M de menu pour merci

   @Harry M. Bradshaw    & Devon Tate || lundi soir après hôpital

Cela faisait quelques jours que mon petit prince est passé par la case hôpital, on avait tellement été bien reçu par le médecin qui l'avait pris en charge que j'avais envie de lui témoigner de ma gratitude. Si au départ l'idée d'une boîte de chocolat m'étais venu à l'esprit, je trouvais ça trop impersonnel et il allait sûrement partager avec ses collègues, ce qui est normal, mais je ne voulais pas remercier les autres, ils n'ont pas fait autant. Puis au final me vient l'idée de l'inviter diner au restaurant, avec son fils bien évidemment.

Ayant récupéré son numéro via l'ordonnance, je me permets de lui envoyer un message.

Bonjour Docteur Bradshaw,
C'est Devon Tate, le papa de Pako
Je me permet de vous contacter pour vous proposer de venir diner ce soir au Serendipity Café avec nous pour 18h30, en remerciement de ce que vous avez fait pour mon Piccolo  Principe,  évidemment cette invitation s'étend aussi à Matthew.
En espérant vous y voir.
D.

Espérant surtout qu'il ne prenne pas les choses dans un mauvais sens, j'ai essayé d'être clair dans mon message, bon après j'ai tout de même tenté de proposer une chose pour le soir même, il allait peut-être ne pas pouvoir car il avait déjà des plans de prévu. De toute façon pour nous ça ne change pas vraiment, on avait prévu avec Pako d'aller dîner là bas ce soir là.
Après avoir reçu une réponse positive je vais pour informer Pako qui s'amuse avec ses Legos.
"Pulcino, ce soir on sera pas tout seul au restaurant, il y a le gentil docteur qui va venir avec son bébé. … Oh qu'est-ce que tu me construit mon coeur ?" Je viens m'installer à sa hauteur, observant ses différentes constructions. Alors que j'ai pris place, ma copie miniature vient s'asseoir sur mes genoux, en profitant pour lui faire des papouilles dans le dos, je suis accro véritablement à mon fils, une chose que je n'aurais jamais pensé possible au final.

"C'est un hôtel géant avec des grandes piscines et j'ai aussi mis des Raptors qui sont dans le jacuzzi, ils ont l'âge d'y aller je t'assure je leur ai demandé avant." Les explications de mon fils me fascinent et me font doucement sourire, je pourrais écouter sa voix si spéciale de petit mec pour l'éternité.
"Oddio c'est une excellente idée mon chéri, un hôtel adapté aux dinosaures. Tu peux jouer encore une petite heure après tu te changes on va aller faire un tour en ville avant d'aller au restaurant pour 18h30" Je l'observe acquiescé ce qui me fait sourire alors qu'il en profite pour me demander de l'aide également pour terminer son complexe hôtelier.

Lui ayant apporté la tenue propre, je le laisse se changer tout en restant juste derrière la porte au cas où, il enfile un short crème avec un tee-shirt blanc et une doudoune fine et  sans manche. Quand à moi j'ai enfilé une chemise qui ressemble à la veste d'un kimono aux inspirations asiatiques.
On finit par aller faire un tour dans le centre ville, faisant quelques boutiques, j'ai craqué en achetant une petite sacoche à Pako qui me l'a demandé avec tout l'art dont il est expert.

Aux alentours de 18h15 on se retrouve au niveau du restaurant, pour faire patienter Pako je lui commende un jus de fruit alors qu'ils viennent nous indiquer notre table, je leur demande d'indiquer la table quand la personne inviter va venir à l'accueil du restaurant.

M de menu pour merci

   @Devon Tate & Harry M. Bradshaw || lundi soir après hôpital

Je sais que mes journées sont assez chargées et que je ne passe pas assez de temps avec mon fils, surtout qu’il est si jeune. Se rend-il compte qu’il passe énormément d’heure à la crèche de l’hôpital et que l’on ne se voit qu’à mi-temps ? Je sais que ma fortune pourrait me permettre de vivre sans travailler, mais j’ai besoin de cela. Ce n’est pas qu’un travail, c’est également ma passion, et j’ai besoin de cela pour affronter la réalité qui s’est imposée à moi.  

Comme chaque soir, je récupère mon petit bout à la crèche et rien qu’à voir son sourire, la fatigue s’évapore. Je ne sais pas si tous les enfants sont pareil, mais il est si calme, si souriant que j’en oublie vite les nuits blanches qu’il a pu avoir au début. Si habituellement, on passe la soirée en tête-à-tête, ce soir, c’est différent. Je ne suis pas le genre d’homme à être pantouflard, mais avec un enfant en bas âge, un rythme de vie s’impose et je n’ai aucun souci à m’y faire. Mais ce soir, je suis de sortie. Je ne m’attendais pas à une telle invitation, surtout que je n’ai pas fait grand-chose, juste m’assurer que tout se passe bien pour un jeune enfant. Cependant, j’ai adoré la rencontre de ce père charmant et de son fils attendrissant. Et quand j’ai reçu ce message comme invitation pour dîner au Serendipity café, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire. Je ne suis pas encore sortie avec Matthew, hors contexte familial et l’idée de revoir Devon et Pako me plaît énormément.  

C’est pour cela que je me retrouve à arriver au restaurant, avec mon fils confortablement installé dans sa coque. Je sais que je suis loin d’avoir l’allure du médecin qu’on a pu voir de moi, mais c’est ma vie et comme Devon ne va pas sans Pako, je ne peux être séparer de Matthew. Bien sûr, j’aurais pu le laisser à une nourrice, mais Devon m’avait proposé de le prendre et j’étais heureux de cela. La présence de mon fils n’est pas un souci et je suis fière de le présenter, même si quelque part, je sens un petit stresse. Et si la soirée se trouve être un fiasco, que je ne gère pas être hors appartement... Sûrement un stress idiot, mais c’est quand même ma première sortie officielle avec lui.  

Quand j’entre dans le restaurant, mon regard est directement attrapé par un employé qui me demande si j’ai réservé et quand je donne mon identité, elle m’indique la table ou Devon et Pako sont installé.  

Matthew a déjà mangé et la sieste ne tardera pas, mais pour le moment, son joli regard bleuté observe son père. Il semblerait que la présence d’un bébé intrigue la serveuse qui ne peut s’empêcher de se montrer affective, un peu gaga, mais c’est un réflexe de beaucoup de personnes et ça m’amuse un peu de voir les réactions qu’on peut avoir face à un enfant.  

J’arrive assez vite à la hauteur de Devon et Pako. Je ne peux pas m’empêcher de sourire. Je suis heureux de passer un moment en leur compagnie, et je ne vais pas mentir, se retrouver hors du contexte professionnel me plaît énormément.  

- “Bonsoir ! Monsieur Tate, Pako !” Je tends la main à Devon pour le saluer. Je l’aurais bien tutoyé, mais il serait impoli que je le fasse sans demander son accord.  

- “Je suis désolé pour l’attente, j’avais un biberon à terminer avant d’arriver... Je vous présente mon fils Matthew, c’est gentil de m’avoir proposé de le prendre avec moi. J’avoue que c’est notre première sortie de la sorte, j’espère que cela ne vous dérange pas...”  

Je dépose la coque qui contient mon fils sur une des chaises vides et je retire la petite couverture bleu ciel qui était posé sur ses petits pieds. Pieds qui se mettent très vite à gesticuler et un petit sourire se fait vite voir.  

M de menu pour merci

   @Harry M. Bradshaw    & Devon Tate || lundi soir après hôpital

Le restaurant fait très chaleureux et cosy, j'avais demandé à ce qu'on puisse avoir un petit coin au calme, autant pour nous que pour ne pas déranger les autres clients du restaurant. Je ne sais que trop bien que parfois les pleurs de bébé ne sont pas vraiment contrôlable, si j'ai su faire avec, ce n'est pas forcément pour les imposer aux autres. On a donc un petit coin assez cocooning avec deux chaises qui sont surmontés de coussins moelleux et un côté un peu plus banquette voir canapé, alors que je vois que Pako a du mal à se choisir une place entre chaise ou canapé, je lui tend le bras.
"Viens trésor, on prend le canapé comme ça pour le bébé ça sera plus simple poser sur une chaise et son Papa pourra le mettre à ses côtés comme il veut sur l'autre chaise…tu veux boire quelque chose en attendant mon bébé ?"

Je ne me retiens pas d'embrasser la joue de mon fils, passant mon doigt sur son grain de beauté sur sa joue droite, lui souriant alors qu'il vient prendre la carte des boissons, essayant de la lire. Me retenant de rire en la lui retournant venant lui murmurer à l'oreille "ça sera mieux à l'endroit, t'es sûr que t'as appris à lire ?" mon fils en profite pour me fusiller gentiment du regard.

"C'est pas ma faute Papa, c'est eux ils ont pas mis dans le bon sens, à l'école et à la maison c'est toujours dans le bon sens. Est-ce que je peux prendre un jus de mange ou alors un jus de Nanas prego Babbo ?" Ses iris bleus remplis de douceurs se posent dans les miens, je suis juste simplement par la simple fait que mon fils respire, il est ma fierté, mon oxygène.

