Thunderstorm (Kleve)

Kleve avait haussé légèrement les sourcils à la suite de l’explication, un sourire doux s’était ensuite affiché sur ses lèvres. Il se demandait comment il avait pu tomber sur un homme aussi étrange mais aussi chaleureux. Chaque geste que faisait Chad ne le dérangeait aucunement et il était même en quelque sorte agréablement touché que le jeune homme ait trouvé son odeur bonne. Au moins il ne puait pas. Voyant que son interlocuteur semblait gêné, Kleve ne pouvait pas le laisser ainsi et se méprendre sur sa façon d’être.

- En fait, c’est plutôt agréable comme compliment…Si mon odeur te réconforte elle est à ta disposition…Dis comme ça, c’est assez étrange

Rajouta-il à la fin, en se rendant compte que ses paroles étaient bizarres mais aussi maladroite. Evidemment, on lui avait déjà qu’il sentait bon, notamment Clavin mais ça n’avait rien à voir son odeur corporelle mais lorsqu’il se parfumait par exemple. Ou après s’être lavé alors qu’il était tout sale à cause du boulot.
Kleve avait ensuite tenté de rassurer Chad sur au sujet de sa présence dans son appartement, ne comprenant pas vraiment comment il en était venu à se poser des questions là-dessus. S’était-il montré froid sans le faire exprès ? Ou bien ses pleurs avait-il effrayé le plus jeune ?  Il était vrai que l’ancien agent s’était laissé un peu submergé par l’émotion mais ne souhaitait pas que le barista le prenne mal. Aussi avait-il préféré changer de sujet et proposer de manger plutôt, tout en se vantant faussement sur un titre. Le fait que son invité se débrouillait en cuisine, n’était pas si étonnant au final vu comment il prenait du plaisir à simplement faire du café.

- Vraiment ? Quel autre talent caches-tu ?

Demanda-t-il tout en sortant une casserole afin de la remplir d’eau et de la poser ensuite sur le feu pour la faire bouillir. Il savait que Chad était aussi doué en dessin, ils en avaient discuté lors de leur première rencontre. Il n’avait pas vu encore ce que son invité était capable de faire. Mais à voir comment ses yeux s’étaient illuminés en parcourant le livre tantôt, Kleve ne doutait pas un instant que Chad était doué là-dedans.

- Malheureusement, je crains que mon frigo ne soit un peu vide

Avoua-t-il avec une légère grimace avant de toute de même ouvrit le réfrigérateur qui effectivement n’hébergeait que du beurre, des bouteilles ouvertes et des œufs. Heureusement, Moon n’était pas encore passé par ici sinon elle l’aurait encore incendié de n’avoir rien à avaler.

- Es-tu allergique à quelque chose ? Ou bien n’aimes-tu pas des aliments ?

C’était toujours bon à savoir, ne voulant pas mettre Chad mal à l’aise même s’il espérait que le jeune homme n’était pas allergique aux glutens..

Les gestes d'autrui peuvent sembler étranges, mais tu es surtout maladroit lorsque tu tentes de t'exliquer, au fond. Tu ne trouves point ça étrange de ton point de vu d'aimer l'odeur de quelqu'un et de trouver ça réconfortant. C'est prouvé que les odeurs ont des propriétés apaisantes. Ou même dans d'autres sphères. - En fait, c’est plutôt agréable comme compliment…Si mon odeur te réconforte elle est à ta disposition…Dis comme ça, c’est assez étrange. Un petit rire amusé s'exclame, mais il est très discret. Le souffle s'échappe un peu plus fort de tes narines alors que tu redresses les yeux vers l'homme pour le regarder bouger. Tes mains ont retrouvées leur place sur tes cuisses et tu joues un peu des bouts sur le tissu afin de te donner quelque chose à toucher durant ta nervosité. Tu perçois quand même que Kleve peut percevoir de façon biaisée ta maladresse. Comme le fait que tu te poses des questions, mais ce n'est que l'anxiété qui parle et rien d'autres. Hm... Il y a un petit frein dans ton esprit parce que tu te demandes si tu dois vraiment t'exprimer comme tu le désire ou si tu vas être encore plus étrange à ses yeux. Tu n'es pas un homme très extroverti, mais tu fais des efforts. Vraiment. - Vraiment ? Quel autre talent caches-tu ? Tu hausses doucement les épaules. "- Ce sont des talents... De vie ? Je dirais ? Je n'ai pas de talents pour la musique, mais j'en ai pour la cuisine parce que j'ai grandi à faire à manger. Autant pour moi que pour les autres." Tu n'es pas explicite dans tes propos afin de ne pas révéler le côté un peu plus "esclavagiste" de ta vie. Des familles d'accueil qui ne t'ont jamais vraiment appréciées et qui ont décidées de te voir comme un "garçon à tout faire" qu'autre chose. Tu t'approches quand Kleve émet que son frigo est presque vide et tu visualises rapidement de tes yeux sombres ce qui se présente à toi. "- Si les pâtes ne sont pas possible je peux clairement nous faire une omelette avec les épices, tu sais ? J'ai appris à faire grand avec peu." Encore un indice sur le style de vie dans lequel tu as grandi et tu affiches un doux sourire. - Es-tu allergique à quelque chose ? Ou bien n’aimes-tu pas des aliments ? Tu n'as pas vu un poisson autour, donc tu es rassuré de ne pas avoir à y être en contact. "- Je suis seulement allergique aux poissons. Toute espèce confondue... Du moins jusqu'à preuve du contraire, mais je ne vais pas essayer" que tu dis avec un petit rire. Ce serait franchement idiot. "- Mais j'aime pas mal de tout. C'est sûr que je préfère certaines choses, mais je ne déteste pas découvrir de nouvelles choses ?" Tu n'as pas le dégoût aisément et pour le moment tu détestes rien. Tu manges de tout. Tu as appris à prendre ce qui vient à toi et ne pas faire ton difficile. "- Tu veux que je t'aide à quelque chose ? Même si ce n'est que de faire la vaisselle...? " Tu n'aimes pas te sentir inutile et que l'autre fasse tout pour toi. Tu as besoin de te sentir un minimum utile, de contribuer. Tu te sens terriblement mal en ne faisant rien. On ne peut pas te laisser en plan comme ça. Tu ne t'énerve pas, puisque tu ne t'es énervé qu'une fois dans ta vie... Mais ça peut te rendre anxieux de ne pas être pris en compte.

