impromptu shoot (Lysander)

(#) par **Isla Kerr** Dim 14 Avr 2024 - 20:45

❁ impromptu shoot
w/ @Lysander Z. Bradshaw

Comme beaucoup d'artistes, Isla aime aller trouver son inspiration dehors et, comme beaucoup de peintres, elle aime se poser en pleine nature pour recopier ce qu'elle voit. C'est d'autant plus important pour elle de s'exercer ainsi que la réalisation de ses livres lui demande de trouver des inspirations réalistes: Birdie, c'est l'expression humaine de la neuroatypie, au travers d'un petit chien, image qui parle plus facilement aux enfants, son public d'origine et principal. C'est donc dans ses propres expériences qu'elle pioche ses idées. Ça rend les aventures de Birdie authentiques puisque les péripéties du personnages pourraient être vécues par ses lecteurs.

Mais Isla ne reste pas des heures dehors à peine juste pour le travail, non, elle aime aussi ça à titre personnel, tout simplement. Elle est plus à l'aise au milieu d'une nuée d'abeilles, dont elle n'a jamais eu peur, qu'au milieu d'une foule, où elle a tendance à angoisser puisqu'elle trouve finalement les humains plus imprévisibles que les animaux. Il n'est donc pas rare de la trouver dans un des parcs de Seattle, un carnet devant elle, sa palette de couleurs portable, en train de remettre sur papier ce que ses yeux aperçoivent. Parfois, ses dessins sont très réalistes, parfois non. Aujourd'hui, elle a décidé de s'asseoir directement sur le sol, sous les arbres du parc, éloignée du chemin sans pour autant être complètement cachée, puisque c'est une vue d'ensemble qu'elle a décidé de reproduire. Elle ne fait que très peu de paysages dans ses livres, en revanche elle adore ça pour elle-même. Elle a des tonnes de reproductions dans les tiroirs de sa commode.

Le printemps est sa saison préférée pour dessiner: Isla préfère les scènes colorées et actuellement, arbres et fleurs sont en harmonie pour lui offrir un spectacle magique dont elle ne se lasse jamais. Ainsi, installée à l'ombre, son thermos de café déjà à moitié vide, un casque audio vintage sur les oreilles, la jeune femme est dans son élément. Avec ses longs cheveux blonds laissés libres, sa longue robe verte qu'elle a cousu elle-même, son châle tricoté mains lors d'une après-midi avec un ami et ses pieds nus pour profiter de la texture fraîche de l'herbe, elle sait qu'elle a l'air un peu hors du temps. Elle ne s'en soucie plus désormais, capable d'apprécier une vie qu'elle s'est construite malgré les difficultés engendrées par une famille exécrable. Quand elle est ainsi dans sa bulle, elle ne voit pas grand chose d'autour d'elle, trop concentrée sur ce qu'elle fait. Elle ressemble beaucoup à Birdie, à n'en pas douter: comme lui, sa neuroatypie lui a attiré des problèmes dans sa jeunesse. On lui a beaucoup reproché d'être toujours dans la lune, préférant inventer des histoires plutôt que d'écouter en classe. Birdie est du même acabit. Et son héros ne la quitte jamais vraiment, puisque, sur son dessin, une silhouette de petit chien blanc se fait voir, courant derrière un papillon... Isla laisse son esprit galoper, perdue dans sa peinture telle Mary Poppins dans celles de Bert.

(#) par **Lysander Z. Bradshaw** Mar 16 Avr 2024 - 11:24

@Isla Kerr & @Lysander Z. Bradshaw

« impromptu shoot »

Retouches d’un shooting, envoi, devis. Voilà le programme de la journée, des journées qui se suivaient se ressemblaient quelques peu dernièrement, mais c’était toujours ainsi à quelques petits mois d’un prochain vernissage. Organiser une exposition était toujours long, mais tellement intéressant, car la recherche d’un agencement parfait était quelque chose de prenant, dans ce genre de projet. Je ne pouvais pas pour autant laisser le reste de mon travail en plan sur ces périodes de préparation, car au cas contraire mes clients attendraient plus longtemps qu’il n’est correct. Surtout, la clientèle déclinerait, et même si les expositions étaient une bonne rentrée d’argent – argent dont j’étais très, très loin de manquer au demeurant – elles ne faisaient pas tout. Il était extrêmement agréable de croiser aussi d’autres types de personne, comme ces familles qui venaient immortaliser de grands moments pour quelques tirages, ou encore ces inconnus qui, parfois, m’inspiraient tant par l’harmonie du moment pour sortir une photo inattendue mais authentique. J’adorais me plier à ce genre d’exercice lorsque je sortais en ville pour profiter d’un break.

