broken lighter - billie

broken lighter

feat. @Billie Wheeler
tw : prise de drogue (cannabis), alcool.
grande soirée de rentrée, à l'université. semaine complètement folle qui annonce la saison de recrutement, pour les fraternités et les sororités. tu n'en fait pas partie, toi, ça ne t'a jamais trop intéressé, même si tu étais excité au début de tes études. bizutages divers, tu as entendu les rumeurs qui circulent dans les couloirs, à propos de ces organisations secrètes. si tu t'amuses lors de leurs évènements, tu préfères rester spectateur de ce qu'il se passe, te faisant discret.

avantage, vous pouvez boire à l'œil, occasion de faire des rencontres dont tu ne te souviendras pas forcément le lendemain, cerveau imbibé par l'alcool ingéré, qui coule à flot lors de ces parties. évidemment que tu es au rendez-vous, comme beaucoup d'années auparavant, et comme beaucoup d'autres étudiants qui en profitent, plus que toi, pour se mettre une mine. tu aimes bien l'ambiance festive qui y règne, tu ne te le caches pas, et étudiant en mode, c'est aussi une occasion rêvée de t'apprêter pour faire le beau.

ce soir-là, charlie, tu as fait exprès de libérer ton emploi du temps. pas que tu aies beaucoup de choses à faire, en réalité, à part voir sage ou quelques-uns de tes amis, mais tu avais noté la date sur ton calendrier virtuel, dans ton smartphone. alors quand tu arrives, heure quelque peu avancée de la soirée pour te donner l'illusion que tu es attendu, tu admires dans la foule les têtes dansantes, au rythme d'une musique bien plus forte qu'elle ne devrait l'être. tu repères quelques visages qui te sont familiers, que tu viens saluer avec enthousiasme, accolades amicales échangées sans forcément se souvenir du prénom des uns des autres.  

rapidement, tu repères les fûts de bière intarissables, dont tu t'approches, te frayant un passage parmi les corps ondulants plus ou moins sensuellement. gobelet propre que tu trouves non loin ; voilà déjà que tu te sers ta première bière. tu ne sais pas encore ce que vous réserve la soirée, mais tu sais qu'elle promet d'être inoubliable, du moins c'est ce que tu te dis chaque année qui passe. mais ce soir, tu as une bonne impression, charlie, parce que c'est ta dernière année avant ton bachelor, ta dernière année avant que tu ne décides de quitter les bancs de l'école. oui, tu aimes à penser que cette fois-ci, c'est ton année.  

tu te sens comme un roi, verre à la main, rempli au ras bord, bien que tu ne sois qu'un pion parmi tant d'autres, dans cette partie d'échiquier vivante. tu es encore sobre, contrairement à certains, qui te font doucement sourire. sans eux, la fête serait moins drôle. toi, tu te décides à trouver le plein air, à peine arrivé sur les lieux de la soirée, une envie de fumer qui te prend dans la poitrine. dans cette optique, tu t'avances à l'extérieur, passant devant d'autres fumeurs. cigarette ou marijuana, joints qui passent de mains en mains au vu de l'odeur de la fumée qui t'envoute, tu as ramené ta propre consommation que tu comptes bien partager.  

petit coin plus tranquille dans lequel tu prends retraite, rambarde étroite où tu viens poser ton verre dangereusement en équilibre, tu profites de ne plus rien porter pour venir fouiller dans tes poches, t'emparer de ton propre cône soigneusement rangé dans un petit étui prévu à cet effet. doigts qui s'en saisissent pour l'allumer, tu pars à la recherche de ton briquet, que tu trouves sans mal. pierre qui crée des étincelles lorsque tu la roules, tu t'y reprends à plusieurs fois, sans que la flamme désirée ne vienne t'éclairer. tu l'observes, petit réservoir transparent en plastique de mauvaise qualité, pour constater qu'il n'y a plus de gaz. soupir et roulement des yeux, tu repères non loin de toi une tignasse rousse ébouriffée, que tu interpelles.

- salut ! dis, t'aurais pas du feu sur toi ?

dans l'attente de sa réponse qui ne saurait tarder, tu essaies sous ses yeux de faire marcher le mécanisme, sans succès. l'air un peu ennuyé sans que tu ne le sois vraiment, tu es plutôt embarrassé de couper la jeune femme dans ce qu'elle faisait, avant que ton visage ne prenne un moue surprise. cette chevelure, cette silhouette, tu les connais pourtant bien, depuis que vous vous êtes liés d'amitié il y a quelques années déjà.