"Micio, tu sais il y a le cocktail tagada, c'est ananas et mange avec du sirop de fraises et une tagada, tu veux pas ça, comme ça tu as les deux ?" Le voyant acquiescer, je viens faire un signe à une des serveuses, lui commandant le cocktail tagada pour mon fils alors que ce dernier vient se caler au fond du canapé, prenant mon bras y faisant parcourir ses doigts fins et me racontant les aventures de son hôtel de dinosaure.

Après quelques minutes la serveuse en question vient apporter la boisson, suivie de près par l'arrivée de nos invités.
"Bonsoir Docteur Bradshaw, appelez moi Devon ça sera plus simple, même si vous voulez me tutoyer c'est mieux, je ne suis pas un adepte du vouvoiement. Sinon on a pas trop attendu, j'ai juste commander la boisson pour Pako."
Lui souriant en lui serrant la main en retour, pendant que Pako lui rend son bonsoir également en lui faisant un sourire et un signe de la main, avant de porter mon attention sur le landau dans lequel se trouve le fameux bébé Bradshaw, je ne peux m'empêcher de venir regarder ce petit être si adorable, le montrant à Pako qui se révèle fasciner par le bébé.

Mon fils vient à se lever, son verre dans les mains et la paille à ses lèvres, s'approchant du landau, regardant le bébé en souriant, venant lui faire un petit coucou avant de venir se rasseoir. "Aucun soucis, préparer le biberon c'est important, donc voilà le petit Matthew…en plus Papa il pensait pas t'emmener ? C'est quoi cette histoire……Non mais ça ne me dérange pas absolument, ça fait depuis la naissance de Pako que je ne vais nul part sans lui, enfin sauf dans certains cas extrême et c'est une véritable souffrance, je n'allais quand même pas infliger ça à une personne."

Je ne peux m'empêcher de sourire amuser en voyant les petits pieds du garçon bouger tout en voyant son petit sourire. "Il est adorable, vraiment, en tout cas je suis ravi de pouvoir partager sa première sortie, qu'est-ce que vous voulez boire ?" j'en profite pour lui tendre la carte des boissons, ce qui fait bougonner un peu mon fils.

"Mais Papa je suis pas adorable moi ? Et tu triches en plus, pourquoi tu lui donnes à l'envers et pas à moi ? " Je ne peux m'empêcher de secouer la tête amusé alors que je viens le serrer dans mes bras, déposant mes lèvres sur sa tête en le serrant tendrement.
"Sei il più bello e carino, le plus beau et le plus mignon, rien ne changera ça mon ange, et pour la carte c'est toi qui la prise sur la table, je ne te l'ai pas donné trésor…Désolé voilà le côté un peu sombre de mon petit ange, enfin c'est surtout quand il commence à avoir faim ou être fatigué, m'enfin je ne le changerais pour rien au monde"



Je me cale correctement pour que Pako se mette à l'aise. "Je pense que je vais partir sur un Virgin Mojito, ça fait longtemps, je ne prend aucun alcool ne soyez pas étonné, mais si vous voulez en prendre ça ne me pose pas de problème"
En attendant qu'il fasse son choix, je fais signe à la serveuse à l'autre bout du restaurant qu'on peut prendre les commandes des boissons, me doutant que le temps qu'elle arrive que mon invité aurait choisi.

M de menu pour merci

   @Devon Tate & Harry M. Bradshaw || lundi soir après hôpital

Première sortie en famille, et je ne sais pas si c’est normal, mais cela me stresse un peu. J’aurais pu faire ce genre de sortie avec un de mes frères, mais on a tous une vie bien chargée et je ne veux pas les déranger. Ils ont été là quand Phoebe est décédée, ils m’ont aidé moralement et physiquement, pour surmonter cette épreuve, à faire face à l’arrivée de Matthew et la tristesse de devoir gérer l’enterrement en même temps. Je sais qu’ils auraient sûrement aimé que je leur propose ce genre de sortie, mais je suis quelqu’un de têtue et de réservé. Du moins, dans une certaine limite. J’ai vite appris à me débrouiller seule, à prendre mes responsabilités, mais j’avoue que j’en oublie de prendre du temps pour moi. Entre mon fils et mon boulot, j’occulte une partie de ma vie, et quand j’ai reçu la proposition de Devon, j’ai compris que la réponse ne pourrait être que positif. J'ai aimé discuter avec Devon et Pako, je pourrais même dire que leurs duos me fascinent et que j’ai aimé leurs rencontres, mais pas que cela. Je sais que je ne devrais pas, mais j’ai eu un certain regard sur Devon, chose qui ne sera jamais arrivée par le passé, mais depuis quelques mois, quelque chose à changer. Donc retrouver Devon et Pako au restaurant me plaît bien plus que ce que je voudrais l’avouer.

Quand je me retrouve face à eux, je ne peux m’empêcher de leurs sourires et je reste un peu trop formel, mais cela fait partie de mon éducation.

- “D’accord Devon alors pas de docteur, ni de Bradshaw. Tu peux m’appeler Harry, je préfère aussi.”

Je n’étais pas spécialement en retard, mais c’est Matthew qui règle un peu mes horaires et quand il est l’heure du biberon, c’est lui qui a la priorité. Je fais assez vite les présentations et je ne peux pas m’empêcher d'apprécier l’attention que l’on lui porte, même s’il ne comprend pas ce qui se passe, c’est agréable de voir que l’on ne le snobe pas. Et puis Pako semble ne pas refuser la présence d’un enfant. J’ai déjà vu des jeunes enfants être repoussé par des plus âgés, sans doute à cause de leurs cris de bébé, mais pour l’heure Matthew est un ange, il est sage et la sieste ne tardera pas, vu qu’il a le ventre plein et fait son rot. Mais avec un bébé, on ne sait jamais ce qui peut se passer à l’avance.

Je m’installe à la place encore vide et j’écoute Devon parler. Il comprend mieux que personne ce que cela peut faire de devoir laisser seul son fils et cela me fait plaisir.  

- “J’avoue que devoir le laisser à la crèche alors qu’il est encore si jeune est difficile, mais j’ai la chance de pouvoir aller le voir quand je veux, et je ne m’en prive pas !”

Quand Devon me tend la carte des boissons, mon regard se pose sur ses mains, mais Pako attire mon attention. Je ne peux pas m’empêcher de sourire à ses paroles, il est vraiment adorable comme enfant. Ses paroles et sa réaction sont si mignonnes qu’on lui pardonnerait tout. Il a une bouille d’ange et cela doit être difficile de lui résister, c’est du moins ce que je pense en cet instant. Mais voilà qu’un petit bisou vient s’échanger. Je ne suis pas choqué, c’est quelque chose qui se fait chez moi aussi, mais je comprends parfaitement la réaction de Devon. Mais pourquoi mon regard fixe ses lèvres ? Je n’arrive pas à détourner le regard, oubliant un instant où je suis, et même mon fils. Je suis hypnotisé par l’homme face à moi et ce petit bisou à réveiller en moi un sentiment qui ne devrait pas être là. Ce n’est pas de la jalousie, mais de l’envie. Pourquoi ai-je moi aussi envie d’avoir un petit bisou ? Je me retrouve comme un idiot, à sourire et répondre, alors que mon esprit divague vers autre chose.

- “Oh, ce n’est rien, cela ne me choque pas. Dans ma famille, c’est une chose que l’on fait aussi aux enfants. Mais arrivé un certain âge, on va dire que ça s’arrête. Je ne pense pas qu’on se l’explique, ça vient naturellement. En même temps, je ne me vois pas embrasser ainsi mes parents à mon âge, mais ça ne me dérange pas plus que cela. Mais pas besoin de te justifier, mais je comprends ton point de vue. ”

J’essaie de me concentrer sur la carte face à moi. J’avoue que je n’ai pas envie de boire, déjà que j’ai Matthew avec moi, donc je me dois d’être plus que sérieux. Mais lors de mes dernières beuveries, j’ai fait des choses que je n’aurais jamais imaginées, et même si je ne regrette pas, je sais que j’aimerais être moi-même, sans artifice.

- “A vrai dire, je ne suis pas attiré par l’alcool. Je garde cela pour les grandes occasions et je suis plus adaptes des sodas qu’autre chose. Je sais qu’en tant que médecin, c’est quelque chose que je déconseillerais, mais franchement, j’adore ça. Donc, ne sois pas surpris, ça sera un coca pour moi. Mais on peut commander à manger, je comprends que Pako a faim, ça ne me gêne pas.”

Je jette un petit coup d’œil à Matthew qui s’était déjà assoupi. Je ne peux m’empêcher d’avoir un petit sourire, mais je reporte assez vite mon attention à mes compagnons de la soirée.

- “Je suis peut-être un peu trop curieux et vous n’êtes pas obligé de me répondre. Mais vous avez des origines italiennes ? Car c’est bien de l’italien que vous avez parlé tout à l’heure ? Et comment s’est passé le retour avec Pako ? Pas trop stressé ?”

