we're two worlds apart ⋆ sagelie

(#) par **Charlie Collins** Ven 27 Sep 2024 - 19:53

we're two worlds apart

feat. @sage presley
tw: none.
tu souris, oh oui qu'est-ce que tu souris lorsqu'il te dit que vous pourriez aller au zoo tous les deux. il ne rebondit pas sur ta proposition d'aller à l'aquarium, tu ignores qu'il y soit déjà allé récemment avec un autre que toi. tu te contentes de sourire et de presser sa main un peu plus fort, comme s'il n'y avait que vous deux contre le monde.

baiser que tu déposes dans ses cheveux, avant qu'il ne te demande une cigarette, tu accèdes à sa demande en partant à la recherche de ton paquet dans ta poche. tu es obligé de le lâcher, pour que ce soit plus simple, et tu regrettes le fait qu'il se redresse pour te laisser la place. mais enfin, tu trouves ce qu'il t'a demandé, lui tends les cigarettes, en mets une entre tes lèvres. briquets que tu localises également, tu lui en donnes un avant de réussir - miraculeusement - à faire marcher l'autre du premier coup.

silence qui s'installe pendant quelques courts instants, le temps que vous enfumiez vos poumons. tu finis par reprendre la parole, besoin incessant de combler le vide par le plein de tes pensées. avec toi, il est rare qu'une conversation arrive à son terme. tu as toujours quelque chose à rétorquer, même si ce n'est pas intéressant ou cohérent, parfois. au moins, tu sais que sage t'écoute, lui, que pour l'instant, il apprécie t'entendre, ou du moins en donne l'impression.

et c'est réciproque. parce que même s'il parle moins que toi, monopolisation de la parole que tu exerces, tu aimes le son de sa voix – non, tu adores, et ses expressions et ses intonations aussi. tu ne pensais pas qu'avec ta simple question, vous rentreriez dans une discussion plus profonde, mais il te fait part de son vécu dans le monde du travail. dans son discours, on peut sentir ses expériences, ses mésaventures, et c'est pour ça que tu tends un peu plus l'oreille, en essayant de ne pas te déconcentrer.

cigarette qui brûle toujours, tu fixes les passants en même temps que tu l'écoutes. cheville que tu viens poser sur ton genou, dans une posture décontractée, tu trouves que son propos est défaitiste, mais qu'il révèle la réalité dans laquelle il vit. tu voudrais l'aider, lui dire que les gens, c'est des cons, mais tu restes silencieux en cherchant tes mots, pensif alors que tu passes ton bras derrière lui, posé sur le dossier.

il te parle finalement de ses rêves, et ça t'anime un peu. il te parle d'art, et c'est ton domaine. tu tournes la tête dans sa direction, reprenant une taffe de ta cigarette, alors que lui a jeté la sienne non loin de vous. contrairement à sage, tu es plutôt du genre à te noircir les poumons jusqu'au bout, à fumer tes clopes jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien à brûler.

- tu pourrais faire ça. de l'art, j'veux dire. faut pas se laisser brider par les autres ou la société, de toute façon ça te mènera à rien. c'est vrai que les domaines artistiques, c'est pas évident, et que tant que tu perces pas vraiment, tu peux pas vraiment en vivre. mais en vrai, j'pense qu'il faut surtout persévérer et se foutre de l'avis du monde. "crois en tes rêves", c'est pas ça qu'on dit ??

petit sourire que tu lui lances, une fois de plus tu te perds dans ton flot de pensées, ignorant sa question que tu as pourtant entendue. tu as envie de l'aider, tu voudrais vraiment le faire. mais malheureusement, des fois, l'envie d'aider n'est pas suffisante. tu n'es pas un riche milliardaire américain qui pourrait devenir son mécène, tu es juste un gamin paumé, sans doute aussi paumé que sage.

- vouloir et faire, c'est parfois super différent. on sait pas trop ce que la vie nous réserve, si ça se trouve, j'vais me retrouver à faire la boniche dans les supermarchés, tu vois ce que je veux dire ?? en fait, le tout c'est de se donner les moyens de faire ce qu'on veut. peut-être que tu vas te casser le gueule. en fait, c'est même sûr, on se casse tous la gueule à un moment donné. "l'important, c'est de savoir se relever" ou un truc du genre.

tu tires une nouvelle bouffée de ta clope, ton regard qui dévie à nouveau sur les parents et enfants qui profitent d'un après-midi en famille. tu réfléchis, toujours, poursuivant ton monologue avant que sage ne puisse te répondre. tu n'attends pas de réponse, en réalité, comme à ton habitude tu philosophes sans vraiment de but.

