Books are a uniquely portable magic - Felix

"Alors je ne dirais pas non à un vrai repas, mais j'avoue ne pas connaitre les adresses intéressantes, alors si tu as des suggestions sur ce plan, je te fais toute confiance, je mange de tout." Il y a ce petit rire discret qui t'échappe alors que tu lèves les yeux sur lui. "- Il n'y a pas de problème. Je connais un bon restaurant qui prépare des mets de mon pays. Je serais ravi de t'y conduire et de te faire découvrir certaines choses." S'il ne connaît pas. "- N'hésite pas à mentionner au serveur si tu as des allergies. Je sais qu'ils sont très consciencieux sur ce sujet. Certains restaurants ne prennent pas tellement la peine d'écouter, surtout avec le risque d'allergies entrecroisées... Mais eux, je sais qu'ils écoutent." Et ça fait du bien. Le danger qui s'écarte. Surtout toi avec les desserts ou même dans certains plats parce qu'aujourd'hui il y a de la mangue de plus en plus dans les repas. "Autant se suivre, je ne voudrais pas te déranger plus tard pour rentrer chez moi." Tu hoches lentement de la tête parce que tu trouves que c'est une bonne philosophie. De toute façon, si vous finissez ensemble, il n'y a pas de possibilité de pouvoir dormir dans le même lit et ainsi tu préfères éviter de te faire conduire. Tu ne veux pas déranger ton époux, même si tu sais d'avance qu'il va te dire que ça ne le gêne pas et qu'il est prêt à conduire de l'autre côté de la ville pour venir te chercher. Tu préfères prendre un taxi, même si tu remercies sa volonté. Tu n'aimes pas que l'on fasse tout pour toi. Tu prends ton téléphone lorsque tu es rendu dans ta voiture après lui avoir donné l'adresse pour le GPS afin d'écrire à ton mari que tu vas manger avec quelqu'un. Si quelque chose doit se passer tu vas aussi l'avertir. Tu ne lui cache rien concernant tes aventures, même lorsqu'il ne s'agit que d'une fois. La route se fait sans encombre et lorsque vous arrivez, tu éteints le moteur avant de te glisser en dehors pour verrouiller les portières. Tu fais quelques pas dans le froid jusqu'à voir Minho s'approcher. Ça s'étire sur tes lèvres pour un doux sourire avant de le suivre quand il te suggère d'aller vous mettre au chaud. Pas de refus ! Petite galanterie de la porte qui s'ouvre devant toi. Les bonnes manières qui ne sont pas tombées dans l'oeil d'un aveugle, tu le remercie de vive voix comme d'un sourire gratifié. L'hôte vous donne une table et tu t'asseye. "Tiens, tu bois de l'alcool?" Un petit pincement de tes lèvres se fait voir et tu baisses quelques secondes les yeux avant de poser tes mains contre le menu. "- La réponse courte serait non.." que tu débutes. Cette fois, c'est un peu compliqué. "- Autant te dire que j'ai une condition particulière qui fait en sorte que l'alcool je n'en bois qu'une demi coupe de vin par occasion spéciale.. Je suis autorisé à ça une fois par semaine, mais il est rare que je prenne la décision de le faire." Tu portes alors une main vers ton torse pour y poser la paume. "- Je suis un greffé de coeur. Deux fois. Une dans mon enfance, l'autre il y a environ six ans. J'ai une condition cardiaque qui fait en sorte que le coeur est fragile. Mais pas fragile au point que je ne peux rien faire. Il est un peu capricieux, appelons ça comme ça..." Tu affiches un petit sourire serré. "- Je ne peux pas boire de café. Je peux faire des choses comme la marche, je peux parfois faire du surf si je suis en forme. Pour être très direct, le sexe ne m'a jamais occasionné de problème. Mais je ne me mettrais pas à courir de longues distances, à faire des sports soutenus. Tu vois un peu la différence...?" Au moins, maintenant il y a ce détail de ta vie qui est révélé. Un poids en moins.

