pas un père exemplaire, tu devrais te réjouir de ne plus recevoir aucun coup, mais tu avais simplement peur des jours à venir. Tu étais mineure et incapable de s’occuper de toi, sans adulte.

C'est la famille de Kamil qui finit par avoir ta garde pour éviter de te mettre dans une nouvelle famille d’accueil. Ils ont jugé bon d'avoir un cadre sain, surtout à la demande récurrente de Kamil. Les années qui suivent te font grandir dans un cocon familial différent du tien, tu ne t’y sens pas forcément à l’aise. Tu avais mis du temps à accepter cette nouvelle vie remplie de bienveillance et d’amour en ton égard. La famille Anderson avait même fait son possible pour te faciliter des longues études pour t’offrir un bel avenir. Tu es reconnaissante envers eux et essaie de leur rendre la pareille.
Pourtant, ta relation avec Kamil avait évolué au fil du temps, une relation amicale vers de l’amour. Tu connaissais les sentiments de celui-ci depuis des années, mais tu refusais de répondre positivement. Pourtant, tu avais fini par te laisser aller et tomber amoureuse, ne pensant pas être capable un jour d'aimer quiconque. Votre relation commence lors de vos 17 ans pour le plus gros bonheur des parents de ce dernier.
Afin d’avoir ton diplôme dans l’une des meilleures universités, Kamil décide de quitter sa ville natale pour Seattle, une nouvelle destination. Tu avais refusé à plusieurs reprises avant de céder quand le reste de la famille a décidé de s’y mettre. Après avoir bouclé les derniers cartons, Kamil et toi prennent la route pour une nouvelle vie. Dernier câlin. Des au-revoirs poignants. Tu savais qu'ils allaient venir et y retourner durant les vacances et fêtes de fin d’années. C'était simplement dur d’accepter d'être loin d’eux alors qu’ils ont tout payer [frais de scolarité, loyer pour l’année, etc.] Ses parents étaient aisés, mais c'était assez gênant pour toi qui était dans la précarité par tes parents biologiques.

Seattle. Ville qui n'était pas forcément l’une de tes destinations prévues, mais tu avais fini par t’y habituer. Surtout de vivre avec ton premier amour, Kamil. Il avait toujours été présent pour toi, tu n’avais que ton propre amour à lui offrir en retour. C'était un amour sincère, il t’avait tout montrer de la vie qu'on pouvait l’aimer et même détester. L’un n'était pas mieux que l’autre, juste des émotions. Les études étaient fatigantes surtout pour le poste choisi : assistante dans une maison d’édition. Les livres étaient l’une de tes passions, tu avais une pièce dédiée à la lecture. Ne voulant pas profiter des kopecks de tes parents adoptifs et sur l’aide de Kamil, tu avais pu trouver un job étudiant dans une librairie en gagnant quelques livres par mois. C'était vraiment un bon plan, en plus d’un salaire décent et de ta bourse.

Tu as su te faire des amies fidèles et fiables durant les années qui ont suivi, même si certaines ont fait des choix de prendre des chemins différents.Tu as pu continuer à vivre une vie sereine jusqu’à aujourd’hui malgré les nombreux obstacles qui se sont mis sur ta route. L’une des grosses épreuves des dernières années (deux ans et demi) où ta vie à totalement chambouler. Ta relation avec Kamil battait son comble, tu étais assez heureuse dans ta vie pour te satisfaire. Il avait préparé une surprise pour te faire plaisir, un restaurant gastronomique afin de te faire découvrir de nouvelles saveurs. La soirée était parfaite et avait très bien mangé, c’est sur le chemin du retour que tout s'est basculé. Il faisait très sombre, main dans la main pour rentrer se reposer pour le boulot le lendemain. Au bout d’une bonne vingtaine de minutes, des brouhahas se font entendre et ton regard se tord en entendant un bruit sourd. Tu paniques puisque tu sais à quel point cela peut-être dangereux, pourtant ton corps s’arrête immédiatement quand tu sens tombé quelqu’un à tes côtés. Ton visage se crispe et tes yeux s'écarquillent en voyant le corps de Kamil au sol baignant dans du sang. Son sang. Tu as mis quelques instants avant de revenir à toi et d’appeler les secours, mais il était déjà trop tard. L’homme qui avait tiré avait malheureusement visé le cœur. Il est mort sous le choc et sans souffrance, mais c’est ton cœur qui est brisé pour le reste de ta vie.

Tu n’arrives plus forcément à vivre comme tu l’entends après ce drame, tu en gardes une immense plaie ouverte, aucun mot ne te soulage ou te réconforte. Tu avais mis pratiquement un an avant de reprendre doucement le quotidien. Tu étais tombé dans une dépression sévère, c’était les parents de Kamil qui était venu pour s’occuper de toi. Tu t’en veux car c’était leur enfant, mais c’est toi qui est gravement tombé suite à la perte. Tu as perdu tout repère depuis ce soir-là. Pourtant, il fallait reprendre son quotidien et ne pouvait compter énormément sur ta famille.  Tu reprends doucement ta vie depuis un an ayant trouver une nouvelle place dans une maison d'édition en t'occupant d'un auteur, Sheamus. Au début, c'était pénible de devoir courir après lui afin d'être dans les temps, néanmoins, au fil des semaines, tu as finis par sortir de ta zone de confort en laissant sortir ta vraie personnalité. Lui et toi, c'est comme chien et chat, mais de façon gentil. Sans le vouloir, cela avait permis de te sentir un peu mieux et un peu entourée.

Tu essaies de trouver un sens à ta vie, n'ayant plus ton repère et ton pilier, mais tu es capable d'avancer dans la vie. De t'épanouir et peut-être ouvrir de nouveau ton coeur à quiconque.