when the mind can't take it anymore ⋆ ft. Kane

(#) par **Sage Presley** Lun 23 Sep 2024 - 2:05

Feat. @Kane P. Bradshawwhen the mind can't take it anymore

tw: bagarre, sang/blessures, langage cru.

ça fait des mois,
des semaines,
des jours qu’il se pavane autour de toi, qu’il lance des ragots en ton nom et t’insulte malgré que tu sois dans la même pièce que lui. et tu as fais de ton mieux, Sage, pour ne pas exploser dès la première fois que c’est arrivé. tu t’es contenu, longtemps, t’as choisis de faire le mature et d’encaisser les mauvais coups. malgré les plaintes que tu as déposé au manager, rien n’est arrivé, il fait son innocent et on t’a réprimandé pour avoir inventé des histoires – encore une fois, on ne te croit pas. t’es toujours le méchant dans l’histoire, un conte vieux comme le temps, tous le monde sait que tu es le monstre dans la légende. après tout, tu l’as prouvé, aujourd’hui. tu préparais les nuggets d’un client, alors que tu l’entendais rigoler dans ton dos, chuchotant ton prénom en boucle. et ta collègue, elle rigole à ses moqueries. une fille qui était pourtant ton amie, avant, qu’il ne créé une image déformée de toi. et tu l’entends, ces ragots, tu l’entends.

tu l’entends.
il parle, encore et encore.
qu’il se taise. sa voix est insupportable.

– Sage, le client s’impatiente. Sage ? hé Sage, t’es là ?

aucune émotion sur ton visage, tes néants fixent tes mains qui tiennent encore le poulet frit. tu ne bouges pas, t’as une haine qui monte en toi et tu as l’impression que tu ne pourras pas continuer à la retenir, il manque une goutte… une seule goutte. et c’est quand tu les entends encore rigoler suite à une blague en ton nom que ton corps se met à bouger automatiquement, tu attrapes un plateau avant de t’avancer jusqu’aux deux et c’est comme ça, que tu lui frappes le crâne avec. à plusieurs reprises et tu reprends avec tes propres poings lorsque tu juges que le plateau ne sert plus à rien. ton adversaire se défend, des coups atterrissent sur ton visage et te fait saigner la pommette gauche. le choc est général, ils cherchent à t’arrêter verbalement, mais c’est uniquement lorsqu’ils réalisent que tu es trop lancé dans ta rage qu’ils s’empressent pour te retenir et reculer ton – nouveau – ennemi.

décidément.

–

tu as été viré. comme ça. parce que tu es celui qui a frappé en premier et tu as de la chance, Sage, ton ennemi ne porte pas plainte contre toi. il est peut-être juste vraiment satisfait que tu n’as plus aucuns boulots. tu relèves le regard sur Kane, qui a été témoin de cette altercation et vous êtes allés dehors, la poche de glace que tu tiens contre ta pommette. tu restes silencieux quelques instants, le vide dans tes yeux, sur ton faciès. tu réalises peut-être ta connerie un peu trop tard, mais d’un côté, t’es satisfait. cette enflure l’a bien mérité. tu retires le froid, grimace parce que l’adrénaline ne marche plus, tu commences à avoir sérieusement mal de partout. tu soupires, relevant tes yeux sur lui.

– j’suppose que t’as des questions ?

tes bourgeons marrons l’observent, ne comprenant pas réellement pourquoi il reste là, avec toi. t’as l’envie d’être seul, même si ce n’est pas forcément une bonne idée de te laisser avec tes pensées qui sont en foutoir.

(c) Niagara (fiche) ; tellingscarystories (gifs)

(#) par **Kane P. Bradshaw** Dim 20 Oct 2024 - 17:42

Feat. @sage presleywhen the mind can't take it anymore

juste de passage, comme à chaque fois que tu pousses la porte du fast-food.
juste là pour consommer un nombre affolant de calories afin de compenser celles que tu as perdu lors de ton entraînement.

t’as l'habitude de venir ici, depuis un moment maintenant.
déjà parce que ça te permet de te balader un peu dans la ville.
mais aussi parce que ça te permet de venir prendre des nouvelles du petit employé que tu apprécies tout particulièrement même si vous passez la plupart du temps à vous chamailler.

tu l’aimes bien, sage, et tu espères sincèrement qu’un jour il pourra quitter cet univers puant l’huile de friture.
qu’il trouvera un endroit dans lequel se complaire, se plaire. un endroit où il pourra être lui-même.

mais t’avais pas pensé que ce serait ce soir qu’il y aurait le déclic pour que sage puisse prendre la décision de changer de vie. ou du moins, qu’il se retrouve en bas du mur, viré par cet établissement qui ne mérite de toute façon pas une personne comme lui. qui n’a jamais mérité sage.

et t’as assisté à l’altercation, aux coups donnés, aux insultes prononcées. mais t’as pas agi aussitôt, persuadé qu’il se calmerait de lui-même. ce qui n’a pas été le cas puisque ce sont ses collègues, anciens collègues à présent, qui ont dû séparer les deux hommes. silencieusement, t’as simplement suivi ton ami quand il s’est retrouvé dehors. tu viens simplement te poser sur une marche de l’escalier menant à l’intérieur, une clope allumée que tu as calé entre tes lèvres, alors que ton regard ne le quitte pas.

ce n’est pas à toi de prendre la parole en premier, de toute façon, puis tu veux lui laisser le temps de réaliser ce qu’il vient de se passer. de ce que ses actes, même si légitimes, viennent de commettre. bien que tu aurais fais de même, kane, et que tu l’as même déjà fait. sauf que cela n’a jamais mis en péril ta carrière vu que celle-ci concerne justement ce type de violence. alors tu gardes simplement le silence, jusqu’à ce que la voix de sage se fasse enfin entendre. posant alors ton regard sur lui, tu prends quelques secondes pour réfléchir avant de hausser les épaules.