Un léger rire était venu de son interlocuteur à la suite des paroles de Kleve, une mini victoire peut-être pour combattre la nervosité visible de Chad. Il se demandait pourquoi le jeune homme se mettait dans un tel état, surtout après ce qu’ils venaient de vivre tantôt. Il espérait qu’il ne se sentait pas embarrassé encore de s’être retrouvé dans ses bras. C’était lui-même qui avait proposé au barista de venir chez lui pour se protéger de l’orage. Et puis Chad n’avait rien fait de mal ou de déplacé depuis son arrivé. C’était même plutôt l’inverse. Il avait une douceur émouvante que Kleve appréciait particulièrement et qui lui faisait du bien. Le tout c’était de ne pas faire fuir justement le jeune homme car ce n’était pas vraiment son caractère d’être doux. Il était actuellement plutôt détruit à l’intérieur et tentait de faire bonne figure pour ne pas alarmer son invité. Ce dernier ne cessait de surprendre Kleve, même si cuisiner semblait être banal pour Chad. Il comprenait toutefois avec les mots choisis que son interlocuteur n’avait pas eu une vie facile. Comparé à l’ancien agent qui avait grandit dans une famille aisée et avait seulement dû apprendre à cuisiner lorsqu’il s’était barré de la demeure familale. Il ne savait pas faire de grands plats élaborés mais il s’estimait déjà bien heureux de réussir à faire quelque chose mangeable. Calvin s’était moqué souvent de lui d’ailleurs, véritable cordon bleu aux yeux de Kleve.

- C’est un talent, tu sais, la cuisine. Une sorte d’art...Un mélange de différentes couleurs et il faut aussi savoir faire preuve d’inspiration, surtout quand on a des invités et qu’on ne sait pas quoi faire comme repas

Déclara-t-il avec un petit sourire. Il se retenait de questionner Chad sur ce dont il parlait, jugeant que si ce dernier le désirait, il l’écouterait volontiers sans le forcer à se livrer. Ils n’étaient pas si proches que cela, se connaissait simplement en tant que consommateurs dans le bar de Kai.

- Ca n’a pas dû être évident…

Bien sûr, il était curieux, et un peu triste que Chad qui était un ours en peluche ait dû surement traverser une longue période difficile pour paraître subitement si fragile. Kleve s’en voulait un peu maintenant de maudire ses parents alors qu’il y avait surement des géniteurs plus horribles que les siens ou d’autres qui n’en avait pas du tout.

- D’accord je note, pas de poissons ! Je n’en achète pas souvent de toute manière, c’est un peu cher

Une façon de sous entendre que Chad pouvait revenir ici sans problème. Etant au chômage, Kleve ne vivait que sur ses économies et la mise des matchs auxquelles il participait. Il refusait l’argent de ses parents, de ces personnes qui ne l’acceptait pas tel qu’il l’était et ne s’était même pas pointé à l’enterrement de son petit ami. C’était quand même incroyable non ?

- La vaisselle ?

Kleve avait haussé les sourcils face à la proposition de son invité mais comprenait que ce dernier n’aimait pas rester les bras croisés sans rien faire.

- Ton omelette m’a donné envie, est-ce que tu peux nous faire cela pour accompagner les pâtes ?

Demanda t-il en posant sa main sur l’épaule de Chad pour appuyer sa requête. Juste à temps pour mettre ensuite les pâtes dans l’eau qui bouillait.

- Au fait, je me suis toujours demandé, vu que tu es un admirateur d’art et que tu fais des dessins supers…Pourquoi tu n’as pas fait des études là-dedans ? Tu aurais pu être artiste et non barista…bien que sans cela on ne serait peut-être jamais connu. Des presque voisins, sans s’être croisé en prime.

Il faisait bien évidemment référence au fait qu’ils avaient appris aujourd’hui qu’ils n’étaient pas loin l’un de l’autre. Ce qui était assez amusant finalement.

Ce n'est jamais facile de se sentir de trop où l'on va, peu importe où c'est. Tu ne veux pas que Kleve soit quelqu'un d'autre lorsqu'il est avec toi parce que tu aimes lorsque les gens sont francs et montrent leur véritable visage plutôt qu'une image un peu trop parfaite. C'est bien ça qui risque de te faire fuir que voir comment le coeur est touché chez quelqu'un, même si celui est brisé. N'importe qui avec le minimum d'intelligence et de raisonnement peu deviner que tu n'as pas eu la vie facile avec les mots que tu viens d'employer. Ça ne prend vraiment rien pour comprendre, mais tu ne veux pas que ce ne soit qu'à propos de toi dans tout ça. - C’est un talent, tu sais, la cuisine. Une sorte d’art..Un mélange de différentes couleurs et il faut aussi savoir faire preuve d’inspiration, surtout quand on a des invités et qu’on ne sait pas quoi faire comme repas. Ce commentaire te fait doucement sourire. "- Tu as raison, c'est une forme d'art. Internet aide beaucoup à trouver l'inspiration, je t'avoue ! Lorsque je ne sais pas quoi faire, je consulte quelques pages. Si j'ai les ingrédients, je le fais. Sinon, il se peut fort bien que j'attende d'aller faire les courses afin de tous les avoir." Tu aimes expérimenter en cuisine, aussi. Ça aide à connaître de nouvelles choses comme de nouvelles techniques. - Ca n’a pas dû être évident…Une inspiration prouve qu'il a, encore, raison. Non, ça ne l'a jamais été et tu détournes les yeux. C'est toujours plus aisé de le dire par message que par la voix parce que tu n'as jamais compris pourquoi tu n'as jamais eu autant de chances que les autres avec la vie familiale. - D’accord je note, pas de poissons ! Je n’en achète pas souvent de toute manière, c’est un peu cher. Son petit sous-entendu forme une légère couleur sur tes joues, mais tu ne réponds rien. Tu te contente d'observer et quand, un peu surpris semble-t-il, il repose le mot "vaisselle", tu hoches la tête afin de lui faire comprendre que tu es sérieux. Tu as besoin de te sentir un peu utile afin que tout ne soit pas inutile. De ne pas de sentir en "profit" de l'autre. Tu veux contribuer.

