explosive chemistry (aïcha)

Fait chier. Ouais. Fait chier, Aïcha ! La conversation t'avais bien mis le feu au cul parce que t'es énervé. Énervé de te sentir comme un foutu n'importe qui dans son horaire de ministre. Mademoiselle Howard, première ministre de la mode ! Pourquoi pas, hein ? T'as pas que ça à foutre en plus ! Donc t'as déposé ta veste chez elle, restant que brièvement pour qu'elle prenne bien les mesures (qu'elle est supposée savoir par coeur, qui plus est ?) avant de repartir et tu l'as laissé faire son boulot sans chercher plus que ça à la revoir parce que t'es pas trop le genre à pardonner aussi facilement même quand on ne te blesse pas. Il suffit de pousser le bouchon juste un peu trop et t'faire chier pour que ton orgueil fasse le reste du boulot à ta place. Tu enclenches alors la vitesse de ta voiture pour te rendre chez la jeune femme qui doit t'attendre. T'es pas le plus à cheval sur l'heure, mais t'es pas le plus en retard non plus. Donc tu te stationnes une dizaine de minutes plus tard que prévu avec la clope aux lèvres allumées, presque terminées avant de te détacher et tu coupes le moteur. Tu écrases finalement le mégot sous ta chaussure et tu te rends au loft de la jeune femme. Tu cognes au numéro 785. T'attends qu'elle daigne ouvrir la porte avant de baisser les yeux quand la brune ouvre. Il doit y avoir presque quarante centimètres qui vous différencie, ce qui est vraiment une grande différence et tu affiches un sourire en coin. "- Bon, tu m'ouvres et tu me laisses entrer ou tu fais juste semblant ?" Parce que tu n'as pas que ça à faire : de rester sur son pallier de porte. Tu glisses les mains dans ton pantalon en l'observant de tes yeux électriques. Entre elle et toi... C'est une longue histoire entre attirance, amitié et vacheries. Elle t'a clairement fait savoir que pour le moment c'était que du jeu, donc tu ne vas pas au-delà de ce qu'elle ne veut pas. Tu ne forces pas sa main non plus. Tu peux la draguer, t'amuser, la charmer... Jouer, mais tu ne peux pas la toucher aux endroits que tu ne veux pas qu'elle se fasse toucher... Donc elle sait que c'est à elle de faire les premiers pas quand elle se sentira prête à franchir une nouvelle limite.

Tu jouais avec le feu en parlant ainsi à Wolf et tu en avais bien conscience, ce qui ne t'avait pas empêché pour autant de le faire. Mais tu ne te voyais pas lui dire que s’il devait partir tôt c’est parce que tu devais honorer un rendez-vous dans ton agenda de camgirl et donc lui dévoiler ce que tu fais des nuits lorsque tu ne travailles pas ou que tu ne révises pas. T’avais alors travaillé longuement sur la pièce qu’il était venu te déposer, t’assurant de la rendre aussi parfaite que tu le peux. Et vos échanges de messages t’ont laissée perplexe alors que tu avais préparé tout ce qu’il fallait pour lui faire des cocktails. Ta chambre ayant été rangée pour l’occasion, tu avais tout amené dans celle-ci pour ne pas déranger tes colocataires et pouvoir profiter un peu de la soirée. Toutes tes bouteilles sont présentes dans ta chambre, installée sur ton bureau, alors que tu fais en sorte que rien ne dépasse de ta chambre ou de sous ton lit. Entendant les coups portés contre ta porte d’entrée, tu trottes alors jusqu'à cette dernière avant de l’ouvrir pour laisser entrer ton aîné. “Salut !” T’es plus joyeuse que la veille et tu lui fais signe de te suivre après avoir fermé la porte d’entrée. T’as pas envie de traîner trop longtemps dans les espaces communs de l’appartement de peur de déranger les autres. “Tu veux essayer ta veste avant ou que je te fasse d’abord un verre ?” Tu lui laisses le choix alors que tu fermes la porte de ta chambre derrière vous, le sourire présent sur tes lèvres. “T’as passé une bonne journée, sinon ?” T’as sûrement l’air d’être comme une pièce avec deux faces, celle où tu es méchante et peste et celle où tu es adorable et joyeuse.