- en vrai, je sais même pas si c'est dans la mode que je veux faire carrière. enfin, oui, la mode ça m'intéresse largement plus que la psycho, mais j'ai pas la prétention de pouvoir y arriver. c'est pas parce que je fais des études là-dedans que je vais devenir un créateur archi connu ou j'en sais rien, tu vois ?? comme dans tout, y'a vla d'exemples de gens qui ont pas forcément eu un parcours dans les études, mais qui ont percé aussi. genre, vivienne westwood, elle a commencé à vendre ses trucs dans sa boutique, et maintenant tout le monde la connait. bref, tout ça pour dire que tu vas pas forcément travailler toute ta vie dans des fast-food.

tu reprends enfin ta respiration. voilà, tu lui as dit tout ce que tu avais sur le cœur, et maintenant, tu tires à nouveau sur ta cigarette aux trois quarts consumée, de manière pseudo-détachée. tu tends le bras pour cendrer, comme un point final à ta tirade, et ça te donnerait presque l'air cool, charlie.

(c) Niagara (fiche) ;

(#) par **Sage Presley** Ven 27 Sep 2024 - 21:37

Feat. @Charlie Collinswe're two worlds apart

tw: none.

trop longtemps, pour ton bien-être, que tu travailles dans cette branche de fast-food afin de subvenir à tes besoins et d'avoir un toit sous la tête. oh, tu n’es peut-être pas le plus futé lorsqu’il s’agit de faire des économies, mais jusque-là, tu as réussi à survivre la vie et cette société qui tire le plus de sous possible pour que vous soyez minables. tes parents ne t’ont jamais appris l’autonomie d’une vie adulte, eux qui ont détruit la leur avec ces addictions plus ou moins anormales. l’indépendance, tu l’as trouvé tout seul, béni d’être né dans une ère où tes questions peuvent être répondues sur la toile. tu as appris tant de choses, tout seul et tu as encore beaucoup à apprendre… maintes fois que tu te demandes ce que serait devenue ta vie, si tes parents étaient normaux, s’ils étaient tous les deux restés dans ta vie pour t’accompagner pas à pas… mais, peut-être que dans une autre dimension, ta vie est parfaite.

à la tentative de recoller les morceaux,
il y a toujours quelque chose en toi qui t’en empêche.

pour l’instant, ton âme s’ouvre à celui que tu veux croire dans cette parfaite idylle. celui que tu peins positivement dans tes pensées, l’encéphale qui s’invente des scénarios tout droit sortis de ta naïveté, à s’imaginer ce que donnerait si vous officialisiez votre relation – si elle pouvait être plus que simplement sexuelle. parce qu’il te plaît au-delà de ses compétences entre les draps. car oui, peut-être que son physique est plaisant, mais sa personnalité t’intéresse encore plus. tu le vois, il en a beaucoup dans la tête et ça t’intrigue… tu veux savoir qui il est, réellement. tant bien même, tu es craintif à l’idée que vous ne soyez pas compatibles, que vos idéaux soient deux mondes différents.

on te l’a fait comprendre, pourtant,
tu n’es qu’un corps qu’on use et qu’on jette.

après avoir eu ce que tu as demandé, une clope – parce que tu tiens jamais tes promesses vis-à-vis de cette addiction – un silence prend place entre vous, assez longtemps pour que tes pensées viennent te chuchoter aux tympans et te fassent stresser. tu soupires, agacé par ce cerveau qui ne sait pas se taire quand il le faut. toutefois, Charlie vient le briser en te posant une question qui te fait arquer d’un sourcil. c’est vrai que tu rêves beaucoup de ta vie, si tu n’étais pas bloqué avec ce job qui donne ce parfum délicat de friture, si tu avais poursuivis tes rêves artistiques. t’exprimes ton expérience avec le monde du travail, à quel point tu as été recalé pour nombreuses raisons – dont tu es persuadé, certains recruteurs ne savent pas cacher leurs regards – à ta chevelure bouclée qui danse avec le vent, tandis que tes yeux suivent la fumée que tu craches se dissiper dans les airs. toutefois, tu réalises un peu trop tard que tu commences à plomber l’ambiance et cherches à te rattraper en répondant – réellement – à sa question. l’art. ça te fait rêver ; chanter, danser, composer, écrire, créer… créer… simplement créer quelque chose de tes propres mains et capacités.

mais où commencer ?