- Ton omelette m’a donné envie, est-ce que tu peux nous faire cela pour accompagner les pâtes ? Un plus long sourire orne alors ton visage, étirant bien tes lèvres et tu hoches plus vite la tête. "- Oui, bien sûr ! Ce sera avec plaisir." Vraiment. Ça te fait plaisir de faire à manger et d'aider donc tout est vraiment fait avec joie. La main de Kleve passe sur ton épaule et serre doucement. Ce simple contact suffit à faire augmenter tout juste un peu ton coeur et tu sens sa chaleur qui se partage au travers du haut jusqu'à ta peau. Tu es sensible au contact humain... Surtout quand ça fait longtemps que tu n'en a eu aucun. Tu es un peu gêné de fouiner, donc tu attends qu'il sorte les ingrédients afin de pouvoir commencer. Dans un bol, tu fais craquer les oeufs en premier. Sa question te fait figer plusieurs secondes et tu poses les mains contre le bol avant de tourner la tête vers lui. "- Je n'ai jamais rien eu dans la vie... Pas de famille, pas d'argent... Je me suis toujours débrouillé par moi-même. L'Université n'était pas une option... Je me suis construit comme je suis aujourd'hui par mes propres moyens. Si je les avais eu, j'y aurai été..." Que tu lances en toute honnêteté. Défaut ou qualité? Tu n'arrive pas vraiment à mentir. Lorsque les six oeufs sont préparés, donc trois chacun, tu viens prendre les ingrédients qui peuvent faire à l'intérieur avant de chercher pour une poêle et un corps gras que tu mets en bonne quantité dans le fond et le pose sur le four pour ouvrir le rond chauffant. Ça devient rouge en dessous et tu peux mettre le corps gras à chauffer. Tu fais battre les oeufs en attendant. Juste un peu. Trop, ça ne marchera pas. Tu visualises les épices plusieurs secondes en te mordillant le bout du pouce. Tic soit nerveux, soit parce que tu réfléchis. Lorsque tu as choisi, tu viens les mettre dans le mélange jusqu'à venir faire couler le tout dans la poêle puisque tu vas couper à la fin. Tu connais la couleur, tu sais quand ce sera le temps de la retourner. Lorsque tu te retournes, tu fonces vraiment dans Kleve et tes mains s'abattent de façon automatique contre son torse. Tu ne bouges plus, tes yeux étant plongés dans les siens. Ça prend quelques secondes avant que tes doigts se retroussent un peu contre lui et tu affiches un petit sourire, les rougeurs qui apparaissent sur tes joues. "- Voilà qui est difficile..." que tu murmures plus pour toi-même, même si la pensée t'a échappé. Parce qu'être aussi près d'un homme attirant et après autant d'affection qui ne demande qu'à sortir.. Tu as eu cette pensée qui t'a traversé quant à ses lèvres, mais ce serait dépassé des limites, non..? Tu ne veux pas les dépasser pour lui. Ce n'est pas parce que ton corps te dit qu'il ne veut pas. Mais la crainte t'empêche de faire mouvement envers lui. Lui montrer qu'il peut t'intéresser, mais... T'en sais rien. T'es peut-être juste qu'une connaissance sans plus d'intérêt pour lui avec qui il peut bien s'entendre ? Oh, que des pensées intrusives qui rendent le moment un peu plus compliqué.

Les courses. Ce n'était vraiment pas sa tâche favorite, et cela se voyait en se retrouvant face à face avec son frigo presque vide. Ca plus le fait qu'il faisait attention à ses dépenses car acheter plus qu'il ne gagnait ce n'était pas non plus une très bonne idée. Cela serait embêtant de se retrouver à la rue ou pire de devoir retourner vivre chez ses parents. Plutôt mourir d'ailleurs, car sa mère en profiterait pour faire défiler devant lui toutes les jeunes femmes célibataires de ses amies. Quelle horreur. Kleve n'avait pas du tout envie de vivre cela et préférait se restreindre du coup même si en soit il n'avait pas grand appétit non plus depuis qu'il se retrouvait seul chez lui. Ce n'était plus la même ambiance dans son appartement. Mais l'endroit semblait plus chaleureux ce soir étrangement avec la présence de Chad. Il n'était pas comme tous les autres hommes que l'ancien agent avait pu croiser depuis la disparition de son petit ami. Ce n'était pas seulement de l'attirance physique qu'il ressentait, cela pourrait paraître étrange alors Kleve préférait ne pas le montrer.

-  Ca me donne envie de venir manger tous les jours chez toi

Souffla-t-il avec un sourire en plaisantant, à moitié. Il ne mangeait pas assez, il était au courant et se faisait sermonner par sa petite soeur là-dessus. Il était musclé mais ses blessures ne faisait que ressortir encore plus sur sa peau à cause de son manque de graisse. Mais pour l'instant, il allait pouvoir profiter de l'omette proposée par son invité. C'était mieux que de lui faire faire la vaisselle, Kleve se serait senti gêné de laisser son interlocuteur s'occuper de cela. Puis il avait l'air content de lui cuisiner quelque chose. Voyant que ce dernier n'osait pas fouiller dans les placards, le jeune homme avait sorti tout ce qu'il fallait normalement.

- Hésite pas à regarder, si il manque un truc

Déclara-t-il avec un sourire avant de lui poser une question que le taraudait depuis qu'il avait découvert la passion et le talent artistique de Chad. La réponse paraissait évidente si on recollait les morceaux de toutes les informations obtenues depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Kleve ne pouvait pas 100% comprendre le jeune homme car il n'avait pas vraiment manqué de quelque chose à part de la présence de ses parents.

- Désolé, j'espère que je ne me suis pas montré trop curieux

Il était cependant admiratif, malgré son passé difficile, Chad s'était construit en restant un homme droit. Il aurait pu dériver comme malheureusement certaines personnes seules le faisait. Mais en voyant toute la concentration que le barista mettait pour préparer l'omelette, cela ne faisait qu'accroitre le sentiment naissant chez Kleve. Son invité lui était rentrer dedans en se voulant se retourner, ses mains se posant sur le torse de l'ancien agent dont le cœur s'était mis à palpiter dans sa poitrine. Il avait murmuré quelque chose que Kleve ne savait pas vraiment comment interpréter mais cette proximité et le regard onyx de son vis à vis, lui donnait envie de franchir la ligne qu'il avait mis tout seul entre eux deux. Sa main venait se poser doucement sur sa joue, caressant distraitement le carré de peau avec son pouce avant de venir effleurer les lèvres de Chad avec les siennes, comme pour demander l'autorisation.