Tu as l'impression qu'elle s'amuse de la situation, alors que tu es pas mal énervé. Elle a joué avec ta patience et un peu de tes limites, ce qui fait en sorte que t'as juste envie de venir déposer la veste et de repartir. T'es pas trop l'genre à vouloir rester, à la laisser t'atteindre encore plus parce que tu ne peux même pas l'approcher. Tu ne peux pas la toucher comme tu veux et ça va se revirer contre toi d'une façon ou d'une autre. Tu plisses les yeux quand tu vois son sourire . "- T'as pris quoi ?" Que tu as tout de suite demandé en l'observant avant de tendre la main pour attraper son menton. C'est assez ferme, mais il y a une forme de douceur dans tes doigts afin de ne pas la blesser. Ils cherchent, ces billes électriques dans les orbes de la demoiselle pour déceler une quelconque forme de drogue ou d'altération cognitique avec ce qu'elle peut avoir prise. "- Un verre." C'est tout ce que tu dis alors que tu retires ton manteau pour l'accrocher. Tes bottines aussi, que tu repousses sur le côté avant de marcher dans l'espace. "- Pas grâce à toi, en tout cas..." Que tu as lancé. Les hostilités tiennent, parce que tu es rancunier et elle le sait que trop bien. Le morceau ne se lâche pas aisément, comme le loup qui est affamé et qui détient sa pièce de viande entre les crocs. Tu t'avances jusqu'au comptoir où tu te penches afin de croiser tes bras contre le marbre. "- Fort, le verre." Tu ne veux pas de la merde de cocktail pour commencer. Tu as besoin d'un truc qui fait limite brûler la gorge. Du whisky. De la vodka. Du cognac... Tout ce qu'elle veut, tant que ça dénote plus d 35% en taux d'alcool. "- Après ça, je mets la veste et j'repars. J'ai pas tellement envie d'me sentir pressé et foutre à la porte dans ton emploi d'ministre. Donc fait ce que tu as à faire." Tu n'aimes pas du tout qu'on te fasse sentir comme une pièce de rechange.

Lorsque l’homme qui te fait face vient t’interroger sur ce que tu pourrais avoir pris ou quoi, tu te retrouves à froncer les sourcils, sans comprendre de suite à quoi il pourrait faire référence, te laissant pourtant manipuler par lui lorsqu’il vient attraper ton visage entre ses doigts. Mais c’est simplement le temps que ton cerveau connecte toutes les informations. Une fois que c’est le cas, tu hausse un sourcil avant de soupirer lorsque tu comprends de quoi il venait de parler. “Je ne me drogue pas, Wolf, ne t’en fais pas.” Tu lui adresses même un léger sourire avant de pencher légèrement la tête sur le côté. “Tu penses vraiment que je pourrais me droguer, Wolf ?” Tu l’interroges alors que tu soupires quand il change déjà de sujet, le laissant pourtant ôter tout ce qui n’est pas nécessaire pour ce que vous avez prévu de faire ce soir. T’en profites cependant pour lui verser un verre d’alcool, le plus fort parmi tous ceux que tu possèdes dans cette pièce, avant de lui tendre, grimaçant à la pique qu’il vient de t’envoyer. “C’est bon, j'ai compris.” Tes yeux roulent vers le plafond alors que tu soupires et que tu t’approches de lui, la moue sévère. “Donc t’es comme ça ? Tu m’fais la gueule, tu viens boire, bosser et tu te barres sans même qu’on parle ? T’es sérieux ?” Oh oh, t’es de nouveau dans la provocation, Aïcha, mais tu n’aimes pas voir qu’on te fuis. Tu n’aimes pas quand les autres préfèrent se barrer plutôt que de parler avec toi, même quand tu es en tort. Surtout quand tu es en tort. T’es soudainement de mauvaise humeur alors que tu t’éloignes pour attraper la veste que tu as réparée pour lui. “Je t’ai bien dit que j’avais aucune raison de te pousser à quitter plus tôt, non ? J’ai tout mon temps pour toi, ce soir.” Contrairement à la veille où tu avais programmé un live que tu ne pouvais décaler, et dont tu ne pouvais parler à Wolf. Tu n’avais mentionné ton second métier qu’à très peu de gens et il n’en faisait pas partie, du moins pas encore. Mais tu n’en avais pas honte, évidemment, juste tu préférais garder cela dans ton jardin secret. T’approchant de nouveau de lui, tu lui laisses le temps de boire son verre avant de lui donner la veste. “Tu veux bien l’essayer ? Et éviter de te barrer dès que j’aurai terminé ?” Parce que tu veux tout de même discuter avec lui, que tu as besoin de te faire pardonner parce que tu as bien conscience du fait que tu as dû le vexer lorsque tu lui as fait comprendre que tu ne pouvais pas le laisser rester trop longtemps lorsqu’il était venu déposer sa veste.

