Everybody's trying to be famous (Cameron & Nixon)

Everybody's trying to be famous
@Cameron Williams & @Nixon Sherwood

They can either hate us or love us
But that's just the way we are


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Denim impeccablement noir pour une fois, t-shirt de la même couleur à imprimés graphiques gris que t'as couvert d'une chemise tout aussi ébène et assortie le tout de quelques bijoux argents. Ça reste assez sobre pour ce qui peut se trouver parmi ta garde-robe, mais le dress code de l'événement est plus près du style de rues que des vernissages classiques. Ça reste propre, mais assez relax pour que ton jeans noir passe crème.

Boot de DJ d'un côté, tu profites d'un verre sans alcool (par choix), alors que tu déhambules tranquillement d'une œuvre à l'autre échangeant quelques salutations de la tête ou quelques paroles ici où là. Ton regard balance entre les créations et les personnes présentes parmis l'assemblée. Parfois, t'essaied de jauger qui a produit quoi, mais au plus souvent tu testes simplement le bassin. Après tout, t'es assez nouveau dans le coin et même si tu connais la ville de part sa réputation, ça te fera pas de mal d'avoir des contacts parmi la faune tout aussi coloré que tu peux l'être. Tu mémorises les noms sur les cartons d'informations lorsque t'aimes un style, ou ne préfèrant pas trop te fier à ta mémoire qui peut dérailler, tu prends un rapide cliché. C'est encore pas trop mal, tu te contentes de coca pour ce soir, alors tu pourras pas blâmer l'alcool si t'as un blanc, mais n'empêche… ça t'emmerdrait que ça arrive.

T'approchant tranquillement de tes propres toiles, t'admires pas trop les oeuvres, mais t'inspectes les visages qui se trouvent près, porte une certaine attention aux commentaires que t'entends. T'es là pour tâter le terrain en te lançant dedans, après tout. Croisant un regard, t'en fronce légèrement les sourcils. Celui-là, tu le connais. Du moins, il te semble. Retrouvant un sourire, bien que ce ne soit pas le plus large, tu salues tout de même d'un simple signe de main le type qui se trouve un peu plus loin pour engager un échange. Au pire, t'as l'air un peu perdu et c'est tout.

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Un duo de toiles bien installé au mur, tu t'en approches sans pour autant y prêter réellement attention. Tu connais les couleurs et les traits, t'as passé des heures devant à les créer, que ce soit avec un crayon à la main quand tu faisais encore tes esquisses ou avec un pinceau quand t'as finalement appliqué les couleurs. Pas que t'aies une mémoire phénoménale au sujet de chaque création, mais puisqu'elles sont parmi les premières que t'as peintes en étant à Seattle, y'a une certaine reconnaissance. Créés pour aller de paire, t'es pas non plus réticent à les laisser passer aux enchères séparément, elles survivent sans problème, même si ensemble, elles se complètent. Ce soir, t'es pas trop regardant, t'es pas là pour faire ta fine bouche, t'es surtout là pour tester les eaux artistiques de la ville où tu t'es installé, savoir si y'a moyen que t'y survives sans trop de problème. Tu sais que ta clientèle se rebattira pas en un claquement de doigts, mais t'as pas à t'en faire avec les fins de mois, alors tu peux te permettre le luxe de tester.

Tendant l'oreille aux commentaires, inspectant tranquillement les réactions des gens, tu croises un regard qui te semble familier, bien que tu mettrais pas ta main au feu pour autant sur cette affirmation. Léger sourire sur tes lèvres, malgré le questionnement, tu envoies un signe de main au mec que tu sembles connaître, histoire de briser la glace. Au pire, t'as l'air sociable …ou perdu. L'un comme l'autre, ça te tuera pas.

La réponse se fait assez fulgurante et, en quelques enjambées, il se retrouve devant toi, semblant nettement plus au courant de qui se trouve devant lui que toi. Salutation de sa part et, avec le reste de sa phrase, t'arrives à replacer. New-York, Julliard avec ta soeur. Ouais, il te dit quelque chose finalement! Le sourire s'agrandissant sur tes lèvres, tu lui tends la main pour la secouer familièrement.

