Soirée entre amis - Adrian

Une soirée à regarder du rugby à la télévision, accompagné d’Adrian était toujours une bonne soirée aux yeux d’Anton. Sa relation avec ce dernier avait commencé par le plus pur des hasards. Une rencontre fortuite, puis professionnelle et amicale. Une de ses relations que l’on ne voit pas venir, mais qui fait du bien. Il savait qu’il pouvait compter sur lui et il espérait que ce dernier savait qu’il pouvait en faire autant. Puis, il y avait eu ces moments plus intimes entre eux. De l’attraction physique pur et simple. Au départ en tout cas. Anton avait toujours apprécié leurs ébats. Mais depuis quelques temps, Anton était perturbé par leur relation. Il appréciait grandement Adrian, mais il sentait que quelque chose avait changé. Il n’aurait pas su dire quoi exactement, mais il y avait comme un plus entre eux. Evidemment, Anton avait décidé d’enterrer ça, pensant qu’il se faisait des idées.

Malheureusement, cela resurgissait de temps en temps. Il ne savait pas comment y faire face et maintenant qu’il était assis sur le canapé d’Adrian, il tentait de ne pas y penser. En effet, il était chez lui, car c’était à son tour de le recevoir et cela voulait dire que c’était à Anton d’amener le nourriture. Il avait opté pour des pizzas et de la bière. Ils n’étaient que dans la première partie du jeu, mais Anton se focalisait sur la télévision. Attrapant sa seconde part de pizza, il jeta un œil à Adrian.

Je suis désolé de te dire ça, mais je crois que ton équipe ne va pas gagner.

Esquissant un sourire, Anton devait avouer que le rugby n’était pas le sport qu’il maîtrisait le mieux. Lui était plus base-ball, mais avec l’aide d’Adrian, il apprenait un peu plus les règles à chaque match. Il avait même songé à prendre des places et de les lui offrir pour son anniversaire. Il ne savait pas si ce dernier apprécierait le geste, mais l’idée restait en tout cas dans son esprit.

Si jamais ils perdent, je te laisserai pleurer sur mon épaule.

Souriant de plus belle, il but une gorgée de sa bière, avant de manger un peu.

Pourtant ils ont l’air de bien jouer en général. L’équipe d’en face est si forte que ça ?

Tu aurais vraiment sauvé le match à toi tout seul ? Vraiment ? Tu n’as pas les chevilles qui enflent ? Ca va aller ?

Il eut un sourire amusé. Il savait que Adrian était très investi et ça faisait plaisir à voir. Mais il aimait bien le charrier quand il en avait l’occasion. Mangeant tranquillement sa seconde part de pizza, il proposa à son ami d’avoir son épaule pour pleurer au besoin. Mais, il fut particulièrement surpris par ses paroles et il le fixa, avant de se lécher les lèvres. Il allait lui demander quel genre de réconfort il avait en tête, mais la main d’Adrian sur sa cuisse le perdit totalement. Son cerveau semble finalement se reconnecter quand son ami repris la parole.

Oh je vois et oui j’en veux bien un autre s’il te plaît.

Finissant sa part de pizza, il soupira doucement. Il fallait qu’il se reprenne. Fixant l’écran, il fit en sorte de se concentrer avant, de voir le bras de son ami se tendre vers lui.

Merci.

Attrapant sa bière, il l’ouvrit tout en l’écoutant reprendre la parole.

Pourquoi tu n’en mange pas plus ? Ne me dit pas que c’est parce que tu risques de prendre du poids. Tu fais assez de sport pour garder le ligne et tu as un physique qui le prouve d’ailleurs.

Il laissa son regard traîné sur le corps de ce dernier. Même s’il était habillé, il savait très bien ce qui se cachait là-dessous. Il remonta finalement son regard dans ses yeux, avant d’avaler une gorgée de bière.

Si tu veux, à chaque fois que c’est mon tour d’amener à manger, je choisirai des pizzas. Comme ça, tu auras toujours la possibilité d’en manger.

Souriant, il devait avouer que si ça permettrait à Adrian d’apprécier une bonne pizza, alors il sera son livreur personnel. Si ça pouvait être un plus pour son ami, alors il amènerait clairement des pizzas de toutes sortes à chaque fois.

