You got a friend in me - June

You got a friend in me

River Crane &  @June Jones

Le temps est un concept difficile à gérer quand on a tellement de choses à gérer, justement. Quitter Paris pour Seattle, afin de mettre en ordre des affaires familiales, devoir gérer ces affaires là, le frère, l’ombre et maintenant le cousin. Le tout en tempérant sa mère qui ne voulait toujours pas croire que Shin n’avait pas de mauvaises intentions. Et le tout en continuant de s’occuper aussi des affaires en Europe, en répondant aux appels en Asie, et un peu partout ailleurs. June avait fini par réussir à dormir un minimum, assez pour ne pas être complètement fou, pas assez pour ne pas se taper la honte avec la fille Gibbins mais ça, une autre histoire. Au moins, il avait de l’eau chaude maintenant. Et surtout il avait Sofia depuis quelques jours. Quelqu’un se souciait qu’il mange quelque chose et que ses vêtements soient propres, surtout le temps que le reste de ses affaires arrive ici. Tout ça pour dire que, le sommeil, oui mais encore moins que d’habitude mais au moins la nourriture, on y était. Là où on était pas c’était sur cet imprévu : avec seulement Sofia présente pour aider, June allait potentiellement devoir apprendre quelques bases sur comment faire tourner un domicile.
Une terrible constatation faite quand ce matin, la lumière de la salle de bain avait sauté. L’ampoule, il semblerait - d’après Google. Bien évidemment, il fallait que ça arrive quand Sofia était en congé pour s’installer elle-même dans son nouvel appartement. June aurait pu lui demander d’y mettre une pause pour venir régler le souci… Mais. Mais il avait été élevé dans le respect des employés et de leurs jours de congés. Les solutions seront soit d’employer une autre personne pour alterner, soit de faire les choses lui-même. Combien de June Jones faut-il pour changer une ampoule, hein? Il était capable d’en commander une dans 7 langues et 5 alphabets, et pourrait sans doute faire les calculs, mais savoir exactement laquelle acheter et où, ça… Disons que l’épreuve fut plus longue que pour un humain normal, mais qu’il avait fini par trouver le chemin pour un “supermarché”. Dès la porte, June sut reconnaître qu’il avait fait une erreur. Il était fatigué, avait à peine dormi, ou mangé puisque Sofia ne travaillait pas, et cet endroit était… Bondé. Bondé et bruyant. Arriver jusqu’au bon rayon lui avait pris un temps fou, et se remettre du choc une fois dans le rayon ne fut pas mieux. Une main plaquée sur l’oreille droite, il essayait de se réguler, de se calmer, pour trouver la force de regarder la photo de l’ampoule sur son téléphone et choisir le bon modèle. Il sent à peine le premier contact du chien sur sa main libre, toujours concentré, ni le retour, sur le coup n’entend pas la voix de l’inconnu non plus, c’est le poid sur ses pieds qui le sort de ses pensées. Il baisse la tête pour voir le chien et se refuse d’accepter l’impression qu’il pourrait en pleurer parce que la bestiole est trop jolie, de toute façon il se reprend en réalisant qu’on le regarde, et il tourne la tête vers l’inconnu.
“Vous travaillez ici? Il me faut une ampoule.” Il dit finalement en réalisant que cet homme ne pouvait pas travailler ici puisqu’il a un chien. Il baisse la tête vers la bestiole d’ailleurs, et finit par se baisser, sa main à son oreille la lâchant pour aller se perdre dans les poils d’Orion. Il y peut rien, il adore les animaux et ce chien est vraiment… “Magnifique...”  