Te confier sur quelque chose d'aussi sombre que ton passé dans tes familles d'accueil n'est jamais facile, mais en plus... Tu rajoutes le fait que tu n'as jamais rien eu dans la vie et que tu as toujours travaillé pour obtenir ce que tu désirais. Tu ignores ce qui se passe dans la tête de l'homme. Ton hôte semble hanté par quelque chose et tu ne pose aucune question à ce propos parce que tu ne crois pas que ce soit ta place. Il est déjà très gentil de t'offrir ce livre sur l'art tout comme de te laisser cuisiner dans sa cuisine, de manger avec toi. De prendre "soin" de toi alors que tu as fait l'idiot avec tes bouchons. Il te dit de ne pas hésiter, si tu as besoin de quelque chose. De regarder dans les armoires... Tiroirs, mais tu n'es pas de ce genre. Tu crois - plutôt - que tu vas lui demander si tu n'es pas certain ! Tu t'en voudrais de te mettre à regarder partout comme un voleur. Peut-être que si ça faisait quelque fois qu tu venais, tu serais plus à l'aise. La conversation sur ta vie n'est pas très joyeuse et peut-être que ce n'est pas le temps de te confier sur ce qui s'est passé ni le genre de vie que tu as menée. - Désolé, j'espère que je ne me suis pas montré trop curieux . C'est doux, le hochement négatif que tu lui fais quand il pose cette question. "- Oh non, ne t'en fait pas avec ça. Il m'en faut plus que ça..." Et c'est vrai. Kleve n'est pas brusque avec toi afin de soustraire des informations donc ça ne te gêne pas. Sur le coup, tu as été surpris, mais une fois que le sentiment s'est envolé c'est plus facile de venir te confier, même s'il n'y en a pas 1000 informations sur ce que tu lui a lancé. Pas pour l'instant. Il est mieux de ne pas s'aventurer sur ce chemin pour ne pas gâcher le moment. Ce serait malheureux, pas vrai ...?

Maladroit comme tu es, ce n'est pas étonnant que tu finisses par pivoter et lui rentrer dedans. Immédiatement, tes mains se sont posées sur son torse. Ce n'était pas une raison pour le toucher, mais comme une barrière protectrice qui s'est érigée de façon automatique. Néanmoins, tes doigts qui bougent un peu comme des chenilles sont le signe que la barrière tombe. Tes joues se sont teintées d'une douce couleur pivoine. Tes yeux fixent les siens avec une certaine profondeur. Des mots que tu ne contrôle pas, mais dont il ne semble pas saisir la compréhension. Heureusement ou non...? T'en est pas encore certain. C'est difficile parce qu'il te donne l'envie de quelque chose dont l'action pourrait t'ouvrir la porte de sortir ou au contraire... Incertain, c'est la peur qui t'empêche de bouger, même si tes yeux - eux - n'ont nulle crainte de scruter avec douceur son visage. Ton coeur martèle ta poitrine et tu visualises sa main qui monte. Elle est lente, ce qui te permet de reculer si tu en avais envie, mais ton corps reste sur place. Elle est chaude, cette main qui se pose sur ta joue. Le pouce qui parcourt un peu le derme et tu as figé. Figé dans le bon sens, parce que ce contact est nouveau. Agréable. Tes paupières semblent un peu plus lourdes, mais pas trop. Ton visage s'est détendu, autrement dit. Quelques centimètres vous sépare, Kleve le plus grand et celui-ci doit se pencher tout juste un peu pour parvenir à effleurer tes lèvres des siennes et tu as le coeur qui menace de sortir. Le rouge s'accentue sur tes joues. "- S'il te plaît..." que tu murmures, comme une demande silencieuse qu'il s'abandonne à cette hésitation. L'une de tes mains a glissé sur son épaule, partant donc de son torse jusqu'à celle-ci. Le cou est la prochaine destination puisque la paume se retrouve à le couvrir. Le bout de tes doigts frôlent sa nuque et tu appuies juste tout doucement, gentiment, pour que le brun puisse comprendre qu'il peut franchir les derniers milimètres qui vous sépare. Sinon, c'est toi qui appui avec toute une douceur pour que vos lèvres se rencontrent enfin.

C'est... C'est très doux. Les lèvres sont d'une douceur qui caresse les tiennes et tu as cette lourdeur qui revient sur tes paupières pour les amener à complètement se refermer pour profiter du moment. Heureusement, tu n'as pas ouvert le feu à son maximum donc vous pouvez profiter d'un petit instant l'un contre l'autre. Tu montres davantage d'ouverture en venant faire glisser ton autre main vers le haut pour que ton bras entoure son épaule, mais que tes doigts osent glisser dans ses cheveux. Tu aimes le contact humain. La tendresse.. L'affection. Tu en manques depuis trop longtemps et c'est une envie que tu as besoin de combler sans être désespéré. Quand elle se présente à toi, tu acceptes l'affection. Mais pas toutes les sortes. Quand ton corps s'ouvre à CE genre... C'est différent. Le pouce de cette main dans son cou parvient au contour de sa mâchoire que tu caresses légèrement, vos lèvres s'amusant encore à se mouvoir les unes contre les autres. Tu lui autorise à plus, s'il cherche. S'il quémande la langue tu vas le lui donner. Ton consentement se donne dans tes gestes, surtout que tu ne recules pas. Néanmoins, tu es encore aussi rouge qu'une pivoine, ton coeur qui menace de te donner le vertige, mais tu as un sentiment léger d'un certain bonheur bien simple qui pointe son nez.

Le soulagement de n'avoir pas commis un impair c'était affiché sur le visage de Kleve durant une seconde. La crainte de voir Chad arrêter ce qu'il faisait, prendre ses affaires et partir d'ici. Pourquoi l'idée lui paraissait horrible ? Il n'en avait aucune idée. La seule chose dont il était certains était que le barista avait une présence réconfortante, et que cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas cuisiné avec quelqu'un dans son appartement. Voir le jeune homme aussi minutieux dans la préparation de l'omelette était vraiment un spectacle à ne pas louper et cela le rendait encore plus beau. Kleve aimerait pour une raison étrange que son invité se livre plus à lui, mais ils se connaissaient à peine alors cela serait bizarre surement. Sans compter que d'après le peu d'informations récoltés, Chad n'avait pas un passé facile et il ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie en faisant ressurgir des mauvais moments. Si le jeune homme se sentait plus tard le besoin de se confier, Kleve sera présent pour l'écouter que cela soit par téléphone ou de vive voix. Si lui-même ouvrait pas du tout ce qu'il avait sur le cœur, ce n'était pas pour autant que les autres devaient le faire aussi. C'était un peu l'hôpital qui se foutait de la charité cela dit. Un simple sourire s'était affiché sur les lèvres de Kleve en guise de réponse, retournant sur la préparation de ses pâtes. Cependant, Chad avait réussi à rentrer dans l'ancien agent. La situation avait alors commencé à déraper, une tension s'était créée dans ce petit espace cuisine entre les deux hommes. Perdu entre sa raison et son cœur qui martelait dans sa poitrine, la tentation de goûter à ses lèvres alors que le plus petit le fixait avec ses yeux sombres. Il était impossible pour Kleve de résister et ses lèvres étaient venu chercher, hésitante, celle de son vis à vis. La supplication de Chad, le faisait légèrement frissonner alors qu'il sentait les mains du jeune homme se déplacer jusqu'à sa nuque, faisant un petit geste pour lui indiquer qu'il était d'accord. Alors que Kleve allait s'exécuter, le barista avait été plus rapide. Il sentit alors son coeur s'emballer en même temps que les lèvres chaudes et douces rencontraient les siennes. Un échange de baiser chaste et tendre qui se transforma en quelque chose de plus langoureux lorsque le jeune homme franchit la barrière. La main qui était posé sur la joue de Chad, venant se glisser dans le creux des reins de ce dernier pour le rapprocher encore plus de lui. Enveloppé dans sa bulle d'ivresse, il avait complètement oublié le monde qui l'entourait. Il n'y avait simplement que la chaleur du corps contre le sien qu'il ressentait, sa douce odeur aussi. Il dût cependant se résoudre à se séparer lorsque le souffle venait à manquer, restant tout de même proche, légèrement penché alors que son front s'appuyait sur celui de Chad. Les joues un peu rouges et ses yeux désireux de goûter encore une fois à ces lèvres. Sa main libre venait caresser ces dernières légèrement humides avec son pouce.

