01. let's meet again

Est-ce que tu pensais reparler à Loan...? Non. Tu pensais vraiment qu'il t'avait juste oublié et mis de côté dans sa vie pour passer à autre chose en fait, tu ne lui en aurais pas voulu. Plusieurs de tes anciens contacts n'étaient plus ceux que tu as connu suite à ta sortie de prison. Tu as su par message que ton ami voulait te voir, mais ta mère n'avait pas spécifiée dans quelle prison tu te trouvais. Tu pouvais être dans n'importe quel état. Dans n'importe quelle prison à sécurité minimale. Ouais, ça n'a pas été facile et Loan n'a jamais su t'y trouver. Il n'y a eu que Sage et Keziah qui sont venus. C'est sûrement mieux comme ça parce que tu n'es pas sûr au fond d'toi que tu aurais pu endurer autant de visites et qu'on te voit dans cet état. Tu es un agneau parmi les loups et heureusement que tu as eu de la protection, même si ce n'était pas effectif à 100% puisqu'en prison on est à l'abris de rien. Bien sûr que y'a eu de ces moments où tu as crains pour ta vie, mais d'autres où tu te sentais nettement plus protégé.

Tu as invité Loan chez toi pendant que Chuck est de sortie afin de ne pas l'ennuyer avec une présence, mais aussi parce que tu as besoin de te retrouver seul avec ton ex. Il y a plein de choses qui n'ont pas été dites et que vous devez mettre au clair. Enfin... Oui ? Non ? Tu n'es même pas sûr toi-même, tellement tu es confus. Votre relation a clairement été la plus belle pour toi, ton premier amour et le premier en qui tu as eu une confiance aveugle. Malheureusement, Loan avait laissé la peur lui dicter ses prochaines actions et prochaines paroles. Votre relation en a pâti et tu as courbé l'échine devant la toxicité qui émanait de vous jusqu'au point d'rupture où tu as eu vraiment mal. Il t'a déchiré le coeur en plusieurs morceaux, cette journée là et il avait déjà commencé à se déchirer des semaines avant à voir comment votre relation commençait à se détériorer. Tout pour garder le secret à ses parents qui ont quand même fini par le renier. Tu pensais être trop jeune pour lui, à la fin de votre relation et que c'était peut-être pour ça qu'il voulait te quitter ? Que tu n'étais pas assez bien ? Bien de mauvaises pensées qui sont venues.

La porte t'indique que Loan est arrivé et tu essuies tes mains contre ton haut, un peu anxieux. Tu portes un jogging simple avec un débardeur. Vraiment rien de bien "fancy" ou quoi. Ce n'est pas comme si vous partiez en soirée. Tu viens lui ouvrir, levant à peine les yeux parce que vous êtes étonnamment de la même grandeur, à un centimètre près ! “hey… tu vas bien ?” Tu hoches rapidement de la tête en lui offrant un sourire sincère et tu finis par te pousser pour le laisser entrer. “j’ai amené ça, je sais pas si tu aimes le vin mais j’avais que ça ?” Tes yeux se baissent sur la bouteille avant de tendre les mains pour la prendre. "- Ça fait un moment que j'en ai pas bu, à dire vrai ! Mais ça ne me dérange absolument pas. Tu n'étais pas obligé tu sais ??" Tu te dirige vers la cuisine pour venir prendre deux verres. Tu ouvres la bouteille qui est, heureusement, l'une de celle qu'on tourne et pas qu'on fait sauter le bouchon de liège. Tu viens en verser dans les deux avant de les laisser contre le comptoir. "- Comme je suis maladroit..." Tu t'approches de Loan et sans attendre, tu lèves les bras pour venir lui entourer les épaules et le serrer gentiment. Il t'a manqué. C'est une totale vérité. Vous avez changés tous les deux. Surtout toi. Comme si la puberté t'avais frappé en prison, mais tu ne remarque pas tant tes propres différences vu que... C'est toi, tout simplement. Tu fais glisser tes mains contre ses épaules avant de reculer la tête en lui souriant. "- Tu m'excuses...? J'avais très envie de te serrer vu le temps..."