Ce n'est pas méchant lorsque tu lui a demandé si elle a pris quelque chose, mais plus par une inquiétude qui passe comme ça. "- Tu veux vraiment savoir ? Ouais. C'est aussi facile que boire. Et moi qui fait les deux, j'suis personne pour juger de ce que tu fais pour t'occuper l'esprit et le temps. Ni comment tu noies tes mauvais moments." T'es connu de toute façon pour abuser de certaines substances. C'est même dans un article datant de l'an passé. Il suffisait de chercher ton nom pour tomber dessus. T'as absolument rien à cacher sur ce mauvais côté de ta personne et si Aïcha est restée et même qu'elle s'est rapprochée après l'avoir su c'était sûrement parce qu'elle acceptait, non ? Pas qu'elle peut comprendre, mais qu'elle accepte. Ça ne te fait aucun impact la façon plutôt gamine qu'elle a de haussez les yeux au ciel comme si elle peut ainsi avoir un quelconque pouvoir. Ça ne provoque absolument rien chez toi, hermétique à ce geste à cet instant précis. "- Ouais" que tu lances. Elle veut que tu partes dans des explications ? Absolument pas. Elle ne les mérite pas de toute façon. Elle a réussi à t'énerver et t'es pourtant là devant elle. Tu fais de très gros efforts que tu ne ferais pas avec d'autres. “Je t’ai bien dit que j’avais aucune raison de te pousser à quitter plus tôt, non ? J’ai tout mon temps pour toi, ce soir.” Elle peut bien tenter de se rattraper, t'es pas sûr que ça te convainc vraiment, au fond. T'es trop têtu de toute manière pour que ça parvienne à changer ton état d'esprit. T'es fermé, mais t'es bien présent. Tu es froid, parce que t'as pas très envie de rester. Elle t'a vraiment fait chiée et on récole les conséquences de ce que l'on sème avec toi. T'assumes aussi tes torts. T'es dur à vivre, ça y'a aucun doute et franchement, ceux qui prétendent qu'ils ne le savent pas sont des imbéciles. Tu ne l'as jamais caché et il suffit souvent de juger ton apparence pour le comprendre. Le verre en main, tu le porte à tes lèvres, baissant les yeux sur le brin de femme qui se rapproche de toi. Veste tendue, tu viens l'attraper de ta main libre.  “Tu veux bien l’essayer ? Et éviter de te barrer dès que j’aurai terminé ?” Tu plisses légèrement les yeux avant d'inspirer et de soupirer. "- Si la conversation est meilleure qu'elle l'est en ce moment j'peux faire l'effort d'voir si j'ai envie de rester. Sinon, j'vais pas me faire chier à t'entendre. Ou limite entendre tes yeux rouler. Bref, t'as compris. Donc l'atmosphère s'améliore ou j'vais pas me faire prier pour passer la porte." Oh, on te connaît. On sait que c'est la vérité. Tu vas te barrer si elle continue sur cette lancée. T'es pas l'genre à rester quand ça devient trop compliqué et il faut dire que tu fais de sacrés efforts parce que c'est Aïcha et que tu tiens beaucoup à elle. Tu le montres à ta façon même si ce n'est sûrement pas totalement la façon dont elle voudrait que ce le soit. Mais t'es comme ça.  