- Reste cette nuit...s'il te plaît...

Souffla-t-il avant de se rendre compte que sa requête n'avait aucun sens. Chad ne lui devait rien mais l'ancien agent n'avait pas envie se retrouver seul, dans cette chambre devenue froide. Kleve fût coupé dans ses réflexions lorsque l'eau de la casserole se mit à déborder. A regret, il s'éloigna de son invité pour éteindre le gaz.

- Le maître des pâtes a été distrait par le maître des omelettes il semblerait

Déclara-t-il pour essayer de reprendre ses esprits et de calmer le tambourinement dans sa poitrine. Il allait finir par sortir de son corps à force.

L'affection et la tendresse sont synonymes de faiblesse chez toi. Tu aimes le contact humain, celui où on se sent aimé - même l'espace d'un instant -. Tu ne tombes pas dans n'importe quels bras, ceci dit, mais lorsque ça t'arrive... Tu t'y sens bien. Lorsque ton esprit t'autorise à avoir le contact d'un homme ou d'une femme entre tes bras, de tes mains jusqu'à tes lèvres tu en respire l'odeur jusqu'à oublier la vie et la misère un moment. Tu es une âme romantique donc il est normal que tu aimes le contact physique une fois que ton esprit t'autoritse. Que le lien se créer : comme à cet instant. Tu n'as pas reculé lorsque Kleve s'est approché et ça t'a permis de comprendre que tu peux réclamer et accepter plus. Ton coeur a martelé très fort ta poitrine lorsque vos lèvres se sont rencontrées jusqu'à cet instant où tu as ouvert un peu plus les lèvres pour un baiser plus... Langoureux. Plus personnel. Intime. La main de Kleve dans ton dos glisse instinctivement contre le creux de son épaule et l'autre sur sa nuque à la base de ses cheveux. Un soupire s'est échappé d'entre tes lèvres, ressentant la chaleur de son corps et tes joues chauffent encore un peu pour dévoiler le rubis qu'elles peuvent cacher dessous. Oh... Ses lèvres sont si douces et tu peux sentir son odeur. Particulière, comme tu l'as senti lors du câlin, mais là... C'est encore plus profond. Ton coeur martèle, te rend presque sourd dans tes tympans qui entendent pourtant si bien et lorsque l'oxygène quémande, vous vous séparez même si vous restez proches et son front vient se coller au tien. Les paupières qui s'ouvrent seulement à moitié, tu l'observe, te mordillant à peine la lèvre inférieure quelques secondes jusqu'à sentir le geste de Kleve qui te rend chèvre et manque de dévoiler une faiblesse aux genoux. Le simple fait de promener son pouce sur tes lèvres captive automatiquement ton attention. Un point faible si... Si simple.

- Reste cette nuit...s'il te plaît... Tu ouvres plus grands les yeux à cette demande, surpris. Tu ne t'attendais vraiment pas à ce que l'aîné vienne te suggérer de passer la nuit avec lui et tu rougis violemment cette fois. Tu n'es pas si gêné. C'est la réaction de tes propres pensées et tu ne peux même pas empêcher les rougeurs d'apparaître. Tu as toujours été connu comme un homme qui rougit à absolument rien donc lorsque les émotions sont plus fortes alors le rougissement est plus violent. Soudain, les pâtes vous coupe dans votre élan et la chaleur s'estompe. Sa présence libère ton corps et tu te retrouves happé par une sorte de froid qui te fait frémir. - Le maître des pâtes a été distrait par le maître des omelettes il semblerait Tu souris doucement avant de t'approcher. Tu viens éteindre le feu d'une main avant de doucement poser une autre main contre son épaule pour qu'il se tourne vers toi. "- Je ne regrette pas ce qui vient de se passer, Kleve. Et... J'ai surtout été surpris par ta demande, mais ce n'est pas du mauvais côté de la surprise, tu comprends...?"  Tu viens poser ta paume contre sa joue et ton pouce caresse tendrement sa peau. "- On peut commander si tu préfères...? Ce n'est pas obligé d'être ça maintenant.. Ne te sens pas pressé.." Tu souris avec douceur avant de venir poser ton autre main contre son torse. "- J'accepte de rester cette nuit avec toi" que tu lui avoues enfin avant que tes doigts qui étaient dans le creux de son épaules viennent caresser sa nuque et tu te rapproches encore pour venir poser tes lèvres aux siennes. Lui prouver les mots que tu avances, mais aussi que tu n'as plus aucune crainte de franchir le cap. Une fois que la glace est brisée, tout va bien mieux de ton côté. La gêne, elle n'est qu'en apparence sur tes joues une fois que chaque premier pas est franchit. Tu ne t'empêche pas de vivre à cause de celle-ci.

La soirée avait viré sur une tout autre scène. Pourtant Kleve ne regrettait pas le tournant que cela avait pris. Sentir Chad et sa chaleur si près de lui, ses lèvres douces contre les siennes lui donnaient un goût de trop peu mais étrangement, il ne voulait pas se précipiter avec le barista. Il ressentait le besoin d'y aller en douceur, comme si son partenaire risquerait de se briser sous ses mains. Pourtant, il était évident que Chad, dans ses gestes, était très loin d'être un garçon innocent. Il savait comment montrer qu'il était d'accord et Kleve s'y était plongé sans hésiter. Laissant son désir, son besoin, d'être encore plus intime avec Chad. Si ce dernier avait les joues rouges, il n'était pas en reste non plus mais pour une tout autre raison. Le souffle court, il avait dû se séparer à regret de son invité, mais gardant tout de même un contact. Enveloppé dans son nuage, les mots étaient sortis tous seuls de sa bouche, trop tard pour les retirer une fois qu'ils avaient été dit. Kleve s'était senti extrêmement gêné par sa demande. Sauvé par le gong, ou plutôt par l'eau qui avait débordé de la casserole, l'ancien agent s'était bougé pour éteindre le gaz. Soupirant intérieurement de sa connerie, souhaitant presque que Chad oublie sa requête mais il connaissait suffisamment le jeune homme pour savoir qu'il ne le ferait pas. Tentant une plaisanterie pour détendre un peu l'atmosphère, il avait eu l'impression de s'enfoncer encore plus. Chad avait lui aussi éteint la poêle de son côté avant de poser sa main sur son épaule pour le faire se tourner vers lui. Le regard fixé sur son interlocuteur, Kleve ne pouvait s'empêcher de sourire légèrement à ce que l'autre homme venait de lui dire.

