love isn’t fair - sage

Feat. @Sage Presley
love isn't fair


ça ne fait pas longtemps que tu le fréquentes, sage que tu as rencontré il y a quelques semaines à peine. vous vous êtes cherchés, vous vous êtes trouvés, soirée arrosée où tu n’avais pas fini très sobre. lui non plus, quand tu y repenses. doux souvenir, tu l’avais ramené avec difficulté chez lui mais trop mort, tu avais terminé dans son lit pour la première fois. sa grande gueule, elle t’a plu dès les premiers instants, et même si tu ne te souviens pas comment s’était terminée votre première rencontre, tu avais pris son numéro dès le matin, dans l’optique de le revoir.

vous vous êtes revus quelques fois déjà, pour le plaisir charnel surtout, comme aujourd’hui. il t’a invité chez lui, encore, puisque de toute façon ta maison est un terrain miné avec tous les gens qui y habitent. avec plaisir, tu t’es rendu chez lui, et déjà tu t’imagines ce que pourrait donner une relation avec ce jeune homme si vivant. tu ne le sais pas encore, que vous n’êtes pas compatible du tout, pour toi ce sont encore les premiers instants de la rencontre qui comptent, mais la désillusion ne saurait tarder.

cœur à prendre, tu continues de croire en l’amour. tu es sous ses draps, dans la lumière nouvelle du matin, vous venez de coucher ensemble. alors encore transpirant, tu attrapes son téléphone sur la table de chevet, regardes tes messages l’air de rien. il fait légèrement chaud, mais tu caches ton corps nu par pudeur surtout.

- t’as une bouteille d’eau à côté de ton lit ou tu veux que je me lève ?

tu reportes ton attention sur sage, te mettant à l’aise, comme si tu étais chez toi. tu passes un bras derrière ta tête pour la soutenir, ton smartphone toujours allumé dans l’autre, appuyé contre ta poitrine nue. tu te sens bien, avec lui. c’est vrai que tu t’adaptes facilement aux nouvelles situations, encore plus aux nouvelles personnes, et c’est ce qui est en train de se passer avec sage. le problème, c’est sans doute que tu ne connais le jeune homme qu’en surface. est-ce que tu es vraiment prêt pour la suite, charlie ?

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bras derrière la tête, celle de sage posée contre ton cœur qui bat encore vite, pour lui. tu as trouvé ta performance avec sage plutôt bonne, sans te lancer de fleurs. tu penses que c’est réciproque, loin d’imaginer les paroles aux apparences de lames de rasoir qui s’apprêtent à franchir les lèvres de ton plan cul. tu ne prêtes pas plus que ça attention à ses mouvements alors qu’il se relève légèrement, tu penses juste qu’il va t’attraper la bouteille d’eau que tu lui as demandé. petit sourire qui se dessine sur ton visage alors que tu entreprends de t’avancer vers lui pour déposer un baiser sur le coin de sa bouche.

mais avant que tu puisses esquisser le moindre mouvement, le son de sa voix s’élève dans les airs et ta moue attendrie laisse place à une expression surprise. nul, il te dit que tu avais été nul aujourd’hui. face à ça, tu ne sais même pas quoi dire. perplexe, tu le regardes s’asseoir au bord du lit, et tu te redresses en même temps, la couverture toujours sur les genoux.

- attends, nul ?? comment ça, nul ??

tu n’es pas de mauvaise foi. tu veux bien prendre les critiques pour t’améliorer, mais c’était nul, ça ne te suffit pas. les critiques, il faut qu’elles soient constructives, surtout que tu n’as pas l’impression d’avoir fait quoique ce soit de moins bien que les dernière fois. oui, on peut dire que sur ce coup tu ne comprends pas, ni ses propos ni la violence de ses paroles. mine renfrognée, tu reposes ton téléphone sur la table de chevet et viens croiser tes bras sur ta poitrine, attendant des explications. mais au lieu de ça, c’est une bouteille d’eau que tu te prends en pleine figure. tu n’avais pas pensé que sage était un homme violent, vu comment il se comportait au lit, et tu es encore plus surpris à présent.