T’as l’impression de passer un interrogatoire quand ses doigts viennent saisir ton visage dans l’une de ses mains, te perturbant même le temps de quelques secondes avant que tu ne réagisses à ce qu’il vient de dire. “Je me contente de consommer de l’alcool, Wolf.” Mais tu ne serais pas la dernière à accepter si l’on venait à te proposer d’en consommer un jour. T’essaies juste d’en rester le plus loin possible, parce que t’as bien conscience des dégâts que cela peut causer et que tu as assez souffert d’un alcoolisme dans ta famille pour te permettre d’être un boulet pour ta famille. Famille que tu portes à bout de bras comme tu le peux, ayant cependant coupé les ponts avec ta mère depuis que tu n’es plus obligée de la voir. “Mais je trouve ça mignon que tu t’inquiètes pour moi.” Les mots sortent bien plus rapidement que tu ne le voudrais, mais tu le penses réellement pourtant. Mais tu ne t’attardes pas sur ce côté positif, ayant rapidement conscience du fait que sa mauvaise foi est bien trop présente pour que sa présence soit entièrement positive entre les murs de ta chambre. Mais il a le don de t’agacer même quand tu essaies de rester le plus calme possible, essayant cependant de ne pas t’emporter puisque tu ne veux pas faire de nouveau face à la froideur que tu avais connu la veille. T’aimais pas être en froid avec lui, bien que tu as conscience que tu n’as aucun droit de lui demander de se comporter autrement que lui-même. Le laissant boire le verre que tu lui as versé, tu viens récupérer la veste sur laquelle tu as dû apporter réparations et modifications, voulant t’assurer qu’il ne l’abîme pas de nouveau de sitôt. Mais à la pique qu’il t’envoie, tu ne peux t’empêcher de fermer ton visage, faisant disparaître la moindre émotion visible. “Si tu désires une meilleure conversation, il faut donner du tien aussi, Wolf.” Parce que tu n’as pas envie d’être la seule qui fait des efforts visibles alors que tu acceptes pourtant le fait d’être entièrement fautive de cette situation et du froid qu’il y a entre vous. “Parce que je veux bien faire des efforts mais je veux pas être la seule à devoir accepter de faire des compromis.” Tu lâches un soupir avant de reprendre la parole, essayant de faire comprendre la raison pour laquelle tu ne pouvais pas le laisser permettre de rester à tes côtés. “Je suis désolée pour hier, Wolf… vraiment. Mais j’avais quelque chose de prévu que je ne pouvais pas reculer et je ne pouvais pas te laisser rester.” Parce qu’il n’est pas au courant de ce que tu fais pour gagner de l’argent quand tu n’es pas serveuse ou étudiante et que tu ne te voyais pas lui proposer de s’afficher devant une caméra ou de te regarder pendant que tu t’affichais afin de satisfaire les envies et besoins des personnes prêtes à dépenser pour te voir agir comme elles le souhaitent. “Mais je te le redis… je suis toute à toi, ce soir. Et je m’en veux pour hier, vraiment.” Parce que tu ne voulais pas l’énerver ni le vexer.

Mais je trouve ça mignon que tu t’inquiètes pour moi.” Tu plisses légèrement les yeux. Au fond, si c'était quelqu'un d'autre qu'elle tu ne crois pas du tout que tu serais même resté. Tu te retournes un peu vers elle, le verre entre les doigts que tu portes encore à tes lèvres pour une nouvelle gorgée. “Si tu désires une meilleure conversation, il faut donner du tien aussi, Wolf.” Un léger rire t'échappe en l'observant alors que tu te cache à moitié derrière le verre à tes lèvres. "- Je fais beaucoup d'efforts... Si tu savais..." Que tu murmures alors que ton regard se fait intense sur elle. Ça peut être mieux, tu ne lui donne pas tort sur ce sujet, mais ça pourrait clairement être pire. Tu pourrais te foutre d'elle, mais tes sentiments pour Aïcha sont assez forts pour que ce ne soit pas le cas. "- Et j'peux savoir quels genres de compromis tu me parle là au juste ?" Sans savoir de quoi il en retourne tu ne peux pas lui répondre ni attester vouloir continuer sur cette lancée. C'est comme un contrat... Putain, tu ne te lance pas là-dedans les yeux fermés ! Hors de question ! Tu roules les yeux cette fois en venant ensuite la regarder droit dans les siens en devant abaisser le menton. "- Qu'est-ce qui était si important pour que tu me plantes comme tu as fait ? Je veux bien faire des efforts, mais tout commence aussi par la vérité. Je déteste tellement qu'on me cache des choses.." Tu inspires, les épaules un peu serrées parce que tu es tendu, mais ça pourrait nettement être pire. “Mais je te le redis… je suis toute à toi, ce soir. Et je m’en veux pour hier, vraiment." Tu finis par venir installer la veste sur tes épaules afin de lui laisser faire son travail. "- J'sais pas trop quoi te dire. J'ai compris que tu es désolé. Même voir très désolé, mais j'aimerais te dire qu'il y a une solution miracle, mais j'aimerais juste te dire qu'en fait... Ça a besoin de procéder à ce que je ressens. Je suis assez rancunier comme personne et ça ne disparaît pas juste comme ça, même si tu le voulais." Tu penches un peu la tête sur le côté. "-J'sais que ce n'est pas ce que tu veux entendre. Dis-toi que je suis encore là et que c'est déjà une grande avancée... Je peux te dire que j'serais déjà reparti si c'était quelqu'un d'autre et que je veux seulement te dire que les choses peuvent s'améliorer... Même si elles ne semblent pas pouvoir en ce moment." Tu as besoin d'un peu d'aide, en quelque sorte. Mais ça.... T'aimes pas l'avouer. Pas du tout, même.

