late night talking || amadeus

Si tu étais toi-même concentré sur ce que tu as la chance de connaître ces derniers temps concernant ta propre vie amoureuse, tu es tout de même d’une oreille attentive quant à celles de tes partenaires de scène, désirant être présent pour eux aussi bien qu’ils le sont pour toi. Et s’il y a bien une chose que tu as retenu ces dernières semaines c’est qu’un homme a capturé le cœur de Klaus vu que ce dernier ne cesse pas d’en parler depuis. Et si tu as confiance dans le jugement de celui que tu considères comme ton grand-frère, tu veux tout de même juger par toi-même de ce que donne ce fameux Amadeus. Tu connais déjà quelques informations sur lui, dont notamment le fait qu’il dirige un hôtel que tu connais de nom. Alors c’est naturellement que tu t’es permis de contacter ce dernier sur son compte instagram après l’avoir ajouté, désirant en connaître plus sur lui en mettant en avant la carte de la curiosité, ne cherchant même pas à mentir ou dissimuler tes intentions réelles. Le rendez-vous fixé de manière nocturne, c’est vers vingt-trois heures que tu quittes ton logement pour rejoindre le quartier Queen Anne. Habillé simplement d’un haut accompagné d’une chemise chaude et d’un jogging noir, tu grimpes dans ta voiture avant de te garer une vingtaine de minutes plus tard devant le logement du plus âgé. Attrapant les pâtisseries que tu as achetées plus tôt dans la journée, tu tiens la boite avec attention alors que tu quittes ton véhicule pour venir toquer à la porte d’Amadeus. Même si tu as beau avoir eu l’occasion de le voir en vrai lors de votre fête de retour, tu n’as jamais été seul en sa compagnie et tu espères que cela se passera bien. Ou que, du moins, il puisse te rassurer sur ses sentiments envers Klaus et sa sincérité. Lorsque la porte s’ouvre, tu affiches un doux sourire avant de prendre la parole. “Salut ! J’espère que tu vas bien ?” Tu t’intéresses à la façon dont il se porte alors que tu lui tends la boîte remplie de douceurs. “Je t’ai apporté quelques pâtisseries, juste de quoi manger un petit peu, surtout si tu viens de finir ta journée !” T’es tout de même doux et attentionné dans tes gestes, désirant constamment prendre soin des autres.

Le bout de ses doigts se font l'instrument de ménage, plumeau improvisé qui passe sur le bout du bureau en bois. Le petit mouvement circulaire du bout de ses doigts quand l'homme redresse ses yeux sur l'appareil électronique lui gratifiant la certitude d'un son qu'il a reçu un message. Intrigué, pensant que l'aimé lui laissait un petit "tu me manque" ou encore un ami, il est curieux de constater qu'aucune de ses réponses n'est la vérité et que se cache derrière un message l'identité d'un jeune homme qui lui est majoritairement inconnu. De visage et de nom le reconnaissait-il, mais il est intrigué par ce sentiment qui s'injecte dans ses veines, pompant son coeur jusqu'à son esprit qui évalue rapidement la situation. Aucun risque, se disait-il. Amadeus accepte donc la proposition du musicien : un café chez lui après le travail acharné du vendredi soir. — Quel drôle de petit oiseau... Les meubles comme seules oreilles pour entendre son commentaire, il s'est retourné vers l'horloge accrochée au mur. Il avait pu regarder sa montre, mais son réflexe le plus aisé c'était surtout de la regarder elle. Hm. Il est déjà assez tard et l'héritier doit se sauver comme Cendrillon sans perdre le soulier de verre. Ainsi, il attrape son manteau, fermant l'électronique jusqu'à descendre jusqu'au stationnement souterrain lui permettant de prendre sa voiture pour rentrer chez lui.

