Subway drawing ( Shin )

Dessiner dans le métro pour rentrer chez soit est souvent une bonne solution pour passer le temps et surtout d'être dans sa bulle. Tu as les yeux rivés sur ton dessin, parfois les billes onyx qui se redressent discrètement sur le visage d'une personne que tu ne connais pas. Il s'agit d'un jeune homme à la chevelure pâle, au teint blafard et aux traits asiatiques. La mine du crayon poursuit ses coups jusqu'à définir les traits un peu plus fins du visage jusqu'aux cheveux pâles de l'inconnu. tu continues de tracer, parfois venant effacer certains avec ton doigt. Tu es concentré et plus le temps file, plus le métro se vide. Plus les gens sortent pour rentrer chez eux. C'est rapide, parfois. Un coup de crayon. Un autre. Tu souris un peu derrière, parce que ça te rend toujours heureux de dessiner et tu finis enfin dans les derniers traits. Peaufiner ce que tu as fait et tu te concentres surtout sur les derniers traits du visage comme la ligne des yeux, les cils ou encore la mâchoire afin de mieux la dessiner. Tu tentes vraiment de reproduire le visage du jeune homme comme tu le peux. Tu y parviens bien, en grande majorité. Tu finis par ranger ton crayon. Vous êtes à quelques stations du terminus final de ce métro et tu te permets de te lever pour t'approcher lentement. Tu t'asseye d'un ciel plus loin et donc entre vous il y a encore une siège vide afin de respecter son espace vital. Déjà qu'il ne te connaît pas, alors... Gentiment, tu lui tend la feuille de papier. Dessous, tu as un "répliquas" donc, une feuille calque dont tu peux garder une sorte de double un peu plus pale afin de le mettre dans ton portefolio de dessins. Ceux que tu as donné se retrouvent là, mais tu en a plein d'autres que tu n'as pas donné ou que tu t'es amusé à reproduire une deuxième fois de mémoire. "- J'espère que je ne vous gênerai pas trop... Mais je vous ai fait ce dessin.. J'aime bien votre style. " Que tu dis avec un petit sourire et une légère teinte aux joues.

Les traits de l'inconnu sont fins. D'une autre ethnicité et ça te fascine. Sa beauté masculine est un peu androgyne, d'une certaine façon et tes pupilles l'ont observé de longues minutes, se dissipiant sur un autre chemin s'il daignait redresser les yeux. Tu as les coups de crayon rapides, mais précis concernant l'homme que tu ne connais pas. Plus jeune, assurément. De combien d'années ? T'en sais rien. Tu espères qu'il soit assez longtemps dans le métro pour que tu puisses le terminer et le lui remettre. Tu mordilles par moment le bout du crayon plomb jusqu'à faire de bonnes marques. On ne croise pas tous les jours un homme aux traits quelque peu féminin. Ce n'est pas du tout une mauvaise chose. Ça lui donne un charme singulier, plus doucereux, comme une poupée de porcelaine. Sans que tu ne puisses mettre le véritable objectif devant les mots. Tu finis enfin avant que le métro ne sonne le glas de sa fin et tu finis par ranger le pauvre crayon ayant plus qu'été utile alors que tu arraches la page dans les anneaux qui la retient. Tu finis par te lever et tu t'approches du jeune homme afin de lui tendre la feuille. Merde... T'avais pas vu pour les écouteurs, toi qui est normalement si attentif. Tu avais fais son visage, ses cheveux... Une partie de son cou, mais pas les écouteurs. Hm. Il semble surpris, mais tu espères ne pas trop le déranger. — Pourquoi je serais gêné ? Vous avez bon goût. Et du talent. C’est plus beau qu’une photographie. Oh, tu ne t'attendais pas à une telle réplique de sa part ! Une rougeur perceptible commence à apparaître sur tes joues. "- Je... Merci..." Que tu parviens à souffler. Tu as une candeur naturelle. Quelque chose qui inspire la douceur, la tendresse. Tu n'es clairement pas un homme à l'aura plus brusque. Tu as surtout été surpris qu'il proclamme que c'est plus beau qu'une photographie. C'est sûrement l'un des meilleurs compliments que tu peux recevoir. — Vous avez un Instagram ou quelque chose ? Je dois partager ça. Tu figes quelques secondes avant de sortir ton téléphone. "- Je... Oui j'ai Instagram.. Mais vous savez, je ne cherche pas la notoriété ? Mais si vous y tenez, voilà mon pseudo." Tu affiches Saunders.C où on voit des photos de toi, mais aussi de différents dessins que tu as fait. Des portraits comme des animaux ou même de la nature. "- Vous avez des traits que j'ai rarement croisé. J'ai voulu immortaliser ça d'une certaine façon.." Parce que tu aimes la beauté humaine. Comment elle est unique et différente. "- Vous êtes dans le domaine du mannequinat ?" Accoutré comme il est, son apparence... Tu te demandes avec une curiosité assez douce.