- Je me disais bien que je connaissais ces yeux bleus! Lances-tu, amusé. Une seconde, t'hésites… Camille? Non, c'est pas son prénom. …Cameron, c'est ça? Le questionnes-tu, pas assez certain de ton choix. Ça fait un peu plus d'un an que je suis parti. Vegas pendant quelques mois avec mon parrain, puis je me suis installé ici en Janvier. Et toi, qu'est-ce tu deviens? Tu brûles plus les planches de Julliard? Lui demandes-tu. Si tu te souviens bien, il était en théâtre, l'un des plus passionné de la troupe aussi selon ce que ta soeur t'avais dit.

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Silhouette que tu reconnais, malgré qu'elle se soit peut-être affutée un peu depuis le temps. Il semble encore aussi en forme, mais bien loin des planches étudiantes où tu l'as connu.

- Ha, j'peux comprendre, indiques-tu avec un froncement de tes traits, comme une grimace, lorsqu'il mentionne sa famille et ses manques dans leur vies. T'es pas toujours là pour tout le monde non plus et parfois ça énerve, mais vous tâchez de vous donner des nouvelles régulièrement, de vous voir aussi assez souvent malgré les distances. Non, Nad' est encore à New-York, le renseignes-tu lorsqu'il te questionne pour ta soeur. Tu ne peux t'empêcher une certaine fierté lorsqu'on te parle d'elle : cadeau que la vie t'as offert et tu diras jamais assez merci pour ça! On reste en contact, mais ça fait quelques mois que je ne l'ai pas vu face à face.

Elle a pris quelques jours quand tu t'es officiellement installé à Seattle, mais son horaire reste chargé et tu iras certainement pas lui en vouloir de ne pas avoir pu rester. Qui plus est, tu risques de remettre le compteur à zéro sous peu, puisqu'elle a, comme à chaque fin d'année, un spectacle que t'as pas l'intention de raté. C'est une sorte de routine que t'as pas l'intention de briser. Même quand tu jouais le larbin de ton parrain, il était averti que tu ne les manquerais, quitte à ajouter des semaines à ta "sentence", mais bon, il a jamais été mauvais et tu sais qu'il t'aurais même flanquer volontier sur le premier vol pour être certain que tu sois à l'heure. Après tout, t'as même pas fait tout ton temps…

- Ouais, c'possible, acquiesces-tu avec un sourire tranquille. T'as pas de mal à socialisé ni à secouer les souvenirs. Ça peut être fun en vérité. Demain matin, j'suis occupé, mais j'devrais pouvoir me libérer vers 15h, si ça t'convient. Et si non, tu me diras, proposes-tu avant que ton visage ne s'illumine à la mention de tes toiles accrochées au mur. Merci! Elles étaient fun à faire, commentes-tu, bien que quelques unes aies déjà passé entre tes doigts depuis.

Ton regard se porte d'ailleurs sur celles-ci, captant certains détails. Tu cherches pas les défauts, bien que t'en trouve souvent sur certaines de tes oeuvres lorsque tu les revois après un certain temps, t'essaient quand même plus de faire focus sur ce qui te plait, histoire de ne pas te laisser entrainer dans une spirales de critiques négatives et de te dégouter toi-même de tes oeuvres comme le font certains artistes, malheureusement. Faudrait peut-être que tu réessaies cette palette de couleurs d'ailleurs…

Une remarque te tirant de tes pensées, te ramenant dans le moment présent et sur terre avec tous ces gens qui t'entourent, t'en tourne la tête vers celui qui l'a émit, croisant ses pupilles bleues à nouveau alors qu'il continue de parler. Ses questions, ses déductions comme de petites provocations, étire un sourire joueur au coin de tes lèvres.

- Qui te dit que c'est pas toi qui serait devenu accro? Le questionnes-tu simplement, pas le moins du monde ébranlé. Il t'amuse avec ses piques. Même si t'as pas l'intention de lui cacher la vérité : J'ai pas poussé plus loin parce qu'on m'a laissé savoir que t'étais mineur à l'époque, alors que j'te pensais plus vieux. Je joue pas ce genre de jeu, laisses-tu savoir. L'un des points -bon ou mauvais, selon les avis- d'avoir un père avocat, t'as parfois pleinement conscience de ce qui peut arriver si tu fais des conneries!