Pour le break en question, j’avais décidé d’emmener Fenrir avec moi. Mon chien avait grand besoin de sortir s’exercer, et comme aujourd’hui serait une journée sans sport pour moi malgré le magnifique temps, alors il n’aurait pas l’occasion d’aller courir. Une bonne balade supplémentaire ne serait donc pas du luxe pour son équilibre, si énergique et inarrêtable qu’il était. Paraissait-il qu’on avait les animaux que l’on méritait ! J’avais donc profité de cette agréable météo pour prendre le petit appareil photo que je possédais pour éviter de trop m’encombrer. Lorsque j’étais avec Fen, il était difficile de sortir le gros objectif, surtout lorsque nous sortions dans les parcs de Seattle.

J’avais choisi de changer un peu de nos endroits habituels, aussi avais-je chargé l’animal dans ma voiture pour nous déplacer un peu. Le tour du quartier était régulièrement fait, et je voulais profiter de prendre un peu de temps pour nous. Je n’avais pas d’emploi du temps de fixé pour la fin de ma journée, et toujours la possibilité de me remettre à l’ouvrage plus tardivement, aussi avais-je pris le parti de me diriger vers Discovery Park, que nous n’avions pas visité depuis un certain temps. Changer régulièrement les habitudes n’était pas une mauvaise chose pour nous éviter toute monotonie. Évidemment, nous resterions loin des paysages bucoliques car ce parc restait au cœur de la cité d’émeraude, mais je n’étais pas très inspiré par une sortie en forêt, et il nous faudrait d’ailleurs bien plus de temps pour faire l’aller-retour en voiture. J’essayais tout de même d’optimiser le temps passé ensemble, car faire de la voiture ne ressemblait pas à l’idée que je me faisais d’un temps de qualité.

Il y avait longtemps que le soleil avait dépassé son zénith lorsque nous arrivâmes sur place, et l’animal semblait ravi d’enfin descendre se dégourdir les pattes, vu à quel point il fit la fête au débarquement. Il était toujours très partant pour l’aventure, un trait de caractère de sa race qui m’avait attiré par lui lorsque nous étions allés le chercher, mon ex-fiancée et moi. J’étais calme dans ma façon d’être, toujours contenu, mais bouillonnant d’énergie qui nécessitait de sortir, et l’idée de pouvoir emmener mon compagnon à quatre pattes dans mes escapades avait été extrêmement plaisante.

Nous avions fini par marcher un peu, tous les deux, avant de trouver un spot où la lumière était jolie. L’occasion de mêler jeu et photo était parfaite, car bien que quelques personnes soient présentes, le parc était relativement dégagé. Je m’installai donc dans l’herbe, à quelques dizaines de mètres d’une jeune femme, visiblement très occupée sur le carnet qu’elle tenait devant elle. Un rapide coup d’œil alentours me mit en confiance, l’endroit possédait une luminosité très intéressante. Je finis par troquer la laisse courte de marche de chien contre une longue longe, histoire de conserver un minimum de contrôle dessus car on ne savait jamais ce qui pouvait arriver, et commencer à lui lancer une balle à une distance accessible avec la longe. Pour pouvoir photographier, je passais la longe autour de ma cheville, une vieille habitude que Fenrir connaissait bien maintenant. Je tirai quelques clichés du chien, avant de me laisser inspirer par ma voisine de parc. Sa concentration donnait une essence différente à la photo, comparée à l’énergie déployée par l’animal noir et sa balle, qui commençait à s’intéresser à cette jeune femme, bien que gardant encore une distance respectable sur laquelle je veillais, histoire qu’il n’aille pas la déranger.

(c) DΛNDELION

(#) par **Isla Kerr** Ven 3 Mai 2024 - 18:15

❁ impromptu shoot
w/ @Lysander Z. Bradshaw

Il fait un temps superbe pour profiter d'être dehors. Isla ne manque jamais une occasion pareille. Si c'est quelqu'un de calme, qui a plus tendance à être solitaire qu'extravertie, elle passe en revanche assez peu de temps chez elle. Les jours où elle ne sort pas, c'est qu'elle est très concentré sur ses dernières corrections, ou sur des illustrations qu'elle ne peut réaliser à l'extérieur au risque de les abîmer et donc de les rendre inutilisables. Dans ces moments, oui, il se peut qu'elle ne mette pas le nez dehors pendant plusieurs jours d'affilée. C'est comme ça qu'on sait qu'elle est dans la dernière ligne droite d'un de ses livres. Elle n'en est pas là pour le moment. Et comme la nature est une source d'idées interminable, elle profite aussi des différents parcs pour imaginer des lieux dans lesquels Birdie pourra jouer avec ses différents copains d'aventures. C'est ainsi qu'il finit, sans que ce soit vraiment fait volontairement, sur sa peinture actuelle.