T’as cette impression horrible d’être en train de marcher sur des œufs depuis que le chanteur est arrivé chez toi, notamment parce que tu sais qu’à tout moment tout peut exploser entre vous. T’as pourtant conscience d’en être la seule responsable, d’être celle qui a provoqué cette situation, qui a fait que tout soit en chantier entre vous alors que tu ne pouvais juste pas lui avouer la réelle raison de ton indisponibilité de la veille. Cela ne t'empêche pourtant pas de te montrer méchante, vilaine, alors que tu lui lances une pique volontairement. Tu es d’accord avec le fait de devoir faire des efforts mais tu ne désires pas être la seule à en faire, là, maintenant. C’est pour cela que tu mentionnes le fait de faire des compromis, que tu indiques que les efforts ne doivent pas être fait à sens unique quand pourtant t’as conscience que ce n’est pas le cas. Car il fait des efforts, tout comme toi, mais que vous devez trouver une façon d’avancer ensemble si vous voulez continuer de vous voir, de vous parler. “Je ne sais même pas quoi te répondre, pu-” Le juron manque de quitter tes lèvres mais tu le retiens autant que tu peux, sachant que ce ne serait pas une bonne chose de jurer alors que vous êtes encore dans une entente instable. Une grimace traverse cependant ton visage lorsqu’il désire savoir ce que tu faisais de si important hier soir, ce qui avait provoqué votre conflit alors que tu baisses le regard, comme pour fuir le besoin de réponses que tu ne peux donner. “Je travaillais, c’est tout…” Cependant, il ne sait pas ce qu’est ce travail et tu ne veux pas lui dire de suite. Alors tu essaies de détourner l’attention, de l’éloigner de ce sujet pour la guider sur un autre qui est plus agréable à tes yeux. Parce que tu désires lui faire comprendre que tu es disponible pour lui, ce soir, s’il veut de toi. L’observant, tu profites du fait qu’il passe la veste sur ses épaules pour t’approcher et poser tes mains sur ses bras, la moue plus douce. “D’accord…” Et c’est tout ce que tu avais besoin d’entendre puisque cela t'arrache un léger sourire tandis que tu oses glisser une main jusqu’à sa joue que tu caresses du bout des doigts. “Mais ne t’enfuis pas, s’il te plaît…” Parce que tu as cette peur horrible de le perdre, comme tu as cette horrible impression que tu pourrais tout gâcher à n’importe quel moment. Sans vraiment attendre, tu prends le temps de t’assurer que la veste est parfaitement positionnée, qu’elle rend aussi bien que ce que tu désires, avant d’afficher un petit sourire. “Elle te va toujours aussi bien, tu sais ? T’es l’une des personnes pour lesquelles j’aime le plus confectionner des vêtements.” Notamment parce que Wolf arrive à les mettre en valeur sans avoir grand chose à faire pour que ce soit le cas. “Est-ce que tu veux quelque chose ? Un autre verre ? Un truc à manger ?” T’es prête à tout lui offrir pour qu’il ne t’en veuille plus, pour que tout s’arrange.