Tu n'as jamais cherché activement la reconnaisse de ton talent. Tu n'aimes pas te prétendre plus bon qu'un autre. Ton rêve est d'ouvrir ta propre gallerie, mais tu n'es pas le genre à foncer tête baissée. Ça peut te prendre des années avant d'y arriver. Quand la patience est une belle qualité, mais qu'elle retient comme défaut dans le contexte actuel... Tu observes le jeune homme réagir et celui-ci semble émerveillé. Tu es habitué de voir la surprise, mais il te surprend de lui-même. Tu ne t'attendais clairement pas à ce genre de réactions ! Tu penches la tête sur le côté quand il énonce ; — J'imagine qu'il n’y a pas beaucoup de super star coréenne dans le métro de Seattle. En fait c’est même la première fois que je le prends. Qui de nous deux est chanceux ? et le seul réflexe que tu dis c'est : "- Super star coréenne ? " Parce que si tu le connaissais il est évident que tu te serais bien plus affiché avec une expression différente ! Même si tu ne mets jamais qui que ce soit sur un pied différent. Tu n'aimes pas être une groupie pour qui que ce soit et tu penses sincèrement que l'humanité est assez prisonnière des différentes classes sociales pour que tu y participe. Tu as trop les pieds ancrés sur terre pour que ce soit différent. "- Je serais intéressé à voir ce que vous faites, si vous avez le temps ?" Tu captes vite la centralité du personnage et tu décides d'aller dans son sens. C'est ton genre de te calquer un peu plus dans le sens de la personne, de toute façon. Sauf quand il est question de violence : là ça ne t'intéresse pas du tout ! Tu préfères l'éviter à tout prix. "- Le plus chanceux semble être vous, pour que je puisse vous offrir ce dessin." Parce que toi, tu pouvais dessiner qui tu désirais, mais lui il ne pouvait pas te croiser n'importe où et encore moins avec sa révélation. — Tu fais souvent ça ? Tu hausses doucement les épaules en souriant. "- Quand j'ai le temps ? Je dessine énormément. C'est une passion dévorante, mais de là à dire si je dessine souvent des inconnus dans le métro la réponse est non. Tu es l'un des rares." Le vouvoiement ayant disparu, tu décides de te mettre au même niveau. Tu as le réflexe de t'accrocher très vite lorsque tu sens l'arrêt commencer. Tu ne connais même pas son nom, ni même s'il est si populaire qu'il le prétend, mais tu es curieux de voir comment il est. Son talent. "- Je te suivrais en retour, pour instagram" que tu lui dis, puisque tu l'as vu appuyer sur le bouton suivre et tu n'as pas encore sorti ton portable. T'as pas envie d'être rude dans la conversation.