Quelque chose la tire de son art: un chien. Sur le coup, elle n'y prête pas forcément attention. C'est loin d'être la première fois qu'elle en voit ici, c'est l'endroit idéal pour jouer avec un compagnon à quatre pattes. Ce qui lui fait relever la tête, ce n'est pas que l'animal courre après sa balle, mais justement le fait qu'il cesse de courir après. Et s'il s'est arrêté, c'est parce qu'il a visiblement remarqué Isla à son tour. Intrigué, il l'observe, sa balle en gueule, mais suffisamment bien éduqué pour ne pas aller la voir sans autorisation. Isla pose son pinceau et sourit, amusée par la curiosité du chien. C'est un beau Braque, du genre musclé et bien dans ses pattes.

"Salut! Tu es beau comme tout, tu sais." fait Isla à l'animal.

Naturellement, ses yeux suivent sa longe pour aller se poser sur l'humain qui est au bout. Il doit avoir sacrément confiance en son chien pour l'attacher ainsi à sa cheville! Son regard remonte et la petite blonde remarque l'appareil photos autour de son cou. Photographe amateur ou professionnel, en tous cas, il a un beau modèle avec son chien. Isla le salue d'un signe de tête.

"Bonjour! Il est magnifique, il doit bien rendre en photos."

(#) par **Lysander Z. Bradshaw** Ven 3 Mai 2024 - 21:37

@Isla Kerr & @Lysander Z. Bradshaw

« impromptu shoot »

Bien évidemment, ce qui devait arriver arriva. Fenrir, d’un naturel sociable et curieux, avait encore frappé. Le parc était grand, il avait de quoi faire un rayon de 15 mètres en longueur de longe, j’étais tout disposé à lui relancer la balle autant qu’il en aurait besoin ou à dispenser toutes les gratouilles de ventre nécessaires, mais non, l’animal s’était arrêté, tout expressif qu’il était, face à notre voisine de parc. La jeune femme avait jusque là semblé très concentrée sur ce qu’elle faisait plutôt que sur ce qu’il se passait autour d’elle, mais l’immobilité soudaine du chien l’avait distraite et elle s’était arrêtée dans ce qu’elle faisait, tandis que j’intimais d’une voix douce mais ferme au canidé de revenir vers moi, ce qui ne marchait absolument pas du tout. Je finis par secouer doucement la tête tandis qu’elle commençait à parler à l’animal, et je décidai de sortir un cliché de cet instant, la douceur qui émanait de la blonde contrastant avec la force et l’énergie contenue de Fenrir, qui n’avait toujours pas bougé. Au moins, il ne semblait pas décidé à aller l’embêter de plus près, et d’ailleurs, au moins, il ne semblait pas la déranger.

Je finis par reposer mon appareil contre ma poitrine, observant plutôt l’interaction. Fen avait penché la tête sur le côté pour écouter l’inconnue parler, comme il le faisait souvent lorsqu’il était curieux ou intrigué, et il récoltait un compliment, comme bien souvent dans ces cas-là. Il était rare que son élégance et ses grands yeux chocolat ne fassent pas fondre ses interlocuteurs. Cet animal, c’était un véritable bourreau des cœurs quand il s’y mettait, se mettant tout le monde dans la poche avec une facilité absolument déconcertante. J’observais l’interaction, prêt à raccourcir la longe immédiatement en cas de nécessité, ce que je n’avais pas fait en premier lieu car mon animal avait bien le droit de vivre un peu, tant qu’il n’importunait pas autrui … En tous cas, j’eus un sourire pour la jeune femme.

« Bonjour ! Oui en effet c’est un vrai mannequin quand il accepte d’avoir un peu de patience, mais ça n’arrive pas si souvent. » J’eus un rire léger, et comme pour acquiescer à ce que je venais de dire, Fenrir partit en trottinant sur quelques pas avant de revenir de où il venait de partir, visiblement très content si on en croyait le remuement de sa queue. « C’est peut-être parce qu’il est toujours en mouvement que j’ai décidé de me spécialiser dans les prises sur le vif. » Je posais les yeux sur le carnet qu’elle tenait et le pinceau qu’elle avait déposé, et si je n’étais pas d’un naturel si curieux d’habitude, l’ambiance détendue du parc me poussa à la questionner. « Vous étiez en train de peindre le paysage ? » C’était ce qui, de prime abord, me semblait le plus logique, mais c’était peut-être aussi une large plantade de ma part de présumer ce genre de choses.

(c) DΛNDELION

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