La tension est telle que tu te demande pourquoi tu restes. Pourquoi tu dois endurer ça. Le problème ? Il est là. Tu as beau faire des efforts pour la satisfaire, elle te fait chier et surtout... Elle te cache certaines informations qui commence à provoquer certaines questions. Une remise en question concernant ta confiance. Peux-tu réellement avoir confiance en elle si elle te cache volontairement quelque chose qui lui prend beaucoup de son temps libre au point d'te faire sentir comme un numéro ? Ouais. T'as carrément pas aimé sentir comment tu as été "remplacé" comme un rendez-vous que l'on met dans un bottin de ministre pour finalement te faire repoussé. Le juron presque franchit de ses lèvres tu soulèves un sourcil comme pour dire : vas-y, dis-le pour voir, mais la jeune femme semble se remettre sur le droit chemin quant à celui-ci et tu abaisses lentement le mouvement. “Je travaillais, c’est tout…” "- Bon. J'suis pas un détecteur de mensonge ambulant, mais j'crois quand même que tu mens mal." Et c'est la vérité. Tu lèves les yeux au sol avant de pincer des lèvres. Tu tentes encore de faire des efforts conséquents en ne disant pas d'autres conneries qui pourraient la rendre de mauvaise humeur. Enfin... Juste d'empirer son état actuel. Les mouvements plus doux, Aïcha vient poser sa main contre sa joue et tes yeux s'abaissent vers les siens pour la fixer. “Mais ne t’enfuis pas, s’il te plaît…” Un petit son de réflexion sortit d'entre tes lèvres. "- Alors ne me fait pas fuir.." as-tu finalement répondu. Ce n'est pas une provocation, mais la réalité. La jeune femme a tout de même le jeu en main : c'est à elle de jouer pour déterminer la fin. Soit elle peut continuer et tu vas tout simplement franchir la porte une fois qu'elle aura terminé, soit tu peux rester pour un second verre. Elle commence à installer la veste sur tes épaules et à vérifier les coutures, la replacer. Enfin. Il y a ce petit sourire en coin qui apparaît au compliment qu'elle te fait. Il est certain que ça vient gonfler un peu l'égo, même si tu n'es pas un homme narcissique. Ça fait toujours du bien quand même, non ? “Est-ce que tu veux quelque chose ? Un autre verre ? Un truc à manger ?” Tu viens glisser calmement une main contre sa joue, jusqu'à ses cheveux et tu te penches pour venir presser carrément tes lèvres contre les siennes. Ce n'est pas brusque. C'est assez doux. "- Je prendrais bien un autre verre.." et si tu bois trop tu seras coincé ici à moins que tu chopes un taxi. Tout ça, ça va déprendre du reste de votre alchimie. Si elle continue de faire des étincelles pour foutre un feu incendiaire et malveillant ou si au contraire elle se transforme pour être chaude et bienveillante. À voir.

Il y a des choses que l’on ne peut dire, des informations que l’on ne peut révéler sans être certain de pouvoir le faire au bon moment plus tard, et c’est dans une situation telle que celle-ci que tu te retrouves. Un peu parce que tu as peur d’être jugée, mais surtout d’être rejetée par cet homme en qui tu portes pourtant une confiance sans faille depuis quelque temps déjà. Mais tu as conscience du fait que cela pourrait poser des soucis dans une éventuelle relation plus profonde si Wolf désire toujours de toi dans sa vie. Alors tu retiens de peu une grimace lorsqu’il t’annonce qu’il a bien capté le fait que tu mentais, et que tu mentais mal en plus, ce qui te fait baisser les yeux vers le sol alors que tu secoues légèrement la tête. “Je sais mais… je pourrais- est-ce que c’est possible que je t’en parle plus tard, s’il te plaît ? J’ai… besoin de temps avant de t’en parler mais je te promets que je t’en parlerai bientôt.” Mais seulement quand tu te sentiras prête à lui dévoiler une partie de ta vie dont très peu de gens sont au courant, ayant toujours cette crainte qu’on te demande de cesser toute activité un peu trop obscène aux yeux des autres, ce que tu ferais si tu crains trop le fait de les perdre. Et c’est presque naturellement que tu viens le supplier de ne pas s’enfuir, caressant sa joue du bout des doigts alors que même ton regard se fait suppliant tant tu as peur qu’il t’abandonne. Mordillant ta lèvre inférieure à l’entente de ses propos, tu hoches la tête avant de faire ce pour quoi il est venu jusqu’ici. Installant la veste sur ses épaules, tu prends le temps de t’assurer que tout est parfait avant de prendre la parole, dévoilant des faits plus que réels et sincères. Et tu souris enfin lorsqu’il affiche lui-même un sourire, certes en coin mais tout de même présent. Finissant, tu lui proposes des tas de choses, juste pour t’assurer qu’il puisse rester un peu plus à tes côtés. Tu te laisses cependant surprendre par le baiser qu’il t’offre, souriant contre ses lèvres alors que tes doigts se serrent sur le tissu de son haut, profitant de cet échange doux qui signifie tant de choses à tes yeux, à commencer par le fait qu’il s’est calmé assez pour vouloir de toi. “La même chose… ?” Tu le questionne alors que tu glisses l’une de tes mains jusqu’à sa main libre afin de la serrer, appuyant un peu plus ta tête contre son avant-bras. “Tu m’as manqué… c’est de plus en plus fort à chaque fois que l’on ne se voit pas pendant quelques jours.” Preuve que tu es attachée un peu plus à lui que ce que tu pourrais croire. Te reculant un peu, sans pour autant lâcher sa main, tu l’invites à venir s’asseoir sur le lit alors que tu t’éloignes ensuite pour remplir de nouveau vos verres. “Est-ce que tu veux manger quelque chose ? Je peux nous commander une pizza ou un truc du genre ?” Proposition de le nourrir afin de t’assurer qu’il reste un peu plus longtemps alors que tu reviens vers lui, lui tendant la boisson qu’il a demandé.

