36 》 Troubled water ( Chuck )

Si tu es arrivé chez le client avec ce petit sourire doux, te caractérisant bien, c'est rapidement que tu l'as perdu parce que lorsque tu es entré et que la porte a été verrouillée, la suite des évènements s'étant déroulés dans cette maison ne seraient pas faciles à expliquer. Déjà que tu le fais pour l'argent et que tu acceptes majoritairement tout ce que l'on peut te faire, il y a des limites pour toi et être frappé, insulté, humilié... Ce ne sont pas des choses que tu aimes particulièrement, surtout être frappé. Après tout, ton visage reste une partie de ton gagne-pain. Les hommes qui te contacte sont nettement intéressés par ton cul, ou ta bouche, mais ça c'est autre chose. Tu dois te vendre, quand même. Tu l'as signalé à ton proxénète puisque tu es obligé de lui dire lorsque les choses vont mal et la seule chose que tu as reçu par message c'est : est-ce que tu as l'argent ? Tu as froncé les sourcils avant de répondre que oui. Et tout ce qui a suivi c'est : Bien, attend le message pour le prochain. Tu n'es absolument rien d'autre pour lui qu'un numéro qui lui rapporte de l'argent et tu t'es presque effondré contre le dossier du taxi qui te ramène chez toi. Les larmes menacent de couler à chaque coin de tes yeux alors que tu as la jambe qui tressaute. Tu espères, au fond, que Chuck soit couché et que tu n'aies besoin d'expliquer quoi que ce soit... Mais les chances pour que ce soit le cas sont très minces, voir inexistantes. Peut-être qu'il est trop occupé ou qu'il est avec quelqu'un ? Tu te gratte le milieu du front. Tu es anxieux, le coeur ayant aussi augmenté quand le taxi tourne sur ta rue et que tu vois le bloc d'appartements se dessiner. Tu sors le billet correspondant au bon montant avec un petit pourboire lorsque le chauffeur s'arrête et tu le remercie avant de rester un bon deux minutes debout devant le bloc. Tu finis par baisser les yeux sur tes chaussures. Un pied qui frotte un peu le sol avant de redresser le menton et tu inspires avant de t'avancer pour ouvrir la porte principale et tu grimpes à l'étage de votre appartement. La clef dans la serrure pour ouvrir la porte, tu remarques vite les lumières et tu sais que Chuck est présent. Tu retires tes chaussures et tu ne fais qu'un voyage rapide le menton trop bas pour le regarder et tu vas dans ta chambre, refermant la porte. Comme si ça pouvait te sauver, tien ! Tu laisses tomber ton sac sur le côté et tu grimpes sur ton lit avant de ramener tes genoux contre ton torse et tu viens prendre un oreiller que tu poses dessus avant de laisser ta tête retomber contre. Tu étouffes ainsi tes pleurs pour ne pas déranger ton colocataire, même si c'est un peu trop tard pour ne pas l'avoir dérangé.

À dire vrai, tu te serais arrêté si tu avais entendu la voix de Chuck, mais dans ta précipitation et le coeur qui bat trop vite, trop fort jusqu'à tes tympans, tu n'as même pas entendu et donc tu as été directement vers ta chambre, fermant la porte sur ton passage. Tu ne fais pas beaucoup de bruit, donc même la porte lorsque tu la ferme tu n'y a pas mis beaucoup de force. Tu grimpes sur ton lit pour te mettre en boule, mais tu restes le dos droit, la tête vers le plafond, donc tu n'es pas allongé en boule. L'oreiller contre tes genoux, ça t'évite de te frapper le front contre ceux-ci, mais ça sèche tes larmes qui sont trop nombreuses. Tu pleures parce que ça te fait mal. Les coups, certes, mais l'humiliation, aussi. Ce n'est clairement pas à ce genre de choses que tu pensais être destiné. Si tu as la paix d'un client plutôt violent, ça te permet d'être trop naîf et de te dire que tu auras sûrement la chance que ça ne recommence pas ! À chaque fois c'est la même chose. Tu recommences à te dire les mêmes choses encore et encore en pensant que ça ne peut plus t'arriver et que tu vas t'en sortir avant de te frapper encore une fois dans un mur de vérité. Cette fois, tu entends très bien la porte s'ouvrir. Chuck pénètre dans ta chambre. Tu entends ses pas s'avancer vers le lit. Voilà un scénario inversé, puisque la plus vieux est davantage le genre à se retrouver dans sa chambre avec toi dans son lit quand il accepte que tu viennes dormir avec lui parce que tu as une sacrée peur de dormir tout seul, même si elle n'est pas catastrophique au point d'être comblé à tout prix. Il y a des nuits pires que d'autres.