Tu sais que c'est une règle de base de ne pas venir avec les mains vides, tu t'es alors contenté de le regarder avec un doux sourire et de dire : "- C'est très gentil de ta part" avant de te diriger vers la cuisine. Tu ne tente même pas de continuer la conversation. Ce serait totalement inutile et vous pouvez profiter d'un verre tous les deux, alors pourquoi pas ? Tu vas te rattraper d'une façon ou d'une autre, d'toute manière ! Tu n'as pas changé de plusieurs façons comme le fait que tu es toujours tactile et affectueux. Même si tu es encore bien blessé de la rupture d'il y a 13 ans, tu ne lui en veux pas au point de ne pas le voir ou encore de ne pas le prendre dans tes bras. Il referme d'ailleurs ses larges bras contre lui et son odeur te frappe un peu. Elle est différente... Mais pas moins agréable. Tu resterais bien à promener ton nez contre sa peau un instant, mais tu te fais violence en te reculant, le regardant dans les yeux. Tu avais bien senti sa main dans ton dos. C'est le genre de contact qui peut aisément te faire perdre pied s'il commence à descendre vers tes reins. Tu as une croupe assez... Sensorielle. Comme tes cuisses. Ton ventre... Ces régions sont sûrement les pires (ou les meilleures, dépendant du contexte) pour te faire réagir. “évidemment que je t’excuse… j’en avais vraiment envie moi aussi, tu sais ?”  Un doux sourire continue de flotter sur tes lèvres. Tu es heureux de l'entendre !

Tu suis le mouvement de sa main avec ta boucle et tu ne bouge pas. Toutefois, quand il énonce : “tu as tellement changé… c’est affligeant à quel point le temps t’as rendu encore plus beau alors qu’il me donne juste des rides en plus.” , il faut dire que tout ton visage prend une teinte plus rosée, les joues deviennent clairement rouges. Oh ! Tu es entrain de rougir comme une pivoine ! Tu te mordille l'intérieur de la joue quelques secondes. "- Mais non voyons je... Enfin... C'est pas vrai tu... Mais..." Oui, voilà le balbutiage quand tu es gêné ou que tu ne sais pas prendre un compliment et tu baisses un peu les yeux en soupirant, timide de te retrouver devant un tel compliment sur comment tu as changé. "- Si tu parles de tes rides, elles sont très jolies tu n'as pas à t'en faire..." que tu dis d'une petite voix. “tu vis ici, du coup ? j’imagine que tu vis avec quelqu’un vu que le logement a l’air un peu grand pour une seule personne…” Cette question semble te ramener à la réalité et tu redresses le menton pour finir par reculer et venir prendre les deux verres pour venir lui en tendre un. "- En effet je vis avec un homme prénommé Chuck. C'est lui qui habitait ici quand je suis sorti de prison. Enfin, ça fait environ deux ans que je suis ici. Il est assez sympathique et je m'entends bien avec lui. Je n'ai rien à dire contre." Et tu ne le ferais pas, même si tu avais quelque chose contre lui. Ce n'est pas ton genre de parler de telles choses. Tu portes le verre à tes lèvres afin de boire une première gorgée, affichant un air satisfait. "- Je te fais visiter? Même s'il n'y a pas grand chose !" Tu marches un peu pour le salon, lui présentant brièvement le petit décor sympathique. Il y a des plantes, mais c'est parce que tu aimes ça et tu t'en occupe très bien. Ça rajoute de l'oxygène plus pur ici aussi. Il a déjà vu la cuisine, donc tu continues vers la salle de bain et finalement ta chambre. "- Ce n'est pas grand chose... Mais c'est mon petit havre quand je suis ici..." que tu dis en t'approchant et tu viens t'asseoir sur le côté de ton lit, le verre entre tes deux mains.