- sérieusement, là ? les autres fois tu t’es jamais plaint.

tu dévisses le bouchon de la bouteille d’eau pour un prendre une gorgée, pour étancher ta soif, et la refermes pour pouvoir la lancer de nouveau dans sa direction. tu commençais à bien l’aimer, mais ce revirement de situation t’agace légèrement. tu espères secrètement qu’il y ait une raison logique à cette attitude, parce que tu n’as pas non plus envie de laisser tomber une relation qui te paraît prometteuse.


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ton ego en a pris un coup. tu le regardes t’ignorer superbement avant de lui lancer la bouteille d’eau dans le dos, tout pour le faire réagir. tu réussis enfin à en avoir une, mais ce n’est pas non plus celle que tu attends. il te répète sans aucune gêne que tu es nul au lit, et c’est bien la première fois que tu entends ça de la part de l’un de tes partenaires. tu ne sais pas trop si tu dois le croire ou passer au dessus, mais tu es un peu piqué, là. tu cherches quelque chose à lui rétorquer, mais ta répartie est encore endormie dans un coin de ton cerveau.

il est près de toi, si près que s’il ne t’avait pas fait cette remarque, tu te serais permis un nouveau baiser. au lieu de ça, tu te contentes de l’observer les sourcils froncés, les joues légèrement rosie par la gêne.

- franch…

tu n’as même pas le temps d’articuler un mot, que le voilà à retourner le couteau dans la plaie. attaque sur tes attributs, c’est outré que tu soulèves la couette pour vérifier ses dires. tes yeux se posent sur tes parties intimes, que tu as dû mal à observer avec sage si proche de toi, presque sur toi.

- t’abuses, sage, tu disais pas ça quand…

et encore une fois, le jeune homme te coupe la parole avant que tu n’aies pu te défendre. sa dernière attaque, tu ne t’y attends pas le moins du monde, parce que dans le feu de l’action, dans l’intimité des draps, tu n’avais jamais pensé qu’on pourrait te reprocher de gémir comme une tortue. ça te laisse bouche bée, trop choqué pour réagir directement. tes pensées fusent dans tous les sens, mais tu ne vois pas ce que tu peux dire. il te faut une petite pause et quand enfin tu reprends tes esprits, tu es maintenant rouge comme une tomate.

- tu parles… n’importe quoi.

air boudeur, tu détournes le regard parce que tu n’arrives plus à soutenir le sien. tu tentes de le repousser pour aller récupérer tes vêtements qui avaient volé presque à l’autre bout de la pièce, mais tu n’y mets pas beaucoup de force. une part de toi a envie de le provoquer aussi, sans savoir comment, et une autre, envie de partir d’ici le plus vite possible. finalement, tu changes de tactique quand tu vois qu’il ne bouge pas et tu attrapes son visage entre son index et ton pouce, pinçant ses joues. tu le secoues un peu.

- tu disais pas ça tout à l’heure à ce que je sache. c’est qui qui disait “oh oui charlie vas-y plus fort s’il te plaît” ??

bon, c’est vrai que tu exagères un peu en disant ça, mais tu caricatures. tu ne peux pas rester à te faire marcher sur les pieds comme ça.

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alors que tu as attrapé son visage entre tes deux doigts, tu le sens se tendre, attraper ton bras. tu le secoues et tu rétorques, mais tu peux aussi ressentir le malaise face à ton geste. sauf qu’avec ce qu’il t’a dit, tu ne sais pas si tu as envie de te montrer trop gentil envers lui. sauf que tu es bien incapable de méchancetés, charlie, alors même quand tu as essayé de lui rabattre le caquet, ça n’a pas marché. au lieu de ça, sage se met à te rire au nez et tu as juste envie de te faire tout petit. encore une fois, tu ne trouves rien à dire et tu lâches ses joues d’un coup sec, comme il te le demande.

tu es un peu perturbé. tu n’as pas l’habitude qu’on te traite de cette façon. maintenant, tu te poses des questions sur tes capacités, et surtout, sur les signaux contradictoires que sage t’envoie. tout va trop vite dans ton cerveau, et tu ressens un poids dans ta poitrine, sans que tu n’identifies de quoi il s'agit. de la rancœur, peut-être, de la gêne aussi.