- oh mais c'est toi, billie ! désolé, je t'ai pas reconnue, il fait un peu sombre déjà. tu vas bien ?  

tu t'enquiers de son état, avant de te rapprocher d'elle pour la prendre délicatement dans tes bras. enfin, délicatement, c'était néanmoins sans compter ton verre, toujours en équilibre au bord de la rambarde, que tu renverses maladroitement. digne de ton image, charlie, alors que d'un geste brusque, tu tentes de rattraper le gobelet rouge emblématique, avec plus ou moins de succès, au moins la moitié se déversant à vos pieds.  

- ah, merde..

une chance que tu avais placé le joint à la commissure de tes lèvres, puisque voilà maintenant que tes mains sont recouvertes du liquide doré dont tu n'avais pris qu'une gorgée. tu ne peux cependant pas t'empêcher de jurer, pensant que tu devras rapidement aller les passer sous l'eau, avant que la bière ne sèche et ne colle sur ta peau.  

(c) Niagara (fiche)

Début d'une nouvelle vie, existence qui prend un tournant tout autre. Les évènements s'enchaînent sans se ressembler dans la vie de Billie, depuis quelques jours déjà, deux semaines en réalité. Que de folies qui poussent la jeune Wheeler à relâcher la pression de son existence dans une fête dont elle a entendu parler par quelqu'un qui connait quelqu'un.

L'université, bien loin du lycée. Un nombre plus conséquent de gens, la difficulté d'être une anonyme, de devoir reconquérir un statut, de déterminer où s'investir pour cela, comment attirer l'attention tant nécessaire quoi que celle de Laurie la comble suffisamment. C'est à toutes ces questions que Billie réfléchit, sa vapoteuse au coin des lèvres exhalant un parfum gourmand de fruits des bois. Elle observe ces gens imbibés d'alcool, de bière bon marché dont l'odeur lui provoque une montée d'anxiété -la faute aux parents. Ses baskets à roulettes aux pieds -quoi qu'elles soient rentrées dans la semelle- ses jambes nues sont couvertes à mi cuisse par une salopette en jeans faussement usée, avec un t-shirt noir trop large qui appartient à Laurie -ce que personne sauf elle ne sait et elle en tire une certaine satisfaction. Un collier en épaisses mailles d'argent garni son cou, elle a relevé ses cheveux en un chignon faussement négligé et elle a passé une demi heure à colorer ses ongles en une alternance de vert et d'orange vif. Elle en est toujours là quand une voix l'interpelle. « salut ! dis, t'aurais pas du feu sur toi ? » Une voix connue même. Bee se retourne et sourit à Charlie. Fantôme d'un passé scolaire pas si lointain. « oh mais c'est toi, billie ! désolé, je t'ai pas reconnue, il fait un peu sombre déjà. tu vas bien ? » Elle s'exclame son prénom en réponse et s'avance en même temps que lui pour l'enlacer, parce qu'elle est ainsi Billie. Elle aime le contact. Sauf que l'enchainement des gestes provoque la chute de son gobelet d'alcool. Le voilà éclaboussé par le liquide doré à l'odeur trop forte, tout comme tes jambes d'ailleurs quand le gobelet touche le sol. « ah, merde.. »

— Attends, arrête de bouger.

Ses doigts se tendent pour récupérer le joint entre ses lèvres et le glisser derrière son oreille à elle, le mettant à l'abri. Puis elle fouille son sac en bandoulière recouvert d'autant de badges et d'inscriptions que celui de Zacharie et en sort un paquet de mouchoirs en papier, qu'elle lui tend en fronçant le nez.

— De la bière, vraiment ? Charlie, oh...

Sa tête se secoue doucement de droite à gauche, semblant de consternation. Une fois ses mains essuyées, elle l'enlace et dépose un baiser sonore sur sa joue, avec un sourire sincèrement ravi.

— Que fais-tu donc à une soirée de bienvenue pour les nouveaux inscrits ? Ne me dis pas que tu chasses ?

Elle taquine, Bee -au point d'en oublier le briquet comme le joint confisqué. Il chasserait même qu'elle s'en amuserait. Elle ne se formalise pas pour si peu.