- Je ne regrette pas non plus...

A quel moment pourrait-il croire que cela alors que tout son corps avait réagi à ce long baiser échanger, à ses mains qui avaient touchés son propre corps. Et qui le faisait encore. Kleve avait un instant fermé les yeux sous les caresses sur sa joue.

- Je ne suis pas pressé...Je pourrais te montrer mon talent culinaire une autre fois...

Souffla-t-il avant de sentir son cœur rouler dans sa poitrine lorsque Chad accepta de dormir avec lui cette nuit. Une requête qui n'avait été fait sans aucun sous-entendu, simplement sentir la chaleur de quelqu'un d'autre contre soi. Ses partenaires ne restaient jamais et partaient aussitôt que c'était terminé. Mais Chad n'était pas qu'un plan cul à ses yeux, il le sentait au fond de ses entrailles. Pour une raison qui le dépassait, il se sentait attiré par le barista au même titre que ses lèvres si douces et chaudes.

- Laisse-moi t'en dévoiler un autre...

Murmura t-il. Comme tantôt, il se laissa perdre dans un baiser langoureux. Sa main venant se poser sur la hanche de Chad avant de glisser le long de son vêtement et d'en soulever un pan pour venir caresser cette peau cachée. Parcourant le chemin qu'il lui restait jusqu'au bas de son dos alors qu'il mettait fin au baiser, en déposant un dernier sur les lèvres de Chad avant de glisser les siennes le long de sa mâchoire, de son cou. Avide d'en goûter encore plus.

Il te rassure en disant qu'il ne regrette pas non plus. Il faut dire que tu serais parti si ça avait été le cas. Tu serais trop gêné pour rester. La situation aurait été trop étrange entre vous si l'un regrettait ce geste. Tu n'as jamais caché ta sexualité. Tu as toujours ét à l'aise de dire que tu es attiré autant par les hommes que par les femmes, sexuellement parlant. Néanmoins... Tu as peut-être un parti un peu plus pris chez les messieurs concernant une vie à deux dans le futur. Peut-être était-ce parce que ton premier amour a été un garçon ? Tu ne peux pas dire pourquoi tu sens que ton avenir est avec un homme quand tu désires physiquement les deux sexes. Aucune femme n'a eu le pouvoir de te faire changer d'avis pour le moment. Tu as passé l'âge d'être "innocent", malgré les sourires doux et les rougissements évidents. Tu n'as pas autant de facilité à tomber dans les bras d'inconnus comme ceux qui font des "one night stand", mais tu as besoin d'un certain contact humain. D'un rapprochement, de te sentir désiré. C'est toi, ça. Tu te laisse tenter quand ton corps accepte d'aller plus loin en accord avec ton esprit. Parfois, c'est compliqué, mais si tu devais déterminer tout de suite avec Kleve tu dirais oui. Ton corps semble répondre à ses avances et c'est pour ça que tu as chaud. Tu reconnas aisément les signes qui t'indique que oui tu peux être amené à avoir plus que des baisers et des mains qui se perdent ici et là. - Je ne suis pas pressé...Je pourrais te montrer mon talent culinaire une autre fois... Un petit rire discret s'échappe à de tels mots, même si tu ouvres un peu plus grands les yeux quand tu te rends compte de ce qu'il veut dire. Bien sûr que ça provoque encore de la rougeur sur tes joues, mais c'est normal dans ton cas. C'est une seconde nature chez toi !

- Laisse-moi t'en dévoiler un autre... Oh. Ton coeur s'emballe lorsque Kleve se rapproche de toi pour se pencher juste un peu vu que quelques centimètres à peine vous sépare. Vos lèvres reviennent se presser ensemble et se caressent dans un ballet sensuellement doux. Tu te fais aisément pantin cette fois, à cette main que tu apprends à connaître et qui se faufile sur ta hanche jusqu'au pan de ton haut qu'il replie pour passer dessous. Il y a ce souffle qui s'écrase un peu sur la peau de Kleve parce qu'il touche directement ton derme et sa chaleur se répend aisément contre la tienne. Des frissons commencent d'ailleurs à apparaître ici et là sous le pulpe de ses doigts. Tu réagis, ce qui est très bon signe. Le baiser est terminé quand l'oxygène quémande. Tu pensais qu'il allait reculer, mais tu te trompe. Au contraire, cette fois il se fait entreprenant puisque ses lèvres descendent le long de ta mâchoire et tu as le réflexe de pencher la tête dans la direction opposée. Tu lui laisse ainsi le plaisir d'explorer ta peau et tes paumes viennent se glisser sur ses épaules où tes doigts serrent un peu, mais gentiment. Comme un petit massage, glissant ensuite le long du haut de ses bras. Quand il est dans ton cou, tu ne peux pas empêcher un soupire, mais sur un point précis, il provoque ce qui ressemble à un couinement parce qu'il est dans une zone très sensible pour toi. Tu fermes les paupières, un frémissement te parcourant comme un semblant de tremblement. Il va parvenir à te provoquer une cambrure du dos s'il continue. Mais surtout... Tu restes hypersensible et un homme. Le désir commence à battre dans tes veines et il n'en faut pas plus pour que tu débutes certaines réactions. Une biologique en particuliers qui va aller en grossissant s'il n'arrête pas maintenant. Toutefois, tu doutes que ce soit dans ses intentions d'arrêter et tu ne l'arrête pas. Tu es consentant, à le laisser continuer. Ainsi, ça prouve ce que tu pensais : tu es prêt à aller plus loin. Ton corps le veut et tu préfères l'écouter. L'une de tes mains vient se loger sur sa nuque et tes doigts pénètrent dans la base de ses cheveux. Puis, ce sont tes lèvres qui viennent à la rencontre sa peau. Ton autre main s'est posée encore une fois sur sa joue à l'opposée et tu viens presser tes lèvres contre cette joue chaude avec tendresse, déviant vers ses lèvres que tu frôles alors que tes onyx croisent ses yeux et tu souris. " - Si tu continues sur ce chemin je ne peux plus répondre des réactions qui vont suivre..." Tu as murmuré tes mots, le pouce qui caresse toujours sa joue. Tu préfères lui dire que s'il recommence ou s'avance à plus, tu risques juste de plier. L'envie cogne à ta porte et tu as envie de la laisser entrer, à condition que vous soyez tous les deux sur le même pallier. "- Mais je suis consentant." Tu préfères qu'il sache de vive voix que tu es d'accord. Même s'il s'en doutait sûrement à la vue de tes réactions. Mais pour qu'il te touche davantage, peut-être en avait-il besoin ?

