⌜ moonlight partners⌟

Le rendez-vous sous les étoiles. Tu es charmé par cette idée, même si le froid ne t'enchante pas tellement puisque tu es d'une nature assez frilleuse avec ta condition qui ne te permet pas de te régulariser normalement au niveau de tes températures. Tu ne tolère pas très bien lorsque la chaleur est élevée et tu perds aisément celle-ci au sein du froid. Tu ne t'es pas fortement préparé. Tu ne veux pas en faire trop non plus puisqu'il s'agit tout de même de Tinder et d'une inconnue, majoritairement. Tu as parlé à Aïcha ici et là, mais tu ne la connais pas personnellement. Tu as pris ta douche et tu as séché tes cheveux. Une touche de parfum doux et des vêtements légers, mais assez sympathiques, presque chics qui passent pour une magnifique soirée. Pas trop chic pour le genre d'un restaurant trop cher. Tu viens mettre ton manteau avant de glisser tes clés, ton portable et tu termines par tes chaussures avant de quitter ton appartement en le verrouillant. Tu ne fumes pas. Ça ne t'a jamais intéressé et ta santé précaire ne te permet pas à moins que tu veuilles être rayé de la liste des receveurs puisque cela ne te permettrait pas du tout de recevoir le prochain coeur qui peut te sauver la vie. Les coeurs sont très rares... Trop rares, donc tu essaies tout de même de te ménager, de sauver ta vie, même si une part de toi dans ton paradoxe régulier ne le désire pas. C'est toujours une balance. Le noir et le blanc. Tu n'as pas prévu de te prendre la tête. Juste... De prendre les choses comme elles viennent. Tu te rends donc en voiture au point de rendez-vous jusqu'à sortir et de t'avancer vers la silhouette féminine que tu devines être elle, se confirmant uniquement lorsque tu t'approches suffisamment. Aïcha est une très jolie jeune femme. Petite, oui. Tu n'es pas si grand, mais dans la moyenne des hommes, donc tu dois baisser un peu les yeux pour l'observer, un doux sourire qui apparaît sur tes lèvres. "- Salut, Aïcha ! " Que tu la salue en retour avec ton accent français tout en approchant afin de réceptionner la bise que tu lui rends, sur les deux joues puisque c'est ainsi l'habitude de chez toi. "- Oh je suis plus que prêt !" Que tu énonces en souriant avant de lever une main pour replacer gentiment une mèche derrière ses cheveux. "- Je peux dire que tu es magnifque ? On doit déjà te l'avoir dit, à plusieurs reprises, mais moi jamais." Le compliment est sincère. Tu n'es pas le genre à savoir les accepter, mais cela ne veut pas dire que tu ne peux pas les dire. "- Je t'en prie, montre moi le chemin." Tu tends la main vers l'avant, le dos un peu penché en souriant. Lui indiquant qu'ele peut aisément ouvrir la marche.

L'honnêteté avait coulée des les premiers instants dans la conversation Tinder parce que tu n'avais rien à cacher concernant ta relation avec ton mari. Tu es marié, ton coeur lui est dévoué. Tes sentiments commencent à se développer pour lui. Dallas t'a déjà dit qu'il serait toujours là pour toi même si tu avais choisi de quitter. Même si ton coeur avait choisi quelqu'un d'autre, mais il semble que le géant blond a fait son chemin au sein de ton myocard qui bat une certaine chamade en sa présence et que tes yeux brillent presque en l'observant. Votre entente peut être étrange aux yeux de certains, mais elle vous convient comme elle est et tu t'épanouis ainsi. Si tu avais été contraint à une parfaite fidélité physique, il y a des moments où tu aurais été peu satisfait puisque ton époux n'est pas assez présent. Tu as beau commencer à l'aimer, même plus que ça... Mais physiquement tu as besoin de plus d'attentions qu'il ne peut te donner, même si tu le priorise. Les autres passeront toujours second, de ce côté. Ta sexualité lui est d'abord réservée. Lorsque tu arrives au lieu de rendez-vous, la jeune femme que tu rencontres est bien sûr magnifique et le compliment lui sied en sortant de tes lèvres avec un doux sourire. Tu apprécies voir la petite rougeur qui se forme sur les joues de la jeune femme en souriant. "- Bien sûr. Je n'ai aucun mal à prendre un compliment quand celui-ci est sincère" que tu lui réponds, mimant un petit geste avec la paume qui se referme contre ton torse, vers la hauteur de ton coeur. Lorsque tu lui montres qu'elle peut montrer la voie, la jeune femme ne se fait pas prier et tu emboîtes le pas. "- Non et j'apprécie découvrir