tu relances la question en sa direction, rajoutant que tu supposes qu’il voudrait faire carrière dans la mode – parce que tu l’as bien retenu ce détail, alors qu’il te l’a écrit dans vos messages privés. tu en retiens beaucoup sur les gens que tu aimes et tu ne t’en vante pas vraiment, t’aimes voir la surprise sur leurs visages quand tu récites les faits – t’as, toutefois, retenu le nombre de grains de beauté qu’il y a sur son corps… t’es peut-être un chouia trop obsessionnel. et là, tu ne t’attendais pas à ce qu’il se mette à monologuer, à te répondre dans une sincérité et philosophie qui esquisse la surprise sur tes traits du visage. ça te plait, beaucoup même. et tu souris, amusé par la tournure de la discussion tandis qu’il cherche à te faire comprendre que rien n’est jamais trop tard et qu’essayer ne tuera jamais personne. tu l’écoutes passionnellement, avec attention tandis que tu jettes la clope après avoir tiré trois taffes, ne la finissant même pas.

tes yeux ne le quittent pas,
au néant qui cherche son océan.

– tu sais… c’est ça que j’adore chez toi. tu dis directement, en ricanant. on pourrait être en train de baiser que tu me sortirais une philosophie tout droit sortie de mon cul. et encore une fois, tu viens t’approcher de lui. passant ton bras derrière ses épaules, déposant à nouveau ta tête contre son épaule. mais, j’aime ça. t’as peut-être raison. j’travaillerais peut-être pas toute ma vie dans des fast-food, entouré d’idiots qui gardent pas leur langue dans leurs poches… peut-être que j’réussirais à faire vivre mon art, faire résonner les gens avec… mais, tu vois… ça fait bientôt plus de cinq ans que j’bosse au même McDonald’s, en réussissant à peine à finir les mois correctement alors j’ai probablement perdu l’espoir d’une meilleure vie.

tu l’exprimes avec une certaine mélancolie, sans vraiment le vouloir, parce qu’au fond ça te fait réellement mal d’avoir une vie comme celle-ci. tu as fais les efforts, dans le passé, puis tu as baissé les bras en voyant qu’ils n’aboutissaient à pas grand chose. encore une fois que tu soupires, venant déposer un bisou sur la commissure de ses lèvres.

– j’apprécie tes encouragements, tu sais ? t’ajoutes. le croquis que tu m’as envoyé, j’me suis directement dis que tu serais un styliste incroyable, que tes vêtements seraient appréciés par grand monde. tu devrais pas partir sur l’idée que tu feras pas carrière dedans, peu importe si t’es insatisfait par tes créations pour le moment. tu es plus doux dans tes mots, à la sincérité qui dégouline de ton âme. garde tes croquis, les jettes pas. peut-être que tu pourras les revisiter plus tard.

à ces mots que tu exprimes, t’essayes d’être le plus encourageant. t’as jamais été le plus doué avec tes mots, Sage, c’est pas pour rien que tu es généralement l’ami qu’on ne vient pas voir lorsqu’on a besoin de conseils ou de réconfort… t’es plus l’ami physique, celui qui fait des câlins pour aider les âmes en détresses, celui qui fait des gestes parce que les mots sont moins évidents.

– puis… j’aimerais vraiiiiment porter des vêtements faits par toi. la tête sur son épaule, tu lèves tes bourgeons sur lui au regard tout doux, t’as cette envie de savoir ce qu’il pourrait confectionner s’il venait à s’inspirer de toi.

(c) Niagara (fiche) ; hellgifs (gifs)

(#) par **Charlie Collins** Ven 27 Sep 2024 - 23:11

we're two worlds apart

feat. @sage presley
tw: none.
monologue dans lequel tu te lances, comme passionné par ce que tu dis. tu crois en le talent de tout le monde, même ceux qu'on met de côté. si la vie n'a pas l'air d'avoir souri à sage jusqu'à présent, tu n'émets aucun doute quant au fait qu'il peut réussir. avec un peu de persévérance, d'espoir aussi, on est capable de beaucoup, tu le sais toi-même. vous ne seriez pas là, tous les deux en train d'en parler, si tu ne t'étais pas montré tenace – presque trop – lorsqu'il s'agissait de faire sa connaissance, lui que tu avais repéré au mcdo.