J’avais remarqué lors de la consultation et il y a quelque instant que Devon et Pako semble parler et comprendre l’italien. Une langue que je ne maîtrise pas, mais qu’il me semble avoir reconnue.  

M de menu pour merci

   @Harry M. Bradshaw    & Devon Tate || lundi soir après hôpital

Le laissant s'installer et prendre place, je ne peux m'empêcher de regarder ce petit être qui est si calme, me remémorant Pako à son âge ce qui me fait amplement sourire. Alors qu'il se met à évoquer la crèche je souris amusé, on a clairement pas la même situation, ce qui explique ce mode de garde que je n'ai jamais utilisé, je me sens chanceux.
"Ah la crèche, j'en ai souvent entendu parler, mais pour le coup je n'ai jamais eu à l'utiliser. À l'époque je ne pouvais pas passer 1h sans le voir, et encore je dis ça mais aujourd'hui mon maximum reste 5h et c'est extrêmement compliqué, lors de moments où c'était vraiment impossible de le prendre avec moi il était avec son oncle ou son padrino, parrain je veux dire. Après clairement ce n'est pas arrivé souvent. Mais je me doute que ça doit être pratique quand c'est impossible de faire autrement. D'ailleurs il se trouve qu'il n'a jamais dormi une seule fois sans moi, je ne sais pas mais pour moi c'est impensable que je passe une nuit sans lui, c'est ma petite bouteille d'oxygène" comme pour illustrer mon propose je viens déposer plusieurs fois mes lèvres sur sa chevelure caramel, inspirant son odeur en souriant tendrement, elle est rassurante pour moi et je sais que je pourrais la reconnaître les yeux fermés.

"Oh bah oui j'ai faim moi…je vais prendre euh…" je ne peux m'empêcher de rire doucement en lui remettant le menu à l'endroit à nouveau, l'ayant vu faire j'ai mieux compris, il prenait ceux posé sur la place face à lui et pas la sienne "Ah c'est mieux, merci Papa, je peux prendre les Carbonara per favor ?" mon petit principe me montre sur la carte le plat dans la case des menus pour enfants.

"Oui bien sûr mon coeur, c'est avec un dessert, il y a même des glaces si tu veux en dessert…Harry qu'est-ce que tu vas prendre ? Leurs pizza sont bonnes…"
"Mais non celles de Papa elles sont meilleurs ! en plus il fait avec des formes aussi…"  Je ne m'étais pas attendu à l'intervention de Pako ce qui me fait secouer la tête un peu amusé.
"Alors après chacun à son avis et ce petit être au sourire ravageur en a un, mais je pense qu'Harry connaît ses goûts. Donc c'était pour te dire que tu peux prendre ce que tu veux, Menu ou pas, c'est moi qui invite"

Alors que je regarde mon menu, je sens que Pako vient se caler à moi, posant sa tête sur mon bras qu'il entoure des siens. Chaque geste qu'il fait est adorable pour moi, le sentir ainsi contre moi me fait sourire et mes yeux en témoignent également. "Pour ce qui est de mon choix je vais partir sur un risotto con polo et je goûterait à tes Pasta Micio…et bien sûr que tu pourras y goûter aussi" j'avais devancé sa question, le connaissant par coeur.

La question que se pose le jeune père, surtout dans le sens de la paternité nouvelle, face à moi me semble en somme parfaitement légitime, ce qui me fait sourire et je trouve ça appréciable qu'il le notifie, prouvant qu'il est attentif à nos échanges.
"Ma mère était italienne, dès mon plus jeune âge elle me parlait en italien, ce qui fait que je suis parfaitement bilingue, en sa mémoire et car j'adore cette langue je la transmets pour mio piccolo e carino principe, mon petit et charmant prince. Il est très réceptif à la langue également au final."

"Sei il miglior babbo della mia vita. Ti amo Papà !!" L'entendre parler et me dire ça me fait sourire et fondre mon coeur, du moins si il peut l'être encore plus qu'il ne l'est. "J'ai dit que c'est le meilleur Papa de tout jamais. Quand on est rentré on a fait un plateau télé avec des fruits et du chocolat, mais maintenant on doit trouver une autre pâte à tartiner, le Nutella il y a des noisettes Papa il a dit que je dois éviter"

Acquiescent à ses propos, je souris amusé, le félicitant du regard d'avoir fait l'effort de traduire ce qu'il avait dit. La serveuse finit par arrivée, je lui notifie nos différentes commandes, prenant en compte celle qu'Harry était en train de me dire également.
"Oui le retour c'est bien passé, je m'essaie à d'autres recettes de pâte à tartiner au chocolat, c'est assez complexe pour certaines. Après pour ce qui est du stress j'ai 8 semaines tranquilles, c'est après que ça va être compliqué. En tout cas Matthew semble vraiment calme, tu fais du cododo ou pas ? Ma question est peut-être étrange, mais c'est juste que comme j'écris un livre dessus. En tout cas si ce n'est pas le cas il n'y a vraiment aucun jugement, c'est un choix qui nous appartient, j'ai beau être convaincu de ses bienfaits, j'ai eu des retours de certains parents qui n'aiment pas, après tout un bon écrivain se doit d'enquêter au plus profond pour en ressortir des choses sincères et vraies."

Sentant la main de mon fils dans la mienne, j'en profite pour lui caresser le dos de la main de mon pouce avec douceur, j'aime pouvoir subvenir à son besoin de contacts physiques, je trouve ça flagrant que ça l'apaise. Bien qu'il soit d'un naturel calme, je le sens un peu agité sûrement entre la fatigue et la faim, je lui rapproche son verre pour qu'il boive avant de poser à nouveau mon regard sur le petit bébé et son père.
"Oh d'ailleurs je pensais, il doit me rester la poussette de Pako et ses tétines et l'écharpe porte bébé, si jamais tu en as besoin, je sais que parfois c'est pas évident, bon les tétines c'est rien, mais pour ce qui est des moyens de locomotions."

M de menu pour merci

   @Devon Tate & Harry M. Bradshaw || lundi soir après hôpital

Je sais que pour moi, être père est nouveau et face à Devon, je suis novice en la matière. Le fait qu’il soit père est une chose qui m’a donné envie de venir ce soir, mais je sais qu’il n’y a pas que cela. Cependant, je laisse cela de côté, car je doute qu’on soit sur la même longueur d’onde, du moins, pour ce genre de chose. J’apprécie la complicité que j’ai face à moi, et je suis attentif à ce qui se dit. Le sourire ne quitte pas beaucoup mes lèvres et je me sens à l’aise avec eux. J’ai la même sensation que lorsque je suis en famille. C’est peut-être parce qu’il montre l’affection qu’ils ont l’un pour l’autre, qui me donne cette impression, mais je suis heureux d’être là, ça me fait du bien.

La crèche est pour moi une bonne solution. J’ai également une nourrice pour les heures hors travail et j’avoue que je n’ai fait appel à elle qu’une fois, pour un moment de vie privé. Je peux comprendre le point de vue de Devon et je vois nos différences de point de vue. J’aimerais avoir cette complicité si naturelle, mais ce n’est pas forcément le cas pour moi. Je n’avais pas envisagé de me retrouver seul, et même si je ne vois pas Matthew comme un poids à assumer, je sais que j’ai besoin de travailler. Non pas pour des questions financières, mais pour mon mentale, je suis le genre d’homme qui a besoin de cela pour se sentir bien dans ses baskets. Sans cela, je ne sais pas si je tiendrais le choc. Et ce petit être, il mérite que je sois en forme tout autant que je m’occupe de lui. Mon regard se pose sur lui de temps en temps, mais vu ses petits joues roses, il est dans le petit monde des bisounours.

Je ne peux pas m’empêcher de rire à la remarque de Pako sur les pizzas que fait son père. Je comprends alors que Devon cuisine pour son fils, il semble être parfait comme père. Mes parents m’ont donné tout l’amour qui leur était possible, mais Devon semble être d’un tout autre niveau et cela m’intrigue beaucoup.

- “Tu as fait un très bon choix Pako, j’adore aussi les pâtes à la carbonara, encore plus quand c’est fait maison. Quant aux pizzas, je ne doute pas que ton père soit doué pour cela. Ce n’est pas mon cas, je ne sais pas travailler la pâte. Mais je prendrais une pizza chorizo. Mais on peut prendre une pizza comme il aime, si Pako veut goûter, toi aussi si tu veux. Même si je doute qu’il les trouve aussi bonne que les tiennes.”

L’idée de partager le même repas me plaît bien, mais je ne veux pas m’imposer dans leurs façons de faire. Cependant, cela me rappelle de bon souvenir, car je faisais cela avec mes frères, surtout les plus jeunes.