de nouvelles choses et de nouveaux endroits quand ma condition me permet de le faire." Tu lui en a parlé, puisqu'elle devient une potentielle aventure tu n'as pas trop le choix. Elle verra ta cicatrice en plein milieu de ton torse de toute manière et vaut mieux qu'elle soit au courant s'il arrive quoi que ce soit. "- Pas spécialement. N'est-ce pas étrange...? Je dois dire que j'apprécie l'Art dans son ensemble et sa beauté. La peinture est une forme d'expression artistique qui lui est propre, comme l'est le dessin, la sculpture et même la musique. D'autres peuvent aisément se rajouter. Toutefois, je dois dire que je les admire toutes. J'ai beau aller sur le pointillisme pour mes oeuvres, je ne suis guère le genre à en préférer un." Tu tournes un peu la tête pour observer autour de vous. "- J'ai des couleurs que je préfère, néanmoins. Des choses que je préfère peinturer..." Tu glisses les mains dans ton dos afin de les y croiser et tu poursuis ton chemin avec la brune. "- Donc tu préfères Géricault, Goya ou encore même Delacroix ? J'ai beau ne pas préférer un style ou l'autre, j'en connais plusieurs." Vous poursuivez votre chemin ensemble jusqu'au moment où le chemin t'impose de t'arrêter. "- Je peinture surtout des toiles romantiques pour mes livres. J'illustre ce que j'écris." Donc parfois il y a bien de l'érotisme même si tu tentes d'être assez "soft" dans le domaine puisque le livre peut être lu par un public un peu plus jeune et ton but est que le romantisme soit mit de l'avant, non pas de choquer.

Il faut l'avouer que le monde dans lequel nous vivons est d'une apparence bien superficielle et se démarquer reste difficile. Il faut à la fois être différent, sans trop l'être. Dès que l'on sort du lot, les ennuis nous tombe dessus. Tu n'as jamais été le genre très sportif à cause de ta condition, donc tu as fait travailler tes neurones afin d'être différent. Tu as travaillé fort sur tes lignes avec tes mots jusqu'aux peintures que tu laisses se créer avec quelques coups de poignets, des doigts habiles. Ce soir, tu te retrouves en charmante compagnie avec une amatrice d'arts, visiblement. Une romantique dans l'âme, si tu en note son intention de se retrouver sur le toit sous le regard des étoiles. Des couvertures, assurément. Le genre de petit cocon dans lequel on se sent si confonrtable et qu'on est si bien. Tu ne dis pas non. S'il doit se passer quelque chose pour que le côté physique soit annulé tu ne crois pas qu'Aïcha soit du genre à dire quoi que ce soit de mauvais, mais plutôt de te rassurer, de te dire que ce n'est pas grave et que vous pourrez recommencer une autre fois. Tu crois qu'elle est de ce genre là, même si tu peux te tromper. “Est-ce que je peux savoir quelles sont les couleurs qui ont la chance d’être aimées par toi ? Tu émets un petit rire alors que tu la suis discrètement pas à pas. "- Des couleurs telles que le vert et le bleu... Le bleu est sûrement l'une des couleurs préférées de mon époux aussi. Sinon, je dois avouer que je suis l'une des rares personnes à apprécier la beauté du jaune. La tournesol étant assurément ma fleur préférée aide grandement à l'amour de cette couleur chaude." Tu penches un peu la tête sur le côté avant de remettre une mèche de tes propres cheveux derrière ton oreille. "- Je préfère un mélange des couleurs froides et chaudes, sans m'arrêter sur un ou l'autre. Parfois mes oeuvres sont bien sombres, parfois elles sont bien claires, mais elles ont souvent un mélange des deux." Parce que tu es comme ces oeuvres : un débalancement complet. Un paradoxe vivant. À la fois lumineux et sombre, sans pouvoir te décider avec précision. Tu notes lorsqu'elle te parle de Delacroix. Tu as donc visé juste avec les exemples. Quand elle te parle de Médée, tu as ce petit sourire en coin qui s'étire davantage. "- J'avoue que Delacroix a choisi de représenter ce moment de vive tension qui précède le crime. La jeune femme se sait pourchassée.. C'est une scène assez vive qu'il a tenté de peinturer et de nous faire vivre de la fille du roi de Corinthe." Tu souris, parce que c'est une histoire que tu connais bien. Tu as une très bonne mémoire, mais surtout pour ce qui attrait de l'art. J’aimerais énormément pouvoir admirer tes peintures, si un jour tu acceptes de me les montrer. Tu hoches la tête. "-Bien sûr. Je peux même t'en montrer une maintenant, même