tu te perds dans tes mots, parce que ton esprit court plus vite que ton corps, mais finalement, tu t'en sors plutôt bien. sourire que tu aperçois, qui illumine le visage de sage, et tu tournes le visage dans sa direction, après avoir pris une énième taffe de ta cigarette. tu l'imites, lui souris aussi, et tu ne le prends même pas mal lorsqu'il se met à ricaner, doucement. tu as l'habitude, charlie, que les gens ne sachent pas comment réagir à tes réflexions de ce genre. néanmoins, il te dit que c'est ce qu'il apprécie chez toi, et des fossettes creusent tes joues, satisfait que tu es. la remarque qu'il te fait après, tu ne t'en formalises même pas. comme d'habitude, tu ne retiens que ce que tu veux entendre.

c'est la suite de ses paroles, de sa réponse, qui t'amuse moins. la perte de l'espoir, la mélancolie dans sa voix, tu les connais bien. vieilles amies à toi, tu as beaucoup douté de toi-même lorsque tu avais commencé tes études en psycho, tu pensais que tu n'avais aucun talent dans ce domaine, que tu n'y arriverais jamais. mais la preuve, c'est que tu as su rebondir, changer de direction, en prendre une autre qui n'avait rien à voir avec ces cours qui ne te correspondaient pas. et finalement, tes choix t'ont mené ici, sur ce banc où sage continue de te complimenter, après avoir déposé un baiser à la commissure de tes lèvres, que tu as accueilli avec plaisir.

- t'es mignon, merci... je sais que je suis mon plus grand critique. ma sœur arrête pas de me dire que j'ai du talent, mais j'en sais rien... tu vois, t'as peut-être l'impression que je réussi et tout, mais en vrai moi aussi j'ai grave des doutes sur ce que je fais.

parce que tu n'aimes pas spécialement te confier sur toi-même et tes ressentis, bien que les mots sortent parfois tout seul, tu fais de nouveau un parallèle avec ce que tu lui disais juste avant. dernière taffe que tu prends, qui te brûle un peu la gorge comme tu es arrivé au filtre, tu jettes le mégot dans la direction de la poubelle à côté de toi, que tu rates misérablement. sa dernière remarque ne peut que t'arracher un rictus à la fois gêné et flatté, et tu reportes ton attention vers lui, sa tête de nouveau sur ton épaule, bras que tu as passé tendrement autour de lui.

- tu voudrais que je te fasse une tenue ? avoue, c'est pour ça que tu me fais plein de compliments, là.

mais ça fait germer des idées, dans ton esprit. tu le vois porter certaines de tes créations, et tu te souviens de la joie dans le regard de jade, lorsque tu lui avais offert les vêtements que tu avais chiné et modifié pour elle. tu veux voir le même éclat dans celui de sage, la même étincelle qui lui donnerait le sourire. de ta main dorénavant libre, tu t'empares de son menton, pour plonger tes océans dans ses éclats de chocolat, le scruter quelques secondes avant de lier vos lippes plus convenablement. elle se perd un peu, ta main, passant de son menton à sa joue, pour le caresser tendrement.

- tu serais trop beau, avec mes créas.

tu souffles ces mots sur ses lèvres, sourire en coin alors que tu l'embrasses une seconde fois, un peu plus longuement. fleurs que tu te lances, peut-être, mais tu n'en penses pas moins. comme tu l'imagines, là, dans ta tête, tu sais exactement ce que tu aurais envie de lui faire porter.

(c) Niagara (fiche) ;

(#) par **Sage Presley** Sam 28 Sep 2024 - 1:35

Feat. @Charlie Collinswe're two worlds apart

tw: none.

les yeux passionnés observent l’enfant philosophe, aux lippes qui s’étirent dans un sourire enjôleur. tu ne t’attendais pas réellement à ce qu’il accroche au plombage d’ambiance, à surélever l’humeur avec l’espoir qu’il fait vivre au travers de ses paroles. et ça te fait réfléchir, Sage, car il est vrai que tu penses au destin d’un œil complètement pessimiste… tu as passé cinq ans et demi avec la charlotte sur les bouclettes et il y a moult fois où tu t’es retenu de la jeter au sol, de t’en aller définitivement de ce trou à rats – tu te demandes encore aujourd’hui, la raison pour laquelle tu ne l’as pas fais plus tôt – trop de peurs, à craindre l’idée que tout pourrait s’effondrer du jour au lendemain. tu peux pas contrôler le destin, peu importe l’immense effort que tu fais pour. tu peux rien contrôler, tu n’es qu’une poussière parmi tant d’autres. à tes paroles qui sont moins philosophiques, parce que t’as pas le talent dans le domaine, t’exprimes le fait que t’apprécies vraiment les encouragements qu’il t’offre. parce qu’il n’est pas obligé, en toute réalité, il pouvait totalement répondre à ta question et changer immédiatement de sujet en ignorant ta foutue mélancolie.