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River Crane &  @June Jones

On peut en effet se surprendre de cet homme en costard Louis Vuitton au milieu d’ampoule. Il est au courant de son décalage, June, s’en fout un peu, bien que là honnêtement il n’est même pas vraiment conscient de ce qui l’entoure. Il est conscient du chien. Il a toujours voulu un chien, ou deux, et les bergers australiens avaient une place de choix dans sa sélection… Mais ses parents n’avaient jamais cédé avant la naissance d’Ember, et une fois le gosse dans le coin, idée morte… Surtout après le kidnapping. Ember petit ne pouvait même pas être autour d’un bestiole à moins de cent mètres. Par la suite, June n’avait simplement plus eu le temps.   “Je vois.” Il dit alors que l’homme à ses côtés lui confirme qu’il ne travaille pas ici, mais lui propose de l’aider à choisir. Rien de plus parce que le chien décide de lui faire un câlin et il a l’impression de fondre complètement.
Il lève finalement les yeux vers l’inconnu qui lui propose un plan, comme s’il fallait un plan, avant de plus ou moins comprendre que peut-être bien qu’il faut un plan. La misophonie avait toujours été un souci pour June. Au début, c’était surtout les sons répétitifs, puis, les bruits sourds et soudain. Il avait dû apprendre à gérer ses réactions, et il le faisait plutôt bien. L’intolérance au brouhaha ambiant, ça s’était développé avec le temps. Généralement, il était capable de naviguer ses sentiments, peut-être qu’il avait trouvé sa limite quand le sommeil et l’environnement lui échappaient. June se dit que s’il peut donner la mission à cet homme et sortir d’ici rapidement, il ne sera pas tellement contre. Sa main passe doucement encore sur la tête d’Orion avant qu’il ne se lève pour sortir son téléphone et montrer l’ampoule qu’il lui faut.   “Trois ou quatre, que j’en ai en réserve, je suppose que ça marche comme ça..” Il dit simplement, et comme s’il comprenait le langage humain, le chien se met en route vers la sortie en surveillant que June suit.
Un banc est trouvé sur lequel il va s’asseoir, et Orion trouve ça parfait pour monter à côté de lui et s’allonger, la tête sur les genoux du brun qui recommence à le caresser. Le calme de l'extérieur et l’air frais donne à June une nouvelle impression de respirer, et il se dit qu’il ne retentera vraiment plus jamais l’expérience.
“Tu es un mâlin, hm?” Il devine que le chien est sans doute entraîné pour ce genre de situation.

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River Crane &  @June Jones

Le temps que l’inconnu ne revienne avec ses ampoules aura permis à June d’à peu prêt se reconstituer. Il continue de caresser doucement les poils de son nouveau meilleur ami, ignorant au passage les quelques regards qu’il peut recevoir de passant. Encore une fois, ce mec en costard de luxe sortit tout droit d’une pub de parfum, assis sur un banc avec un chien, seul, c’est probablement une vision étrange. Encore heureux que personne ne semble le reconnaître, il faut dire que c’est l'avantage quand on est un fils héritier en couverture de magazine de business ou de finance, mais pas tellement de Voici.
La voix le sort à nouveau de ses pensées et il lève la tête pour voir une bouteille d’eau lui être présentée. June la prend doucement. “Merci. Oui, il est très bien éduqué.” Il confirme en ouvrant donc pour prendre quelques gorgées d’eau, vraiment bienvenue finalement, il ne s’était pas rendu compte être déshydraté mais il semblait bien que c’était le cas. Inconnu obtient un nom, River. June pourrait se dire qu’il trouvait que c’était plutôt un nom de femme mais niveau hopital et charité, on faisait pas mieux. Il referme la bouteille d’eau et la pause sur le côté, le visage toujours impassible malgré la fatigue apparente, il repose une main dans le pelage d’Orion. “Ai-je à ce point l’air d’un incapable?” Il demande avant de baisser la tête vers le chien qui relève la sienne vers lui. Hm. Oui, il devine que la réponse est oui. Son attention se reporte vers le maître de son sauveur. “Ne répondez pas à cette question, je suis capable de beaucoup mais en effet, changer une ampoule ne fait pas partie de mes qualifications.” Il dit finalement en regardant l’heure sur sa jolie Rolex. Le temps lui a totalement échappé, il a manqué plusieurs appels, il faut qu’il rentre…
“Si vous n’avez vraiment rien de prévu, je ne dirai pas non à l’aide. Je m’appelle June.” Il précise finalement en prenant son téléphone pour taper rapidement un message à ses parents, car il sait déjà que l’information de ses échecs de la journée est probablement entre les mains d’une Moon Jones facilement inquiète, en ce moment.