- “Et il a totalement raison, il va te falloir apprendre à te passer de Nutella. Il va te falloir faire des efforts, mais je suis sûr que tu es un grand garçon et que tu vas y arriver sans soucis. Et c’est l’occasion de découvrir autre chose. Si tu arrives à faire ta pâte à tartiner, je suis intéressé pour goûter ! Oh la la, le cododo... Une chose qui me trotte en tête, mais j’ai tellement peur de l’écraser. Il m’est arrivé de m’endormir avec lui, mais sincèrement... j’ai la trouille de lui faire mal. Par contre, je prends plaisir à le regarder dormir et j’en profite pour travailler au lit.”

Mon regard se pose sur Matthew et je pense aux nuits que l’on partage depuis peu et ma peur de lui faire mal et tellement forte, que rien que l’idée me fait frissonner. Je me retrouve à parler bien plus facilement et naturellement alors que je connais à peine cet homme et cet enfant. Mais cela fait du bien, de ne pas être jugé pour ce que l’on vit, que l’on a pitié de moi pour ce qui m’est arrivé. Je crois que c’est le premier à ne pas poser sur moi un regard qui me donne l’impression de voir de la pitié.

- “Tu es écrivain ? Quel genre d’écrivain ? Spécialiste du cododo ?”

Je ne juge pas, je ne critique pas. Je suis intrigué et curieux, c’est nouveau pour moi, mais je veux en savoir plus, sur lui, sur eux. Je ne peux pas m’empêcher de sourire à l’idée d’en apprendre plus sur le cododo, même si je ne peux pas poser de question, car cela fait partie de leurs vies privées.

- “C’est très gentil pour la poussette, mais je suis équipé, sauf si c’est pour un âge un peu plus grand que maintenant. A vrai dire, mes frères l’ont plus que choyer à l’arrivée de ce petit bout, et j’ai mon lit rempli d’ourson en peluche. Tu n’imagines pas les sursauts que ça a pu me faire les premières nuits quand je me suis réveillé avec eux contre mon visage.”

La serveuse prend nos commandes, mais j’avoue que je n’y prête pas attention, c’est Devon et Pako qui occupe mon esprit.

- “Par contre, l’écharpe porte, si tu serais me montrer comme ça marche, je ne dis pas non. Ça ne te dérange pas Pako, si Matthew te prend le matériel que tu avais étant un bébé ?”

M de menu pour merci

   @Harry M. Bradshaw    & Devon Tate || lundi soir après hôpital

"Non merci, c'est gentil mais je vais pas en prendre…" Pako secoue légèrement la tête en signe de négation à la proposition d'Harry, non sans lui offrir un petit sourire qu'il maîtrise si bien. Ce qui me fait sourire, surtout en pensant à la considération que porte Harry à mon fils, ce qui ne peut me faire que plaisir au final.

"Pour le coup c'est vraiment gentil de ta part Harry de proposer, mais il ne mange jamais de Pizza à l'extérieur de la maison et en plus il n'aime pas au chorizo. Mais c'est très gentil à toi, vraiment. Après ne t'en fais pas il aura assez à manger, il faut aussi que tu penses à toi." Appréciant la tournure de la discussion, on passe rapidement sur un sujet qui me passionne réellement, enfin dans une certaine mesure vu que ma passion se mesure à une échelle de 141cm. En profitant pour passer ma main dans l'épaisse chevelure de cette fameuse échelle.

"Après je dois bien avouer que les recettes fourmillent sur internet, si certaines je ne suis pas allez plus loin j'en ai déjà sélectionner 3 différentes à essayer. Au final son allergie ne me semble pas insurmontable, ça va juste être un peu compliqué à l'extérieur ou pour certaines choses, mais comme j'aime cuisiner, je peux facilement éliminer certains produits, j'ai même passer le pot de Nutella à son oncle, je me vois pas en manger alors qu'il ne peut pas" j'avais simplement pris la décision que j'aurais le même régime alimentaire que mon petit trésor, après tout je ne veux prendre aucun risque quand à sa santé.
"En plus Papa il cuisine trop bien, il fait de tout, ses cookies ils sont vraiment trop bons…oh d'ailleurs il faudra que tu en fasses pour mon hôtel des dinos, tu pourras ?" Je ne peux m'empêcher de sourire amusé, les cookies ne finiront pas dans les estomacs des dinosaures, mais bien dans le sien, ça je le sais bien.

Les inquiétudes qu'il me révèle sur le cododo me semble parfaitement légitime et ça revient souvent, ce qui m'amuse assez au final. Alors que je m'apprête à lui expliquer un peu plus en détail, la serveuse nous amène nos plats, je nous souhaite bon appétit, informant bien mon petit blond au regard océan de faire attention car c'est chaud.
"Oui donc le cododo, je ne suis pas forcément un professionnel mais je le pratique depuis 8 ans quasiment, enfin pour être exact ça fera 8 ans dans un peu plus d'1 mois. Il ne faut pas avoir peur de l'écraser, surtout car au final tu as conscience de cette présence dans ton lit, c'est autant bénéfique pour ton enfant que pour toi, ça renforce le lien, l'odeur le rassure, les nuits sont meilleurs, il n'y a pas de gros réveil. Enfin je pourrais en parler longtemps, mais tu sais quoi je te dédicacerait mon livre. Par contre non je suis Papa, illustrateur jeunesse et journaliste, mais ça ne m'empêche pas d'écrire au final."

Alors qu'on commence à manger, je vois la fourchette de Pako qui s'approche de ma bouche, me faisant goûter à son plat, souriant en prenant la bouchée, en retour je viens prendre avec ma fourchette un peu de risotto qu'il vient avaler en souriant, approuvant mon plat d'un signe de la tête. Pour moi les germes ne sont pas vraiment un problème, enfin ceux de mon fils et pour lui c'est la même chose, il lui arrive même souvent de se servir sur ma fourchette alors que je mange, souhaitant goûter si chez Papa c'est meilleur ou pas.

Je ne peux m'empêcher de sourire amusé alors qu'il parle des peluches que son fils à reçu à la naissance. "Pour le coup au niveau de tout ce qui est peluche, il y en a juste 2 dans le lit, ça change assez souvent, les autres sont dans son lit, car évidemment qu'il a son propre lit, mais il ne dort jamais dedans, clairement c'est pas moi qui vais le forcer à y aller non plus. Au final c'est un peu notre lit mon lit, ce qui ne me dérange pas, et clairement je vois exactement ce que tu veux dire quand tu parles de le regarder dormir, je me réveille naturellement toujours un peu plus tôt pour le regarder dormir avant de le réveiller, c'est si apaisant"

Je suis agréablement surpris d'entendre Harry demander à Pako s'il accepte qu'il prenne ses affaires de bébé pour Matthew, mon fils qui accepte ne m'étonne pas vraiment mais la situation fait un peu fondre mon coeur à nouveau. Expliquant à Harry brièvement comment fonctionne l'écharpe porte bébé et lui disant que la poussette que j'ai est adapté pour quand il grandira.

Ayant mangé un peu, Pako a un regain d'énergie qui se lit dans son regard qui est un peu plus éclatant.
"Tu sais en plus Papa il m'a fait un livre d'histoire rien que pour moi, comme le petit prince, mais il a dit c'est LE PETIT PAKO, il est trop beau" continuant de manger, il commence à plier l'une de ses jambes, posant un pied sur l'assise, faisant remonter son genou et un peu de sa cuisse laissé nu par la coupe de son short. Secouant la tête amusé je viens lui remettre sa jambe correctement en lui disant que ce n'est pas très propre de mettre ses pieds là où s'assoient les personnes.

La journée au final avait été un peu longue pour Pako "Je pense bien que la piscine de ce matin l'a bien fatigué, en plus il a pas voulu faire de sieste, je devais m'occuper de certaines commandes à fignoler en début d'après midi, donc Monsieur Pako a préféré jouer aux Legos pas loin de moi plutôt que d'aller se reposer un peu…mais je l'adore mon petit pirate !"

"Non pas Pirate, t'as dit Corsaire" riant à sa réaction, lui expliquant que les mots sont des synonymes avant que je vienne l'embrasser avec tendresse sur sa tête, passant ma main sur sa joue en lui témoignant de l'amour pur par mon regard, il me fascine, je l'aime plus que tout.

M de menu pour merci

   @Devon Tate & Harry M. Bradshaw || lundi soir après hôpital

Comment se fait-il que Pako soit si adorable comme enfant ? Est-ce le charme de la famille Tate qui le rend ainsi ? En-tout-cas, j’adore sa bouille et lorsqu’il refuse pour la pizza, je ne peux m’empêcher de lui sourire. Oh, je n’avais pas l’intention de prendre un au chorizo s’il voulait aussi manger et goûter à la pizza, après tout, je me doute qu’une pizza plus classique aurait était mieux. Mais je ne vais pas le forcer, il semble avoir fait son choix et je le respecte.

Devon me dit de penser à moi, mais ce n’est pas une chose que j’ai l’habitude. J’ai tendance à faire passer les autres avant moi et c’est ainsi depuis toujours. On me l’a déjà dit, mais c’est plus fort que moi.

- “Un hôtel à dinosaure ? C’est un concept génial ! Tu crois qu’ils aimeront les cookies ?”