@Charlie Collins

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feat. @Billie Wheeler
tw : prise de drogue (cannabis), alcool.
gobelet tombé à la renverse, que tu as su rattraper à moitié alors que billie t'enlaces avec entrain . tu n'as pas réussi à en sauver le contenu, pourtant, et vous voilà donc tous les deux éclaboussés de ce liquide autant odorant que collant. juron que tu marmonnes instinctivement, tu contemples l'étendue des dégâts que tu as causé par tes mouvements trop brusques. tu as l'habitude, charlie, c'est assez régulièrement que ce genre de maladresses t'arrivent, et tu ne peux que maudire ta gaucherie en toutes circonstances.  

alors que tu comptais secouer tes mains pour les égoutter grossièrement, tu te figes lorsque billie t'ordonne de ne plus bouger. curieux, tu la regardes fouiller dans son sac qui repose sur ses hanches, admiratif lorsqu'elle en sort un paquet de mouchoir. tu supposes que ça fera l'affaire, le temps de fumer et de retourner à l'intérieur, avant que tes mains ne deviennent poisseuses. tu t'empares du carré de papier qu'elle te tend, la remerciant par la même occasion. oh, tu la remercies aussi intérieurement pour sa clairvoyance, alors que tu viens t'essuyer grossièrement.

- quoi, qu'est-ce que tu bois, toi ?  

tu t'amuses de sa remarque concernant ton choix de boisson qui n'est, tu le reconnais, pas très original. mais tu voulais commencer en douceur, un verre de bière et ton joint, avant que la soirée ne se poursuive et que tu ne sois d'une humeur différente, d'une humeur à boire quelque chose de plus fort. boisson que tu apprécies, également, qui caresse ton palais lorsque tu en prends une gorgée, bien que tu ne sois pas un fin connaisseur.  

- j'ai l'air de chasser, moi ? tu me connais mal, billie. tu croyais que j'allais manquer une soirée, alors que je peux m'incruster et boire gratuitement ?  

tu sais comment elle est, la rouquine. toujours à te taquiner, tu ne le prendrais pas mal même si elle en venait à prononcer des mots blessants. mais heureusement, ce n'est pas le cas, et tu en es conscient, alors tu veux rentrer dans son petit jeu innocent.  

- attends... mais qu'est-ce que tu fais là, toi, ne me dis pas que j'ai raté ta rentrée, en plus de te renverser mon verre dessus ?  

pas le plus doué, charlie, pour te souvenir de chaque paroles et évènements qui te sont confiés. ta tête comme une véritable passoire, tu oublies bien vite les précieuses informations qu'on te partage, te causant parfois plus que tort que nécessaire. tu n'es pas un mauvais ami, non, loin de là, tu penses seulement à beaucoup de choses à la fois, et tu parles à beaucoup de personnes différentes, entourage hétéroclite dont tu es le pilier principal.  

mouchoir maintenant usagé dont tu ne sais plus vraiment quoi faire maintenant, tu le froisses en t'essuyant une dernière fois, avant de le ranger dans la poche arrière de ton jean oversize. tu oublieras sans doute également de le jeter, existence éphémère de ce bout de papier dont tu n'as plus l'utilité à présent. tu reposes le verre maintenant vide sur la rambarde, tu n'apprends jamais de tes erreurs, et d'un geste simple, tu approches la main de son oreille pour venir attraper le cône que tu comptes bien partager avec elle.  

- j'aime bien tes cheveux, quand tu les attaches.

compliment sincère alors qu'enfin, tu as le temps de l'observer plus en détail. déformation professionnelle, si l'on peut dire ainsi, tu prends le temps de regarder chaque pièce de vêtement sélectionnée par les soins de la plus jeune. tu as toujours aimé son style vestimentaire, à billie, et tu viens jouer avec le joint entre tes doigts, briquet complètement oublié.

- tu dois être un peu perdue sur le campus, non ? tu me diras, si tu as envie que je te fasse une petite visite.

avec plaisir, que tu la guiderais dans les lieux, que tu as mis si longtemps à apprivoiser toi-même. quelques années déjà que tu arpentes l'établissement, accompagné de tes amis, et tu es prêt à servir de guide pour la belle billie, nouvelle étudiante sur le campus.

- mais tu m'avais dit ce que tu vas étudier, ou je suis trop nul et j'ai oublié ?

dépréciation, tu sais que toi et ta mémoire êtes les pires ennemis. tu as même déjà oublié que tu voulais fumer, cône toujours en ta possession, roulant entre tes doigts, alors que toute ton attention est reportée sur les réponses de la cadette.  

(c) Niagara (fiche)

- quoi, qu'est-ce que tu bois, toi ?
— Du thé glacé.

Par principe, l'alcool n'approche que peu ses lèvres -à l'exception des cocktails colorés que Laurie prépare rien que pour elle. La bière, Bee l'a en horreur, à cause de ses parents qui ne boivent que ça ou presque. Cette odeur de houblon la dégoûte, lui soulève instinctivement l'estomac. Pauvre Charlie, victime par ricochet alors qu'il cherche seulement à s'enivrer gratuitement. Qu'il boive donc de tout son saoul, tant que sa bouche et son haleine restent loin. Et qu'il ne lui vomisse pas dessus.