Tu finis par sentir un poids sur ton matelas avant que la main large de Chuck vienne dans ton dos et commence à te caresser lentement. Tu es un peu bercé par la chaleur qu'elle dégage que ton corps suit un petit instant les mêmes mouvements. Quincy, qu'est-ce qu'il se passe ? Tu pinces les lèvres parce que l'aîné n'a pas tant l'habitude d'utiliser ton prénom avec toi. Plus depuis un petit moment, puisque plusieurs surnoms te sont donnés et tu relèves enfin le menton pour le poser sur l'oreiller, lui dévoilant les petites horreurs. Tu as des traces de violences au visage. Pas le genre qui peuvent t'apporter aux urgences, mais ça paraît nettement que tu as eu un poing là-dessus. Une claque aussi. Tu baisses les yeux, soupirant. ''- On m'a fait comprendre où était ma place, j'imagine...?'' Ce sont des mots bien trop durs, trop sombres. C'est à cause du mal que tu les a dit, ces mots, que cet homme t'a aussi lancé. Tu serres les doigts autour de tes jambes en sentant bien que la peine n'est pas partie, puisque même les larmes continuent de couler sur tes joues. ''- J'veux pas t'ennuyer avec ça... Il y a des trucs plus amusant que ça que tu peux faire...'' Parce que tu te sens mal de lui retirer sa bonne soirée. Si t'es rentré aussi vite c'était justement pour éviter d'attirer son attention pour qu'il passe une bonne fin de soirée, mais... Mission ratée.

Se confier dans cet état, c'est très difficile parce qu'il n'y a pas que les larmes qui coulent. Il y a l'anxiété qui se mêle de la partie tout comme la peur. Tu as plusieurs inquiétudes reliées au fait que tu ne veux pas te penser lourd pour qui que ce soit. T'es pas le genre à prendre de la place et de vouloir attirer l'attention. Tu es à la fois extraverti et introverti. Quand tu es avec tes amis ou des gens que tu connais, tu es plutôt extraverti, mais lorsque tu es dans un environnement comme ton travail ou dans un espace public, c'est tout le contraire. Tu n'aimes pas la violence et tu es incapable de te montrer violent. Toutefois, il existe toujours des exceptions. Tu sais que tu serais capable de frapper de ton poing si quelqu'un s'en prenait à un enfant ou quelqu'un de vraiment faible qui n'a absolument rien fait afin d'attirer l'attention sur toi quitte à ne plus porter aucun autre coup par la suite. Mais de quoi tu parles ? Comment ça ta place ? C'est quoi ces conneries encore ? Est-ce que tu veux vraiment répondre...? Pas vraiment. Parler de ton travail reviendrait à avouer un mensonge que tu as lancé parce que tu avais honte de ce boulot et tu as toujours honte. Tu trouves l'argent nécessaire pour le loyer et une partie de ta nourriture, mais c'est pas mal tout parce que le proxénète apporte avec lui un bon pourcentage de tes recettes. Tu adores te mettre derrière les fourneaux et préparer de bons repas. Tu demandes toujours à Chuck, d'ailleurs, s'il a besoin de tel ou tel ingrédient afin que tu puisses lui faire à manger. S'il a ainsi prévu de faire quelque chose avec ce qui lui appartient alors tu ne va pas y toucher. ''- C'est ce qu'on m'a dit...'' que tu réponds simplement d'une petite voix alors que tu as trouvé le courage de lever le menton pour le regarder.

Tu es naîf, mais tu n'es pas aveugle ou stupide puisque dans les azurs de l'homme, tu sais reconnaître l'inquiétude comme un début de colère. Au vu de la situation, tu n'en est pas tellement surpris, au bout du compte, mais tu ne veux pas empirer le côté colérique de ses émotions et tu essaies de te retenir de dire certaines choses. Lorsqu'il dit qu'il n'est pas question de te laisser dans cet état, tu as haussé les sourcils avec une certaine expression de surprise. Pourquoi pas...? Bien d'autres l'auraient fait. Tu ne comprends pas pourquoi tu mérites une telle faveur, une telle aide de sa part. Venant de ta personne, ce ne serait en rien surprenant parce que tu es clairement du genre à t'oublier dans le processus et penser à l'autre avant tout. Le bonheur d'autrui fait ton propre bonheur, souvent.