Kleve voulait que le jeune homme se sente le plus à l'aise possible avec lui. Evidemment, lui sauter dessus comme un affamé ne faisait pas vraiment partie du processus. Il savait se montrer doux, c'était d'ailleurs à la base ce qu'il était. Chérir ce qu'il possédait entre ses mains, bien loin des coups d'un soir ou des plans culs enregistrés depuis qu'il était seul avec lui-même et sa tristesse. Rien n'avait changé depuis, son cœur s'était comme éteint depuis la disparition de Calvin mais étrangement, il le sentait battre à nouveau avec la présence de Chad. Il ne voulait non plus sauter rapidement à une conclusion et qui plus est, il ignorait encore pleins de choses sur le barista, tout comme ce dernier manquait aussi d'informations à son sujet. La crainte de souffrir encore était aussi présente dans son esprit. Il préférait encore être juste un ami et profiter de la présence réconfortante de Chad plutôt que de se lancer dans la gueule du loup. D'autant plus qu'il n'était même pas certains que le jeune homme ressente la même chose ou veuille se caser. De ce qu'il avait remarqué, c'était que de plus en plus de gens voulaient simplement profiter de la vie avant tout. Il pouvait comprendre cela mais en tant que romantique, son objectif avait toujours été de trouver l'âme sœur. Il l'avait trouvé et avait aimé éperdument un homme jusqu'à le perdre. On disait qu'il n'existait qu'une seule âme sœur pour quelqu'un. A ce moment-là, il ne servait plus à rien de tomber amoureux. Mais ses convictions avaient légèrement été perturbés à cause de Chad, par sa douceur et son charme qu'il dégageait. La façon dont son visage devenait tout rouge alors que ses actes étaient tous sauf novice. Assuré mais avec une pudeur charmante, qui le rendait adorable.
Kleve se perdait dans ses baisers échanger, glissant sur sa peau qui était aussi douce et chaude, ne réussissant pas à cacher son sourire lorsque le jeune homme avait laissé échapper un bruit semblable à un couinement. C'était donc là que se trouvait son point faible. L'ancien agent n'était pas non plus insensible aux caresses prodiguées sur l'arrière de sa nuque. C'était sa zone de détente, et il avait juste envie de fermer les yeux pour en profiter. Il avait quitté la peau de Chad avait regret, souriant légèrement à ce dernier. Son regard empli de désir avait croisé celui sombre du barista. Kleve reprit sa main coincée sous le haut de son partenaire, la posant doucement sur la joue de ce dernier avant de se pencher vers son oreille comme pour lui confier un secret.

- Je le suis aussi...Je te veux Chad...je te veux tout entier...

Souffla-t-il avant d'embrasser les lèvres du jeune homme, allant jouer à nouveau avec sa langue, la main posée sur son visage venant glisser vers ses cheveux pour se perdre dans ses boucles. Kleve avait fait reculer Chad jusqu'au plan de travail qui servait aussi pour manger. Son corps pressé contre celui du barista, ce dernier devait clairement sentir l'excitation de l'ancien agent. Le feu vert lancé, celui-ci se laissait complètement aller dans son désir pour l'autre homme. Sa main non occupée venant à nouveau flâner contre la peau caché par le vêtement avant de finalement se faire rejoindre par sa comparse pour l'enlever. Il profita un instant de cette vue, effleurant de ses doigts la peau, du nombril jusqu'à son cou. Souriant, il déposa un baiser sur les lèvres de Chad avant d'attraper la main de ce dernier pour l'emmener dans sa chambre. Les volets n'avaient pas été fermés et la pièce était plongé dans une pénombre naturelle, ce qui laissait assez de clarté pour les deux hommes de se voir. Kleve bougea du pied un carton qui se trouvait dans le passage avant de se retourner vers Chad pour attraper à nouveau ses lèvres.

TW : érotisme, +16.

Tu restes un homme hypersensible. Avec tes émotions comme le toucher d'autrui, jusqu'aux mots qui caressent tes oreilles. Il n'est pas étonnant en présence d'un bel homme comme Kleve et la confiance qu'il a lentement engagée en toi forment un désir d'en découvrir plus. Une envie d'aller plus loin, de lui donner les rênes de continuer. D'ailleurs, il vient s'attaquer à un point sensible chez toi : ton cou. Tes cheveux sont à double tranchants : tout dépend du contexte. Dans celui-ci il peut éveiller l'envie. Allongés pour relaxer ce geste peut t'endormir. Tes doigts ne se gênent pas pour venir parcourir sa nuque jusqu'à la base de ses cheveux pour sentir la douceur de ses mèches. Les contacts sont tout doux, dans une enveloppe langoureuse et tu te laisses porter à caresser ses lèvres avec les tiennes, jusqu'aux langues qui se découvrent. L'oxygène demande d'être entendu et tu recules à contrecoeur des lèvres que tu apprends tout juste à connaître. Le rouge toujours sur tes joues : plus par manque d'air que par timidité. Il lâche ton dos pour poser sa paume contre ta joue et tu viens lentement appuyer celle-ci contre elle. Tu croises ses beaux yeux, fondant presque aux doux sourire auquel tu réponds par le même. Il se penche vers toi pour murmurer quelque chose à tes oreilles et puisque tu n'as aucun bouchon, il faut dire que tu entends très bien chaque mot. Chaque syllabe et tu fermes les paupières jusqu'à sentir les frissons te parcourir. Comme une vague qui monte crescendo. Ça lèche tout ton dos jusqu'à ta nuque. Oh, c'est de la bonne façon, parce que tu as envie de plus. Ton corps te fait nettement comprendre que tu le veux lui : tu veux plus. Il te veut tout entier et tu lâches un soupire de trop d'air parce que tu as inspiré si vite que tu t'es bloqué comme ça comme un idiot avant d'afficher un autre sourire. "- C'est réciproque, Kleve..." Que tu parviens à glisser d'une voix un peu coupée, la gorge serrée par l'émotion qui monte, mais qui est douce. Elle est chaude, cette enveloppe.