- j'ai l'air de chasser, moi ? tu me connais mal, billie. tu croyais que j'allais manquer une soirée, alors que je peux m'incruster et boire gratuitement ?  
— Tu es un homme plein de talents, Charlie, je te sais capable de mener plusieurs quêtes à la fois.

Taquine, Bee renchérit en se demandant à quoi ressemble la vie de cet ami du lycée, ici. Leur différence d'âge ne se fait pas ressentir dans leurs échanges. Elle s'adresse à lui comme elle l'a toujours fait, avec ses tournures un peu trop littéraires, ce style qu'elle se donne.

- attends... mais qu'est-ce que tu fais là, toi, ne me dis pas que j'ai raté ta rentrée, en plus de te renverser mon verre dessus ?  
— Et bien... Si, très exactement. Comment comptes-tu te faire pardonner ?

Pas en lui offrant son joint, apparemment, puisque celui-ci est promptement récupéré une fois ses mains propres, sèches. Billie le regarde, tête légèrement penchée sur le côté, air peiné sur ses traits. Fausse peine, bien sûr. Comédienne en plus du reste.

- j'aime bien tes cheveux, quand tu les attaches.
— Merci.

Sourire éclatant, joie sincère du compliment reçu, surtout d'un homme de goût comme Charlie. Une autre femme pourrait se crisper, craindre un sous-entendu douteux, une façon de l'approcher, mais Bee ne se formalise pas. Inconscience qui la pousse dans les bras d'hommes dangereux qu'elle transforme en chatons.

- tu dois être un peu perdue sur le campus, non ? tu me diras, si tu as envie que je te fasse une petite visite.
— Je ne dis pas non, c'est gentil.

Et elle garde pour elle, Bee, qu'il lui a déjà proposé quand, toute fière, elle lui a annoncé par message au début de l'été que ça y est, elle avait suffisamment d'argent pour payer sa première année d'étude, qu'elle avait été accepté à l'Université de Seattle en Film et Médias, que sa nouvelle vie allait commencer. Charlie a ça de frustrant qu'il a du mal à retenir les informations mais le lui répéter permet de réitérer une réaction sincère d'enthousiasme. Billie sait que son étourderie n'a rien à voir avec du désintérêt. Et elle est suffisamment gentille pour ne pas l'enfoncer à ce propos, parce qu'elle sait que ça le touche.

- mais tu m'avais dit ce que tu vas étudier, ou je suis trop nul et j'ai oublié ?
— Non je ne te l'ai pas dit ! Mais si tu réfléchis, tu trouveras tout seul.

Elle lui a dit. Et elle lui a adressé presque exactement le même jeu. Film et médias, l'option qui convient le mieux à cette amoureuse de la caméra, elle qui a toujours un objectif fixé sur le monde qui l'entoure. Même là, à cette fête, Billie a déjà pris quelques photos, quelques rushs, sans avoir décidé encore à quoi ils serviraient. Comme toujours.

Avisant le joint entre ses doigts, Bee se souvient de sa demande première et fouille son sac aux merveilles pour en sortir un briquet. Elle vapote et n'en a normalement pas besoin mais elle en garde toujours au moins un dans son sac pour favoriser les interactions sociales -ou soutenir ses nombreux amis distraits. Elle s'amuse, la jeune Wheeler, à acheter les plus moches et improbables. Celui-ci arbore une sorte de félin qui vomit un arc-en-ciel. Elle le lui tend, sans cesser de sourire, rayon de soleil.

@Charlie Collins

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feat. @Billie Wheeler
tw : prise de drogue (cannabis), alcool.
du thé glacé, qu'elle te répond, billie. toi, tu ne caches pas ton intention de boire, bien au contraire, puisque tu lui dis que tu n'es pas là pour chasser, mais pour profiter de tout cet alcool gratuit. elle gonfle ton égo, en te complimentant, bien que tu saches qu'elle plaisante à nouveau, réponse pleine de sarcasme qui te fait néanmoins sourire, alors que tu t'enquiers de sa propre venue, à elle.

tu ne lui caches pas non plus que tu as totalement oublié qu'elle avait enfin réussi à trouver l'argent nécessaire à ses études. tu sais qu'elle ne t'en voudra pas, et tu continues de la questionner alors que tu viens récupérer le joint derrière son oreille, avec lequel tu joues comme on jouerait avec un fidget toy. oh, enfant insupportable, toujours à bouger dans tous les sens, incapable de te concentrer sur un objectif plus de quelques minutes. tu fais la discussion, soucieux d'en savoir plus sur la vie de ton amie, à qui tu as pu parler en ligne, sans la voir dans la vraie vie depuis un moment.

enthousiasme que tu lui montres, à chacune de ses réponses, en surenchérissant par une question, elle finit par te poser une devinette. tu prends l'air de réfléchir quelques secondes, alors qu'elle, de son côté, vient sortir le briquet que tu lui avais demandé avant d'entamer toute cette discussion. elle te le tend alors que tu es perdu dans ta réflexion, objet que tu viens prendre sans te poser de question, et avec lequel tu commences à jouer également.  