Était-ce une bonne idée d'amener un inconnu (plus si inconnu que ça) dans un restaurant français en se sachant soi-même français ? Tu n'en sais rien. Néanmoins, tu préfères aller en territoire connu. Tu es certain de bien y manger, comme ça. Tu viens t'installer derrière ton volant suite à l'adresse donnée à ton cadet afin que vous vous rendiez à la même place. Tu le gratifie d'un sourire doux lorsqu'il te montre la voie en arrivant, signe de galanterie de sa part. Tu es un romantique dans l'âme, donc nul doute que même les plus petits gestes savent te charmer, te mettre dans une certaine confiance. À la table, la question de l'alcool tombe et tu préfères expliquer pourquoi tu ne bois presque jamais. Le rire te surprend. Sur le coup, tu dois dire que tu t'étais tendu en pensant que Minho se moquait de toi, mais ta perception fut faussée puisqu'il explique que c'est ta franchise qui l'a fait rire. Tu affiches un petit sourire en coin, venant gratter le coin de ta tempe avec ton ongle d'index. Depuis que tu as quitté Paris, tu es moins conscient de la façon dont tu es si direct. Ta franchise peut sembler présomptueuse, parfois froide... Mais c'est parce que tu es direct. En étant plus sous le joug de ton père, tu es libre. Ainsi, tes pensés virevoltent et se libèrent par tes lèvres. "- De toute manière... Tu le verras assez aisément s'il se passe quelque chose. Je te rassure." Pour le moment, ce sont des bonnes périodes donc tu es assez en forme pour suivre ton époux lui aussi quand il en a envie. Tu marches. Tu ne veux juste pas.. Courir. Et tu n'as pas la résistance ni même l'endurance pour te mettre à ce sport, de toute façon ! "J'espère que je... Ne t'ai pas dérangé à poser la question... Enfin, j'imagine que tu m'en aurais parlé en fonction de la suite de la soirée, mais je n'aime pas mettre les pieds dans le plat et faire remonter de mauvais souvenirs parfois..." Il y a ce petit souffle amusé qui se fait entendre alors que tu n'observe pas le menu parce que tu sais déjà ce que tu vas prendre. "- Ne t'en fait pas. Je sais que je suis assez... Direct, parfois. J'ai du mal à retenir certains propos. Je me dis que la franchise est souvent mieux que le mensonge. Je ne vois pas l'intérêt... Sauf pour sauver quelqu'un.. En quelque sorte ? Je préfère dire que je préfère ne pas en parler que de mentir et débuter une péripétie de mensonges dans lesquels je risque de me perdre. Je crois que les seuls mensonges que je dirais c'est un oui quand je veux dire non, quand on me demande si ça va. Un classique, tout simplement." Tu affiches un petit sourire. "- Je te suggère le boeuf bourguignon ou encore les endives, le jambon... Même la quiche lorraine. Avec tous les accompagnements, ça va de soi." Tu penches un peu la tête sur le côté avec ce petit sourire en coin avant de tendre la main vers le verre d'eau qu'on sert naturellement pour en prendre une gorgée. "- Quelle genre de cuisine préfères-tu, normalement...? J'entends par là que si tu devais manger la nourriture d'une ethnicité à vie, ce serait quoi ?" Par pure curiosité.

Les mensongent sont une seconde nature chez beaucoup d'humains. Pourquoi la simplicité ne vient-elle pas comme avec les animaux ? Sûrement qu'au fond si tous les humains de cette Terre disait la vérité... Tout le monde serait entrain de se déchirer, de s'entretuer. La nature humaine n'est pas créée, visiblement, pour être indulgente et compréhensive. Elle est souvent égoïste et hypocrite, vouloir posséder du pouvoir. Très peu de poignée de gens sont véritablement honnêtes en disant que l'argent ne change rien, qu'il n'apporte pas le bonheur ou encore qu'ils ne mentent jamais. Ce sont des valeurs souvent bafouillées. Tu n'es pas un exemple pur non plus vu les défauts qui siègent en toi, mais tu en a beaucoup moins que plusieurs autres. "- Je conçois aisément que même de mon côté le milieu dans lequel j'ai grandis rend les secrets assez nombreux, mais je tente de ne plus en avoir pour les personnes qui me sont les plus importantes. Un joug a été trop puissant pour moi d'où je viens au-delà de Paris. Des années maintenant que je suis libre, mais je n'ai pas trouvé l'équilibre entre le silence et les mots directs. Quand tu te libère d'un coup, il y a cette adaptation qui devient difficile... Et j'ai été trop longtemps privé de ma propre voix et de mes droits pour me laisser faire aujourd'hui." Revendication même de ta propre liberté. Anneau au doigt, à l'annulaire qui resplendit de son or, mais tu n'es attaché que physiquement à ce mariage, même si ton coeur commence à développer des