mais non, au contraire.
avec lui, c’est différent.
tu devrais t’y habituer, Sage.

il est pas comme les autres, pas vrai ?

les compliments sortent plus vite que ta réflexion, à garder ce sourire charmeur qui t’est bien fidèle. t’as toujours été comme ça, oh Sage, c’est ta façon d’avoir de l’attention sur ceux qui ont le péché facile. parce que t’aimes ça, t’es habitué à n’être rien d’autre qu’un trophée. un corps et pas une âme, à te demander si les gens te voient comme un humain… si tu l’es. tu viens déposer un petit bisou sur la commissure de ses lèvres puis tu reposes ta tête contre son épaule pour l’écouter parler… il est vrai, tu perds facilement espoir lorsque les temps se montrent difficiles, tu ne persévères jamais de ta propre volonté. ça se trouve, si tu avais continué sur la voie artistique, tu aurais trouvé des gens qui apprécient ton art et qui auraient cherché à te signer.

– au moins, j’suis pas le seul à avoir des doutes. tu le dis à voix haute, tant bien même est-ce qu’une simple pensée. les œuvres qui prennent la poussière dans un coin de ton appartement sont la preuve en elles-mêmes du doute qui gronde en toi. tu n’as jamais vraiment retenté de présenter tes talents au monde, parce qu’à l’époque, tu ne recevais que des refus – on se moquait de toi en répondant que tu serais la risée de la ville.

sauf que tu l’es déjà, Sage.
alors pourquoi est-ce que tu t’arrêtes à ces remarques ?

assez rapidement, tu fais l’allusion au fait que t’aimerais porter les croquis qu’il dessine – que t’aimerais être sa muse. à ces néants qui l’observent, cherchent à discerner l’expression de son visage, tu te demandes ce qu’il pourrait bien l’inspirer chez toi, quel genre de vêtement pourrait-il créer. amateur de mode que tu es. c’est pas pour rien que t’es pauvre, non, ces piles de vêtements ne se sont pas créés par un coup de baguette magique… dès que tu reçois ne serait-ce qu’un minime sou, tu pars à la recherche de nouveaux vêtements pour y rajouter dans ta collection. c’est si ironique, à cette armoire qui ne pouvait plus soutenir le poids, sauf que tu refuses systématiquement d’en vendre… alors certains restent sur une chaise, d’autres sont dans des tiroirs… c’est bien fidèle à toi, l’adaptation. tu te mets à rire aux éclats lorsqu’il te répond, un peu trop content qu’il te discerne aussi bien.

– ahh, tu me connais un peu trop bien toi. tu réponds, continuant à rire. aux yeux qui ne quittent pas les siens, tu te mords brièvement la lèvre inférieure avant de réceptionner le baiser, auquel tu réponds en l’approfondissant. ton corps se tourne complètement vers lui, déposant une jambe sur le banc et laissant la deuxième se balancer dans le vide. les lippes se quittent, à en rouvrir les bourgeons pour regarder son visage de plus près, tu viens déposer ta main sur la sienne qui caresse ta joue. lui souriant, plus doucement, plus amoureusement.

– oh ça, j’en suis certain. tu dis contre ses lèvres, alors qu’une nouvelle fois, il vient t’embrasser. tu aimes ça, Sage, ça apaise ton myocarde. c’est comme s’il venait directement déposer ses baisers sur les maux, comme s’il savait exactement comment faire taire ta mélancolie.

toutefois, tu te recules avant de lever ton cul du banc afin de secouer tes jambes… et encore une fois, tu fais tomber la gaufre que t’avais complètement oubliée et tu la regardes au sol, décédée comme sa jumelle. faut croire que t’es un vrai professionnel dans le domaine des chutes de gaufres. sauf que cette fois-ci, tu en hausses plus les épaules au lieu d’être dévasté par ta bêtise. t’attrapes le bras de Charlie pour qu’il se lève à son tour et tu glisses ta main dans la sienne en lui souriant.

– aller viens, on va marcher un peu. tu dis. il fait mal au cul ce banc, pire que toi. tu rajoutes dans une taquinerie fidèle à toi, même si c’était vraiment pas indispensable de le dire alors que vos pieds se mettent à marcher l’un à côté de l’autre.