- une devinette, vraiment ? te connaissant... c'est sans doute lié à la photo..? ou un truc audiovisuel ?

tu espères qu'elle te donnera la réponse facilement. tu n'es pas le plus doué, pour deviner les choses, charlie, mais ça n'enlève en rien l'affection que tu portes à billie. alors que tu écoutes sa réponse, tes doigts finissent par actionner le mécanisme du briquet, une flamme jaillissant dans la pénombre dans laquelle vous vous trouvez. ton regard qui se reporte sur tes mains, sourcils haussés, air surpris en remarquant qu'elles tiennent le joint et le feu que tu as récupérés. tu te souviens enfin de ce que tu étais venu faire dehors, avant de tomber sur la rouquine, et porte le cône à tes lèvres, l'allumant dans la foulée.

- en tout cas, c'est super cool. normalement, tu verras, mais les gens sont plutôt sympa, plus qu'au lycée je trouve.

oh, ce n'est pas étonnant que tu penses ça, charlie, vu tout ce que tu as pu vivre à cette époque. mal-être qui a grandi toutes ces années, à cause de brittany, tu ne t'es vraiment découvert qu'à la fin du lycée, et tu peux remercier billie en partie pour ça. sans elle, sans les gens qui lui ressemblent, tu aurais vraiment fini par détester cette période de ta vie.  

premières taffes prises, volutes de fumée qui s'élancent vers le ciel découvert, tu lui tends le joint du bout des doigts, en continuant de lui parler de sa vie étudiante, curieux et soucieux d'en savoir plus à ce propos.  

- t'as pu rencontrer un peu des gens ici, déjà ? c'est vrai que c'est grand, on sait pas trop qui aller voir au début. mais l'important, c'est de se lancer ! tiens, tu veux tirer dessus ?  

même si tu sais qu'elle ne fume pas de cigarettes, préférant vapoter, tu sais cependant que c'est différent, pour les joints. tu connais beaucoup de personnes ne fumant de tabac pur, mais qui consomment pourtant du cannabis. tu avais prévu de partager, de toute façon, mais c'est vrai que ça te fait aussi plaisir de le faire avec billie, comme au souvenir du bon vieux temps.    

(c) Niagara (fiche)

- une devinette, vraiment ? te connaissant... c'est sans doute lié à la photo..? ou un truc audiovisuel ?
— Bien entendu que ça l'est.

Bee le laisse galérer encore quelques instants, émettre des hypothèses vagues, puis lui donne la réponse dans un accès de pitié ou presque. Charlie ne brille pas par son esprit de déduction et elle s'en veut presque d'avoir un peu joué de cette façon.

— Film et médias. J'ai si hâte d'entrer dans le vif du sujet !

Le cursus commence par des cours généraux voués à acquérir des bases dans un peu tous les domaines liés de près ou de loin à la thématique, avec des options aussi diverses que variées. Billie a passé des heures à constituer son programme presque à la carte et se sent comme un poisson dans l'eau. Bien sûr, sa vie a changé radicalement juste un peu avant de faire ses premiers pas dans cet établissement et elle ignore encore ce qui se passera demain...

- en tout cas, c'est super cool. normalement, tu verras, mais les gens sont plutôt sympa, plus qu'au lycée je trouve.
— Ils ont l'air, puis ce n'est pas difficile...

Elle a aimé le lycée, Billie. Elle l'a adoré, elle s'y sentait bien, choyée, son travail et son investissement comptaient et tout le monde l'aimait. Ici... Elle se sent un peu perdue. Charlie, par contre, n'a pas vécu le même genre de scolarité et la jeune Wheeler s'en souvient très bien.

- t'as pu rencontrer un peu des gens ici, déjà ? c'est vrai que c'est grand, on sait pas trop qui aller voir au début. mais l'important, c'est de se lancer ! tiens, tu veux tirer dessus ?
— Merci qu'elle répond en prenant le joint. Je rencontre tout un tas de gens, je m'assois à côté d'une personne différente dans chaque amphi. Il y a des gens très sérieux, d'autres très bizarres, ce sont mes préférés. Mais il y a tellement de monde en même temps... C'est différent du lycée.