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Le coin de tes lèvres se retroussent à sa réponse. D'accord… Tu l'as peut-être un peu plus chauffé que tu le pensais quand vous étiez plus jeunes. Et clairement, il s'est pris du galon depuis, mais tu sembles être rester comme une tentation quelque part. Parce qu'il ne s'est rien passé de concret? Peut-être. Si au début, tu t'amusais à le flirter quand tu l'as rencontré, t'as arrêté de vraiment misé quand on t'a appris pour son âge. Trop grande différence entre vous pour sa minorité, ça t'aurais probablement apporté des ennuis et t'avais pas envie de risquer. Pénalités trop grandes pour ce que ça pourrait t'apporter. T'avais quand même eu de la difficulté à ne pas passer quelques commentaires ici et là, parce que bon, ça t'amusait de le voir avec les joues rouges. C'était mignon avec ses yeux bleus.

En vrai, tu sais pas trop comment il a évolué, mais tu peux constater qu'il est moins gêné qu'à l'époque. Et t'es obligé d'admettre que tu détestes pas nécessairement l'assurance qu'il te présente, t'assurant que l'âge n'est plus un problème et poussant même plus loin jusqu'à insister à ton oreille pour trouver une solution pour se rapprocher un peu plus ce soir.

- Je dois rester ici assez tard puisque je suis affiché et je quitte tôt demain matin, expliques-tu tranquillement, ne pouvant te défaire de ton regard amusé. À toi de voir si t'es occupé entre minuit et 4h du mat, laisses-tu entendre avec un sourire joueur.

T'as des obligations, c'est ta carrière qui entre en ligne après tout ce soir et t'as besoin de tester le bassin. L'investissement, qu'il soit en temps ou en argent, te dérange pas tellement que t'y perde au change ou pas, mais t'as quand même besoin de savoir les avis puisque t'as l'intention de rester ici un bon moment et qu'il faudra t'établir une certaine clientèle dans le secteur. Sure! T'as toujours ta marchandise en ligne et etc, mais ça reste que ce que tu préfères, c'est les murales et pour ça faut connaître le public un minimum. Tu dois donc rester. À lui de savoir s'il peut être assez patient ou s'il fera un autre chanceux quelque part pour éteindre le feu qui le consumme.

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Conditions lancées, t'as pas pour autant de réponse de sa part hormis un sourire avant qu'il ne se tourne vers tes oeuvres et te questionne. T'hausses à peine un sourcil, mais comme c'est un sujet qui te fait vibrer, tu te fais pas prier pour répondre.

- Disons que j'ai une imagination fertile et je dessine depuis que je suis gamin. Les idées vont et viennent à leur guise. J'en capte quelques unes parfois sur un sketch et je les retravaille quand je le sens, expliques-tu tranquillement. Calcules une vingtaine d'heures chacune, indiques-tu avec un faible mouvement du doigt vers les deux toiles pour les pointer à tour de rôles. Y'a plusieurs pauses le temps que ça sèche, etcetera, mais c'est sensiblement le temps avec une bombonne ou un pinceau en main.

C'est loin des murales que tu fais régulièrement et, sur, avec les années, tes mouvements sont devenus plus assurés, plus rapides, mais c'est pas pour autant que ça se fait en claquant des doigts. Tu mets bien des heures dans la plupart de tes oeuvres. Et t'en mets aussi beaucoup dans tout ce qui tourne autour de ton art pour en faire ta carrière. Que ce soit les heures passées derrière l'ordinateur à éditer les vidéos de création, les suivis divers pour te garder au courant des dernières compétitions ou autre dans le milieu ou même les évènements comme ce soir. T'arrives tout de même à trouver que, la plupart du temps, comme ce soir, c'est de joindre l'utile à l'agréable. Y'a des moments où c'est plus chiant, y'a des crises de pages blanches qui se pointent parfois et t'as balancé tes trucs d'un bout à l'autre de la pièce plus d'une fois, mais c'est pas pour autant que tu changerais ce que tu fais! Et donc, t'informes ta charmante connaissance que t'es pieds et poings liés ici jusqu'à minuit. T'es pas Cendrillon et t'as certainement pas le carrosse de citrouille pour le prétendre, mais on t'as déjà avisé que l'évènement te garderait sensiblement occupé jusqu'au douze coups de pendule, alors c'est la condition s'il a vraiment envie de passer une partie de la nuit en ta compagnie. Et tandis que le temps défile, t'en viens à te dire que c'était trop tard pour ses goûts puisque tu l'as perdu de vue à un point et dans la foule qui s'amenuise, tu le retrouves pas pour autant. Tant pis…

Saluant une dernière fois les organisateurs, t'es prêt à rentrer chez toi pour les quelques heures qui se présentent devant toi, mais alors même que tu sors, tu reconnais une voix assez près. Assez pour te faire tourner la tête en cette direction alors qu'un sourire amusé étire tes lèvres. Il t'a attendu finalement!