Nouveau baiser et tu te laisse prendre dedans, glissant une main dans le dos de l'homme et l'autre contre son cou. Il mélange encore les langues et tu lui ouvre le passage sans opposer de résistance jusqu'au moment où il te recule contre le plan de travail et tu es coincé. Pressé et un autre couinement incontrôlé sort et percute ses lèvres lorsque tu sens l'envie de l'aîné. Ça provoque indéniablement une chaleur dans le bas de ton dos, se diffusant lentement dans ton ventre. La tienne se montre de plus en plus. Tu es prêt à perdre le temps, maintenant. Il se suspend, alors que tu lui donne entièrement le contrôle sur ce qu'il veut. Le feu vert que tu lances semble déclencher quelque chose chez Kleve puisqu'il vient lentement te retirer ton haut, frôlant ta peau de ses doigts et elle dévoile de la chair de poule. Tu caches en général "bien ton jeu" sous tes vêtements. Tu n'es pas le plus musclé, mais tu as une bonne musculation. Tu es "en forme", malgré les apparences trompeuses. Tu l'observe, son visage. Tu aimes regarder les expressions, le plaisir et l'envie qui prennent place alors qu'il découvre ton corps peu à peu. Il suit la ligne du nombril jusqu'à ton cou et tu ris doucement. Il revient à tes lèvres avant de prendre ta main pour t'amener vers sa chambre et tu suis pas à pas jusqu'à le voir pousser un carton, les lèvres encore attrapées dans une balade romantique et tu souris contre les siennes. Tu glisses tes mains contre ses hanches. La pénombre naturelle rajoute quelque chose de romantique à cette vision et ton coeur tambourine un peu plus fort dans ta poitrine. Tu décides d'attraper les pans du haut de Kleve à ton tour afin d'égaliser : tu remontes peu à peu pour lui retirer ce morceau de tissu que tu laisses tomber un peu sur le côté. Tu dois un peu reculer ton propre torse pour le regarder et le bout de tes doigts effleurent sa peau jusqu'à ses pectoraux, jusqu'à son cou et son visage que tu prends en coupe afin de le rapprocher de toi pour un enième baiser dont tu ne te lasse pas. Les lèvres en rougiront, tu t'en fiche. Tu tentes de bouger un peu, mais lorsque tu le fais, tu te prends vraiment maladroitement le pied dans un carton et tu sens que tu pars vers l'arrière. Tu amènes Kleve avec toi sur le matelas et tu éclates de rire, les mains posées contre ses épaules. Situation assez cocasse ! Tu es bon vivant, donc ça t'amuse incroyablement ce genre de petites maladresses. Tu fais lentement glisser tes mains le long de ses bras jusqu'à ses hanches à nouveau. L'une de tes jambes dévie sur le côté de sa cuisse et d'une impulsion tu inverses les positions. Sans prévenir. Tu n'es que très, très rarement celui qui prend. Tu es nettement d'une nature soumise, mais tu peux surprendre de certaines façons : dont celle-là. Ça prouve encore une fois que l'innocence n'est pas caractéristique chez toi. Tu te penches lentement vers lui pour effleurer ss lèvres et c'est à toi de t'amuser en venant embrasser sa mâchoire jusqu'à son cou que tu parcours volontiers.  

Kleve ne savait pas vraiment comment expliquer ce qui se passait actuellement dans son esprit. Ce n'était pas non plus la première fois qu'il couchait avec un mec depuis qu'il s'était retrouvé célibataire. Simplement quelques petits plaisirs sans vraiment aucune attache. Il n'y avait cependant pas que l'attirance physique ce soir mais autre chose de bien plus profond. Une chose que Kleve préférait mettre de côté pour le moment ou peut-être à jamais. Il voulait simplement profiter de la douceur de Chad et en découvrir davantage sur le jeune homme. Ce dernier cachait bien son jeu et l'ancien agent était bien curieux de savoir ce qu'il y avait de dissimuler derrière ce visage d'ange. Ses rougeurs le rendaient tout innocent mais il ne l'était pas. En tous les cas, Kleve ne se privait pas pour lui faire ressentir des choses maintenant qu'il avait l'autorisation d'aller plus loin. Satisfait du torse nu qui se trouvait devant lui et qui était assez loin de l'idée qu'il s'en était fait même s’il avait eu un petit teasing tout à l'heure lorsqu'il avait caressé ses hanches. Bien que la cuisine aurait pu être confortable, Kleve avait tout de même préféré emmener son invité dans sa chambre pour que cela soit tout de même un minimum convenable. Si on faisait abstraction des cartons qui trainaient ici et là dans la pièce. Le jeune homme avait toutefois prévenu qu'il était en train de faire du tri dans les échanges sms. Cela n'empêchait pas pour autant que Chad finisse à nouveau prisonnier de ses lèvres. Le barista avait ensuite à son tour enlevé le haut de Kleve, qui était bien plus musclé que celui de son partenaire et surtout avec quelques bleus ici et là à cause des combats illégaux qu'il menait. L'obscurité rendait toutefois les blessures invisibles et ce n'était pas un frisson de douleur qu'il avait eu lorsque Chad l'avait caressé du bout des doigts. Un baiser encore, mais Kleve avait l'impression qu'il ne pourra jamais se lasser de les goûters. Insatiable mais le dîner fût coupé lorsque le barista trébucha contre un carton, emmenant Kleve dans sa chute. Par réflexe, ce dernier avait pu placer ses mains de chaque côté de son partenaire pour lui éviter de l'écraser. Il eut lui aussi un petit rire en entendant l'autre homme rigoler de ce qui venait de se passer. Il ne s'était pas attendu à ce que Chad inverse leur position, laissant l'ancien agent surpris une seconde avant de sourire, preuve que cela ne  le dérangeait pas. Il était majoritairement au-dessus mais c'était déjà arrivé que cela ne soit pas le cas. Ca n'avait pas vraiment d'importance tant que le plaisir était présent pour les deux personnes.

- Tu es surprenant...

Souffla-t-il, loin d'être un reproche c'était même un compliment. Kleve se laissait aller sous les attentions de Chad, des soupirs de bien-être s'échappant d'entre ses lèvres, exposant encore plus instinctivement son cou à son bourreau. Sa main était venue se perdre dans les cheveux bouclés de l'autre homme, se sentant encore un peu plus étroit dans son pantalon.

- Chad...

Son impatience se faisait clairement entendre dans sa voix. Peu importe qui prenait qui, il n'allait pas pouvoir rester sage encore très longtemps.

Oui, pour les curieux ça s'arrête ici. Le hide commence