Comment nouer une relation privilégiée avec les enseignants ? Comment se faire remarquer ? Comment exister au milieu de cette masse ? Ces questions philosophiques la taraudent un peu alors qu'elle tire une longue taffe sur le joint, gardant la fumée dans ses poumons pendant quelques secondes avant de l'expulser lentement. Bee n'achète pas de marijuana pour elle-même mais ne refuse jamais d'en fumer quand on lui en propose. Comme toujours, son attitude, pulsions et besoins s'adaptent aux gens qu'elle fréquente. Soucieuse, elle questionne :

— Tu ne t'es pas senti perdu, toi ?

@Charlie Collins

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feat. @Billie Wheeler
tw : prise de drogue (cannabis), alcool.
tu la connais bien, bee, et même si tu oublies beaucoup de choses dans ton quotidien, tu te souviens de ses centres d'intérêts, qui, dans un sens, vont avec les tiens de par votre côté artistique. tu émets plusieurs hypothèses, elle t'écoute t'enfoncer dans des sables mouvants avant de te donner la réponse, ce qui confirme ce que tu pensais. films et médias, ça lui ressemble bien, à la jeune rousse, elle qui s'invente photographe avec toi, qui s'amuse à te prendre de différents angles. tu n'as aucun doute en ses capacités, charlie, parce que tu sais que ton amie est douée dans ce qu'elle fait.

elle confirme un peu ce que tu penses, maintenant, en te disant que ce n'est pas difficile de faire mieux que le lycée. tu sais qu'elle n'a pas le même vécu que toi, certes, mais elle te comprend. elle l'a connue, brittany, et ce n'est pas difficile de se rendre compte de l'enfer qu'elle t'a fait vivre durant toutes ces années. heureusement que billie a fait la sourde oreille, face aux rumeurs qu'elle a tenté de faire circuler, ça t'a permis de faire sa connaissance.  

mais elle te fait part de ses doutes, en même temps que tu lui passes le cône que tu t'es enfin décidé à allumer, fumée qui brûle ta bouche dans un goût si particulier. tu la comprends, oh oui, c'était la même chose à ton arrivée. si pour toi, l'université était un nouveau départ, tu sais que pour la plus jeune, c'est surtout un énorme changement. ici, tout est plus grand, que ce soit les lieux ou la population qui arpente les couloirs.  

- en vrai, si, j'étais un peu perdu au début, mais je pense que c'est normal. mais t'inquiète, c'est que la rentrée, tu vas vite repérer les gens qui ont la même vibe que toi, et à partir de là, ça va être trop cool et tu vas t'éclater. j'ai aucun doute sur le fait que tu vas vite t'ingérer, bee.  

parce que c'est ton devoir, en tant qu'ancien de l'école, de rassurer les plus jeunes, et encore plus parce que c'est ton amie. mais tu connais ses capacités d'adaptation, tu n'as pas peur pour elle, tu sais qu'elle va rapidement trouver chaussure à son pied dans cette foule d'étudiants, qui peut parfois sembler impressionnante. et justement, c'est d'autant plus évident, de trouver des gens avec qui l'on s'entend bien, lorsque l'on se rend à ce genre d'évènements. de plus que dans tes souvenirs, beaucoup de choses peuvent se passer tout au long de ces soirées.

et d'ailleurs, voilà qu'un bruit sourd retentit dans la pénombre qui vous entoure. ça t'interpelle, alors que des rires s'élèvent en même temps et que des étudiants commencent à courir dans cette direction. sourire que tu lances à billie, parce que si la soirée a débuté il y a quelques heures déjà, tu es heureux de constater que vous n'avez pas manqué le meilleur, qui reste à venir.  

- oh, on dirait qu'il se passe un truc, là-bas. tu veux aller voir ?  

geste fluide, tu viens récupérer le joint après que bee ait tiré quelques taffes, ton attention se reportant sur le bruit environnant. les effets tardent à se faire ressentir, nouvelle bouffée prise en même temps que tu t'avances en direction du mouvement, bras que tu passes amicalement sur les épaules de ton amie pour l'entraîner avec toi.  

(c) Niagara (fiche)

- en vrai, si, j'étais un peu perdu au début, mais je pense que c'est normal. mais t'inquiète, c'est que la rentrée, tu vas vite repérer les gens qui ont la même vibe que toi, et à partir de là, ça va être trop cool et tu vas t'éclater. j'ai aucun doute sur le fait que tu vas vite t'ingérer, bee.