Ça a été plus fort que toi, de te mettre à balbutier quelques mots incohérents et surtout, de peu rester sur place parce que ça te gêne. Tu sais rarement y faire avec les compliments, te demandant toujours ce que tu devrais dire. Tu es trop naïf pour ne pas avoir vu que certains d'entre sont des manipulations pour que ce soit plus facile de t'amener dans leur lit. Faut dire que tu as un sacré amour pour les formes masculines et tu résistes très mal, mais tu tentes quand même de le cacher, malgré toi. Tu t'demandes si tu n'es pas trop faible, parfois. Tu as abdiqué à son commentaire avant de te mettre à le lâcher afin d'éviter de rougir encore plus. C'est si facile de te faire perdre tes moyens que ce n'est même pas drôle. Enfin, surtout pour toi ! “oh, tant mieux alors ! il est gentil avec toi ?” Tu as tourné les yeux vers ton ex avant de doucement hocher la tête avec un petit sourire. "- Chuck est très gentil. Enfin, un peu grognon parfois, mais c'est quelqu'un de bien et je crois sincèrement qu'il a le coeur à la bonne place. Nous nous entendons bien." Tu ne parles pas du fait qu'il t'arrive d'aller dormir dans son lit ou juste de dévier avec lui quand vous êtes dans le mood tous les deux. Tu te gratte la tempe d'un doigt avant de remettre ta paume contre le verre. “du moment que tu t’y sens en paix, je pense qu’on peut dire que c’est plus que “pas grand chose”, non ? Tu as les lèvres contre le verre lorsque la question de Loan tombe et tu lèves un oeil sur lui, l'ex qui s'est installé à tes côtés et tu bois avant de venir l'abaisser à nouveau. "- J'imagine que c'est la définition d'havre, oui...'' Parce que tu n'en connais pas d'autre. Lui oui ?

“je… j’imagine qu’on a beaucoup de choses à se dire, non ?” Ton sourire s'est un peu transformé pour devenir triste et tu te contentes de hausser légèrement les épaules et de venir poser ton verre contre ta table de nuit. "- Est-ce que c'est vraiment ce que tu veux, Loan...? Bien sûr je connais les grandes lignes de ce qui est arrivé, mais... Je veux dire... Est-ce que tu veux vraiment plonger là-dedans et tout m'expliquer...? Je n'ai pas envie que tu te sente mal parce que ce n'est pas le but de ta visite ici..." Tu baisses les yeux en jouant avec tes doigts. "- On a vieilli, tous les deux. Je ne suis pas le gamin de 15 ans que tu as lâché à cause de la peur que tu avais de dévoiler ton homosexualité. Je ne suis plus le gamin que tu as laissé à lui-même." Tu inspires avant de soupirer, serrant un peu plus tes doigts ensemble, signe de nervosité chez toi. "- Je t'avais absolument tout offert et je... Je t'avoue que je t'aurai tout donné, si j'avais pu. Je croyais sincèrement qu'on finirait bien plus loin ensemble et que ce serait  moi dans ce costume noir et blanc, pas... Qui que ce soit que ce fut." Afin de ne pas lui donner le crédit d'être une personne puisque c'est un monstre, son ex. "- Mais ce n'est pas grave, pas vrai...?" Tu tentes de t'en convaincre. Tu ne lui en veux pas, mais ça ne veut pas dire que les blessures sont totalement refermées.

Tu lui a fait signe que non, lorsqu'il a dit qu'il espérait qu'il ne ronchonne pas souvent. Pour toi ce n'est vraiment pas quelque chose de mal parce qu'il n'est pas méchant. Il est plutôt gentil. La conversation dévie plutôt rapidement sur un sujet bien plus sérieux et tu commences à sentir les sentiments du passé revenir. La peine. La douleur, mais tu ne lui en veux pas. Tu n'es pas quelqu'un de rancunier et trop naïf, tu crois sérieusement que les gens peuvent changer. Même les pires êtres de cette vie. Les secondes chances... Ça existe ! Loan vient prendre ta main et tu refermes gentiment tes doigts autour. “si, c’est grave.” Tu fronces les sourcils, un peu inquiet de ce qui va suivre, le coeur qui augmente aussi en rythme. Est-ce que ce qu'il dit est vrai ? Concernant le fait que tu as été celui qu'il a aimé le plus au monde ? Les larmes commencent à monter à tes yeux et tu inspires un peu plus. Tu t'apprêtes même à renifler légèrement, mais ça ne vient pas encore. “j’aurai aimé que tu sois celui dans ce costume noir et blanc… j’aurai aimé que tu le portes et que ce soit à toi que je passe la bague au doigt. parce que c’est avec toi que je voulais faire ma vie, je l’ai su depuis le tout début de notre relation.” Cette fois, les larmes en réussissent pas à se soutenir dans tes yeux et tu les ferme. Elles coulent, les mots qui résonnent dans ta tête comme si tu les avais enregistrées et que tu avais pesé sur play afin de les faire rejouer. Tu te laisse enlacer et même que ton menton se penche un peu quand Loan vient poser son menton contre ta tête et tu sens toujours les larmes ruisseler sur tes joues. La peine est très visible parce que ça te fait mal.