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(#) par **Charlie Collins** Sam 28 Sep 2024 - 2:46

we're two worlds apart

feat. @sage presley
tw: none.
vêtements que tu imagines portés par sage, pour souligner sa carrure finement musclées. déjà, que tu as les idées qui fusent, que tu es impatient de les mettre sur le papier. cadeau que tu veux lui faire, ça y est, tu es décidé maintenant, à lui trouver la tenue de ses rêves - ou des tiens ? tu ne résistes pas, alors que tu viens attraper doucement son visage et que tu l'embrasses, quand il pose tendrement la main sur la tienne.

doux baiser que vous approfondissez, tous les deux. échange mutuel, emplit de délicatesse, tu aimes lorsque ses lèvres sont posées sur les tiennes. tu ne respires qu'avec lui, en ce moment, que lorsque vous êtes tous les deux, son corps qu'il vient pivoter pour te faire face. lui aussi, il est certain que tu serais capable de le rendre encore plus beau qu'il ne l'est déjà - que tu serais capable de le sublimer.

tu te confortes dans son contact, mais déjà voilà qu'il s'éloigne de toi, trop loin. doucement, il se relève, faisant chuter la deuxième gaufre, celle à laquelle tu n'as pas pu goûter. tu ne retiens pas un petit rire, alors que sage, lui, se montre plus neutre. haussement d'épaule de sa part, avant qu'il ne te tire par le bras, toi qui tardes à te relever.

- j'ai même pas pu y goûter, au final.

mais ce n'est pas grave, le plus important, c'est que sage l'ai appréciée, cette demi-douceur à peine entamée. ton estomac gronde, il crie famine parce que l'heure du repas approche, parce que tu n'as pas pris le temps, ayant oublié l'heure qui file, de manger avant le cinéma. quelques grains de popcorn que tu digères, ce n'est pas suffisant, mais en présence de sage, tu en oublies le plus élémentaire de tes besoins, la faim.

- je pense que je suis quand-même plus doux, t'abuses.

tu souris alors que tu as la main dans la sienne, que tu entrelaces vos doigts comme tu aimes le faire. tu le tiens fermement, comme s'il allait s'envoler, à la façon d'un ballon remplit d'hélium. tu veux prendre toutes les précautions pour que ça n'arrive pas, alors tu le serres comme on lace le cordon du ballon au poignet d'un enfant.

à l'unisson, vous marchez. toi, un peu plus grand que lui, tu te mets à sa vitesse, pour que vous marchiez à la même hauteur. allure tranquille, tes yeux se perdent sur les chiens que les maîtres baladent, à cette heure-ci. tu te sens quelque peu d'humeur philosophique, maintenant, les rayons du soleil couchant qui vous bercent d'une lueur dorée.

- j'aime bien les choses simples, comme ça. je veux dire, juste se balader en silence en se tenant la main. des fois...

en silence, oui, seulement lorsque tu te tais quelques secondes pour réfléchir. tu n'arrives pas à faire autrement, que de partager tes pensées tout haut. tu ne sais pas si ça dérange sage, mais tu apprécies ce genre de discussions profondes qui peuvent être échangées, dans ces moments de calme, lorsque la tempête dans vos cœurs ne fait plus rage.

- des fois, j'ai juste l'impression qu'on oublie ce que ça fait. on est pris dans nos vies, on pense qu'à ça, y'a le stress du boulot, les insomnies la nuit, 'fin tout le bordel, tu vois... mais là, maintenant, tout de suite, c'est pas pareil.

tu sers un peu plus sa main, exerces une légère pression pour lui signifier que tu es bien là, près de lui. tu veux qu'il y réponde, inconsciemment, parce que tu veux le sentir présent, dans l'instant, comme toi tu l'es.

- le boulot, c'est de la merde, les devoirs, c'est de la merde, l'école aussi. là, le seul truc important, c'est qu'on marche en évitant les chiens qui courent partout, juste toi et moi.

alors tu t'arrêtes, brusquement, tandis qu'il continue d'avancer. tu le retiens par la main, celle qui le relie à toi, et tu combles le petit mètre qui vous sépare. tu passes les bras autour de son cou, pour l'attirer contre toi, la différence de hauteur te laissant le nez dans ses bouclettes brunes. tu ne sais pas pourquoi. c'est l'alchimie, peut-être. vos phéromones qui se mélangent, sans doute, qui dérèglent tout dans ton cerveau, qui fait que tu le veux aujourd'hui, juste aujourd'hui, rien que pour toi.

