Let's do this ! [Melisandre Thompson]

Les habitudes ont parfois la vie dure et ce n’est pas toujours négatif. Prenons le sport par exemple, au Civic Center, des soirées après le boulot tu en avais passé des tas ici, entourée de ces murs blancs et sobres, entourée des nombreux appareils permettant de s’entretenir physiquement. C’était ton défouloir, autre que le tir, de venir dans ces lieux te laissant distraire par quelques beaux garçons en plus d’entraîner ton corps à soulever un peu plus de poids chaque jour. Être forte et indépendante a toujours été ton objectif numéro un dans la vie, ayant subie des années les leçons de ton père quant au travail que tu devais fournir, loin d’être un modèle à ses yeux, lui-même toujours insatisfait de tes nombreux progrès aussi minimes qu’ils étaient à l’époque. Alors qu’aujourd’hui tu n’étais plus la même, bien loin de la petite fille courant sur l’herbe complètement essoufflée. Exprimant ton besoin de courir à chaque fois que l’occasion se présentait, participant même à des courses dont l’argent pouvait servir à défendre de nobles causes. C’était loin d’être la motivation de ton père, d’avoir une cause à défendre, lui était plutôt du genre à conquérir le monde tel un véritable prédateur.

Loin d’être un ange, toujours dans l’excès de devoir en faire plus, toujours plus, telle était sa devise. Maintenant c’était terminé, il n’était plus derrière toi, plus à devoir te cravacher pour aller plus vite, aller plus loin tandis que ta mère ne regardait pas. Situation plus que déplaisante qui semblait durer une éternité étant jeune, bien sûr cette expérience ainsi que toutes les autres t’auront grandement fait murir, t’amenant à devenir plus forte et plus sûre de toi. Mais ces évènements t’ont aussi donné du fil à retordre, t’écartant de certains chemins pourtant linéaires, créant de la distance envers de bonnes personnes, te laissant croire qu’être seule était la meilleure des compagnies alors qu’en vérité il n’était rien comparé à un entourage de confiance, comme c’était le cas aujourd’hui.

Avoir connu tes collègues, devenus ensuite tes amies, était une source d’inspiration. Tu as eu la chance de connaître de très bonnes personnes qui ont su t’apporter leur aide en plus de leur amitié. Sans eux tu ne sais pas ce que tu serais aujourd’hui. Une personne lambda, aigrie comme ton père, sans aucune reconnaissance ni joie, ni vie intérieure. Plongée dans le monde du travail sans avoir de vie sociale à l’extérieur. Heureusement rien de tout cela ne s’était produit et tu étais devenue la femme que tu avais toujours désirée devenir. Les portes du Civic Center s’était ouvertes sur ton passage alors que tu te dirigeais déjà vers l’accueil saluant la personne qui s’occupait du centre que tu connaissais depuis maintenant plusieurs années. Après quelques échanges, tu attendais Millie, une amie qui souhaitait reprendre le sport et se reprendre en main rapidement. Vider son sac et se défouler, quoi de mieux qu’une salle de sport pour faire le travail.

« Salut Millie ! » tu l’avais remarqué à peine qu’elle eue passé la porte du centre sportif. Tu finis de discuter avec la personne de l’accueil, lui disant à plus tard tandis que tu te dirigeais vers Millie, un grand sourire sur tes lèvres. « J’espère que tu te sens d’attaque aujourd’hui ! On commencera par quelques étirements avant d’aller sur les tapis de course. Comme ça on pourra discuter en même temps, surtout qu’aujourd’hui il n’y a pas l’air d’y avoir grand monde alors autant en profiter ! » tu lui fais la bise contente de la voir et de pouvoir faire du sport, accompagnée d’une personne que tu appréciais, pas comme ton père.

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