Tu sens sa main dans ton dos et cette fois tu ne peux pas faire autrement que de renifler un petit coup. “tu es ma plus belle histoire, quin’... et j’espère que tu penses la même chose.” Ça te fait du bien autant que ça te fait mal parce que bordel, tu l'as aimé Loan. Plus que n'importe qui dans cette vie, d'ailleurs. Tu serres les doigts contre les siens avant de reculer la tête pour le regarder, malgré les larmes  qui coulent sur tes joues. "- Je t'ai aimé plus que quiconque sur cette Terre, Loan... Alors bien sûr que tu es ma plus belle histoire." Tu sens ton coeur augmenter encore. Tu te sens un peu étourdi tellement ça monte dans ta tête, ces battements cardiaques, mais tu finis par te laisser contrôler par tes émotions. Tu t'avances et tes lèvres se posent contre celles de ton ex petit ami. C'est un peu brusque, mais c'est assez doux en même temps. Un peu salé à cause de tes larmes et quand tu te rends compte de ce que tu fais, tu recules assez vite en posant deux doigts contre tes lèvres et tu baisses les yeux. "- Pardon Loan... Je n'ai pas le droit de faire ça... Pas sans te l'avoir demandé... Pardon..." Parce que tu n'as plus ce droit depuis l'adolescence. Tu t'es laissé envahir par ce sentiment l'espace de quelques secondes seulement. Tu sais que tu ne pourrais pas revenir avec lui de suite, si jamais votre histoire doit recommencer (ce qui n'est pas exclu), mais tu n'es pas prêt... Il y a tant de choses à dire, tant de choses à reconstruire.

Ce fut trop difficile de résister à l'envie de l'embrasser après toutes ces années au loin. Perdus de vu. Vous avez changés, mais physiquement ce n'est que pour le mieux, d'après ce que tu peux voir. Tes noisettes ne cessent plus de le détailler, même si tu es peiné. Lui aussi, il a bien grandi. Il est devenu plus musclé comme toi. Il semble bien se maintenir et ce n'est guère pour te déplaire. Tu as un sacré faible pour ces messieurs. Tu n'as jamais regardé une fille de la même façon que tu regardes un garçon. Oh non... À 13 ans tu commençais bien à baver sur des garçons, jusqu'à voir Loan qui a réussi à plutôt rapidement voler ton petit coeur et vous avez commencés votre relation un an plus tard quand tu avais tout de même l'âge du consentement. Ça reste un détail très important. Lorsque tu t'es laissé prêté au jeu de ta propre impulsivité et tes émotions, tu es venu l'embrasser. Tu as bien senti sa main dans ton dos jusqu'à ta nuque, provoquant de beaux frissons, mais tu es gêné de l'avoir embrassé sans lui demander. Tu t'es reculé, mais Loan vient de nouveau prendre ta main pour la serrer. “ne t’excuse pas… parce que je vais devoir faire de même à mon tour.” Tu as soudain un petit "bug" et tu dis : "- Tu qu..." mais tu n'as pas le temps de parler que ses mains glissent dans tes boucles brunes et malgré toi tu lâches un son. Comme c'est agréable... Surtout venant de lui. Surtout de ton premier amour qui te connaît si bien et dont la connexion est encore très puissante, même si tu ne peux plus dire ce que vous êtes. Tu l'ignores toi-même, mais tu ne sais même pas où vous irez. Tu as besoin de temps, tout comme lui. Vous avez énormément à parler, mais cela ne peut pas empêcher de profiter un peu, non...? Ou t'es trop con? T'en sais rien. Tu profites du baiser, fermant les paupières tout le long qu'il perdure. Lorsque les lèvres de Loan s'arrachent des tiennes, tu gardes les yeux fermés, la bouche entrouverte. Tu restes comme ça plusieurs secondes avant d'ouvrir lentement les paupières.