s'il s'agit d'une photo et pas de la peinture en vrai. Pas encore." Tu sors ton téléphone afin d'ouvrir ton instagram. Tu ouvres spécifiquement l'une de tes photos afin de lui présenter une peinture. "- Voilà l'une que j'ai créé." Espérant qu'elle lui plaise un minimum. Elle prend ta main et tu te laisses faire jusqu'au moment où vous vous arrêtez et que tes yeux tombent sur la toile. “Admire moi cette toile… elle est magnifique, tu ne trouves pas ?” Tu hoches lentement la tête avec un doux sourire alors que tes doigts serrent un peu les siens. Douce gentillesse et tu viens tourner les yeux vers elle. "- J'admire les toiles et les artistes, mais si j'ai devant moi l'une des plus belles toiles vivantes je préfère l'admirer elle que celle immortalisée dans la toile." Tu n'y peux rien, parce que c'est dans ta nature d'être romantique. "- L'art parle surtout du coeur et touche l'âme. J'approuve... Parce que pour moi c'est l'une des plus belles formes d'exprimer ses sentiments. Je ne suis pas très doué pour les dire à haute voix, ironiquement. Je préfère les coucher sur papier ou sur toile." C'est comme ça que tu prévois dévoiler tes sentiments à ton mari le jour venu. "- Il y a tellement à voir dans cette vie..." Que tu murmures alors que ton réflexe est de toucher ta cicatrice de ton autre main. Tu n'as que 26 ans et tu crois encore que tu ne parviendras pas à atteindre tes 27 ans. Ou si tu te montres optimiste un tant soit peu, tu ne crois pas parvenir à tes 30 ans. Un petit sourire, quelque peu triste, s'affiche. "- Tu as des talents pour l'artistique, toi...?"

Ça ne t'avais pas traversé l'esprit comme première idée, le musée. Tu es heureux que la jeune femme y ait pensée. Tu as toujours aimé observer les oeuvres et pouvoir les admirer. Chaque nom, chaque pièce. Être un admirateur de l'art, c'est pour tous et chacun. C'est tellement... Varié ! Néanmoins, aimer l'art de la peinture, c'est encore une fois une branche différente. Ce n'est pas donné à tout le monde d'en comprendre les subtilités et les émotions que les artistes veulent faire transmettre. Et surtout, reconnaître certaines oeuvres ne sont pas donné à tous. “J’imagine que l’on peut dire que tu évolues sur un nuancier de couleurs qui change en fonction de tes humeurs et des événements qui se déroulent dans la vie de tous les jours, alors ?” Un petit rire finit par te traverser avec douceur. "- C'est un peu comme ma personnalité.." Que tu finis par révéler en tournant les yeux vers elle. "- Entre lumière et ténèbres... Jongler entre le yin et le yang. Le soleil et la lune... C'est comme ça que je suis. Donc il n'y a guère de surprise que je sois ainsi dans mes couleurs préférées ou encore même dans les oeuvres que je créer parce qu'elles viennent de moi, après tout. De mon coeur et une partie de mon âme..." Comme les plus grands créateurs, en réalité. Au final, tes mots finissent par faire rougir la jeune femme et un doux sourire apparaît sur tes lèvres comme simple réponse, jusqu'au moment où elle attrape ta main pour la porter à tes lèvres afin de venir embrasser le poignet et ce sont tes propres joues qui s'approprient une couleur plus rougeâtre. “Disons que oui, d’une certaine façon… je suis des études dans le domaine de la mode, je confectionne même des tenues sur demande et j’en confectionne aussi pour un groupe de musique. Oh, tu souris en hochant lentement de la tête. "- J'aime beaucoup la mode, également. Il semble que j'ai un goût bien bon pour celle-ci ! Il semble..." On ne t'a jamais dit que tu avais mauvais goût concernant la mode, donc...? "- J'comprends ce que tu veux dire." Tu viens gentiment serrer tes doigts aux siens afin de l'amener avec toi vers une nouvelle toile. Celle-ci est plutôt sombre et tes jades fixent quelques secondes l'oeuvre avec une attention particulière, te penchant même un peu pour visualiser. Comme si ça pouvait aider... Alors qu'en fait pas du tout. "- L'émotion de cette toile n'est guère positive..." Que tu lances alors que tu glisses maintenant une main dans le creux du dos de la jeune femme afin de la guider vers la prochaine. "- Totalement à l'opposé de celle-ci, tu ne trouves pas...?" Avec les couleurs chatoyantes et vives. "- Que te fait-elle ressentir...?" Curiosité, alors que tes doigts bougent un peu contre le bas de son dos, mais ils ne se montrent pas invasif.