Le vendredi venu, le même rythme effréné reprend. Les clients, la gestion de l'hôtel jusqu'à la paperasse. Il est habillé comme il se doit : complet, jusqu'à la cravate et les cheveux peignés vers l'arrière. Elle défile, l'horloge. Déjà 23h00 et le rendez-vous fixé au musicien approche à grands pas. Ainsi, il abandonne son travail pour quitter l'hôtel une fois de plus, la voiture qui démarre quelques minutes plus tard. Zig-zags connus les yeux fermés, il poursuit une route juste avec l'ennemi du temps. Il arrive chez lui, tout juste en ayant le temps de défaire sa cravate pour la poser sur le comptoir et se servir un verre d'élixir transparent qui le rafraîchit même s'il ne le ressent guère et l'hydrate en même temps. L'eau, denrée la plus bonne qui soit jusqu'au moment où il entend la porte. Marchant en direction de celle-ci, non sans avoir déposé le verre qui peut poser un accident. La bouille se présente à lui sur le porche et Amadeus lui sourit avec bienveillance. — Salut. Je vais bien, et toi...? La politesse, jusqu'à se pousser en ayant ce petit pas dansant vers l'arrière, la hanche qui suit et il lui donne refuge du froid encore existant, même s'il ne peut le ressentir il s'en doute et en est conscient quand ça ne le touche pas. Attention dédiée à autrui. Il referme derrière, se tournant vers l'invité musical. Boîte surprise, le petit haussement de son sourcil doit bien dire pour lui ce qu'il en pense : surprise ! Nulle attente n'avait été fixée quant à cette rencontre fortuite. Ô non, aucune. Le cadet lui ayant fait cette surprise de se glisser dans ses messages privés, Amadeus se retrouve encore surpris de le voir sur son propre plancher. — C'est très gentil de ta part, je te remercie. Je t'invite à en manger avec moi si tu as la dent sucrée. Je ne crois pas que je parviendrais à tout manger... Mais je suis certain que Klaus se fera une joie de passer au travers de tout ce qu'il y a ! L'héritier parle de son accent anglais jusqu'à venir déposer la boîte sur son comptoir. Trop vaste, dans une maison bourgeoise qu'il aime autant qu'il déteste. — Quelle sorte de café ou boisson chaude je te fais ? Café, thé, latté...? Il suffit de demander. Tout ça, c'est là pour lui. Même si... Amadeus se doute qu'il sera cuisiné d'une autre façon : avec des mots. Lorsque le cadet énonce ce qu'il désire, l'aîné traîne un peu le pied jusqu'à l'armoire dédiée en question pour lever le bras et venir chercher la tasse qu'il fait glisser sur le marbre jusqu'à la machine qu'il allume, laissant le tout réchauffer un peu dans un moteur froid de plusieurs jours. Mécanisme qui doit se remettre en marche.

L’idée de rencontrer en tête à tête l’homme qui partageait la vie de celui que tu considères comme un frère t’étais venu naturellement alors que tu ne pouvais t’empêcher d’espérer qu’il était tombé sur un homme qui pourrait prendre soin de lui et lui apporter tout l’amour qu’il mérite de recevoir. Tu t’étais alors permis d’envoyer une invitation à Amadeus sur Instagram, attendant sagement qu’il l’accepte avant de lui envoyer un premier message suivi par d’autres au fur et à mesure des réponses. Jusqu’à ce que tu aies la permission de le rencontrer seul, et encore mieux : chez lui directement. Ce n’était clairement pas ce que tu t’imaginais lorsque tu avais envoyé ton message mais c’était à tes yeux une preuve de son implication dans la relation qu’il entretient avec Klaus puisqu’il était prêt à recevoir un “inconnu” chez lui juste pour que ce dernier puisse s’assurer qu’il est un homme bien. Si certains auraient pu être gênés par le fait d’aller rencontrer l’homme en pleine nuit, cela n’est cependant pas ton cas. Véritable oiseau nocturne qui se fiche de vivre la nuit et de faire des rencontres quand ces dernières sont programmées à l’avance. C’est cependant naturellement que tu as fait un doux acte : aller acheter des douceurs sucrées, notamment au miel et au chocolat, afin de t’assurer que vous ayez des petites choses à manger. Arrivant devant le porche d’entrée du plus âgé, tu prends le temps d’annoncer ta présence avant de sourire, l’interrogeant par politesse avant de reprendre la parole. “Je vais plutôt bien, je dirais ! J’ai juste hâte que le froid cesse un peu et qu’on récupère de la chaleur, j’en suis presque à regretter la chaleur torride de Phoenix.” Tu laisses un petit rire quitter tes lèvres après cette remarque alors que tu fais ton entrée dans le logement, annonçant la présence déjà visible des sucreries que tu as ramené pour les déguster en sa compagnie. “Oh oui, je suis persuadé qu’il pourrait même râler si on ne lui en garde pas.” T’es taquin par rapport à ton ami et partenaire de groupe alors que tu réponds déjà la parole. “Et cela me fera plaisir de les partager avec toi même si cela est plutôt normal à mes yeux de venir les mains pleines.” Parce que tu n’as jamais été habitué au fait de venir les mains vides, notamment parce que c’est un acte d’impolitesse qui te fait froncer les sourcils très régulièrement, mais aussi parce que tu aimes gâter les personnes qui partagent de près ou de loin ta vie. Suivant de près ton aîné, tu n’hésites pas une seule seconde avant de répondre. “Est-ce que tu aurais du cacao en poudre ? Sinon, un thé ça me va très bien !” T’as une aversion pour le café qui en devient presque handicapante alors que tu apprécies pourtant le fait de sentir cette odeur sur une personne en particulier, ne comprenant pas encore pourquoi. Tu n’as cependant pas envie de parler de ce que tu penses du café, n’ayant pas l’impression réelle que cela soit nécessaire d’en parler à une personne que tu ne connais pas encore. “Est-ce que je peux faire quelque chose pour te venir en aide ?” Demande sincère et volontaire de ta part, toi qui n’aime pas le fait de rester inactif lorsque tu es l’invité d’un autre.