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June écoute d’une oreille et ça sort un peu par l’autre alors que River se justifie sur son offre et sur le fait qu’il ne le prenne pas pour un incapable. Quelqu’un qui semble avoir besoin de se justifier à ce point soulève un certain mystère, peut-être qu’il s’y intéressera, pour le moment il a surtout envie de rentrer et de quitter cet endroit de l’enfer.   “Aucune offense.” Il dit donc en se levant doucement, laissant Orion se remettre sur ses pieds et il prend donc la laisse sous les conseils de sa nouvelle rencontre. Ils marchent finalement vers la voiture de June, sans même trop se concerter, ce qui est amusant si on y réfléchit. June n’était juste clairement pas quelqu’un qui se promène à pied ou en transport en commun. Non, il est dans une Audi GT Quattro noire aux vitres teintées qu’il avait acheté en arrivant en ville.
Il ne pense pas une seconde au chien et aux traces de pattes, parce que déjà contrairement à December June n’est pas du tout maniaque mais en plus il lui suffira de faire laver la voiture plus tard si besoin. Du coup, quand il voit le brun hésiter il arque un sourcil.   “C’est gentil, mais pas de raison.” Il dit simplement en ouvrant la portière arrière pour inviter Orion à y grimper. Il considère si il se sent en état de conduire, mais la panique semble s’être calmée alors, il finit par faire le tour pour aller se mettre au volant, et quand tout le monde est installé, il démarre. En réalité, on est pas si loin de son immeuble, le trajet fait à peine dix minutes qu’il entre dans le garage souterrain de son immeuble.   “Il faudra me dire combien je vous dois.” Et il ne parle pas que des ampoules, quitte à ce que quelqu’un lui rende un service autant le payer, ou alors ça voudrait dire qu’il doit une faveure à cet inconnu et il n’a pas forcément envie d’en devoir une à quelqu’un si tôt dans ses aventures de Seattle.   “Par ici, dernier étage..” Il dit finalement en allant vers l’ascenceur qui, River pourra le remarquer, demande une clé pour être activé. Les invités se retrouvent bloqués à l’étage de la réception sinon.

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June ne réalise absolument pas à quel point River est inconfortable à l’idée de son chien sur le cuir neuf de sa voiture. Il ne lit pas les signes, parce qu’il ne fait pas attention, il a juste envie de rentrer chez lui. Et chez lui est un bien grand mot parce que ce penthouse de Seattle, bien que “coquet”, n’est pas chez lui. Chez lui c’était un magnifique appartement haussmannien à Paris, placé en face de l'hôtel Jones, chez lui c’était son atelier de peinture avec une vue imprenable sur les toits de la capitale de France. Mais pas ici. Il regarde le brun à la mention des dix dollars, mais décide de ne pas insister pour le moment et hoche donc la tête avant de le mener à l'ascenseur et donc, à l’appartement. Ses yeux suivent Orion qui entre directement et part explorer, il sent ses lèvres se lever un tout petit peu en un sourire, parce qu’il adore la vision d’un chien ici, mais sort de ses pensées à la mention des ampoules.
June se tourne donc pour faire face à son sauveur du jour. Il regarde les paquets et tend la main pour prendre l’une des boîtes. “Vous avez bien fait… Blanc pour la salle de bain fait sens, mais j’en aurai aussi des jaunes pour la chambre si besoin, comme ça.” Ouais, il ne sait pas les installer mais il sait comment rendre des hôtels au statut de Palace avec des détails de ce genre qui sont pensés au millimètre prêt. Donc oui, il sait qu’il y a plusieurs couleurs de lumière et il sait où les appliquer. Juste, ce n'est pas lui qui le fait d’habitude. “Vous pouvez poser vos affaires dans le salon. Je vous proposerai bien un café ou un thé, mais ne tiens pas à vous empoisonner, vous pouvez vous servir en tout cas.” Il dit en avançant lui-même vers le salon où Orion à trouvé place sous un rayon de soleil prêt d’une des grandes fenêtres, ça lui arrache un sourire un peu plus présent alors qu’il va allumer son ordinateur portable pour s’assurer que rien n’est en feu vu les heures où il a disparu.