“pardonne moi… mais ne t’en veux pas de m’avoir embrassé sans demander.” Tu clignes plusieurs fois des paupières avant d'inspirer. Tu rougis avant de baisser les yeux. "- En fait tu m'as prévenu, toi..." Tu ne dis pas ça pour te dresser contre lui, mais ce n'est qu'une constation. “tu m’as manqué… tu m’as réellement manqué. Tu rougis encore. "- Toi aussi tu m'as vraiment manqué, Loan..." Tu le regarde boire son verre, mais tu ne veux pas... Tu ne veux pas en rester là. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu as besoin de son contact plus que n'importe qui d'autre. Tu viens poser tes doigts contre son verre et tu l'attrape gentiment pour venir le poser sur le sol toi-même. Lentement, tu te lèves et tu viens poser tes genoux de chaque côté de ses cuisses, te montant au-dessus de lui et tu poses tes mains sur ses épaules. "- Je ne sais pas trop ce que je veux dans le sens que c'est vraiment le bordel et la peine de tout ce qu'on a vécu... Mais je ressens le besoin d'être près de toi. J'ai besoin de te toucher, Loan..." Le Quincy de 15 ans n'aurait pas osé faire ça, ni dire quelque chose comme ça, bien trop gêné. Tu es encore timide, mais bien moins aujourd'hui. "- Est-ce que je fais mal...? Je devrais peut-être me lever..." C'était encore une erreur stupide, pas vrai ?

“il fallait bien… que tu ne panique pas trop quand je t’embrasserai.” Tu as bien plissé les yeux face à ses mots avant de sourire. Les larmes se sèchent par elles-mêmes maintenant que l'émotion a changée. Tu avais même rougis un peu quand il te dit que tu paniques quand il t'embrasse. Bon... Tu veux bien lui donner ça parce qu'il n'a pas tort. Tu n'aurais pas paniqué de façon excessive, mais tu te serais posé des questions avec une certaine anxiété. Tu as envie de laisser tomber la plus grosse partie de ce qui fait mal : parler de votre ancienne relation. Tu n'es pas prêt à t'ouvrir concernant ce qui s'est passé en prison ni même que tu es maintenant sous la coupelle d'un proxénète assez... Violent. Tu préfères profiter de cet instant de douceur en sa présence et tu te retrouves donc à lui retirer son verre avec gentillesse avant de te redresser. Tu viens trouver place au-dessus de lui. Les mains de Loan viennent se poser sur tes cuisses et les tiennes se posent sur sa nuque afin de ne pas perdre la balance. “est-ce que tu as conscience que… si tu veux continuer, je vais vouloir aussi. Tu hoches lentement la tête en avalant un peu de travers avant de sourire. Le bout de tes doigts caressent sa nuque comme une petite taquinerie. Tu ne réponds pas de suite. Tu laisses macérer la situation, surtout alors que ses lèvres viennent frôler les tiennes, faisant fuir tes pensées aussitôt avant qu'elles reviennent quand il se recule. Puis POUF elles disparaissent quand il t'embrasse. Tu clignes plusieurs fois les paupières avant de rougir.

“parce que je ressens ce besoin, moi aussi… de t’avoir contre moi, d’avoir ton corps contre le mien… de pouvoir te toucher et t’embrasser.” Alors là ! Si tu pouvais devenir aussi rouge qu'une tomate tu le deviendrais ! “tu as le pouvoir de décider, quincy… soit tu restes et on passe un moment ensemble… ou soit tu te lèves et on se contente de parler.” Le front de Loan vient contre le tien et tu fermes les paupières pour prendre plusieurs secondes de réflexion même si ton coeur bat clairement la chamade. Le bout d'tes doigts finissent par venir caresser les mèches de ses cheveux et tu tournes un peu la tête pour avoir un angle. Ainsi, tu peux t'approcher de lui et déposer très doucement tes lèvres contre les siennes. "- On vient de se retrouver et je crois qu'il y a aura bien des moments pour discuter... Mais en ce moment, je dois t'avouer qu'après plus d'une dizaine d'années, j'ai envie de retrouver celui que j'aimais. De retrouver les sensations qu'il m'a déjà donné." Tu ouvres un peu plus tes cuisses afin que ton bassin rejoigne le sien et tu te presse un peu pour appuyer tes mots. "- Mais ça n'a pas changé me concernant... Je ne serais jamais celui qui prend." Tu peux faire certaines choses c'est évident. Tu peux t'amuser avec ta bouche, ta langue et tes doigts sur l'autre avec plaisir, mais jamais tu ne vas pénétrer dans l'action avec ton propre entrejambe. Tu es purement celui qui est dessous. Celui qui subit. Tu joues toujours avec ses mèches entre tes doigts. "- J'ai des protections dans le premier tiroir..." que tu murmures en le regardant dans les yeux afin qu'il n'oublie pas. Tu te fais examiné assez souvent, mais tu ne connais pas Loan et ses conquêtes depuis si longtemps... Donc tu préfères prendre les mesures nécessaires. Tu fais glisser tes mains contre ses épaules que tu serres légèrement avant de venir poser tes paumes contre son torse. "- Laisse moi te découvrir à nouveau comme je te laisserais me découvrir comme si hier n'avait jamais existé..." Parce qu'après autant d'années, il y a des changements. Les corps humains restent majoritairement les mêmes, mais tu as besoin de réapprendre à connaître le sien. Ce qui le fait vibrer. Tout comme lui, d'ailleurs.