Je ne suis pas bête et j’ai moi aussi compris que le dinosaure qui mangera les cookies est un petit ange ici présent. Je repense à mes tentatives culinaires de ses derniers mois et aux échecs que j’ai obtenus et cela me fait sourire. Je n’ai pas le talent de Devon et je doute qu’un jour, je sois capable de faire des prouesses. Mais j’ai déjà pensé à prendre des cours, afin de m’améliorer, surtout si je veux être autonome et me passer d’employer, tels que la cuisinière qui gère mes menus certains jour. Je sais que j’ai les moyens de vivre ainsi indéfiniment, mais j’aimerais vivre plus simplement, et honnêtement, je serai fier si j’arrive à ne dépendre de personne d’autre. Mais le chemin sera long, je n’en doute pas.

La serveuse nous rejoint avec les plats, que l’on remercie pour son service, mais je ne peux m’empêcher de parler naturellement, de ma peur du cododo surtout avec un enfant si petit, si chétif. Il a de bonnes joues, mais face à ma carrure, j’ai peur de lui faire mal. Mon lit a déjà eu le passage d’homme et de femme, mais un enfant, c’est autre chose. Et j’avoue que je me révèle un peu trouillard là-dessus. Je m’occupe de ma pizza, ayant souhaité bon appétit à mes nouveaux amis. J’écoute cependant avec attention Devon. Je ne sais pas pourquoi, mais j’aime sa voix et je ne peux pas m’empêcher de laisser mon regard dévier sur ses lèvres. C’est instinctif et je commence à comprendre pourquoi je suis ainsi attiré. Mais je renie la possibilité que ce soit vrai, je ne suis pas là pour ça et je dois rester concentré sur le repas, la discussion, sur sa voix... Oui, sa voix, quels que soient ses mots, je suis comme envoûter. J’imagine bien Pako s’endormir sous cette voix qui lui raconte une histoire, je crois que je serais comme lui. Non, j’en suis sûr.

- “Il est possible que je voie ton livre ? Ça me plairait énormément, je sais que mes peurs sont sûrement idiotes, mais si j’arrive à les dépasser, je penserais à tes conseils. Et à ce que je vois, le jeune Pako aime dormir avec son père !”

Je ne sais pas si je pourrais partager indéfiniment mon lit qu’avec mon fils, mais je ne repousse pas l’idée. Je suis intrigué par le métier de Devon, j’avoue que ce n’est pas un domaine que je connais et je ne demande qu’à découvrir. J’écoute avec plaisir les explications de Devon concernant son lit et la place de Pako et ses deux peluches. Moi qui me retrouve limite dans un lit d’enfant, ça me fait rire. Je pourrais virer les peluches, mais quand Matthew est avec moi, j’aime le voir émerveillé par ses peluches de toutes les couleurs et formes.

- “Alors c’est Pako qui monopolise ton lit, c’est bien de lui laisser le choix, il sait que si besoin, il peut rejoindre son lit, mais à ce que je comprends, il se sent bien avec toi. Je peux me permettre une question plus privée ?... Cela n’est pas un souci si tu veux être accompagné ? Si tu vois ce que je veux dire... Je doute que Pako accepte de laisser la place... Aucune femme n’a posé de réticence face à cela ? Je veux dire... Désolé, je suis un peu trop curieux. C’est une chose qui m’est déjà venu à l’esprit, le futur de la vie privé en cas de cododo.”

Effectivement, je me suis déjà posé la question, car je n’ai pas prêté serment pour une abstinence monastique, donc je sais que je vais devoir apprendre à composer avec Matthew et ma vie privée. Quand je pose mes questions, je me rends compte que je suis impoli, c’est quelque chose qui ne me regarde pas, surtout que l’on ne se connaît pas plus que ça. Mais je reste franc et naturel. Cependant, je fais attention à mes propos, car je ne veux pas mettre la puce à l’oreille au jeune enfant qui mange ses pâtes avec plaisir. D’ailleurs, le voilà qui échange sa nourriture avec son père et je trouve cela attendrissant, ce qui me fait sourire. Je mange tranquillement ma pizza, entre deux, je bois un petit de mon coca, un repas hypercalorique, mais cela n’est pas un souci, ce n’est pas tous les jours que je mange ainsi. Cela me change des salades composées qui sont souvent mon repas lorsque je travaille.

- “Oh, mais tu en as de la chance ! Tu me le montreras ? C’est que tu es un petit Prince pour ton papa, je n’en doute pas ! C’est ta muse à ce que je comprends ? Je crois que si je n’étais pas partie en médecine, j’aurais aimé être écrivain, mais je suis loin d’avoir du talent là-dedans, et encore moins en dessin. Tu arrives à travailler avec ton fils à tes côtés ? Il n’est pas une distraction qui peut te déconcentrer ?”

Je ne juge en aucun cas le mode de vie de Devon, je suis curieux et je ne peux pas m’empêcher de lui poser des questions.

M de menu pour merci

   @Harry M. Bradshaw    & Devon Tate || lundi soir après hôpital

"C'est moi qui l'ai fait tout seul cet après-midi, j'ai même mis les Raptors dans le jacuzzi, ils aiment bien car ça fait des bulles, c'est amusant. En plus il y a un sauna, une grande piscine et un restaurant. On peut vraiment faire plein d'activités là bas, comme du tir à l'arc, de l'escrime et tout un tas de différentes choses. En plus on peut même y aller nous aussi" Mon petit prince à
la peau de pêche raconte avec passion sa nouvelle création de LEGO, me donnant même des idées pour en faire des dessins et une histoire aussi, après tout comme je suis en bonne relation avec les maisons d'éditions je pourrais aisément réussir à produire un livre pour enfants. Voyant son regard sur mon plat, je viens lui donner une nouvelle fourchette pleine non sans attendre qu'il avale ce qu'il a dans la bouche et lui essuyant ses lèvres de mon pouce, de la sauce carbonara les recouvrait.

"Il a une imagination débordante, c'est vraiment très agréable et très inspirant en effet. En suite je t'assure il y a un dinosaure qui les adore, le Pakosaurus Carinonus en est fan" me mettant à lui dire plus bas tout en jetant un coup d'oeil en coin à mon fils  "par contre faut éviter de trop en parler, il est dans notre jardin et on veut pas que les autorités viennent le récupérer, mais je sais qu'il en demande toutes les semaines des cookies" je ris de bon coeur avec une complicité parfaitement palpable avec mon fils.

J'apprécie énormément l'attention qu'il porte à mes explications et sa demande de voir mon livre me dit que ce n'est vraiment pas du vent, ce qui est d'autant plus appréciable. Le fameux ouvrage n'est pas encore prêt mais je me dis que je pourrais lui en faire lire une partie, après tout ça pourrait calmer ses angoisses face à ça. Mais je lui fis tout de même que le cododo n'est absolument pas obligatoire, et puis je ne suis pas forcément un médecin ni un professionnel, je ne me vend pas comme ça non plus.

"Après oui en effet Pako adore dormir avec moi, ce qui ne me dérange pas le moins du monde, bien au contraire. D'ailleurs en début d'année je me suis acheté un nouveau lit…enfin je nous ai acheter un nouveau lit, et le choix ne s'est pas fait seul, bien au contraire." Pako me décroche un charmant sourire alors que je viens passer ma main dans ses cheveux comme pour montrer que je parlais bien que j'avais fait le choix avec lui. Alors que je prend une gorgée de boisson la question me surprend, non pas que je sois gêné de cette interrogation, mais c'est une chose à laquelle je ne pense pas vraiment.

M'éclaircissant la gorge je passe mon téléphone à mon fils lui demandant de retrouver la couverture de son livre dans ma galerie de photos, me permettant ainsi de cibler sa concentration  sur autre chose que la conversation à l'instant précis.
"en vérité la question ne se pose pas vraiment, mais en effet il ne laisse pas sa place, qu'on dorme à la maison ou pas au final. Mais pour le coup la situation que tu décris n'es jamais vraiment arrivé, mais de toute façon il est certain que ce n'est pas moi qui vais faire partir Pako du lit, il est libre d'y venir mais je ne me vois pas lui refuser…et honnêtement il est le seul à vraiment compter et ça peut importe les situations…par contre je ne me serais pas attendu à cette question, mais je devrais sûrement l'aborder dans mon livre"
Je devais bien avouer qu'au final cette problématique n'a jamais eu lieu, après tout ma seule expérience intime a été avec ma main, non pas que ça me pose un problème, mais visiblement ça peut surprendre. Je me doute que pour un homme comme Harry ça doit être différent, surtout qu'il a été marié.