sentiments pour le mari qui a été imposé. Dallas est un bel homme, très gentil. Il est imposant donc tu avais ravalé ta salive au début de votre mariage, jusqu'à développer certains points ensemble. Il a développé ses sentiments beaucoup plus vite que toi. il est amoureux depuis votre mariage, puisque vous étiez fiancés depuis presque trois ans avant de prononcer les voeux devant l'autel. La suggestion française lancée, Minho semble l'accepter avec enthousiasme et tu souris doucement. La réponse sur son style "d'ethnicité" préférée en terme de nourriture te fait doucement rire. "- Je ne suis pas le genre à te dire quoique ce soit de ce qui est cliché ou non. Tant que c'est ce que tu préfères, ce que tu aimes. Il n'y en a aucune honte." Tu penches légèrement la tête sur le côté. "- J'dois dire que ce serait sûrement thaïlandais pour moi, vietnamien... ou même encore indien. J'adore les épices, en réalité." Tu souris, les jades plongés dans les noisettes de l'homme. "Je risque de faire l'ogre au moment des desserts, tu me pardonneras j'espère?" Le rire de Minho réchauffe le coeur et ton rire recommence en écho au sien. "- Oh s'il te plaît ne te prive pas pour moi. Je déteste lorsque les gens se retiennent d'être eux-mêmes. Dévore la nourriture de tes mains comme un ogre, je préfère admirer ce genre de choses que le spectacle de la fourchette et du couteau si bien soigné." Tu lui fais un clin d'oeil. Les révélations, si on lit entre les lignes, révèlent que ton éducation est très stricte, riche, même. Toutefois, les coffres des Constantine sont longtemps vides, jusqu'au mariage avec le Bradhsaw pour les renflouer. "- Il y a des choses auxquelles tu ne t'es pas encore acclimaté, ici ?" Immigré, tout comme toi. Tu te demandes comment il trouve Seattle, comment il s'habitue à tout ces changements. S'il a eu de grandes difficultés ou non.

Parler de ton passé n'est jamais quelque chose de facile et surtout pas en présence de quelqu'un que tu viens de rencontrer. Tu essaies de lui expliquer, même si tout reste assez vague pour laisser l'imagination de Minho s'activer. Peut-être pour le pire, t'en est presque certain. Au fond, tu tentes seulement de te faire ta place dans ce nouveau monde qui s'ouvre à toi sans savoir que ton père aura encore une bonne emprise. Il t'en fera voir de toutes les couleurs, mais t'es encore dans l'innocence. Tu écoutes l'invité parler et tu affiches un sourire compatissant à ce qu'il te dit. "- Alors que moi, c'est dans la diplomatie que je prends surtout le trône. Par habitude forcée." Simple constatation, au fond. Tu es assez direct, maintenant que tu n'es plus sous le joug de ton père, mais cela n'empêche pas que tu es souvent très diplomate et que tu sais te fermer quand c'est nécessaire. Enfin. Presque. Tu as du mal à le faire lorsque ça touche des personnes comme ton mari. Tu l'entends parler de l'indien tout comme des plats réconfortants et ta tête opine pour approuver. C'est vrai que les plats réconfortants sont souvent les meilleurs. Entre toi et Dallas, c'est Dallas qui cuisine le plus souvent, mais tu ne te gêne pas pour venir prendre les rênes des fourneaux lorsque tu te sens d'humeur à cuisiner. T'es très bon cuisinier, mais surtout pour les recettes françaises puisque c'est là-dedans que tu as grandi, tandis que ton époux est Australien. "Je parlais surtout en quantité... J'aime bien gouter à plusieurs choses mais j'aime pas forcément avoir les doigts collants..." Un petit "- Ah !" s'exclame, discrètement et tu rougis un peu face à ta bêtise. "- Je t'en prie, commande ce qui te fait plaisir. Mange autant que tu le désires, mais évite juste de te rendre malade... Ce serait dommage." 'C'est peut-être là qu'elle réside, ta limite. T'es pas émétophobe, mais t'apprécie pas du tout. T'en a déjà assez avec ta propre personne quand ton coeur va mal, t'as clairement pas besoin de voir ni d'entendre quelqu'un vomir, surtout quand ça peut facilement s'éviter. Tu l'entends parler de son acclimatation à Seattle et tu ris doucement. "- Tu sais à quoi t'attendre avec New-York... La capitale cosmopolitisée comparée à cette ville c'est... Différent ?" Disons ça comme ça, ouais. "- Je suis sûr que tu vas t'habituer de plus en plus." Si tout se passe bien entre vous, peut-être deviendra-t-il un ami ? C'est une hypothèse plausible. Le verre que tu as pris pour boire l'eau s'arrête dans la retombée lorsque tu entends : "Je ne risque pas de me faire casser la gueule par un partenaire de vie jaloux?" et tes yeux baissent sur le siens et tu devines qu'il vient de voir l'anneau d'or. Tu