Tu n'aurais jamais cru retrouver Loan et encore moins dans un moment comme celui-ci. Est-ce que tu aurais cru la personne qui t'aurai dit que tu allais recoucher avec ton ex qui fût aussi ton premier amour ? Non, absolument pas. Est-ce que tes sentiments pour Loan se sont complètement éteints ? Encore non. Toutefois, est-ce que tu veux reprendre cette histoire ? Là le brouillard est tellement danse que tu vas t'y perdre si tu marches dedans. Tu veux prendre le temps de souffler le brouillard et de le dissiper peu à peu afin d'y voir plus clair. Tu es quelqu'un d'optimiste, quelqu'un de solaire, mais tu n'aimes pas du tout parler de tes propres problèmes. Tu vas te mettre à sourire et à rire, prétendant que tout va bien parce que tu n'as pas envie que l'on creuse dans tes ténèbres, dans tes démons. Tu n'es clairement pas prêt à devoir affronter certains regards, subir certaines émotions. Tu ne veux pas. C'est une phobie pour toi.

Installés sur ton lit, tu es venu grimper sur les cuisses de l'homme, plongeant tes chocolats dans ses orbes glaciaires avec un doux sourire. L'éclat dans les noisettes qui veut tout dire, alors que tu caresses sa nuque du bout de tes ongles. Tu as envie de plus. Tu as envie d'écrire une nouvelle page de ce livre dont la poussière a été soufflée le moment où il a écrit ses premiers mots et pesé sur ''envoi''. Tes joues se teintent d'un petit rougissement présent, mais discret, lorsque le grognement de Loan te parvient aux oreilles, prononçant un petit surnom agréable. Tu venais te coller ton bassin plus parfaitement au sien avant de lui parler de la protection. Puisque Loan n'est plus ton petit ami, c'est quelque chose d'important pour toi. N'importe qui avec qui tu couches doit se protéger avec toi. Tu ne laisse personne s'enfiler en toi sans rien. Ça en fait grogner certains, mais sur ça t'en à rien à foutre parce que c'est ta sécurité et tu veux te sentir bien quand tu couches avec quelqu'un. N'importe quelle excuse... Tu y es complètement insensible. C'est l'une des exceptions qui ne te touche absolument pas. Qui ne te fait pas du tout réagir pour plier. Tu es excessivement soumis, mais ça... Ça ne réussit pas.

Loan se rapproche, les lèvres se font exploratrices, mais douces, le long de ta mâchoire en venant ainsi te provoquer des frissons et tu fermes les paupières, penchant légèrement la tête vers l'arrière quand il commence à découvrir ton cou. L'une de tes mains s'est glissée encore une fois sur sa nuque en remontant légèrement dans la base de ses jolies boucles pâles. Tu lâches un soupire, le laissant ensuite te parler et tu hausses délicatement les épaules. ''- Je dois dire que je n'ai qu'une demande particulière et c'est de faire ce que tu veux ...? Si tu veux prendre ton temps je te suivrais. J'ai bien envie de rédouvrir les sensations que tu pouvais me faire ressentir, tu sais...?'' Parce qu'il a toujours su te faire réagir. Même après 12 ans, ton corps semble vouloir encore du sien et tu viens embrasser la commissure de ses lèvres avant de remonter et de revenir l'embrasser tendrement, mais langoureusement. Prenant tout ton temps pour mettrer l'accent sur les muscles de la bouche, de te refaire un portrait mental de tout ce que tu peux ressentir lorsque vous vous embrassez. Quand tu vas être debout, tu vas aller fermer la porte de ta chambre juste au cas. Tu vas l'entendre si Chuck revient, mais vue l'heure... Tu crois sincèrement que tu ne vas pas le croiser pendant que vous vous amusez.