"Ho trovato !! Guarda Harry" Mon fils tendant mon téléphone ouvert sur une image à Harry "C'est la couverture de mon livre, c'est Papa qui a tout fait !"

ouvrir le téléphone:

"Le livre il est carré, avec plein de couleurs et de dessins, c'est l'un de mes préférés, voir mon préféré tout court"

Je ne peux m'empêcher de sourire béatement devant la fascination de mon fils, je l'aime tellement, il m'inspire réellement. Souriant amusé aux questionnement du père du petit bébé face à nous qui dort bien, j'ai l'impression qu'il commence à comprendre les choses mais peut-être qu'il ne saisit pas encore tout dans sa totalité, ou alors c'est moi qui suis particulier, après ça ne me dérange aucunement.
"Il est ma muse ça ne fait aucun doute, clairement il m'inspire beaucoup dans mes dessins, j'en ai fait plusieurs de lui après tout. Par contre non il n'est pas vraiment une distraction, son absence le serait car j'aurais l'impression de manquer d'oxygène, par contre c'est vrai que pour certaines oeuvres graphiques, je les fait quand il est à l'école. Au final dans ces moments là il peut m'arriver de faire des choses plus sombres, mais ce n'est pas ce que je préfère faire. Je pense que si tu voyais mon bureau tu comprendrais ce que je veux dire, Pako est partout, au final comme dans toute la maison si je suis honnête. Ma productivité en sa présence n'est pas forcément altérer, il est calme et sait jouer tout seul, en ce moment par exemple il est à fond sur LEGO, il fait ses créations, jamais loin de moi au final, mais très clairement il ne me gène pas et je reste ouvert aux câlins dès que le besoin se fait ressentir…j'ai même terminer un jaspage d'un livre dans le canapé alors qu'il dormait sur moi, je m'adapte à lui constamment."

Dans mon discours j'ai l'impression que je fais bien transparaître ma fierté d'être son Papa, comme le but ultime de ma vie, enfin je dois avouer que j'espère que c'est ce qui est compris.
"Après on a pas vraiment le même cadre professionnel, je peux tout faire de la maison moi, toi je me doute que tes patients soient ravis de te voir avec un bébé, ça ne m'aurait pas dérangé personnellement, mais je pense pas non plus que ça soit un lieu adapté après tout, non ?"

M de menu pour merci

   @Devon Tate & Harry M. Bradshaw || lundi soir après hôpital

Me revoilà à rire légèrement quand Devon parle des cookies et du petit dinosaure qui adore ça. C’est tellement amusant de discuter avec lui, avec Pako que je prends plaisir à les écoutes parler.

- “Oh, je vois, donc c’est qu’ils sont bons, sinon ça ne serait pas aussi bien demandé. Un dinosaure un poil gourmand à ce que je vois ?”

Je me ferais sûrement sermonner par mes frères s’ils entendaient le genre de question que je viens de poser. Je sais que je suis quelqu’un de direct, peut-être un peu trop, mais je ne pense pas à mal. Et si j’ai choqué Devon, c’est trop tard, j’ai dit tout haut ce que j’avais en tête et c’est un défaut qui fait partie de moi. Je n’ai à aucun moment voulu faire une critique, car le choix du cododo est un choix privé, et cela me trotte parfois en tête, surtout que j’ai remarqué, que je n’aime pas être sûr dans mon lit. Donc, à défaut d’avoir quelqu’un, je n’aurais aucun mal à partager mon lit avec mon fils. Mais d’une certaine façon, j’ai sans doute peur pour l’avenir. Peur que prendre l’habitude de partager mon lit avec Matthew serait un frein pour ma vie privée. Et c’est sans doute pour me rassurer que je pose la question. Quelque part, j’attends à ce que Devon me montre que c’est possible, qu’il a pu tester les limites de ce mode de vie, mais je suis trop curieux et je m’excuse pour mon indélicatesse.

- “Je suis désolé, j’ai tendance à parler un peu trop vite quand je suis hors contexte médical. Tu n’aurais pas dû me répondre, je suis désolé. Ce sont des questions que j’aurais dû taire, ça me trotte en tête depuis peu. J’ai perdu ma femme il y a quelques mois, et envisager l’avenir est encore étrange, mais ça m’arrive d’y penser.”

Instinctivement, je porte ma main dans mes cheveux, au niveau de ma nuque, si Dallas était là, je me serais mangé une tape sur la tête, et j’en aurais bien besoin, car j’ai fait n’importe quoi, même si la réponse de Devon m’a intrigué, je me rends compte que je n’aurais pas dû. C’est trop privé, et je ne fais pas partie de ses amis pour avoir ce genre de conversation. En même temps, je n’en parlerais pas à mes frères, encore moins à mes parents, donc j’ai pensé... Non, Devon ne peut pas être un confident, c’est trop intime pour ne pas paraître comme un détraqué. Surtout avec ce que j’ai fait dernièrement et ce qui change chez moi. Et même si je n’ai personne d’aussi proche pour avoir ce genre de conversation, il a été honnête avec moi. Un peu trop ? Car sa réponse m’intrigue, je me demande quel genre de femme partage sa couche, quelle femme arrive à le séduire et à arriver à prendre place dans sa vie. Des questions que je garde pour moi bien sûr. De toute façon, je parle d’avenir alors que j’ai perdu Phoebe que depuis février, mais entre nous, ce n’était pas l’amour avec un grand A, mais cela ne m’a pas empêché de l’aimer. Mais si j’écoute les dires de mon frère, je ne suis pas fermée sur un avenir, car mon cœur n’a pas trouvé son double et j’ignore si je le trouve un jour. Mais je me questionne, depuis peu... Et l’élément déclencheur est face à moi...

Sous la gêne que j’ai créée, je porte mon attention sur Matthew, je passe mes doigts sur son petit ventre qui bouge dû à la respiration et me permet de reprendre mes esprits, de ne pas me laisser envahir par cette attraction qui grandit au fur et à mesure que je parle à Devon.

D’ailleurs Pako m’interpellé avec le téléphone de son père et cela me fait du bien. Je peux laisser la gêne s’oublier, ne pas imposer plus de désagrément à Devon sur un sujet qui n’aurait pas dû exister.

- “Waouh, il est magnifique ! C’est toi qui l’as fait ? Sérieusement ? Mais c’est du travail de pro ! Tu fais tes propres livres ? Tu as un fan devant toi ! Je suis prêt à te commander un de chaque si tu en fais, même si je me doute que ce petit prince Pako soit un modèle unique. Tu as de la chance Pako, tu as un papa extraordinaire ! Tu es vraiment doué !”

Et me revoilà à sourire en imaginant le bureau de Devon remplis de photo de Pako. Alors que le mien, c’est plus des dossiers et des radiographies cardiaques. On est de deux mondes différents, mais c’est ce qui me plaît. Je mange ma pizza tranquillement, mais mon attention va à Devon, je suis fasciné par lui, il aime son fils, personne ne peut en douter et il n’y a rien de mal là-dedans, au contraire, c’est un modèle que beaucoup devraient suivre, moi aussi, je le devrais. Même si Matthew est encore jeune, j’envie ce genre de complicité, de fierté, je trouve ça beau. Je le trouve beau...

Mon verre en main, je le porte à mes lèvres pour boire une gorgée et prendre la parole. À vrai dire, j’ai pris quelques instants pour ne pas reproduire mon erreur précédente et être encore une gêne. Je ne voudrais pas le faire fuir.

- “J’aimerais tellement pouvoir rester chez moi, certains jours surtout. Mais j’ai besoin de ce contact avec mes patients, ou quand il y a de la chirurgie, c’est la partie la plus passionnante de mon métier. Du moins à mon goût. Durant la période covid, j’ai travaillé depuis mon domicile, mais ce n’était que pour les consultations sans examens. À vrai dire, j’étais plus que limité. Mais depuis que ce petit bout est dans ma vie, j’emmène des dossiers chez moi et chose que je n’aurais pas fait avant, j’aime l’avoir avec moi quand je travaille. Du moins, tant qu’il ne bave pas sur mes dossiers, tout me va !”

Je me mets à rire quand j’imagine Matthew bavé ou avoir son rot en plein sur un dossier. C’est arrivé et ma secrétaire n’était pas contente, mais peu importer, ce n’est qu’un papier qu’on peut réimprimer et j’assume dans ce cas-là.

- “ Je peux vous payer au moins le désert ? Ou autre chose si vous voulez... Il faudra revoir la carte. En-tout-cas, merci pour l’invitation, j’apprécie fortement, c’est assez rare que je sorte ainsi, encore plus avec Matthew, mais il ne semble pas vouloir montrer ses jolis yeux bleus... La prochaine fois peut-être.”

Je bois une nouvelle fois puis je reprends la parole, cette fois-ci pour Pako.

- “Si j’ai bonne mémoire, c’est bientôt ton anniversaire Pako ? Tu sais ce que tu voudrais comme cadeau ? Ou c’est un secret ?”