- attends, mais t’es vraiment sérieux quand tu dis ça ?

tu baisses les armes et tu le regardes, innocemment, sincèrement. si tu avais essayé de riposter tout à l’heure, tu t’avoues maintenant vaincu. tu sais que si tu continues à lui répondre, ça pourrait déraper plus que tu n’en as envie. alors tu le fixes, les yeux grands ouverts, presque suppliants. toi, tu avais apprécié vos ébats, toutes ces fois, et tu refuses de croire que ce n’était pas au moins un peu réciproque.

- t’as au moins un peu kiffé, nan ? t’en aurais pas redemandé sinon.

son corps nu devant toi, tu remarques la cicatrice sur son flanc, et pour tenter d’apaiser les choses, tu tends la main vers celle-ci la touchant doucement de ton index. tu es peut-être maintenant dans une phase de déni, tu ne sais pas trop, mais il est clair que tu as juste envie de changer le sujet pour quelque chose de plus sympa pour ton ego.

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coup sur coup que tu te prends. tu fais pitié, apparemment, charlie. pourtant, comme il t’arrive d’avoir des éclairs de lucidité, tu remarques dans ses réponses sa voix qui flanche légèrement. tu n’as rien fait de plus qu’être toi-même, et il t’avait quand-même vexé, mais tu es resté là à encaisser. de toute façon, votre position n’était pas propice à la fuite, lui qui te bloque le passage, et la surprise ne t’avait pas aidé à réagir de façon logique. ça se voit quand-même sur ton visage, lisible comme tu es, que tu n’es plus d’humeur à blaguer. tu te retiens de lever les yeux au ciel avant de repérer cette cicatrice sur le côté du corps de sage, que tu touches.

là, tu sens que c’est toi qui titille une corde sensible. d’une voix sérieuse, presque menaçante, il te demande de ne pas toucher à sa cicatrice. sauf que tu ne sais plus où sont les limites et voilà que déjà ton doigt dessine les contours de la marque blanche.

- ok, j’y touche pas mais tu t’excuses.

tu ne demandes que ça, quelque chose de simple, même si tu n’es pas sûr de l’obtenir par le chantage. tu en profites pour détailler ce corps qui t’a donné tant de plaisir juste avant, tu te rappelles de ses courbes lorsqu'il était allongé sous le tien, mais maintenant avec un regard plein de doute. est-ce qu’il te ment ? tu es trop naïf pour t’en rendre compte et tu as besoin de l’entendre te le dire.

- je sais que tu racontes de la merde, ça se lit sur ton visage.

le bluff, enfin quelque chose que tu sais faire. pourtant, ton attention qui était sur sa grosse cicatrice finit par se reporter sur celles, plus petites, de ses poignets. alors, tu mets de côté ton embarras, ton agacement, et tu t’empares de l’un de ses bras. tu ne sais pas pourquoi mais avant aujourd’hui, avant d’être à la lumière du jour, tu n’avais pas fait attention à toutes ces traces sur son corps abîmé. tu laisses s’échapper un petit soupir en même temps que les indices se relient dans ton esprit. le problème, c’est que tu n’es pas très malin, alors tu n’arrives pas à tirer de conclusions de ce que tu observes.

tu prends ton plus bel air sérieux, le tenant toujours. tu finis par relâcher son poignet, croisant les bras sur ta poitrine, préférant un silence lourd de sens que des questions inutiles. un coup de menton en sa direction, tu attends maintenant de voir quelle réaction tu peux bien provoquer chez lui.