Faut que j'aille casser la gueule à qui ? Tu tentes d'afficher un petit sourire et l'une de tes mains vient se poser gentiment contre son torse. Même si tu sembles jeune, tu as beaucoup vécu. Tu n'as pas caché lors de ton bail en venant que tu as été trois ans en prison. Tu lui a expliqué pourquoi, même si c'était une injustice. Il sait que tu as probablement beaucoup vécu derrière, aussi. Tu n'as pas raconté ton enfance, ni comment ta mère t'a chassée par la suite de chez elle tout comme de sa vie entière... Ce chapitre sera sûrement pour une autre fois. Tu serres un peu les doigts contre lui. ''- Personne, Chuck... C'était un homme qui voulait avoir du plaisir et au final... Son plaisir semblait se transmettre davantage à faire mal, à prendre le dessus comme si j'étais un sac pour se défouler, mais ne t'en fait pas, ce n'est pas grave.. Je ne le reverrais pas.'' Même si ton proxénète s'en fou, il a rayé le nom du client parce qu'il sait que tu vas refuser d'y retourner et donc puisque ce n'est plus une bonne rentrée d'argent potentielle, il a tout simplement banni ce client de sa clientèle. Il trouvera bien ailleurs. ''- Je suis si moche que ça..?'' Parce que tu ne t'es pas regardé. Tu n'as pas vu les dégâts. Disons qu'ils sont nombreux, sans être excessifs. Ils peuvent inquiéter, mais pas au point de t'envoyer aux urgences. Tu en auras bien pour plusieurs jours, même voir presque 2 bonnes semaines pour t'en remettre entièrement au niveau du visage donc tu sais déjà d'avance que tu vas devoir utiliser du maquillage afin de passer chez tes futurs clients.

Bien sûr que tu essaies de calmer Chuck avant d'essayer de te calmer toi. C'est plus fort que toi, même. Tu n'aimes pas voir que quelqu'un que tu apprécies est en mal, peu importe l'émotion. Tristesse, colère, haine, chagrin, dégoût... Tu n'aimes pas savoir ni voir qu'il ne va pas bien avec son petit sourire habituel. Son petit sourire taquin quand il vient te tirer quelques rires parce que les blagues et les taquineries fusent au sein de l'appartement. Ce n'est pas un environnement lourd, bien au contraire. Tu aimes sa compagnie et tu te trouves vraiment chanceux d'être tombé sur un colocataire comme lui, au fond. Lorsque tu avoues ce qui s'est passé, tu n'es pas surpris de voir davantage la colère dans ses yeux, ta main contre son torse qui tente malgré tout d'essayer d'apaiser la tension, même si tu sais que ça n'y parviendra pas complètement. "Pardon ? T'es en train de me dire que c'est un mec avec qui tu couchais qui t'as fait ça ? Il t'a baisé en te frappant ???" Tu soupires avant de baisser temporairement les yeux. ''- C'est ça...'' Parce que tu n'as pas envie de rentrer dans les détails et tu ne pense pas que Chuck veuille vraiment tout entendre, pas vrai ? Bien sûr, ton coloc et toi, ça vous arrive de coucher ensemble aussi, donc il connaît ton corps. Il sait comment tu fonctionnes et le fait que tu sois entièrement soumis aux autres hommes. Que tu ne prendra jamais le dessus sur un au point d'le prendre. Non. Ça tu refuses, ce n'est vraiment pas pour toi. Tu es capable de glisser un doigt, deux, pour faire plaisir encore plus durant l'acte, mais c'est tout ce que tu vas faire. Jamais ce ne sera ton sexe qui sera remplacé pour se glisser dans le cul de l'autre. Tu es bien plus accro à sentir en toi ce genre d'effet. "Tu sais où il habite ?" Tu hoches positivement la tête avant d'abaisser ta main vers sa cuisse. ''- Oui, mais ça ne sert à rien de faire une vendetta, Chuck... Pas vrai ?'' Parce que ça va juste mener à encore plus de problèmes, non ? En plus, t'as bien la crainte que l'autre vende l'information comme quoi t'es une pute. Ça te dérange beaucoup parce que si l'information doit lui parvenir, t'aimerais beaucoup que ça vienne de toi le jour où tu seras prêt.