- tu me promets qu'on ira au zoo, hein ?

parce que rien n'est éternel, que le temps passe et vous vieilli, tu veux avoir la certitude que vous vous reverrez encore demain, et le lendemain, et le surlendemain. tu le serres contre toi, mouvement à la fois las et, paradoxalement, impliqué. loin de toi l'envie de le retenir, alors que tu l'enlaces devant tous les passants. s'il voulait se détacher, tu le laisserais sans doute partir, même si tu voudrais de la réciprocité. tu ne sais pas trop où tu te situes, avec sage. de l'amour, pas tout à fait ça. de l'affection, beaucoup et beaucoup. de l'attachement, ça ne fait aucun doute. sentiments complexes, que tu ne parviens pas à définir avec certitude, tout ce que tu sais, c'est qu'il y a une attirance mutuelle, entre vous.

peut-être qu'un jour, ça sera plus. mais pour le moment, tu veux juste vivre dans le moment présent, simplement avec l'assurance que ce n'est que le commencement de quelque chose de plus grand.

(c) Niagara (fiche) ;

(#) par **Sage Presley** Dim 29 Sep 2024 - 4:49

Feat. @Charlie Collinswe're two worlds apart

tw: none.

qu’est-ce que tu aimerais porter ses créations, d’être celui qui l’inspire à l’infini. l’imaginer avoir de nouvelles idées à chaque coup d’œils en ta direction, de donner l’envie de créer. c’est ce que tu penses à l’instant où tu fais la remarque qui amuse le petit-enfant philosophe, à ses lèvres qui s’échouent sur les tiennes en fermant les bourgeons pour apprécier les sensations qu’il te procure. tu veux être l’artiste, mais également l’art. un rêve bien à toi, fantasme qui est secret. vos âmes s’entrechoquent, aux lippes échangeant des baisers plus amoureux l’un de l’autre et une bulle vous enferment loin du monde qui continue de tourner. à vous deux, main dans l’autre, que la conquête du monde commence. à cette main qui se pose sur ta joue, t’ensorcèle, te fait sentir multiples sensations positives et obsessionnelles. tu déposes la tienne directement dessus, les néants qui osent finalement se noyer dans les océans du charmeur – où tes tourments n’existent pas.

et si Charlie est un acteur dans cette fausse perfection ?
t’es pas doué pour discerner les mensonges.

bien que tu rêverais que les échanges soient éternels, tu recules brièvement pour retrouver les pieds sur terre, avant que tu ne sentes quelque chose tomber de ta cuisse. oh. c’est la gaufre, énième bêtise de la journée et pourtant, tu ne fais qu’en hausser les épaules. parce que cette fois-ci, ça ne t’atteint pas vraiment – c’est pas ta gaufre, même si c’est toi qui l’as consommée. ton corps se place directement en face de lui, tu te sens grand pour ne serait-ce que quelques secondes et tu le tires pour qu’il se lève à son tour. tu ricanes, Sage, quand il fait cette remarque ; il n’a pas eu l’occasion de goûter à la sucrerie avant son destin tragique. c’est bien dommage, mais tu ne réponds pas, tu gardes le silence. les bouclettes dansent avec la brise et aux rayons dorés du soleil épousant ta peau, la chaleur vient caresser ta carcasse. tu t’avances sans buts réels, au bruit de tes souliers écrasant les petits cailloux à chaque pas que tu entreprends. vos mains ne se lâchent pas et toi, tu continues d’être silencieux pendant qu’il parle dans le vide, les néants prêtent attention au sol. tu réfléchis et penses à trop de trucs, c’est comme si l’encéphale n’arrivait pas à se taire une seule seconde.

replonge dans le passé.
pour l’espace d’un instant.

les bourgeons se vident peu à peu, pendant que le cerveau se baigne dans les souvenirs lointains. oh, ces images jouent en arrière-plan dans ta tête, Sage, c’est comme si tu pouvais toujours entendre les sons, comme si tu pouvais tout ressentir à nouveau. l’innocence d’une vie passée, réduite à cendre quand les vérités ont vu le jour, tu aimerais retourner là-bas. t’aveugler à nouveau, redevenir l’enfant plein d’innocences et qui n’avait pas une seule crainte au monde si ce n’est le monstre sous le lit – au final, tu es devenu ledit monstre. tu es ce que tu jurais vaincre autrefois, est-ce une si belle ironie. qu’on te mette les mains sur les yeux et oreilles, que tu redeviennes sain pour ne plus à baigner dans le sang que tu déverses dans cette suffocante vie.

on te tire le bras,
tu reviens parmi le commun des mortels.

tu plonges ton visage contre son torse, fermant les mirons pour sentir le parfum qu’il dégage. tu l’aimes, ce parfum, il te rappelle tant de choses vécues à ses côtés et tu espères que tu pourras continuer à la sentir, en vivant de nouvelles choses avec lui. tu décales ta tête, déposant ton oreille au-dessus de son myocarde où tu finis par écouter les battements – il bat de la même façon que toi. rougeurs qui accompagnent tes grains de beauté, tu souris à sa remarque, les bras passés autour de sa taille. ton menton s’appuie contre lui, les yeux relevés sur son visage d’ange.