Secouant la tête en souriant face à la réponse de son ami, Anton devait avouer qu’il appréciait beaucoup son humour, mais aussi le fait qu’il s’en amuse lui-même. Après avoir eu une seconde bière, Anton ne comprenait pas pourquoi il se privait de pizza. Il indiqua d’ailleurs que physiquement, il était de ceux qui gardait la ligne et il faisait du sport, donc il n’avait pas besoin de se mettre une telle restriction. Mais en l’écoutant parler des pizzas, il comprenait mieux ce qu’il voulait dire. Il est vrai qu’il avait un métier prenant, donc faire du sport n’était pas toujours simple à placer dans son planning. Il pouvait imaginer cela en effet. Anton lui proposa alors d’être celui qui pourrait lui amener des pizzas à chaque fois qu’ils auraient une soirée comme celle-ci. Ca lui permettrait ainsi d’en manger de façon ponctuelle. Hochant la tête à sa question, il le ferait avec plaisir même.

Il eut un léger rire quand il indiqua qu’il était une pépite et il haussa les épaules quand Adrian expliqua qu’il serait capable de l’inviter tout le temps, mais qu’il pouvait dire non. Ca ne serait clairement pas la réponse qu’il donnerait. Au contraire, il serait content de le voir encore plus souvent. Cependant, quand il parla de Kai, Anton grimaça. Oh, il connaissait ce dernier. Ils avaient couché ensemble de temps en temps par le passé, mais aussi assez récemment. Avant que Anton ne découvre ce qu’il ressentait pour Adrian à vrai dire. Il eut un sourire un peu crispé, avant de sentir la main de son ami sur sa cuisse. Baissant les yeux, pour la voir posé là, il releva la tête vers son ami pour l’écouter reprendre la parole.

Ca ne me dérange pas de regarder du rugby. Ca me permet de voir ton côté homme des cavernes quand ton équipe perd.

Il esquissa un sourire amusé avant de boire une gorgée de bière.

Mais j’apprécie beaucoup l’attention et puis comme je t’ai dit, tu pourras venir trouver du réconfort à la fin du match.

Il lui fit un clin d’œil, sachant qu’il jouait avec le feu. Seulement, c’était plus fort que lui, parce que ça avait été comme ça entre eux, presque depuis le début. Reportant son attention sur la télévision, il sentait toujours la main du jeune homme sur sa cuisse, comme si sa chaleur avait percé un trou dans le tissu de son pantalon et que même s’il enlevait sa main, il la sentirait toujours là pendant longtemps.

Si si et non il n’est pas moche.

Il tentait vraiment de se tenir en cet instant. Il n’avait pas envie de creuser plus cette question sur Kai. Seulement, sentir la main d’Adrian sur sa cuisse le perturbait. Il s’amusa alors plutôt du côté homme des cavernes de son ami et il eut un rire amusé aux propos de ce dernier.

Une princesse ? Poses-tu une licorne également ?

Anton avait indiqué qu’il était prêt à faire en sorte que Adrian trouve du réconfort après le match. Encore plus si son équipe perdait. Adrian rebondit sur ses paroles et face à sa question, il sourit.

Je pourrai te réconforter avec des paroles ou alors des gestes. Je peux apaiser ta tristesse de bien des façons.

Il haussa un sourcil amusé, avant de respirer un peu librement quand Adrian relâcha sa cuisse. Il fallait vraiment que son esprit arrête d’aller vers ce terrain glissant. Donc, à la question de son ami, Anton retint de justesse un soupir. A son sourire, il comprenait parfaitement le sens de sa question et si Anton était prêt à lui demander ce que lui préférait, il sentit son corps réagir un peu plus qu’il n’aurait dû. Il allait clairement blâmer la main baladeuse qui avait mis ses sens en émois et sa question en plus. Son corps … se traite, montrait clairement le signe qu’il serait très intéressé pour rester passer la soirée avec Adrian. Attrapant un coussin, Anton vint le placer sur son entrejambe et avala une longue gorgée de bière. Ca n’avait pas été subtil le moins du monde, mais il ne voulait pas non plus que Adrian croit qu’il ne pensait qu’à ça quand ils étaient seuls.

Ca n’est pas moi qui fait l’ouverture du café demain, donc je peux passer la soirée avec toi.

Il avait vraiment tenté de paraitre détaché en disant cela. Se penchant en avant, il attrapa un nouvelle part de pizza et la mangea en quelques secondes, tentant de trouver une façon de changer de sujet. Fixant la télévision, il grimaça quand l’équipe adverse marqua de nouveaux points.