M de menu pour merci

   @Harry M. Bradshaw    & Devon Tate || lundi soir après hôpital

Je me devais bien de lui avouer que la question m'avait un temps soit peu surpris, mais je le rassure du fait que ce n'est rien, après tout ce n'est pas comme si je n'avais jamais eu ce genre de questions, ma sexualité est inexistante et ce n'est pas un problème, enfin pas pour moi.
"Après très clairement Harry bien souvent c'est la personne qui pose la question qui est la plus gênée dans l'histoire, moi c'est une facette de ce monde qui me dépasse et qui ne m'intéresse pas. Ce n'est pas plus compliqué, mon avis est surtout que ça dérange plus les autres pour moi que ça ne va me déranger… moi je suis comblé avec ça…" pour illustrer mon propos je viens embrasser mon fils avec tendresse, passant mon pouce sur sa joue, s'arrêtant plusieurs secondes sur son grain de beauté sur sa joue droite, un grain élégant aux bords doux que je prends plaisir à regarder à chaque fois.

"Pour le coup je ne fais pas tous les livres tout seul, celui pour Mio Principe il est unique c'est vrai. Je lui ai fait pour son entrée en CP, pour qu'il puisse apprendre à reconnaître les mots. Mais je dois avouer que c'est un plaisir de le croquer comme on dirait, croquer dans le sens dessiner. Sinon évidemment il est à croquer constamment, mon petit trésor. Bon ensuite celui sur le cododo que je suis en pleine écriture est totalement de moi, sinon je m'occupe surtout des illustrations des livres pour enfants, donc les textes ne sont pas de moi, mais je mets les dessins, les couleurs, tout ce qui habille le récit au final. J'ai recommencé au moins 20 fois la couverture, je voulais que les détails de Pako soient parfait, comme sul Neo, son grain de beauté sur sa joue, après ce n'est qu'une histoire de détails, mais quand on me fait des commandes ça compte au final."
Parlant ainsi de ce que je fais avec une certaine passion, j'aime l'idée de transmettre ce que j'aime et de le faire comprendre.

"Papa c'est mon Papa et c'est le meilleur, c'est bien vrai. Mais c'est moi qui est son fan primo uno" me faisant valider par mon tout premier fan, qui aime revendiquer sa place de premier et ma muse en même temps.

Pako termine doucement son assiette, venant poser sa tête sur mon épaule, appréciant ainsi cette proximité, je souris amusé en voyant ses mains si tendre venir se saisir de mon bras, dans un simple but de contact prolongé.
Le sentant un peu fatigué, je lui sourit tendrement avant de poser mon regard sur l'homme face à nous.
"Ne te sens pas forcé de nous offrir quelque chose, ça me fait plaisir de t'invité, mais après je ne dirais pas forcément non à un dessert. De toute façon je pense que je vais un peu chambouler le programme de demain, on va rester tranquillement à la maison, on ira à l'aquarium mercredi à la place. Après avec ma situation professionnel c'est sûr que je suis libre de faire comme je veux. Pour le coup le COVID n'a clairement pas été un problème pour nous, le plus compliqué ça a été après, devoir l'envoyer à l'école, ça me fend le coeur à chaque fois, mais il aime bien être avec ses copains, donc je fais cet effort là."

"Après comme ça quand je reviens de l'école" toujours contre moi il se met à bâiller, ce qui me fait sourire et avoir un bâillement en réaction également. "j'ai plein de choses à te raconter, même si j'ai tout le temps pleins de choses à te raconter…je peux ne pas prendre de douche ce soir ?"
J'acquiesce à son interrogation en souriant avant que la question de son anniversaire soit soulevé par Harry, je suis agréablement surpris qu'il s'en souvienne pour le coup, je trouve ça vraiment très touchant après tout.

"Oh oui c'est bientôt et j'aurais 8 ans !! Alors je veux un renard mais Papa il dit qu'on peut pas avoir 2 renards car je suis déjà son petit renard, sinon des LEGO c'est trop bien, après je sais pas trop moi" il sourit légèrement amusé.

Je souris à mon tour tout en lui caressant le visage après avoir fini mon assiette également.
"On peut dire que tu as une sacrée mémoire, c'est le 23 août en effet. Pour ce qui est des cadeaux, déjà il va très certainement avoir une grosse peluche de l'aquarium, il adore les animaux, donc c'est assez pratique. Mais très clairement j'ai déjà des petites choses en tête mais je ne dis rien, c'est une surprise après tout. D'ailleurs si tu recherches des sorties à faire avec Matthew, l'aquarium il ne faut vraiment pas hésité, ils ont aussi des plages horaires pour les familles, histoire que ça soit plus tranquille pour tout le monde, sur ces horaires là ils essaient toujours de nourrir certains bassins, histoire qu'on puisse observer ça, avec Pako on adore y aller, pas vrai mon ange ?"

L'ange en question acquiesce vivement à mon interrogation alors que je prend une gorgée de ma boisson, faisant signe à la serveuse pour lui demander une carte des desserts, pour que Pako puisse choisir son dessert, ne voulant pas imposer les desserts à toute la table. Après tout Harry avait simplement émis une idée d'offrir les desserts, je ne voulais pas forcer les choses.

M de menu pour merci

   @Devon Tate & Harry M. Bradshaw || lundi soir après hôpital

C’est vrai que j’ai eu une question un peu trop personnelle, mais je ne m’attendais pas à ce genre de réponse. Imagine-t-il ne serait-ce qu’un instant qu’il m’intrigue encore plus ? Je n’imagine pas une seule seconde ce qu’est sa vie privé, intime et je suis loin de le savoir. Pour moi, il est trop beau pour ne se consacrer qu’a l’amour de son fils. Et même s’il est terriblement mignon, je n’imagine pas que cela peut lui suffire. Pour moi, même si Matthew est la personne qui compte le plus à mes yeux, il y a une certaine partie de ma vie que je n’abandonnerais. Je peux admettre que le deuil, son arrivé dans ma vie m’a chamboulé énormément, mais je n’en reste pas moins un homme, un humain avec des envies et Matthew ne m’empêchera pas de vivre en dehors de lui. J’ai su assez vite à m’adapter et je ne redoute pas d’imagination pour que Matthew ne soit pas impacté par ma vie privée. Mais à entendre Devon, sa vie tourne autour de Pako et uniquement de lui. Je peux comprendre et je vois leurs amours, mais qu’en sera-t-il dans 10 ans ? Quand Pako va vouloir vivre sa vie ? Je ne sais pas si Devon y a déjà songé, mais j’espère pour eux qu’ils ne souffriront pas d’une éventuelle séparation de leurs quotidiens.

- “C’est vrai, mais je suis désolé quand même, je ne voulais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas. Je comprends ce que tu veux dire. Mais j'ai beau aimé mon fils, je ne suis pas prêt à sacrifier une partie de ma vie. Je ne pense pas être à ce stade. Ça changera peut-être avec le temps, mais je doute quand même de cela.”

Je finis ma part de pizza qui faut avouer, était bien bonne. Et vu l’assiette de mes compagnons de table, je pense que les pâtes étaient tout aussi bonne. Je suis totalement fasciné par Devon qui parle de son travail, de la passion qui l’anime, et même là, on peut sentir que Pako a une place importante. Bien sûr, c’est lui qui a le crayon en main, mais le jeune enfant joue un rôle important dans son inspiration et cela se ressent. Je reste assis, les courses sur le rebord de la table, à l’écouter parler et je ne peux m’empêcher de sourire, je suis sous son charme, alors que ce n’est pas le but, mais je ne regrette vraiment pas d’être venu. Je n’attends rien et c’est ce qui me plaît. C’est un repas, offert avec sincérité et générosité, et cette ambiance familiale, détenue me plaît énormément.

- “Je ne doute pas de cela Pako, tu seras toujours le favori, le premier fan, je crois que tu es une partie intégrante dans ce travail. Même si c’est toi qui as un magnifique coup de crayon, je vois d’où vient l’inspiration. Par mon métier, j’ai une maîtrise du dessin, mais c’est très limité et j’admire ton travail.”

Je propose l’idée de prendre un dessert, sans savoir si Pako était intéressé, mais je ne forcerais personne. Vu que Matthew semble parti pour faire sa nuit jusqu’au prochain biberon, je profite du moment et de la compagnie de Devon et Pako.

- “Alors va pour un dessert. Tu attends l’arrivé des vacances avec impatience alors !"

Le jeune enfant semble aussi commencer à fatiguer et c’est normal, c’est encore un enfant, mais il semble avoir vite trouvé les bras de son père. Même si à la question sur son anniversaire, il est bien réactif. Quel enfant ne le serait pas ? Je souris en écoutant sa réponse et l’idée du renard était surprenante. Un chat, un chien, c'est assez classique, mais Pako semble sortir des chantiers et j’adore ça. C’est ce qui fait son charme et je comprends petit à petit d’où il tient cela.

La serveuse amène la carte des desserts, mais je suis surpris de voir que seul Pako choisit. Je me suis peut-être mal exprimé, mais je ne compte pas laisser le doute planer. Et j’en profite aussi pour parler et répondre au sujet de l’aquarium.

- “J’avoue que j’ai une certaine facilité pour retenir les informations, mais je suis comme tout le monde, les oublie ça arrive. Tu ne veux pas de dessert ? Ou même un café ? Enfin, je ne veux pas te forcer la main, tu fais comme tu veux... j’aime terminer mes repas avec un dessert, j’opterais bien par une glace. C’est une excellente idée l’aquarium, je n’y suis pas retourné depuis que mon frère a dépassé les 10 ans, donc ça fait pas mal d’année. D’ailleurs, ça vous dirait qu’on y aille ensemble ? Sauf si vous en avez déjà marre de moi ? Je me ferais tout petit promis !”