Elle sourit en réponse, Billie, touchée par la foi de Charlie en ses capacités. Elle se trouve chanceuse d'être entourée par de si bons amis, à défaut d'avoir une famille aimante et soutenante -à l'exception de Sonny. L'ironie tragique étant que son cœur continue de saigner malgré tout de cette attention qu'elle n'obtient pas de gens biologiquement liés à elle, sans pour autant s'en montrer digne. Trier ses priorités, réussir à tourner la page, voilà ce que la petite abeille tente jour après jour...

Un bruit sourd lui dire un sursaut, alors que son regard se porte en direction du bâtiment non loin. La fête a lieu sur le campus, là où se trouvent les dortoirs et les bâtiments de fraternité. À en juger par les cris, il se passe quelque chose. Pourtant, le son ne distille aucune angoisse, au contraire.

- oh, on dirait qu'il se passe un truc, là-bas. tu veux aller voir ?
— Toujours, oui !

Et son visage s'éclaire alors que ses pas suivent ceux de Charlie, dont le bras se passe autour de son épaule. Bee laisse le sien glisser dans son dos, sa main attraper sa hanche et ils avancent en se passant le joint, laissant derrière eux un nuage odorant de marijuana. L'attroupement dense crie et lève un verre en direction d'une fille perchée haut sur un balcon, debout sur la rambarde, dans un équilibre qui aurait été précaire si l'alcool s'en était mêlé... Mais ne le fait-il pas malgré tout ? La caméra de Billie quitte sa sacoche pour atterrir dans sa main. Spectatrice d'un drame ou d'une plaisanterie ? La fille tend le poing sur le ciel, et dans celui-ci... un caleçon ? « JE L'AI EU ! » qu'elle hurle, victorieuse, et la foule lui répond, l'encourage. D'où venait le bruit sourd ? Billie comprend quand la fille saute soudain... Et atterrit dans une piscine.

— Oh, ça a l'air amusant !

Stupide et dangereux, corrige son bon sens. Pourtant, la fille n'a sauté que d'un étage et la piscine est profonde, mais le splash laisse présager a minima des rougeurs violentes sur sa peau claire.

— Tu appartiens à cette fraternité ? C'est un rituel ?

Curieuse, Bee se renseigne, sait-on jamais que Charlie ait des informations à partager.

@Charlie Collins

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feat. @Billie Wheeler
tw : prise de drogue (cannabis), alcool, bizutage.
u y crois sincèrement, à ce que tu lui dis, charlie. connaissant billie, tu ne te fais vraiment pas de soucis, jeune fille solaire toujours prête à aller vers les autres. vous êtes surpris par un bruit sourd au loin, et l'attention des personnes vous entourant est reportée dans cette direction, la vôtre aussi, bien que tu aies remarqué le sursaut de ton amie. toi, tu te doutes un peu de ce qui se passe, habitué à ce genre de soirée sur le campus. un sourire s'étire sur ton visage, déjà amusé de la situation. alors tu l'entraînes avec toi, bras autour de ses épaules, doigts qui viennent récupérer le joint.

tu commences à te sentir flotter, la tête qui se calme, les pensées qui s'apaisent. c'est pour ces raisons que tu aimes fumer de l'herbe, charlie, parce que la plupart du temps, ça t'aide à endormir ton esprit bouillonnant, tranquilliser ton corps en perpétuel mouvement. bras de billie qui passe derrière ton dos, tu la serres juste un petit peu plus fort, comme un instinct de protection, petite chose fragile comme du verre. tu sais que ce n'est pas le cas, loin de là, billie est une fille forte, mais dans cette foule d'étudiants saouls, tu préfères jouer le rôle du protecteur.

elle sort sa caméra, la rousse, et vous vous trouvez à une distance raisonnable de la piscine où a lieu toute l'action. pas de risque d'éclaboussure, donc, quand tu vois une jeune fille dévêtue crier et sauter dans l'eau, depuis le balcon au premier étage du bâtiment. ça te fait rire, doucement, parce que tu as l'habitude et tu te rends compte de l'absurdité de la situation. tu acquiesces légèrement lorsque billie te dit trouver ça amusant, et tu lui passes le joint, les yeux toujours rivés sur la scène.  

- oh, non. je fais pas partie d'une fraternité, mais je connais quelques personnes qui sont dedans. je pense que ça doit être une première épreuve pour la fille, je ne la reconnais pas.  

petit rire qui s'échappe de tes lèvres, parce que même si c'est assez commun au début de l'année, ça t'amuse toujours autant. tu sais que certaines fraternité ou sororité vont un peu loin, parfois, dans leurs bizutages. tu n'es pas spécialement d'accord avec ça, raison pour laquelle tu n'as jamais souhaité rejoindre ces organisations, mais ça ne t'empêche de trouver drôle ce genre de situations qui ne font de mal à personne.  