Ce n'est pas ton monde celui des stars et encore moins celles qui proviennent d'ailleurs. Pas parce que tu ne t'y intéresse pas quand elles arrivent devant toi, mais tu n'es pas le genre à suivre tous les développements et puis bon... Tu préfères ce que tu fais avec tes crayons, même si cela ne t'empêche pas d'admirer l'oeuvre de quelqu'un d'autre quand elle arrive devant tes yeux. Là, le jeune homme se prétend être une super star donc tu es assez curieux d'en découvrir plus. — J’en suis ravi ! Tu as raison, tu ne dois dessiner que des gens qui en valent la peine. Comment peux-tu répondre à ça ? Ça tourne immédiatement sur ta langue en mode : mais tout le monde le mérite ?? Tout le monde et unique, la beauté humaine est diversifiée. Néanmoins, tu hoches doucement de la tête afin de répondre, ne désirant pas le froisser. T'es assez innocent et naïf pour certaines choses, mais t'es pas con pour remarquer ce genre de comportement assez nombriliste. Tu décides donc de rentrer dans son petit jeu. — Tu dessines d’autres choses que des gens ? Tu souris et tu ouvres ton portables pour lui montrer un loup le plus fidèlement représenté aux coups de crayons de plomb. "- Oui. Je dessine les animaux et la nature. Je préfère nettement faire les portraits, mais j'apprécie diversifier de temps à autres." Parce que dessiner quelqu'un c'est plus facile pour toi. Enfin... Ouais, dans un sens ? Et la personne peut poser pour toi contrairement à un animal même si la nature ne bouge pas tant que ça. "- Je pourrais savoir ton prénom, si ce n'est pas trop indiscret ?" En espérant qu'il ne soit pas trop compliqué parce que t'as tellement peur de le massacrer.

Lorsque quelqu'un de narcissique tombe devant toi et que tu le dessine, il ne faut pas être intelligent pour savoir que parler de la nature ou des animaux soit aussi charmant que de parler de son propre visage. Les traits de la muse temporaire sont uniques, d'une douceur quasi androgyne que tu ne croises pas souvent dans ta carrière d'artiste. Tu n'es pas habitué de tomber sur des gens imbus d'eux-mêmes. Tu ne sais pas toujours comment te comporter avec eux, mais tu les respecte tout de même. - Tu l'as vu en vrai ? Tu hoches positivement la tête. Il suffit d'aller dans un zoo - malheureusement - pour en voir des vrais. Ceux qui encourent le risque de les percevoir face à face ne sont peut-être plus présents pour en parler. Ces animaux sont sauvages et surtout ils attaquent en meute. En voir un équivaut donc à chercher pour les autres qui sont malins et ils possèdent des stratégies d'attaque. Un peu comme les hyènes. - Oh, oui, je m'appelle Shin. Et toi ? Tu reviens un peu plus au présent, un sourire doux qui s'affiche encore sur tes lèvres. Tu n'es pas quelqu'un qui se met en colère aisément ou qui est frustré en claquant des doigts, mais l'anxiété coule comme une seconde nature chez toi et tu es aisément quelqu'un qui peut pleurer. Tu te demandes au fond quelle émotion est la pire ? M'enfin. "- Je trouve que c'est un charmant prénom" que tu complimentes d'abord. "- Je me prénomme Chad." Très américain, certes. Ce n'est pas toi qui l'a choisi. Tu as fait avec celui-ci tout au long de ta vie et tu te demandes si tu avais été avec tes parents biologiques lequel ils auraient choisi pour toi ?  Tu tournes la tête en direction de l'affiche numérique de la prochaine fois que vous arrêtez. "- On approche de terminus. Tu descends ici ou au prochain ?" Tu ne sais pas trop si vous allez débarquer au même endroit, si c'est une rencontre simplement fortuite ou à poursuivre ? "- Si jamais tu veux un autre portrait et que tu as le temps je peux davantage en faire un bien plus représentatif." Parce que le métro c'est bien, mais ça ne te donne pas tout le temps nécessaire comme tu le désire pour perfectionner, ni même le capturer en entier.