A vrai dire, je trouve l’idée intéressante, je veux les revoir et j’espère que ce soir, ne sera pas notre dernière rencontre. C’est peut-être égoïste de ma part, de vouloir rester en contact avec eux, je ne suis pas la personne qu’il préférerait, mais je me dis qu’une sortie serait l’occasion de pouvoir apprendre à les connaître davantage.

- “C’est mercredi que vous y allez ?”

Je sors mon téléphone est pianote assez vite afin de voir mon planning. J’étais sûr de moi, car j’ai des horaires aménagés depuis ma reprise, et le mercredi est un jour de repos, “journée des enfants” à ce qu’on m’a dit, mais je préfère vérifier qu’on ne m’a pas mis d’intervention. Normalement, je suis informé avant, mais je préfère être sûr.

- “Je sais que je ne travaille pas le mercredi, mais je préfère être sûr qu’on ne m’a pas programmé d’intervention. Mais non, c’est toujours libre. Donc ça vous va si je me joins à vous avec Matthew ?”.

A la base, l’aquarium est l’occasion pour Matthew d’avoir des souvenirs, mais vu son âge, je doute qu’il se rappelle de quelque chose. Cependant, j’adore l’idée de partager ce moment avec Devon et Pako.

M de menu pour merci

   @Harry M. Bradshaw    & Devon Tate || lundi soir après hôpital

Ecoutant avec attention ses propos et sa vision des choses, je souris amusé, je visualise sa situation et je me rend compte qu'on ne vit pas la même chose, bien que je m'en doutais. L'entendre prononcé le mot sacrifice me fait tout drôle, bon après je sais que tout le monde n'est pas comme moi et partage forcément ma vision des choses.
"Je pense que je vois bien ce que tu veux dire, après je me doute que tu es encore affecté par la perte de ta femme, toutes mes condoléances à nouveau. Mais après pour moi il n'est pas question de sacrifice, je suis né pour être le Papa de mon petit ange. En plus j'aime me dire que si tu n'as jamais goûté au sirop d'érable tu ne peux pas être nostalgique de son goût, ni éprouvé de manque après tout, tu vois ce que je veux dire ?"
Du moins j'espère ne pas m'être trompé dans le second sens de ses propos, bon après tout au moins je pense qu'il a compris que je l'informais dans un certains sens de ma virginité et du fait que je ne connais pas vraiment les plaisirs de la chair et que je ne m'y intéresse pas vraiment, pas que je ressente le besoin de l'affirmer, je me suis toujours senti à part à ce sujet là mais sans en être gêné. Je me suis toujours dit que au moins quand mon fils me demandera comment il est arrivé, je pourrais sans mentir lui dire que j'ai secoué la main et qu'il est arrivé 9 mois plus tard.

Je souris amusé rien qu'à cette idée, mais je passe rapidement à autre chose, remerciant Harry pour ses compliments quand à mon travail.
"Tu sais je pourrais toujours te faire un dessin de toi avec Matthew si tu as envie, ça serait dans mes cordes après tout"


"Mais oui j'adore les vacances, et tu sais on est déjà en vacances là, par contre j'ai pas hâte de la rentrer, je suis bien avec Papa."

J'acquiesce en souriant amusé par la réparti de mon fils.
"Bon je vais prendre un bavarois à la framboise je pense, c'est gentil à toi Harry en tout cas, et ne t'inquiètes pas pour le dessert de Pako c'est dans son menu. Tu prends de la glace mon coeur ?"[/b]
Posant mon regard sur mon petit corsaire au regard d'ange, je viens lui caresser la nuque pendant qu'il regarde la carte, puis offrant un sourire à celui qui nous accompagne.

"Oui, demain midi je pourrais avoir un Affogato à la maison ?"

J'acquiesce à sa demande avant d'observer intrigué Harry qui s'invite à l'aquarium, non pas que je sois contre, mais c'est assez surprenant et aussi adorable dans un certains sens, après tout je trouve leur présence avec son fils plutôt agréable, me disant également que je pourrais sûrement voir les magnifiques yeux de son fils.
"Et bien écoutes pourquoi pas, ça fera une petite sortie entre familles. Je peux t'avoir 1 place en prix réduit avec le journal et pour Matthew il n'y a rien à payer. Donc c'est bien mercredi, on y va pour 14h30, c'est un créneau familial comme je te disais. Pako ça ne te dérange pas trésor ?"

Interrogeant mon fils du regard qui secoue négativement la tête pour affirmer que non ça ne le dérange pas, il le laisse se poser à nouveau contre lui.
"Bon du coup vous êtes les bienvenues, je sens que si je couche mon petit prince il s'endort."

M de menu pour merci

   @Devon Tate & Harry M. Bradshaw || lundi soir après hôpital

La discussion se retrouve à avoir une tournure plus intime que prévu. Et c’est la faute de Harry qui n’a pas pu s’empêcher de se demander si une vie privée et le cododo était possible. Mais jamais il n’aurait cru à ce genre de réponse. Il n’est pas choqué par les propos de Devon, mais sa franchise et ses révélations le surprennent. Quelque part, Harry se retrouve gêné de lui avoir en quelque sorte, forcé de devoir se dévoiler autant. Il avait bien compris ce qu’on venait de lui dire et c’était pour lui assez surprenant que Devon n’a pas connu le plaisir de la chair. Non pas que cela soit étrange, car c’est un choix de vie, et il le respecte. Mais Harry se retrouve plutôt à se demander comment il a pu passer à côté de cela. Il est bel homme et il ne doute pas que les femmes doivent lui tourner facilement autour. Les hommes aussi, ça, c’est fort probable, mais dans sa vision des choses, Harry n’envisage pas uniquement le plaisir autrement, surtout qu’il a un enfant, donc il en tire des conclusions un peu trop standardisées. Harry n’avait pas imaginé que Devon serait vierge malgré l’arrivé de Pako et il se retrouve face à une réalité qui le déconcentre un peu trop. Pourquoi savoir ce genre de détail semble le perturber ?

- “Je comprends parfaitement et sache que je ne te jugerais pas, c’est un choix que je respecte. Et merci pour ma femme. Cela fait déjà 5 mois, ce petit ange était son vœu le plus cher et je ne le vois pas comme un fardeau malgré la situation. C’est un bonheur de le voir grandir de jour en jour. Mais tu sais ce que c’est.”

En-tout-cas, il ne veut pas le gêné plus longtemps et s’immiscer dans sa vie privée, du coup, il passe vite à autre chose. Le dessert.

C’est vrai que les vacances scolaires ont démarré, mais Harry est complètement un peu désorienté avec cela et se retrouvera sûrement tôt ou tard confronter à la réalité quand Matthew sera en âge d’aller à l’école. Du coup, il porte sa main à sa nuque, gêné de sa bêtise, sûrement parce qu’il commet des erreurs depuis quelques instants, comme être trop curieux envers Devon et il n’a pas l’habitude de cela. C’est donc naturellement qu’il affiche quelques gestes d’inconfort. Rien de bien méchant, car le duo face à lui est tellement adorable qu’il en vient à se resserrer pour une accolade familiale. Harry les trouve très charmants et c’est agréable à voir. Le sourire aux lèvres, il ne résiste pas face à la mignonnerie du jeune enfant quand il parle de son père. Et quand le dessert est abordé, Harry se contente de hocher la tête.

- “Je ne sais pas si Matthew va comprendre ce qu’il voit, car il est encore jeune, mais l’idée de visiter l’aquarium me plaît bien. Je veux bien pour la place, après ce n’est pas un souci si tu ne peux pas avoir de remise vu que c’est pour dans 2 jours. Mais c’est gentil. Alors toi aussi, tu aimes les glaces ? Je trouve que c’est le meilleur des desserts !”

Voyant Pako commencer à fatiguer, Harry ne peux s’empêcher de regarder un instant sa montre et constate que l’heure avance si vite qu’il est logique qu’il se repose sur son père.

“Alors, merci, je serais là avec plaisir. Je te donnerai mon numéro si ça te va, ainsi si vous avez un empêchement, ça sera mieux que par mail non ? On commande le dessert alors, il sera mieux dans son lit qu’ici. Les journées sont éprouvantes pour son âge, y’en a un qui dort depuis le début, donc je comprends parfaitement.”

Harry jette un coup d’œil à Matthew qui fait de petites bulles en dormant et c’est ce qui le fait sourire un peu plus. D’ailleurs, si sa main vient se poser sur ses petits doigts qui l’agrippent sans difficulté, il fait signe de son autre main à la serveuse.

- “Je n’hésite pas, je prendrais aussi une glace, et je vais opter pour…”

Harry passe en revue la liste des desserts et une fois trouver, il reprend la parole.

- “Une dame blanche pour moi. Et vous ?”