– quand est-ce que j’ai jamais tenu mes promesses, hein ? tu réponds par une question, à nouveau, parce que ça t’amuse. tu te rappelles quand je t’avais promis qu’on se verrait une nouvelle fois, la première fois qu’on s’est vu ? j’pense que c’est une preuve que j’les tiens, mes promesses. t’ajoutes. alors oui, on ira au zoo pour voir tes confrères les paresseux.

presque sur le pointe des pieds, tu viens déposer un nouveau baiser sur ses lèvres en restant pour autant dans cette enlace que tu aimes tant. tu ne sais pas encore comment te démerder pour payer les tickets d’entrée, mais tu trouveras une solution, comme tu en trouves toujours. débrouillard sur les bords, t’arrives facilement à trouver des solutions pour parvenir à tes fins. t’as le don, t’es comme ça et t’as appris que la vie n’était pas aussi simplette qu’elle n’en laisse paraître. tu lui promets que vous irez au zoo, alors c’est ta mission de rendre cette promesse une réalité, juste pour que Charlie soit le plus heureux des hommes, juste pour une journée.

– tu sais… malgré ton retard, j’ai beaucoup aimé passer du temps avec toi aujourd’hui. tu ricanes. t’as su te rattraper, c’est bien. tu tapotes ses fesses, comme pour lui montrer que t’es content de ses efforts – s’il en a fait. tu n’en sais rien, en toute réalité, mais t’aimes bien le faire chier… et ça, c’est bien réel.

(c) Niagara (fiche) ; hellgifs (gifs)

(#) par **Charlie Collins** Dim 29 Sep 2024 - 16:47

we're two worlds apart

feat. @sage presley
tw: none.
douceur de ses bras, qu'il passe autour de ta taille. tu le serres fort, tout contre toi, de peur qu'il ne s'échappe, à la façon d'un grain de sable entre tes doigts. l'échange est empreint d'une douceur qui te caractérise, charlie, besoin constant de vivre à travers le contact. oh oui, parce que c'est bien ce que tu fais, vivre, avec sage dans tes bras. tu le laisses écouter les battements réguliers de ton cœur, quelque peu lents, qui témoignent de l'instant paisible que vous vivez.

tu le sens sourire, contre toi, alors que tu ne le regardes pas. ça te fait sourire aussi, à vrai dire, et tu plonges tes yeux dans les siens, lorsqu'il se met à te regarder. tu lui demandes qu'il te promette que vous irez au zoo, ensemble, comme si, s'il ne le faisait pas, c'était la dernière fois que vous vous voyiez. tu aimes l'entendre dire qu'il tient ses promesses – le connais-tu réellement, charlie, sur ce plan-là ? vous avez tant de choses à découvrir l'un de l'autre, encore.

- mais, je suis pas un paresseux !!

tu ne réponds qu'à sa plaisanterie, pour détendre l'atmosphère, parce que tu ne veux pas lui mettre la pression non plus. il a promis, mais s'il oublie, ce n'est pas grave. tu n'es personne, pour critiquer les promesses qu'on oublie, si ce n'est le roi en la matière. parce que tu es bien différent d'un paresseux, charlie, tu aimerais avoir hérité de leur calme olympique, de leur air détendu.

- je suis désolé, tu sais... mais moi aussi, j'ai bien aimé. c'était sympa.

souvenir de ton retard, qu'il évoque, avant de te dire qu'il a passé un bon moment. souvenir d'une rose, depuis longtemps oubliée au cinéma. tu n'y pensais plus du tout, à la fleur, que tu as acquise grâce à tes derniers dollars en poche. doucement, tu relâches la prise que tu as sur sage, tu t'empares de ses doigts, parce que vous ne pouvez pas rester éternellement au beau milieu du passage. tu reprends votre marche que tu avais stoppé, un air pensif sur le visage.

- je crois qu'on a oublié la rose, au ciné...

mais tu ne lui en veux pas pour autant. peut-être que c'était un cadeau de mauvais goût, tu ne sais pas trop. dans les livres, dans les films, les roméos font ça, tu as voulu les imiter, mais tu n'as pas la carrure d'un prince charmant, charlie. tant pis, pour la fleur. tu en auras d'autre, des occasions, de lui en offrir de plus belles.

(c) Niagara (fiche) ;

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