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bras croisés sur ta poitrine, tu attends. et tu n’as pas besoin d’attendre longtemps, parce que voilà déjà que le masque de sage s'effondre sous ton regard. tu ne réagis souvent pas comme les autres. tu n’es pas impulsif, charlie, et tu fais toujours attention à te montrer bienveillant, malgré la réaction enfantine que tu as eu juste avant en répondant à ses provocations. pourtant, tu n’aimes pas ça, voir les gens pleurer, et tu fais toujours preuve d’une grande douceur envers ceux qui ont besoin de réconfort.

c’est pour ça que quand sage se lève pour te lancer tes affaires, toi qui es toujours affalé sur le lit, tu penses d’abord à rentrer chez toi, laisser le temps faire et abandonner cette relation que tu as du mal à cerner. tu t’empares de ton tee-shirt, tu cherches l’endroit de l’envers, mais avant que tu ne puisses l’enfiler, tu entends sage bégayer. c’est là que tu les remarques, ces larmes qui brouillent son regard, qui menacent de tomber.

tu vois une autre facette de ton plan cul. et maintenant, c’est ta douceur qui prend le dessus, charlie. tu repousses tes affaires dans un coin du lit et te redresses, une lueur d’inquiétude dans ton regard. à le voir ainsi, on ne dirait pas l’homme qui t’a insulté cinq minutes plus tôt à peine. tu as peur d’être allé trop loin, et tu en viens presque à regretter tes gestes. tu te lèves, à ton tour, te fichant de ta nudité. tu te diriges vers lui, alors qu’il te fait dos, et tu viens poser ta main sur son épaule pour l’obliger à te faire face.

le regard planté droit dans le sien alors que tu es légèrement plus grand que lui, tu prends son visage entre tes mains, essuyant doucement ses yeux pour y chasser ces vilaines larmes.

- sage… je suis désolé ? j’aurais pas dû insister.

toi, tu n’as aucune gêne à t’excuser. tu as bien compris, avec sa réponse, que ce n’était pas le cas de sage, et tu prends la résolution de ne pas le forcer plus que ça. à la place, tu viens déposer un baiser sur l’une de ses paupières humides, mouillant tes lèvres au passage.

- pleure pas, steuplait…

tu n’es pas très doué pour consoler les gens. tu ne sais pas trouver les bons mots, alors tu ne fais que lui demander de ne pas pleurer, comme si ça avait le pouvoir de sécher ses larmes. tendrement, tu viens l’entourer de tes bras, malgré la nudité, malgré les mots blessants que tu chasses de ton esprit. c’est maintenant ses lèvres que tu embrasses délicatement. ce n’est qu’un smack mais c’est comme si tu y mettais ton âme, comme si ce baiser avait le pouvoir de panser toutes les blessures du garçon. un bras l’entourant toujours, tu chasses de ton autre main quelques bouclettes rebelles que tu places derrière son oreille. pour toi, pour ton esprit un peu simpliste parfois, un câlin a le pouvoir de réparer bien des choses et tu espères qu’il ne rejettera pas cette tendresse dont tu fais preuve à son égard.

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tu as toujours été comme ça, charlie, peu de problèmes dans ta vie et l’envie de venir en aide aux autres. tu es une boule de douceur, tactile et tendre à la fois. tu respectes toujours le consentement de l’autre, et tu ne forces pas sage lorsque tu le prends dans tes bras. il ne répond pas à ton étreinte, au début, mais tu le tiens quand-même, fermement mais prêts à le laisser s’éloigner si il en ressent le besoin. tu as beau lui demander de ne pas pleurer, c’est trop tard, et après l’avoir embrassé, tu continues de sécher ses joues de ton pouce, l’observant, essayant de comprendre pourquoi une telle réaction.

de ton autre main, tu caresses délicatement la peau de son dos, de ses lombaires, les jambes entremêlées dans les siennes, proximité voulue. il te demande pourquoi tu ne pars pas, et tu n’as pas la réponse non plus. parce que tu n’es pas du genre à te montrer impulsif, peut-être ? parce que même blessé, ce n’est pas ton genre de partir comme une furie alors que tu es encore nu dans son lit ?