- Je vois, en effet, hoches-tu, amusé. Maintenant? Répêtes-tu, une petite lueur passant dans ton regard. Maintenant, reste à savoir si t'as la frousse à moto, indiques-tu en pointant la mécanique noire et sportive un peu plus loin, affichant deux casques aux couleurs neons sur les côtés. T'as l'habitude d'avoir constamment deux casques avec toi, puisque t'as souvent été chercher ta soeur ici où là, que t'es souvent volontaire pour reconduire certains de tes potes ou autre. Et si t'as changé la bécane, l'autre ayant rendu l'âme dans le désert chaud du Nevada, et avoir changé de ville, t'as pas pour autant perdu tes habitudes. Te dirigeant vers ta moto, tu récupères l'un des casques pour le lui tendre, penchant la tête, attendant son approbation à ta proposition. Y'a pas de poignées, faudra que tu tiennes à moi, précises-tu en pointant le petit banc passager.

Lorsqu'il accepte, tu poses l'autre casque sur ta propre tête, le laissant enfiler le sien, bien que tu t'assures qu'il soit correctement attaché avant de l'aider à grimper derrière toi. Une vérification qu'il soit bien installé, tu glisses tes mains à ses jambes pour ramener ses genoux contre ton corps et t'en fais de même avec tes mains sur ton ventre. T'as pas l'intention de briser toutes les limites de vitesse du quartier, mais tu veux quand même qu'il soit bien accroché. Moteur en marche, la moto s'engage sur le bitume, direction le centre-ville et sa tour si particulière. Vous la dépasser d'ailleurs et tu n'immobilises le véhicule qu'une fois devant une petite usine qui a vu des jours meilleurs. Laissant descendre ton invité, tu te retrouves également assez vite sur tes deux pieds retirant ton casque et t'ébouriffant la crinière avant de lui flasher l'un de tes grands sourires.

- T'es toujours partant pour occuper une partie de ta nuit? Lui proposes-tu en faisant signe vers le bâtiment sans pour autant réaliser que le tout peut être déstabilisant, puisque celui-ci ne ressemble en rien à une maison conventionnelle. Mais t'es tombé en adoration avec l'endroit alors pour toi, c'est un nid que tu rebâtis tranquillement à tes goûts. Même si t'extérieur aurait besoin d'un bon coup de lavage à pression - t'attends qu'il fasse plus chaud pour ça - t'as quand même fait assurer la structure, le toit et les fenêtres. T'as fait installer une kitchenette et une salle de bain au premier étage pour ton studio et t'y as été plus complet à l'étage puisque ce sera ton appartement. Pour l'instant, les meubles sont un peu dépareillés et minimum, mais c'est simplement que tu t'y es pas posé encore entièrement pour régler le problème. Ça viendra, pour l'instant les essentiels sont neufs et fonctionnels donc ça te convient bient.

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Entraînant ton invité à l'intérieur, tu délaisses les casques parmi la collection colorée sur le mur de l'entrée. T'en a bien une douzaine tous plus colorés les uns que les autres. Assez pour changer selon tes envies ou tes humeurs. Le laissant découvrir ton environnement, tu te départis de tes baskets et de ton manteau. Tu lui demandes pas de faire pareil, puisque s'il se promène dans ton atelier, tu peux pas garantir qu'il restera propre. Devrait pas y avoir de peinture encore fraîche puisque t'as rien touché depuis hier, mais n'empêche, tu promets jamais de ce côté : te côtoyer signifie risquer de se retrouver avec des pigments colorés sur ses effets!

- Ouais, hoches-tu à sa question. Ça fait pas longtemps que je suis là, il reste beaucoup à faire, expliques-tu avec un regard d'ensemble.

T'as encore quelques cartons ici et là contre les murs, soit parce que t'as renouveler ton matériel artistiques soit parce que t'as pas encore les meubles pour les ranger. T'as fait faire les essentiels pour pouvoir t'installer rapidement et le reste, ça avancera tranquillement selon les idées qui te viendront sur comment agrémenter tout ça. Et étrangement, si y'a des tâches de peinture ici et là, t'as pas pour autant fait de murale à l'intérieur. Faudrait bien d'ailleurs!