Ouais t'as une sale gueule mon vieux, mais même comme ça t'as toujours une tête de bébé c'est fou ça . Tu parviens à sourire un peu plus, même si les dernières larmes viennent de couler. Tu finis par l'entendre te dire de ne pas rester dans ta chambre pour ne pas broyer du noir. Tu sais qu'il a raison. Tu finis par repousser l'oreiller et tu te redresses sur tes cuisses. Tu avances un peu avant de te laisser tomber sur le côté et tu viens lui entourer les épaules de tes bras en posant ta joue saine sur son épaule. ''- Je suis vraiment content de te connaître... Merci.'' Tu lèves le menton pour venir lui donner un baiser un peu bruyant sur la joue. ''- Je veux bien quitter ma chambre, mais tu veux faire quoi...? Oh et... Tu penses que... Je... Enfin... Je pourrais dormir avec toi cette nuit...?'' Parce qu'il est passé 22 heures, mais tu ne veux pas t'imposer donc si Chuck avait une autre idée, ou s'il attendait quelqu'un tu ne veux pas t'imposer là-dedans.

Tu sais que ça ne passera pas aussi bien pour Chuck, que le concept de la vendetta est clairement plus dans son sang que dans le tien. Tu as du mal à faire du mal à une mouche et même si tu détestes les araignés, tu es du genre à utiliser le concept du verre et de la feuille de papier pour venir les sortir à l'extérieur après les avoir attrapé. Tu n'aimes pas faire du mal à un être vivant. Tu ne dis pas, au fond, que certaines personnes ne méritent pas d'être punies pour tout le grand mal qu'elles ont fait... Mais de là à ce que ça vienne de toi ? Oh non ! Tu pourrais vomir si tu frappes quelqu'un tellement ce concept te tord l'estomac. Le simple fait de dire "non" te rend un peu mal à l'aise comme si tu n'avais pas vraiment le droit, mais c'est déjà un mot que tu as appris à poser un peu plus au fil des années, même s'il est encore difficile à sortir d'entre tes lèvres. "Tu rigoles ? Au mieux ça lui passe l'envie de recommencer avec d'autres, au pire ça lui fera regretter de l'avoir fait avec toi et ça lui fera mal" Tu as légèrement haussé les épaules surtout parce que tu ne sais pas quoi lui répondre et surtout pour ne pas rajouter de l'huile sur le feu. Tu décides ainsi de rester silencieux. Il te "patpat" le bras et tu souris un peu plus. "Mais oui bien sûr que tu peux p'tite tête" et ça, ça parvient à l'étirer encore plus parce que bon, tu reconnais bien là ton colocataire ! Tu sais bien qu'il ne te dit pas ça pour être méchant donc tu laisses aisément couler le petit surnom. Tu finis par le relâcher lentement et tes mains reviennent vers toi.

Tu lui tire gentiment la langue avant de rire, enfin, quand il vient ébourfier tes cheveux. Tu lèves tes chocolats sur lui avant d'adopter enfin une attitude bien différente que lorsque tu étais entré. Tu n'es pas connu pour plonger longtemps dans les états de tristesse, surtout lorsque tu n'es pas seul. Tu réserves ces instants pour tes propres solitudes. Cette fois, Chuck t'a pris en flagrant délit de vouloir t'isoler. Connaissant le blond, c'était impossible de passer à côté de son aide. Il est grognon, parfois, mais il est gentil. Votre colocation se passe agréablement bien et tu es heureux comme ça. "J'peux te faire à bouffer si tu veux, t'as envie de manger quoi ?" Tu hausses légèrement les sourcils avant de venir te redresser sur tes genoux et tu avances lentement sur le matelas avant de te laisser tomber sur tes mains et tu viens poser les pieds sur le sol. "- Ce que tu veux ! Tu sais que je ne suis pas difficile je mange presque de tout ! Hmmm... Mais on peut faire quelque chose qui n'est pas trop long.. ?? Même des boules de poulet pâné ? Ou bien des pâtes ? Une soupe ?? Tu as envie de quoi, toi??" C'est souvent au maximum, comme ça, que ton hyperactivité se montre (extérieurement). Elle n'est pas intense au point qu'on te demande de te calmer et tu ne saute pas partout comme une pile électrique. Tu es heureux de pouvoir compter sur la gentillesse de Chuck, mais si ton colocataire n'avait pas voulu faire à manger tu l'aurais fait après avoir pris quelques minutes supplémentaires pour respirer et te mettre dans l'esprit de cuisiner. En plus, tu es content qu'il ait accepté de te laisser dormir avec lui cette nuit, ça te rassure. "- Est-ce que tu veux que je t'aide ? On prend une bière avec ça, pas vrai ?" Parce que c'est presque sûr, voyons !