- c’est ce que tu voudrais, que je me casse ?

question innocente, ton ton est calme, ta voix est posée. en guise de réponse, c’est lui qui t’embrasse à présent, et sentant sa main dans ta nuque, tu te permets de prolonger l’échange. tu passes la langue sur ses lèvres, cherches à te frayer un chemin entre ses dents, demandes implicitement la permission. le baiser est doux, presque innocent. tu es dos au lit, alors tu l’entraînes avec toi pour que vous vous retourniez, pour que tu le pousses de nouveau vers le matelas qui vous tend les bras.

tu le fais basculer sur les draps encore défaits de votre nuit mouvementée et maintenant au-dessus de lui, tu romps votre baiser et colles ton front au sien. tu n’aimes pas voir les gens pleurer, charlie, ton cœur est bien trop grand pour ça.

- on est bien là, non ? pourquoi tu veux que je parte maintenant..?

les yeux dans les siens, tu te recules pour mieux le voir, esquisses un petit sourire tendre. tu bascules sur le côté, t’allonges au plus près de lui et soutiens ta tête de ta paume, coude posé contre le matelas. ton autre main vient se poser sur sa joue, pour la caresser, pour essuyer le restant de larmes, et tu approches ton visage à nouveau pour l’embrasser encore, plus profondément cette fois.

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tu ne sais pas tout ce qu’il a vécu, sage. ton existence à toi, elle est simple, tu ne t’en plains pas. à part ton tdah, rien ne vient entacher le livre qu’est ta vie. tu ne sais pas, charlie, tu ignores toutes les difficultés auxquelles ton partenaire a été confronté. c’est pour ça, peut-être, que même si tu t’es vexé un peu au début, tu n’es pas parti. ses paroles ont semé le doute en toi, mais un doute de courte durée. tu as confiance en toi, en tes capacités, et il est difficile de te faire fuir.

tu l’embrasses lorsqu’il te demande pourquoi tu ne pars pas comme les autres, coupant court à la discussion, et la sensation est douce. mains qui se baladent sur ton torse, dans ton dos, ton corps nu qui s’offre à lui, tu le laisses prendre le dessus, se mettre à califourchon sur toi. tu poses les mains derrière ses cuisses, près de ses fesses, et tu ne réfléchis même pas lorsqu’il te pose sa question. tout est clair, dans ta tête, toi tu ne veux pas l’utiliser, tu ne veux pas lui faire de mal. tu souris, d’un petit sourire en coin, légèrement amusé.

- tu crois vraiment que quand je te vois pleurer, j’ai pas envie de te consoler ? y’a rien de spécial qui me retient, pourtant.

d’une main, tu viens saisir une des siennes, lui fais poser la paume sur ton cœur, caché là sous tes tatouages. tu veux qu’il sente ta présence, sente ton myocarde battre dans ta cage thoracique. tu es là, bien là, devant lui, et tu n’es pas parti.

- toi, tu me connais pas vraiment, hein ?

sourire alors que tu caresses sa main de ton pouce. l’ambiance est redevenue sensuelle entre vous, corps sans pudeur qui cherchent à se lier de nouveau. tu laisses tes instincts transparaître dans tes gestes, ta gêne maintenant envolée alors que ses paroles reviennent à ton esprit. envie de le taquiner un peu, à le voir pleurer tu t’es un peu adouci et la rancune s’est envolée.

- je croyais que tu me trouvais nul ?

tes doigts, ceux posés derrière sa cuisse, viennent le serrer gentiment, pour le sentir plus près de toi, toujours plus. tu ne sais pas trop à quoi il joue, mais tu te laisses emporter dans son jeu, inconscient peut-être que tu viens de mettre le pied dans un terrain miné. ton regard se pose sur son corps, descendant de son visage à ses pectoraux, passant sur sa cicatrice et continuant toujours plus bas. tu ne peux pas nier ton attirance, parce qu’il est beau, sage. tu n’aurais pas fini plusieurs fois dans son lit s’il ne t’attirait pas.

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