Faire des efforts... Ça vient à deux dans n'importe quelle relation et tu ne peux pas faire tous les efforts. Ce qu'elle te demande c'est possible : mais pas tout seul. L'égoïsme et l'hypocrisie peuvent aller se rhabiller. La brune doit faire sa part. C'est elle qui a merdée, d'abord. Puis, elle a continué de merder et ça t'a vraiment énervé. T'es d'une nature très orgueilleuse, donc tu ne pardonne pas aisément... Mais Aïcha n'est pas n'importe qui. Elle te promet qu'elle va t'en parler bientôt et tu soulèves un sourcil, l'observant d'un regard un peu sombre quand même. "- Bientôt... Tu ne mets pas six mois parce que tu peux te la mettre où j'pense ta promesse. Je n'ai pas autant de patience pour des p'tits secrets comme celui-là." Autant être clair, qu'elle comprenne que tu ne vas pas tolérer très longtemps qu'elle te cache ce qu'elle a derrière. Ouais, tu lui donne une bonne carte de jeu en se taisant, mais tu imposes ta condition. "- Un mois. Voilà le délai que je te donne. Rassemble tes idées, mais je veux savoir ce que tu me caches, parce que je déteste ça et je ne pourrais clairement pas aller plus loin dans quoi que ce soit avec toi sans ça." Tu plisses le nez. "- Sentimentalement, j'entends. C'est un gros frein pour moi." Si elle voulait que tu communiques tes sentiments : tu le fais. T'es peut-être trop direct, un peu froid, mais c'est la vérité et elle ne peut pas te reprocher ça. Tu viens l'embrasser, avant qu'elle ne te demande pour un second verre que tu finis par accepter et tu aquiesses lorsque ta cadette te demande si tu veux la même chose. T'es pas compliqué avec l'alcool. T'aimes pas trop les cocktails. Tu préfères ce qui est "neat". Sec. Dur. “Tu m’as manqué… c’est de plus en plus fort à chaque fois que l’on ne se voit pas pendant quelques jours. Ton regard semble s'adoucir un peu et tu clignes légèrement des yeux en l'observant alors qu'elle part, toi qui s'asseye de nouveau sur le lit. Tu étends un peu tes longues béquilles. “Est-ce que tu veux manger quelque chose ? Je peux nous commander une pizza ou un truc du genre ? Tu portes le nouveau verre à tes lèvres pour en boire une gorgée, tes yeux électriques posés sur elle. "- Tu sais que j'ai du mal avec le gros gras... Je préfère nettement les fruits, mais propose moi quelque chose comme des sushis qui sont frais et je serais plus apte à accepter ta proposition." De ta main libre, tu attrapes la sienne et tu tires pour la faire tomber sur tes cuisses, ta large main venant s'approprier sa hanche opposée. "- Et si tu es mon dessert ce sera encore plus parfait. Parce que je peux réchauffer tes draps cette nuit, si tu le désire." Ton nez vient plus doucement caresser sa joue. Tu es plus expressif physiquement que vocalement. Ironique, pour un chanteur et auto-compositeur, non ? Mais face à face, tu n'y arrive pas aussi bien.