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June a une soudaine pensée à ce que dirait sa mère si elle savait qu’il venait d’inviter un parfait inconnu chez lui. Maintenant qu’il est sorti de la panique, de l’incapacité à réfléchir à cause du son, que son cerveau se remet enfin à réfléchir correctement. Il réalise de la folie que ça représente, en soit, surtout qu’il n’a pas de garde du corps ici et qu’elle était déjà particulièrement peu heureuse de ce fait. Et lui, à peine arrivé, il donne déjà l’accès à cet homme rencontré dans un rayon de supermarché. Il hoche donc la tête en confirmant ne pas avoir de soucis avec les ampoules, mais ne peut pas s’empêcher de se demander si il y avait quelque chose avec cette ville. Quelque chose qui pourrait peut-être justifier pour December semblait réussir à se mettre dans de drôles de galères depuis son emménagement.
Il regarde un peu le chien réagir à son maître avant de reprendre son observation de l’écran d’ordinateur. La bestiole semble très heureuse de sa nouvelle place, et lui apprécie la présence. Bien qu'apparemment il devient faible lorsqu’un candé adorable s’ajoute à une équation déjà bien étrange. Son attention est attirée par un mouvement et il voir une tasse de café être posée sur la table.   “Oh.. Merci.” Il ne s’attendait pas tellement à ce que River en fasse un pour lui. Il prend la tasse avant de regarder le plus jeune lui demander où l’ampoule a besoin d’être changée.   “Dans la salle de bain..” Il dit en se levant pour l’y emmener et lui montrer la pièce.   “Ca vous arrive souvent de jouer les électriciens chez des inconnus?” Il demande finalement, pas qu’il ne soit de nature curieuse quand ce n’est pas nécessaire mais il se dit que le plus d’information il peut avoir sur River, le plus il pourra justifier à sa mère de lui avoir ouvert la porte.

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Il réfléchit aux paroles de River. Il y a un côté triste, et peut-être qu’il est d’autant plus triste que Jun voudrait lui-même avoir eu la demande de s’il avait besoin d’aide. On lui donnait de l’aide parce qu’il payait les gens. Sans ça, on lui avait appris à gérer les problèmes tout seul. Il ne fallait pas “demander de l’aide”, c’était un signe de faiblesse. Et d’ailleurs, il devrait avoir honte de la présence de River ici. Il aurait dû payer un électricien pour gérer le souci. Peut-être qu’il y avait quelque chose d’étrange dans le Starbucks de ce matin, ou peut-être qu’il n’y avait pas eu de Starbucks ce matin ce qui expliquait aussi le fait qu’il ne réfléchisse pas.   “Et bien on dirait que je vous dois un service alors, vous pourrez me demander de l’aide au besoin.” Il dit en baissant la tête alors qu’Orion lui arrive dans les jambes.
“On dirait que quelqu’un ne souhaite pas que je travaille…” Il dit en se baissant pour le caresser avant de prendre la route du salon.   “Viens voir Orion, on va trouver de quoi t’occuper.” il dit en regardant autour de lui. Il n’a vraiment rien qui puisse amuser un chien, mais trouve un chiffon qu’il peut mettre en nœud, et créer une partie de tug of war en se posant sur le sol pour jouer avec la bestiole. Tant pis, rien n’allait dans ce qu’il montrait à River depuis le début de toute façon. Il pouvait compter sur le fait de soi ne jamais le revoir - compliqué maintenant qu’il lui avait offert un service, ou le tuer si jamais il devenait un peu trop bavard. Mais la deuxième option lui semblait peut-être un peu drastique pour un jeune homme bien élevé qui changeait l’ampoule de sa salle de bain sans aucune arrière-pensée, apparemment.

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