baisses le verre pour le poser sur la table. Un petit sourire pincé s'affiche. "- Je te rassure que non." Tu viens jouer de tes doigts contre l'anneau. "- Je te fais une parenthèse sur ma vie, je suis désolé si ça t'ennuie." Parce que ce n'est pas tout le monde qui veut entendre ça. "- Ma famille a des... Convictions d'antan qui ne devraient plus exister et nous descendons d'une longue lignée. Pour la tradition encore ancrée comme des putains d'idiots, j'ai été fiancé dès l'âge de 16 ans à un homme que je ne connaissais pas. Je savais seulement qu'il est Australien et qu'il vient d'une famille très puissante là-bas. C'est tout. Je suis le seul héritier, donc je suis promis à l'aîné." Tu inspires avant de soupirer. "- Dallas, de son prénom. Je l'ai rencontré à mes 21 ans. Il a une dizaine d'années de plus que moi donc tu comprends que j'ai refusé de le rencontrer avant d'avoir la majorité. Je me suis marié de force à l'âge de 23 ans et ça fait 3 ans maintenant que nous sommes mariés." Tu révèles donc par le biais de mots sans être direct que tu es âgé de 26 ans. "- Nous n'habitons pas ensemble. Lui est amoureux, pas moi. Nous avons un accord dont lequel je peux voir qui je veux. Des aventures. Je peux m'amuser tant que je veux, à condition de respecter deux, trois conditions comme la protection et le fait de ne pas dormir dans le même lit la nuit venue. Mon coeur doit lui appartenir d'une façon, mais pas mon corps." Est-ce que c'est suffisant, comme explication. Un petit sourire triste se colle sur tes lèvres. "- Voilà une histoire plombante, je le conçois. Mais c'est mon histoire. Je ressens une grande affection aujourd'hui pour lui, sans parler d'amour. Peut-être que ça viendra, mais Dallas m'a déjà certifié que si j'en venais à tomber amoureux de quelqu'un il me laisserait partir." Tu hausses légèrement les épaules. "- Voilà une partie de ma vie. Tu veux toujours continuer ?" Il peut partir, tu ne peux pas le retenir si tel est son désir.

Tu lui raconte un peu ton histoire. L'homme peut s'en ficher, cela dépend du but et de l'objectif de la soirée. S'il veut te mettre dans son lit, il peut totalement s'en foutre en effet. S'il veut creuser un peu dans un lien amical, alors... Enfin. Tout cela n'en tient qu'à lui. Il t'explique que, même si tu le trompe pur et dur, cela lui importe peu. Tant que ton mari ne lui tombe pas dessus. "- Il ne te tombera pas dessus tant que tu ne poses pas les mauvais gestes envers moi. Malgré la liberté qu'il m'offre, il est très protecteur." Il chasserait Minho au travers de toute la ville si c'est nécessaire pour le rattraper et le faire payer s'il lève la main sur toi tu le sais trop bien. Il t'es déjà arrivé d'avoir une très mauvaise expérience et tu as dû arrêter Dallas avant que celui-ci n'ait des ennuis. Si le géant blond a souvent le contrôle sur ses émotions, il faut dire que lorsqu'il est question de toi et de ta santé, de ton bien-être... L'Australien se réveille et il est possible qu'il perde ses moyens. Tu essaies de le raisonner lorsque ça se produit, mais tu ne peux pas toujours y arriver. "Et du coup, ne t'en fais pas non plus, je respecterais les règles sans poser de questions, même si tu n'as pas envie de les justifier. Je suis quelqu'un de très respectueux et quand bien même l'idée ne te paraitrait plus si séduisante, n'hésite pas à me le dire." Tu penches la tête sur le côté, posant le bout de ton index contre le bas de ta lèvre en l'observant. "- L'idée me paraît toujours aussi séduisante..." que tu lui souffle avant de sourire un peu plus alors que ton regard appui aisément les ouï-dire sous-entendus dans tes propos avant de lever les jades sur les consommations liquides qui arrivent et tu prends ton verre pour le porter à tes lèvres et en boire une petite gorgée. L'alcool en soit ne te manque pas vraiment. Ça n'a jamais été une nécessité chez toi pour profiter, ni pour fêter. Certes tu t'autorise un peu de vin de temps à autres en petite quantité... Mais c'est parce que tu aimes vraiment le goût du vin. "- Il y a des préférences, d'ailleurs...? Dans ce que tu aimes faire ou pas ?" Parce qu'il faut dire que ça aussi, c'est un point important. "- Je t'avoue que si ça va plus loin, je ne suis pas un homme qui va se trouver dessus." Autant dire que tu es donc assez soumis. Tu n'as jamais pris d'homme et tu ne comptes pas le faire, sauf avec ton mari un jour quand tu vas te sentir assez à l'aise et confiant, mais surtout quand tes sentiments vont se développer. En espérant qu'ils se développent comme tu le désire - et lui aussi, pas vrai ? - .