C'est plus fort que toi. Tu dois changer de sujet le plus rapidement possible afin que Chuck ne creuse pas, mais aussi parce que tu n'es pas prêt à ce qu'il découvre ce que tu fais comme métier. Quand vous vous êtes rencontrés pour l'appartement, tu lui a dit que tu faisais du transport de marchandise pour une compagnie. Un peu comme un livreur. Ouais, un truc dans le genre et ça a bien passé. Tant mieux... Tu n'aimes pas du tout mentir, mais c'est ta protection. Il savait que tu sortais de taule parce que tu lui avais rapidement dit, expliquant les raisons que tu étais derrière les barreaux parce que tu crois que c'est important de lui dire cette vérité avant qu'il ne l'apprenne par quelqu'un d'autre et qu'on déforme une quelconque vérité à ton sujet. Tu sais que Chuck ne laissera pas facilement tombé l'histoire et tu angoisses déjà un peu à l'idée qu'il revienne sur le suejt et te demande l'adresse du gars parce qu'au bout d'un moment tu ne peux pas résister. T'es un jeune homme très soumis et quand on t'ordonne, tu obéis. Tu as du mal à ce que ce ne soit pas un automatisme. Il suffit, souvent, qu'un ordre direct ou d'un geste pour que tu capitules. Tu es conditionné comme ça. Certains en prennent avantage, d'autres non. Quand il te propose les pâtes bolognaises, tu as souris en hochant la tête. Tu es d'accord. T'es pas vraiment difficile sur la bouffe. Tu manges de tout, sauf tout ce qui touche aux poissons parce que t'es grave allergique. Tu es content de l'entendre rire. L'atmosphère s'allège rapidement, ce qui te fait plaisir ! Ça te permet aussi de te détendre un peu. Naïvement. Parce que tu ne penses même plus qu'il te posera des questions à propos de ce qui s'est passé. Tu fais la moue quand il te dit que cette fois c'est une interdiction pour toi de toucher à la bouffe et tu tires légèrement la langue en souriant. Finalement, tu acceptes de t'occuper tes bières. Tu finis par te redresser pour te poser à genoux sur le lit. Tu le suis en te levant quand il va à la cuisine. Tu vas donc prendre les bières pour les ouvrir. "Tu veux qu'on se matte un film ?" Tu tournes les yeux vers lui. ''- Oui !" Comme simple réponse. Efficace. "Ah tien d'ailleurs, t'as vu le cinéma plein air prévu la semaine prochaine ?" Tu plisses les yeux quelques secondes et tu ouvres un peu plus grands les yeux. Ouvrant la bouche pour répondre, Chuck est plus rapide que toi en te demandant si tu comptais y aller et tu finis par hocher la tête. ''- Oui, j'ai été invité à y aller ! Tu ne devinera sûrement pas par qui, d'ailleurs...'' Tu te mordilles la lèvre, rougissant un peu de gêne avant de poser la première bière sur le comptoir et l'autre vient à tes lèvres que tu bois une bonne gorgée avant d'aller de l'autre côté puisque tu es interdit de cuisine. ''- Mon premier ex est revenu dans ma vie... Celui avec qui j'ai couché la première fois. C'est lui qui m'invite ! Je crois qu'il tente de renouer quelque chose..? En tout cas, c'est comme ça que je le vois, moi. Je ne sais pas trop ce qui nous attend, tu sais..? Autant j'ai été content d'accepter, autant ça m'angoisse quand même...'' Parce que renouer avec ce genre de relation n'est pas du tout facile, surtout quand on a été blessé à ce point. Tu finis par sourire de nouveau. ''- Et toi alors ? Tu y vas ? Et si oui, tout seul ou avec quelqu'un ??''