Appuyé contre une table de travail, tu le regardes déhambuler tranquillement du regard, tantôt suivant ses mouvements, tantôt appréciant sa silhouette. Il s'est étoffé avec les années, c'est clairement pas désagréable à regarder. Le voyant approcher, tu l'interceptes par une main posée à sa taille, mais t'as pas à demander qu'il vient de lui-même te chercher un baiser auquel tu réponds facilement.

- Pourquoi? Le questionnes-tu, encore contre ses lèvres. T'as l'intention de te proposer si je cherche un modèle? Proposes-tu, amusé par la possibilité. Après tout, la pratique, c'est jamais mauvais! Mais y'a aussi des chances que ça dérape s'il se retrouve ici à poser pour toi…

Et comme pour te donner raison, tu le vois soulever son sweat. Ton regard s'abaissant vers sa taille, puis remontant, tu découvres son torse au fur et à mesure qu'il se dévoile. Sans réellement demandé - il pourra te stopper quand tu voudrais si tu dépasses les bornes selon lui -, ta main glisse sur sa peau nouvellement dénuée. Contraste entre tes doigts tatoués et le velour pâle que tu frôles, t'apprécies tout de même la douceur que t'y trouve, de même que les formes que tracent ses muscles. Ton exploration coupe tout de même assez court puisqu'il vient se coller à toi - non pas que tu lui reprocherais -, jouant avec la boucle de ta ceinture.

Une question, un nouveau baiser et t'as un mouvement du doigt pour pointer le plafond, le coin de tes lèvres se retroussant légèrement en un sourire joueur.

- Y'a mon appart, en haut, indiques-tu, avant de venir chercher ses lèvres toi-même. Baiser énergique, tandis que l'une de tes mains part à la découverte de sa croupe, puisqu'il s'est prestement collé à toi.

Tu le laisses tout de même respirer, le relâchant pour faire passer ses doigts entre les tiens et l'attirer à l'étage par l'escalier. Sans franchir de porte, puisque t'as pas cru bon de fermer les logements, vous voilà désormais dans l'espace ouvert qui te sert d'appartement. Véritable cuisine cette fois, t'as pas réellement de table par contre, puisque le plus souvent, tu bouffes au comptoir ou calé sur le canap ou sur le sol devant celui-ci pour regarder la télé. Rien n'est réellement délimité, mais t'as quand même posé un rayonnage commerciale que t'as récupéré pour tes vêtements de manière à te faire un peu plus d'espace privé pour l'espace qui te sert de chambre. Une caisse de plastique en guise de table de chevet, des palettes de bois pour base de lit, t'as quand même un matelas des plus confortables qui pourra vous accueillir pour une joute ou deux si c'est vraiment ce qu'il a en tête.

- Un peu mieux? Demandes-tu, avec un sourire joueur, bien que soit au courant que c'est pas le grand luxe. Ça te convient bien pour le moment, alors faudra que ce soit le cas pour lui aussi. T'aurais fini plein de peinture, sinon, lui laisses-tu savoir pour le taquiner alors que tu retires ton t-shirt, l'envoyant valser plus loin. T'as toujours pas changé d'idée? Questionnes-tu Cameron, venant frôler ses lèvres pour le tenter doucement.

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Le guidant jusqu'à l'étage supérieur, tu le laisses digérer le décor un peu, puisque tu sais parfaitement que c'est loin des photos qu'on retrouve dans les magazines de déco. Pas que t'aies le moins du monde envie que ça y ressemble, mais tu sais que ton chez toi fait pas l'unanimité. Toi, tu t'en fous, surtout que tu vois la coquille pour ce qu'elle pourrait devenir, mais lorsqu'il y pose des qualificatifs, tu peux pas t'empêcher de rire.

- C'pas fini surtout, t'amuses-tu. J'suis là que d'puis trois mois, lui laisses-tu savoir, expliquant le manque de meubles et de décors sans réellement préciser. Et puis t'as d'autres chats à fouetter que de discuter vases et pots de fleurs! …encore que t'es pas sur que y'en aie même un qui entrera ici un jour, à moins que ce soit pour se faire repeindre!

Ses mains à ta ceinture vous ramènent tout de même dans le vif du sujet, te faisant clairement comprendre que tu l'as assez fait attendre pour le reste de la soirée en lui demandant de patienter jusqu'à ce que tu quittes l'expo. Mais t'avais des engagements que tu pouvais pas repousser.

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