- pourquoi, tu veux en rejoindre une toi aussi ?

attention qui se reporte sur billie, qui a l'air intriguée. si elle le souhaitait vraiment, tu aurais peut-être une solution pour l'intégrer à ces activités. tu connais du monde, à vrai dire, depuis le temps que tu es scolarisé dans l'école et ça te ferait plaisir de l'aider.  

- je peux demander à quelques potes si ça t'intéresse, mais tu devras faire tes preuves, comme elle. tu comptes filmer ?  

tu fais un geste pour désigner la jeune fille qui se débat dans l'eau et ton regard se pose sur l'appareil de billie. tu n'es pas certain que ce soit très apprécié, qu'elle se mette à filmer ces activités. et surtout, tu sais que ça risquerait d'attirer l'attention sur votre petit duo, comme les pratiques dont vous êtes témoins sont censées rester quelque peu secrètes.  

- ils sont vraiment débiles. à crier comme ça, ils vont juste attirer l'attention de la sécurité.  

remarque que tu te permets, parce que les crient s'intensifient. l'inconnue n'est toujours pas sortie de l'eau claire, et semble peiner à le faire. personne ne vient à sa rescousse, tous préférant rester au sec, et tu te montres un peu préoccupé, les sourcils qui se froncent.

- elle galère un peu là, non ? tu crois qu'on devrait aller l'aider ? elle a pas l'air de savoir nager.  

et même si tu n'es pas sobre, tu restes capable de réfléchir correctement. tous les autres semblent bien trop excités et enivrés pour discerner la détresse de la jeune fille, et tu te sens un peu responsable.   

(c) Niagara (fiche)

- oh, non. je fais pas partie d'une fraternité, mais je connais quelques personnes qui sont dedans. je pense que ça doit être une première épreuve pour la fille, je ne la reconnais pas.

Billie note, observe, filme aussi, sorte de voyeurisme couplé avec sa curiosité naturelle et ses habitudes. Elle aime collectionner les images et n'en a pas encore, des pareilles, alors...

- pourquoi, tu veux en rejoindre une toi aussi ?

La réflexion sinue dans son cerveau. Le veut-elle ? Au lycée, la petite abeille appartenait à bien des clubs, des associations, elle en a trop fait pour qu'on la regarde, qu'on la remarque. Peut-être que la fraternité serait un bon moyen de continuer sur cette lancée... Ou peut-être pas ? Elle hésite.

- je peux demander à quelques potes si ça t'intéresse, mais tu devras faire tes preuves, comme elle. tu comptes filmer ?
— Je filme toujours. Et... Je ne sais pas ? J'y penserai.

Quand la marijuana n'embrumera pas son cerveau, quand les cris ne résonneront pas dans son crâne, quand le chaos ne règnera pas en maître. Autre problème de ce genre de rassemblement : le manque d'ordre qui titille ses troubles obsessionnels. Bee s'humecte les lèvres, caméra près de sa poitrine, yeux qui se posent de ci, de là, captent une expression sauvage, un sourire, des yeux floutés par l'abus d'alcool... Non, elle n'aime pas ça. Paradoxe pourtant car au Pink Paradise, ça la dérange moins, mais la fête n'est pas la même...

- ils sont vraiment débiles. à crier comme ça, ils vont juste attirer l'attention de la sécurité.

Sursaut, retour sur la scène.

- elle galère un peu là, non ? tu crois qu'on devrait aller l'aider ? elle a pas l'air de savoir nager.
— Ça n'a pas l'air profond mais peut-être... Tu sais nager, toi ?

Bee a appris mais nager en aidant quelqu'un qui panique... C'est une autre histoire. Elle déglutit, regarde de nouveau, espère que la sécurité arrive, que quelqu'un intervienne, à deux doigts de sortir son téléphone pour appeler la police pendant que l'objectif de sa caméra reste fixé sur ce qui pourrait tourner au drame. Oppressée, Billie colle l'appareil dans les mains de Charlie et fend la foule pour se pencher sur le rebord de la piscine, tendant la main pour attraper celle de la fille qui panique.

— Eh. Respire. Tu as pied.

Elle lui sourit, solaire, gentille, et capte ses pupilles dilatées par l'abus de substance... Alcool ? Drogue ? Les deux ? Les doigts de la bizute se serrent autour des siens, s'y raccroche comme à une bouée.

— Tu as pied.

Billie répète, toujours calme, d'apparence en tout cas. Elle vient de décider qu'elle déteste ce genre de rassemblement. D'autres cris dans son dos, soudain, une sorte de vague qui annonce l'arrivée de la sécurité. Ou des flics. Ou des deux...

@Charlie Collins