La seconde toile qui se dessine devant vous n'exprime pas la même chaleur que la première. Elle donne l'impression de plonger dans le vide, que l'obscurité veut nous avaler et nous envahir. Que l'encre remplace le bleu de nos veines. Oui, bleu. Le sang non oxygéné. Tu as tournés tes yeux vers la jeune femme afin de lui présenter le tableau, voulant savoir son point de vu sur celui-ci. Tu n'avais pas répondu plus tôt quant au fait de l'expression avec les vêtements, la mode, mais oui. Oui, elle a raison. Tu ne trouves juste pas les mots pour poursuivre sur cette lancée et ainsi tu préfères changer de sujet. Néanmoins, tu avais uniquement adressé d'abord un sourire à la brune quant à la question de tes propres vêtements. "- La perception est différente chez tous les yeux." C'est pour ça. Et aussi l'une des raisons pour laquelle tu lui demande ce qu'elle pense de cette peinture puisque son avis peut différer du tien. "- Il est plus facile d'émettre de tels propos lorsque nous avons appris à nous détacher de certaines de nos plus viles pensées qui nous assiège. C'est facile, de couper un bout de tissu, moins de le réparer et la ligne, souvent, transparaît ensuite. C'est la même chose avec les changements qu'on nous demande sur des habitudes qui nous colle à la peau depuis des années." Tu entends les mots qu'elle t'a dit, mais malheureusement ce n'est pas ton genre de les appliquer parce que t'as vie a été une succession de mots contre toi, contre ton corps et qui tu es. Ainsi, tu ne peux pas avoir la même opinion d'Aïcha c'est évident et c'est comme ça. Si elle tente de s'imposer sur le sujet tu risques d'écourter rapidement cette soirée parce que ce n'est pas ce genre d'environnement lourd dans lequel tu veux te tenir. Puis, vous passez à une autre peinture. Aïcha se rapproche et tu prêtes attention à ses propos qui éveillent ta curiosité. - J’ai un peu l’impression d’être face à un soleil d’été, tu vois ? Genre celui que l’on observe lorsqu’on est assis sur un pont au bord d’un lac en fin de journée, comme pour garder un souvenir d’une journée passée à nager avec nos amis.” Tu hausses un peu les sourcils avant de jouer un peu de tes doigts contre le milieu de ton torse où se trouve la cicatrice. C'est un réflexe un peu nerveux dans ton cas ou pensif. Dans ce cas-ci on pourrait dire un peu des deux. "- Ça me rappelle une vision de la France. Le Sud, lorsque nous y allions, parfois.." Tu te pinces le bout des lèvres avant de tourner tes yeux jades vers elle. "- Disons que c'est autant un beau comme un très mauvais souvenir" que tu révèles. C'est déjà assez pour qu'elle sache de ne pas s'aventurer sur le passé familial sans en dévoiler plus que ça. Tu te mets à l'amener avec toi vers la prochaine. "- Celle-ci m'exprime comme la fuite d'une jeune femme. Peut-être fuit-elle un époux violent ? Ou encore va-t-elle à la course chercher la vie qu'elle mérite et qui lui pend du bout des doigts juste là devant elle ? Fuit-elle une bête ?" Des suppositions plus farfelues les unes que les autres.