Ton équipe va vraiment devoir s’entraîner avant leur prochain match, parce que sinon, ils vont encore se faire laminer comme ce soir.

Oh wow !

Il hocha la tête d’un air appréciateur, avant de rire doucement. Mais la suite mis Anton … non pas mal à l’aise, mais le perturba. Aux paroles d’Adrian, il le fixa.

Merci, je crois ?

Il eut un sourire amusé, avant de se rendre compte que son corps était en train de le trahir de façon très évidente et Adrian en fit d’ailleurs la remarque. Grognant à ce qu’il venait de dire, Anton finit sa bière d’un trait. Soupirant doucement, il se passa une main sur le visage, profitant du fait qu’Adrian était partit ranger les bouteilles vides. Pourquoi se mettait-il autant la pression ? Son oncle Arno lui avait dit de dire les choses à Adrian. Lui dire ce qu’il ressentait pour lui, mais il n’était pas certain que ça soit le bon moment pour ça. Si ? Il n’en savait rien et il ferma les yeux, essayant de se calmer, avant d’ouvrir les yeux en entendant Adrian reprendre la parole. Tournant la tête vers lui, il inspira et expira lourdement. Il n’allait pas dire qu’il pensait le contraire. Lui aussi apprécierait de voir l’équipe perdre si ça pouvait les amener dans ce genre de situations. Cependant, il haussa les sourcils de surprise face à ce qu’ajouta son ami.

Quoi ?

Il ne s’était clairement pas attendu à ce genre de propos, il devait bien l’avouer.

Qu’est-ce que tu entends par le fait que tu n’arrives pas à garder ton sérieux ?

Il n’allait pas demander de clarification sur le reste. Il avait aussi envie de lui à chaque fois qu’il le voyait. Mais il se demandait surtout ce que Adrian voulait dire. Etait-ce parce que c’était purement physique à ses yeux ? Peut-être que s’il parvenait à avoir des informations de la part d’Adrian, alors il saurait comment se comporter avec lui et face à ce qu’il ressent pour lui.

Peut-être que pour ce soir, il devait juste profiter. Arno et Duncan lui avait dit d’être franc avec Adrian. Lui dire la vérité sur ce qu’il ressent pour lui. Seulement, Anton ne sait pas comment faire. Il sait parfaitement que son ami profite de sa vie et surtout de sa sexualité qu’il peut assumer pleinement. Il ne veut donc pas le contraindre à quoi que ce soit. Après tout, de son côté, il en avait aussi profité pleinement à un moment de sa vie et encore jusqu’à récemment. Il ne pouvait donc pas imposer une telle chose à son ami. Il verrait plus tard et il allait simplement en profiter maintenant. Demandant alors à ce dernier s’il avait déjà une idée précise en tête ce qu’il voulait, il fut amusé par sa réponse. Levant les bras pour l’aider à lui enlever son t-shirt, il inspira fortement aux paroles d’Adrian.

Le laissant faire un moment, il vint prendre son visage entre ses mains pour l’embrasser à nouveau. Il fit finalement descendre ses mains sur le corps de son ami, avant de venir ouvrir son pantalon pour le baisser un peu et ainsi venir frotter sa main contre son sous-vêtement. Il prit son temps, embrassant sa mâchoire, tout en profitant de l’instant et en souriant. Voir Adrian perdre ses moyens était particulièrement attirant, il fallait l’avouer. Glissant les doigts contre sa longueur, il glissa entre les jambes de son ami, le fixant dans les yeux, avant de le libérer du dernier rempart qui lui permis de lécher sa longueur. Anton n’avait pas vraiment eu de tabou quand cela concernait le sexe. Tant que la personne en face lui laissait carte blanche, il s’en donnait à cœur joie.

C’est donc ce qu’il fit en le léchant à un rythme lent, avant de venir le prendre en bouche. Il prit son temps, allant jusqu’à la moitié, pour finalement le prendre entièrement en bouche. Commençant à le sucer, il leva les yeux vers lui pour voir dans quel état il était et surtout s’il appréciait la chose. Glissant une main sous son haut, il griffa légèrement son torse, avant de le caresser. Il esquissa un sourire, ralentissant la cadence, avant de le prendre en bouche entièrement et de recommencer ses vas et vient plus rapidement.