“je pourrai te demander si tu vas bien mais j’imagine que cela ne servirait à rien, non ?”

parce que tu as déjà conscience de la réponse qu’il pourrait te donner, puisque tu te doutes bien qu’il ne doit pas être dans la meilleure forme qui existe. tu prends alors le temps de tirer une longue taffe avant de tendre ta cigarette vers lui, sachant pourtant qu’il promet tout le temps qu’il cessera de fumer définitivement. mais tu sais aussi qu’il finit toujours pas craquer.

“on peut bouger, si tu veux ? tu viendras récupérer tes affaires plus tard, je viendrai avec toi s’il faut. mais je pense que tu ferais mieux de rentrer chez toi ou au moins de t’éloigner d’ici.”

pour, au moins, ne pas rester dans cet endroit qui vient de marquer la fin de sa carrière au sein de la franchise populaire de burgers-frites.

(c) Niagara (fiche)

(#) par **Sage Presley** Mar 12 Nov 2024 - 4:59

Feat. @Kane P. Bradshawwhen the mind can't take it anymore

tw: bagarre, sang/blessures, langage cru.

les coups s’abattent contre les carcasses, aux cris qui retentissent et cherchent à vous arrêter. tu n’es pas vainqueur du rixe, retenu par l’un de tes collègues s’occupant de la caisse. rivalité cachée – ou presque – de tous, personne ne s’attendait à ce que tu éclates tant bien même ton adversaire possédait le détonateur. tu es une simple bombe à retardement, celle qui devait être amorcée depuis toute ces années et ça n’a pas été fait… non. personne ne s’est préoccupé sur ce fait. il n’y a que la haine dans ton regard pendant que tu te débats pour qu’on te lâche, frustré, dans ta tête, ce n’est pas fini. il en mérite plus, tu le vois, il te sourit en essuyant le sang de ses lèvres. peut-être que tes actions étaient légitimes, mais ça ne les excusent en rien. c’est pourtant bien connu, tu es comme ça. t’encaisses la vie d’une façon malsaine en ravalant tes démons et puis tu viens arborer un beau sourire parce que tu as appris à survivre ainsi. que si tu souris, le négatif dans ta vie partira. quel beau mensonge.

au bûcher la bonne réputation,
tu n’en as même pas une pour commencer.

tu grimaces en venant poser la poche de glace sur ta pommette, fermant tes yeux pour méditer sur tes actions. maintenant que c’est fini, tu retrouves la raison, réalisant que tu es allé – une nouvelle fois – trop loin. tu souffles un coup, assis sur un petit muret fait de pierres pendant que le vent caresse ta peau et s’entremêle avec tes cheveux. c’est donc la fin ? ta carrière se termine sur une note bien amère, tu ne sais même pas comment tu vas faire pour payer tes dettes et sur le coup, t’en hausses les épaules. tes néants regardent le vide, aux douleurs qui se réveillent peu à peu parce que l’adrénaline commence à s’atténuer… ton ami, Kane, se tient devant toi sans dire un mot et ça t’agaces un peu. tu ne sais pas pourquoi il reste avec toi, pourquoi ne te laisse-t-il pas tout seul avec tes pensées négatives. tu souffles, relevant tes yeux sur sa grande silhouette et c’est d’une voix assez renfermée que tu lui demandes s’il a des questions. c’est vrai, il ne t’a jamais vu être aussi violent, généralement tu l’es verbalement. t’es pas le genre à avoir des querelles physiques récurrentes, t’as plus de classes, c’est bien connu.

à sa réponse, tu lèves les yeux au ciel en détournant ton visage sur le côté, parce qu’il a raison tu le sais. tu ne te sens pas au meilleur de ta forme, au contraire, t’as plutôt envie de crever. toutefois, c’est quand tu le vois tendre sa clope dans la périphérie de ta vie que tu viens lui refaire face. tu hésites quelques instants, il n’aide vraiment pas ton addiction sur le coup, il sait que tu craques facilement. énième souffle, tu attrapes sa clope pour en tirer une taffe et tu te lèves enfin.

– ouais. tu dis en séparant la poche froide de ta peau afin de te mettre en route. et vaut mieux que j’le recroise pas. t’ajoutes, à la haine qui déborde du timbre de ta voix. c’est vrai. tu ne peux plus te le voir en peinture, tu as horreur qu’un homme comme lui s’en sorte indemne. qui sait ce qu’il est en train de raconter aux autres ? qui sait ce qu’il invente en ton nom ? tu tires une nouvelle taffe avant de jeter la clope sur le côté, ne prenant même pas la peine de venir l’écraser. non. tu t’es mis en route, dans une direction qui t’éloignera le plus de cet endroit.

– non mais t’y crois toi ? il a dit que j’étais une putain d’autoroute tellement on me baisait ! tu t’exclames, te retournant pour faire face à Kane. et c’est pas tout ce qu’il a dit ! la haine remonte en toi, ça se voit, cette frustration. tu le sens, ta gorge se serre et devient épineuse jusqu’aux perles salées qui montent dans tes yeux. il osait remettre la faute sur moi pour les commandes mal faites par sa faute ! que j’suis une tapin depuis mon adolescence et que c’est la raison pour laquelle ma mère me déteste ! comment est-ce qu’il sait que ma mère ne m’aime pas ?! tu renifles d’un coup, en réalisant finalement que tu recommences à perdre pieds. …laisse tomber… tu souffles en te remettant en route.
(c) Niagara (fiche) ; tellingscarystories (gifs)

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